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La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

Les deux chercheurs Nicolas Postel et Richard Sobel rappