Archive pour le Tag 'La'

Iran: Du commerce surtout avec la Chine

Iran: Du commerce surtout avec la Chine

Les sanctions américaines et européennes ont détourné l’Iran des pays occidentaux, notamment de la France, devenue un partenaire économique de second plan.

C’est pourquoi l’Iran est aujourd’hui tournée vers d’autres partenaires. Ses principaux fournisseurs sont ainsi la Chine, les Émirats arabes unis, la Turquie et la Russie. Ses importations sont dominées par les produits manufacturés (smartphones, automobiles, médicaments…). Ensuite viennent les produits agricoles et agroalimentaires, principalement des céréales comme du blé.

Dans ce contexte, la France, autrefois partenaire économique de premier plan de Téhéran, a vu ses relations commerciales avec l’Iran s’effondrer depuis vingt ans. Paris n’achète quasiment plus de pétrole à Téhéran (47 millions d’euros), faisant de l’Iran notre 124e fournisseur, selon le Trésor.

Sarkozy exclu de la Légion d’honneur

Sarkozy exclu de la Légion d’honneur

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d’honneur après sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes.

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d’honneur après sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes, selon un arrêté publié dimanche 15 juin au Journal officiel.

L’ex-président (2007-2012), également exclu de l’ordre national du Mérite, devient ainsi le deuxième chef de l’État français privé de cette distinction après le maréchal Pétain, à qui la Légion d’honneur avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.

Les députés macronistes contre la suppression des ZFE

Les députés macronistes contre la suppression des ZFE

Les députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) ont choisi de voter mardi contre le projet de loi de «simplification» qui prévoit notamment la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Samedi, Les Républicains et le Rassemblement national ont notamment fait adopter la suppression des ZFE, avec des voix du bloc central et de La France insoumise, opposées à la façon dont ce dispositif est appliqué sur le territoire.

Violences en France : La conséquence aussi de la désintégration et du déclassement

Violences en France : La conséquence aussi de la désintégration et du déclassement

Les experts sont nombreux à tenter d’expliquer les raisons de la montée de la violence dans le pays en particulier chez les jeunes. Le sujet n’est pas simple car les facteurs explicatifs sont nombreux : sociétaux, sociaux, économiques, financiers, technologiques etc.

La crise est systémique et ses manifestations s’accélèrent. Bref pour parler très simplement: les sociétés ne sont plus sous contrôle dépassées par des évolutions qui progressent trop vite. Évidemment les techniques de communication constituent un excellent exemple; elles bouleversent les rapports sociaux, les rapports commerciaux ( plus largement l’économie) , l’information, la politique et plus globalement la démocratie. Dernier exemple en date les manipulations de la Russie vis-à-vis des élections en Roumanie.

Bien d’autres évolutions sont en cours comme l’intelligence artificielle dont les conséquences pourraient encore dépasser les transformations déjà opérées. La France se caractérise par un retard dans beaucoup de domaines notamment par un déclassement économique mais aussi sociétal. Le baromètre de la violence chez les jeunes par exemple coïncide avec le baromètre des connaissances. La France est dernière dans les classements internationaux de pays comparables. 30 % des élèves ne maîtrisent pas les fondamentaux à la fin du primaire. Sur le plan culturel, le déclassement est également patent. Voir à cet égard l’indigence du star-system en vogue notamment sur des réseaux sociaux. On touche parfois même la vulgarité.

Cette espèce de sous-culture gagne une grande partie de la société surtout chez les jeunes. Elle est en particulier le fruit d’un échec grave d’intégration des moins favorisés. Lesquels pour faire société se contentent d’une sous-culture (voir à cet égard les paroles de certains chanteurs de rap ! ) . Ce manque d’intégration fait prospérer des repères sociétaux étrangers à des pays évolués et démocratiques comme la France ( bien entendu les phénomènes décrits ne concernent pas seulement la seule France).

Ceux qui ont en charge l’intérêt général sont dépassés par les événements et ont perdu le pilotage de la société. Déconnectés, la plupart se contentent de communication pour masquer le vide politique. Cela d’autant plus que les évolutions structurelles exigent de s’inscrire dans le temps et sont donc incompatibles avec le calendrier politique.

L’exemple plus caricatural est sans doute celui du président de la république complètement hors sol qui en fait ne dispose plus d’aucun soutien, ni dans un parti, ni au gouvernement, ni à l’Assemblée nationale encore moins dans l’opinion. Alors, il parle, il parle. Comme les autres où la plupart d’entre eux .

Les plus pertinents les plus courageux ne sont pas les plus populaires en France ; ce serait plutôt le contraire ce qui est également cohérent avec le déclassement du pays.

Un déclassement dont la responsabilité incombe aussi aux citoyens, au délabrement de la culture sociétale. Comment éduquer les enfants dans certains milieux quand les parents eux-mêmes abandonnent des principes de base et valeurs de la société et tout simplement les usages du bien vivre ensemble. Un seul exemple combien disent encore bonjour ou merci dans des environnements qui les justifient.

On parle de la santé mentale d’une partie de la jeunesse mais il faudrait sans doute au temps s’inquiéter de la santé mentale de certains adultes qui se comportent eux-mêmes comme des enfants mal élevés.

On objectera cependant que dans plusieurs domaines notamment culturels ou techniques par exemple la France peut revendiquer un niveau d’excellence mais l’écart ne cesse de grandir entre ses champs d’élitisme qui rétrécissent et les champs d’exclusion où violence et ignorance dominent.

Croissance française : vers la quasi stagnation

Croissance française : vers la quasi stagnation

L’économie française se dirige vers une quasi stagnation avec une croissance insignifiante.

Prévue initialement à 0,7 %, la croissance du PIB tricolore devrait accélérer de seulement 0,6 % en 2025, anticipe la Banque de France. Il s’agirait du niveau le plus faible depuis 2012, à l’exception de la crise sanitaire. Pour 2026, la croissance serait de 1 %, au lieu de 1,2 %.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ralentir plus que prévu à 0,6 % en 2025 au lieu de 0,7 %, prévoit la Banque de France. Il s’agirait du niveau le plus bas enregistré par l’économie française depuis 2012 (+0,2 %), à l’exception de la crise sanitaire. Pour 2026, la banque anticipe 1 % de croissance au lieu de 1,2 %.

Après un modeste 0,1 % de croissance au premier trimestre, l’activité devrait progresser au même niveau (0,1 %) au deuxième trimestre. De son côté, le gouvernement table sur une croissance de 0,7 % en 2025, après 1,1 % en 2024. Sur le déficit, l’institution prévoit un solde de 5,4 % en 2024, conformément à la prévision de Bercy, et inférieur à 5 % en 2026. Ce qui n’empêcherait pas une hausse de la dette autour de 120 % vers 2027.

La qualité des données financières de long terme

La qualité des données financières de long terme


Quand les « données alternatives » compromettent la qualité des prévisions à long terme des analystes financiers ( dans The Conversation)

par
Thierry Foucault
Professeur de Finance, HEC Paris Business School

À rebours de ce que l’on pourrait croire, la multiplication des données n’améliore pas mécaniquement la qualité des prévisions. Cela se vérifie pour l’analyse financière, un savoir-faire clé qui influence l’évolution des marchés. Les nouvelles plateformes comme Stockwits ont des effets ambigus sur la qualité des prévisions.

Depuis le début du siècle, le nombre de satellites en orbite autour de la Terre a explosé de plus de 800 %, passant de moins de 1 000 à plus de 9 000. Cette prolifération entraîne des dérives étonnantes, et parfois inquiétantes. Exemple parmi d’autres : certaines entreprises vendent aux analystes financiers des images satellites de parkings. Ces derniers s’en servent pour évaluer la fréquentation des magasins, comparer les enseignes entre elles et estimer leur chiffre d’affaires.

Ce n’est là qu’un exemple des nouvelles informations, ou « données alternatives », désormais à la disposition des analystes pour les aider à prédire les performances boursières futures. Auparavant, les analystes fondaient leurs prévisions sur les seuls états financiers publics des entreprises.

D’après nos recherches, la multiplication de ces nouvelles sources de données améliore les prévisions à court terme, mais détériore l’analyse à long terme – un déséquilibre aux conséquences potentiellement majeures.

Tweets, messages sur les réseaux sociaux et données de cartes bancaires
Dans une étude consacrée à l’impact des données alternatives sur les prévisions financières, nous avons recensé plus de 500 entreprises qui en vendaient en 2017 – contre moins de 50 en 1996. Aujourd’hui, le courtier en données Datarade propose plus de 3 000 jeux de données alternatives à la vente.

En plus des images satellites, de nouvelles sources d’information incluent Google, les statistiques issues des cartes de crédit et les réseaux sociaux comme X ou Stocktwits – une plateforme populaire de type X où les investisseurs partagent leurs analyses du marché.

Sur Stocktwits, par exemple, les utilisateurs publient des graphiques illustrant l’évolution du cours d’une action (comme celle d’Apple) accompagnés de commentaires expliquant pourquoi cette tendance augure, selon eux, d’une hausse ou d’une baisse. Ils évoquent aussi le lancement de nouveaux produits et précisent si cela les rend optimistes (ou pessimistes quant à l’évolution de l’action de l’entreprise.

En nous appuyant sur les données du système I/B/E/S (Institutional Brokers’ Estimate System) et sur des analyses de régression, nous avons évalué la qualité de 65 millions de prévisions réalisées par des analystes financiers entre 1983 et 2017, en comparant leurs anticipations aux bénéfices par action effectivement réalisés par les entreprises.

Comme d’autres chercheurs avant nous, nous avons constaté que la multiplication des données disponibles explique en partie pourquoi les analystes financiers sont devenus de plus en plus performants dans leurs prévisions à court terme. Mais nous avons poussé l’analyse plus loin, en nous demandant quel était l’impact de ces données alternatives sur les prévisions à long terme. Résultat : sur la même période où la précision des prévisions à court terme s’est améliorée, la fiabilité des projections à long terme, elle, a reculé.

Plus de données, mais une attention limitée
En raison de sa nature, la donnée alternative – c’est-à-dire une information en temps réel sur les entreprises – s’avère surtout utile pour les prévisions à court terme. Les analyses à plus long terme, sur un horizon d’un à cinq ans, relèvent en revanche d’un exercice de jugement bien plus exigeant.

Des travaux antérieurs ont confirmé ce que le bon sens laissait entendre : les analystes disposent d’une capacité d’attention limitée. Lorsqu’ils doivent suivre un large portefeuille d’entreprises, leur concentration se disperse et leurs performances commencent à décroître.

Nous avons voulu savoir si la progression de la précision des prévisions à court terme, parallèlement à la dégradation des prévisions à long terme – telles que nous les avions constatées dans notre analyse des données I/B/E/S – pouvait s’expliquer par la prolifération concomitante de sources alternatives d’information financière.

Pour explorer cette hypothèse, nous avons analysé l’ensemble des discussions portant sur des actions publiées sur Stocktwits entre 2009 et 2017. Sans surprise, certaines entreprises comme Apple, Google ou Walmart ont suscité un volume bien plus important d’échanges que des sociétés de plus petite taille, parfois même non cotées sur le Nasdaq.

Nous avons émis l’hypothèse que les analystes suivant des actions largement commentées sur la plateforme – et donc exposés à une forte densité de données alternatives – verraient la qualité de leurs prévisions à long terme décliner plus fortement que ceux couvrant des titres peu discutés. C’est précisément ce que nous avons constaté après avoir contrôlé des variables telles que la taille des entreprises, leur ancienneté ou leur croissance des ventes.

Nous en avons déduit que, bénéficiant d’un accès facilité à des informations utiles pour l’analyse à court terme, les analystes concentraient leurs efforts sur ce type de prévisions – au détriment de l’attention consacrée aux projections à long terme.

Les conséquences plus larges d’une mauvaise prévision à long terme
Les conséquences de cette surabondance de données alternatives pourraient être considérables. Lorsqu’ils évaluent la valeur d’une action, les investisseurs doivent prendre en compte à la fois les prévisions à court terme et celles à long terme. Si la qualité des prévisions à long terme se détériore, il y a de fortes chances que les prix des actions ne reflètent plus fidèlement la valeur réelle des entreprises.

Par ailleurs, une entreprise souhaite généralement que la valeur de ses décisions se reflète dans le cours de son action. Mais si les décisions à long terme sont mal intégrées par les analystes, elle pourrait être moins encline à investir dans des projets dont les retombées ne se matérialiseront que dans plusieurs années.

Dans l’industrie minière, par exemple, construire une nouvelle mine prend du temps. Il faut parfois neuf ou dix ans avant qu’un investissement commence à générer des flux de trésorerie. Les entreprises pourraient être moins enclines à engager de tels investissements si, par exemple, leurs actions risquent d’être sous-évaluées, parce que les acteurs du marché disposent de prévisions moins précises sur les effets de ces investissements à long terme sur les flux de trésorerie – un sujet que nous explorons dans un autre article en cours de rédaction.

L’exemple des investissements dans la réduction des émissions de carbone est encore plus préoccupant. Ce type d’investissement ne produit généralement des bénéfices qu’à long terme, à un moment où le réchauffement climatique sera un enjeu encore plus critique. Les entreprises pourraient être moins incitées à les réaliser si la valeur de ces investissements n’est pas rapidement intégrée dans leur valorisation.

Applications concrètes
Les résultats de notre recherche suggèrent qu’il serait judicieux, pour les entreprises financières, de séparer les équipes chargées des prévisions à court terme de celles dédiées aux projections à long terme. Cela permettrait d’éviter qu’un même analyste ou qu’une seule équipe soit submergée par des données utiles au court terme tout en devant simultanément évaluer des perspectives à plusieurs années. Nos conclusions présentent également un intérêt pour les investisseurs en quête de bonnes affaires : si les prévisions à long terme perdent en qualité, cela peut ouvrir des opportunités à ceux capables de repérer des entreprises sous-évaluées.

Violences: La conséquence aussi de la désintégration et du déclassement français

Violences: La conséquence aussi de la désintégration et du déclassement français

Les experts sont nombreux à tenter d’expliquer les raisons de la montée de la violence dans le pays en particulier chez les jeunes. Le sujet n’est pas simple car les facteurs explicatifs sont nombreux : sociétaux, sociaux, économiques, financiers, technologiques etc.

La crise est systémique et ses manifestations s’accélèrent. Bref pour parler très simplement: les sociétés ne sont plus sous contrôle dépassées par des évolutions qui progressent trop vite. Évidemment les techniques de communication constituent un excellent exemple; elles bouleversent les rapports sociaux, les rapports commerciaux ( plus largement l’économie) , l’information, la politique est plus globalement la démocratie. Dernier exemple en date les manipulations de la Russie vis-à-vis des élections en Roumanie.

Bien d’autres évolutions sont en cours comme l’intelligence artificielle dont les conséquences pourraient encore dépasser les transformations déjà opérées. La France se caractérise par un retard dans beaucoup de domaines notamment par un déclassement économique mais aussi sociétal. Le baromètre de la violence chez les jeunes par exemple coïncide avec le baromètre des connaissances. La France est dernière dans les classements internationaux de pays comparables. 30 % des élèves ne maîtrisent pas les fondamentaux à la fin du primaire. Sur le plan culturel, le déclassement est également patent. Voir à cet égard l’indigence du star-system en vogue notamment sur des réseaux sociaux. On touche parfois même la vulgarité.

Cette espèce de sous-culture gagne une grande partie de la société surtout chez les jeunes. Elle est en particulier le fruit d’un échec grave d’intégration des moins favorisés. Lesquels pour faire société se contentent d’une sous-culture (voir à cet égard les paroles de certains chanteurs de rap ! ) . Ce manque d’intégration fait prospérer des repères sociétaux étrangers à des pays évolués et démocratiques comme la France ( bien entendu les phénomènes décrits ne concernent pas seulement la seule France).

Ceux qui ont en charge l’intérêt général sont dépassés par les événements et ont perdu le pilotage de la société. Déconnectés, la plupart se contentent de communication pour masquer le vide politique. Cela d’autant plus que les évolutions structurelles exigent de s’inscrire dans le temps et sont donc incompatibles avec le calendrier politique.

L’exemple plus caricatural est sans doute celui du président de la république complètement hors sol qui en fait ne dispose plus d’aucun soutien, ni dans un parti, ni au gouvernement, ni à l’Assemblée nationale encore moins dans l’opinion. Alors, il parle, il parle. Comme les autres où la plupart d’entre eux .

Les plus pertinents les plus courageux ne sont pas les plus populaires en France ; ce serait plutôt le contraire ce qui est également cohérent avec le déclassement du pays. On objectera cependant que dans plusieurs domaines notamment culturels ou techniques par exemple la France peut revendiquer un niveau d’excellence mais l’écart ne cesse de grandir entre ses champs d’élitisme qui rétrécissent et les champs d’exclusion où violence et ignorance dominent.

La France et ses millionnaires

La France et ses millionnaires

La France a perdu des millionnaires, tandis que les États-Unis en ont gagné. Cette hémorragie de richesse coïncide avec un CAC 40 en berne et une Europe à la traîne sur l’innovation, la productivité et l’investissement. Les géants américains, dopés par la tech et des politiques audacieuses comme l’Inflation Reduction Act, creusent l’écart. Par Michel Santi, économiste (*) </strong
>dans La Tribune

Le « World Wealth Report » 2025 de Capgemini annonce que la France est en deuil de ses millionnaires ! Notre pays en compte effectivement 21 000 de moins en 2024, tandis que les États-Unis en affichent 562 000 supplémentaires sur la même période.

Que se passe-t-il sur cette terre appelée « France » dont la place boursière fut, l’an dernier, la seule au monde à dévisse (-2,5 % pour la CAC 40), tandis que même une Allemagne en mauvaise posture s’en sortait avec un Dax à +18 ? Nous n’avons hélas pas de « 7 Magnifiques » (Nvidia, Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla) comme aux États-Unis, mais pouvons tout de même nous targuer d’avoir des joyaux faisant notre fierté : nos Kering, nos L’Oréal, nos LVMH… dont la capitalisation s’est effondrée de respectivement 40 %, 24 et 13 % en 2024.

La hausse de 6 % sur 2024 de notre indice Stoxx Europe 600 fait si pâle figure face aux indices US (Nasdaq et S&P 500), envolés tous deux de plus de 30 %.

Notre continent est terrifié, tétanisé, par son aversion au risque, ceinturé par ses réglementations fragmentées. L’Europe est désormais subjuguée, reléguée.

Les fortunes migrent vers les États-Unis — et s’y créent — car l’Europe a fini d’être un territoire de l’innovation. Et pour cause, puisque c’est 60 milliards qui y sont consacrés au capital-risque contre… 200 aux États-Unis  ! C’est 3,5 % du PIB américain qui sont dépensés en faveur de la R&D (soit 990 milliards de dollars) en rapport aux 440 milliards de dollars, ou 2,3 % du PIB, chez nous.

Ils caracolent en tête, les États-Unis, avec une productivité du travail 1,55 fois supérieure à la nôtre (productivité/heure travaillée 85 dollars contre 55 dollars en Europe), induisant mécaniquement une création de richesse plus rapide.

Nos banques centrales respectives elles-mêmes reflètent la peur panique que nous avons d’intervenir dans l’économie et en faveur des entreprises et des consommateurs. Un seul chiffre, tout s’éclaire, car c’est 8 500 milliards de dollars qui ont été injectés par la Réserve Fédérale entre 2007 et aujourd’hui, contre 4 700 milliards euros par notre BCE Frankfurtienne.

Bien sûr, le coup de grâce pour nous, aura été L’«Inflation Reduction Act (IRA)» de Biden planifiant 783 milliards de dollars d’investissements sur 10 ans dans l’énergie propre, dans la santé et dans l’agriculture, dont une part significative fut dépensée en 2024. Avec un impact de 1% de PIB en plus sur 2024, et 1,5 million d’emplois supplémentaires (souvent bien rémunérés) d’ici 2030.

Alors, nous pouvons à l’évidence nous congratuler en Europe pour notre hétérogénéité fiscale (27 régimes) qui pousse nos grandes fortunes à déplacer leurs capitaux. Nous pouvons aussi, en France, nous vanter de notre fiscalité de 45 % sur les hauts revenus, la plus rédhibitoire de l’Union. Une PME française doit consacrer en moyenne 140 heures par an à la conformité fiscale, contre 80 heures aux États-Unis, selon la Banque mondiale.

Chômage moyen de 5.9 % contre 4.1, croissance moyenne de 0.9% contre 2.6, PIB à 40 000 euros/habitant contre 80 000… Même le Mississippi, État américain le plus pauvre, dépasse en PIB la plupart des grandes économies européennes (sauf l’Allemagne).

Quo vadis Europe ?

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

Croissance mondiale : baisse d’après la Banque mondiale

Croissance mondiale : baisse d’après la Banque mondiale

La Banque mondiale revoit à la baisse les prévisions de croissance.

Une à une, les grandes organisations internationales tirent la sonnette d’alarme sur la conjoncture. Mardi, c’est au tour de la Banque mondiale d’abaisser ses prévisions de croissance pour l’ensemble de la planète, anticipant un ralentissement à 2,3 % en 2025, contre 2,8 % en 2024. Ce serait le niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008. Cette révision, inférieure d’un demi-point aux estimations de janvier, intervient dans le contexte de la guerre commerciale lancée tous azimuts par l’Administration Trump.

Depuis avril 2025, les États-Unis imposent une vague de droits de douane d’au moins 10 % sur une large gamme de produits importés, marquant un retour à des niveaux inédits depuis près d’un siècle. Cette offensive commerciale frappe de plein fouet les économies émergentes et en développement. En moyenne, 17 % de leurs exportations (hors Chine) sont destinées aux États-Unis, une proportion qui dépasse 30 % en Amérique latine, et atteint environ 20 % en Europe de l’Est et en Asie…

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Sans vraiment convaincre et sans doute fatigués par un calendrier interminable, les joueurs de l’équipe de France ont cependant arraché la victoire contre l’Allemagne 2 à 0. Une première mi-temps relativement décevante suivie d’une seconde mi-temps plus satisfaisante avec un AP discret mais efficace (un but, une passe.)

Finances-Banques 100 % numériques : quel risque pour la stabilité financière ? 

Finances-Banques 100 % numériques : quel risque pour la stabilité financière ? 

Le spécialiste de la sécurité informatique Charles Cuvelliez et le banquier François-Valéry Lecomte estiment, dans une tribune au « Monde », que l’essor des banques en ligne au sein de l’Union européenne ne présente pas de risques majeurs, malgré les réserves émises par la Banque centrale européenne, dans un rapport en mai.

En Europe, 60 banques sont totalement en ligne et n’ont aucune accroche physique, ni réseau, ni humains à qui parler. Sept d’entre elles sont filiales de banques traditionnelles. Elles ne représentent que 3,9 % des actifs bancaires en 2024, contre 3,1 % en 2019. La structure de leur financement est quasiment exclusivement orientée vers les petits dépôts des particuliers, à hauteur de 80 %. L’absence de succursales physiques réduit en effet leur ancrage local, ce qui conduit à des dépôts plus volatils qui peuvent sauter les frontières.

Pourtant, 90 % de ces dépôts de particuliers sont couverts par des systèmes de garantie, mais au niveau du pays où ils sont établis, alors que le client ne l’est pas forcément. La taille moyenne des dépôts est plus petite que dans les banques traditionnelles : c’est une preuve que peu de clients utilisent les banques numériques pour leur compte bancaire principal, constate la Banque centrale européenne (BCE), dans son rapport sur la stabilité financière de mai 2025, qui s’interroge sur le risque qu’elles représentent pour la stabilité financière.

De fait, les dépôts des entreprises et la banque dite « de gros » – c’est-à-dire envers les institutions financières, les fonds d’investissement, les compagnies d’assurances, les organismes publics ainsi que les autres banques – jouent un rôle beaucoup moins important pour les banques numériques. Or, selon la BCE, ce manque de diversification de leur clientèle constitue une faiblesse pour les banques numériques.

Leur structure de financement repose pour l’essentiel sur des particuliers, qui ne sont pas liés à leur banque numérique, qui leur offre juste de meilleurs rendements. Qui plus est, le comportement de la clientèle est souvent plus moutonnier. Mais la BCE exagère, car il est réducteur de penser qu’on souscrit à une banque en ligne uniquement pour ses taux d’intérêt. Son application mobile fait aussi la différence, comme l’a montré l’application financière Revolut. Il est vrai, en revanche, que la dépendance de ces banques aux canaux de distribution en ligne augmente leur vulnérabilité.

Politique monétaire : nouvelle baisse des taux de la BCE

Politique monétaire : nouvelle baisse des taux de la BCE

La Banque centrale européenne (BCE) baisse de nouveau son taux directeur ce jeudi, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.

Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a donc été diminué d’un quart de point à 2,0 %. Un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie.

Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que « l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif » de 2 % de la BCE, a souligné cette dernière ce jeudi. Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.

Société-Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur

Société-Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur


Globalement les sanctions sont loin d’être à la hauteur des violences d’abrutis qui ont utilisé la victoire du PSG en coupe d’Europe pour laisser libre cours à leur sauvagerie. De toute évidence les sanctions ne sont pas la hauteur. Elles témoignent encore de l’inefficacité et du manque d’autorité dans un pays qui se délite

Au total, 21 personnes étaient jugées en comparution immédiate mardi «en lien avec les incidents au cours de la célébration de la finale de la Ligue des champions», a indiqué le parquet de Paris. Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue. Le parquet de Paris a indiqué en avoir traité 254, dont 15 concernant des mineurs: 93 «ont donné lieu à un classement sans suite, la procédure ne permettant pas de caractériser les infractions soupçonnées». Après ces violences, le gouvernement a défendu mardi l’instauration dans la loi de «peines minimales» pour répondre à «l’exaspération» des Français devant ces scènes. Au lendemain des premières condamnations en comparution immédiate, tombées lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé qu’«une partie» d’entre elles n’étaient «plus à la hauteur».

Dette américaine : La fuite en avant

Dette américaine : La fuite en avant


Un coup de massue alors que les finances publiques des États-Unis sont de plus en plus pointées du doigt. Le total de la dette pèse désormais 37 000 milliards de dollars. Moody’s, l’agence de notation, a même retiré en mai sa note de triple A au pays. De leurs côtés, les marchés s’agitent et la pression s’intensifie sur les obligations américaines de long terme.

Au sein de la majorité présidentielle, certains républicains ont affiché leur réticence et comptent apporter d’importantes modifications. « Je refuse d’accepter des déficits de plus de 2 000 milliards de dollars comme la nouvelle norme », a déclaré à ce propos un sénateur républicain du Wisconsin, Ron Johnson, sur la chaîne ABC News. D’autres montrent leur mécontentement face aux coupes budgétaires, notamment de Medicaid : des millions d’Américains pourraient perdre leur couverture santé.

Même le patron de Tesla, Elon Musk, jusqu’ici proche du président, a fait part de son mécontentement. « Ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante », a-t-il ainsi lâché. Il a terminé la semaine dernière sa mission au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), censé réduire de 1 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines.

Foot: La France encore battue par les Espagnols

Foot: La France encore battue par les Espagnols

Encore une défaite de l’équipe de France face aux Espagnols qui ont triomphé 5 à 4.

Le football français s’est offert un ascenseur émotionnel en l’espace de six jours. La joie et l’ivresse de Munich avec le sacre du PSG ont laissé place à la détresse et la souffrance d’une équipe de France battue par la meilleure équipe d’Europe. Face à une Espagne plus forte et mieux organisée (5-4), sous l’impulsion d’un Lamine Yamal exceptionnel et auteur d’un doublé, les Bleus disent logiquement adieu à leur espoir de titre en Ligue des nations. Sans être une équipe mais une somme d’individualités, plombée par une défense aux abois et un milieu transpercé, la bande de Deschamps a manqué de trop de choses pour battre sa bête noire (8 victoires sur 12 matches de l’Espagne au XXIe siècle). Ce fut un vrai cauchemar, malgré la réduction du score en fin de match, tant les Bleus ont sombré face à leur bourreau de l’Euro l’été dernier. À un an du Mondial, Il y a du souci à se faire et surtout un esprit d’équipe à reconstituer.

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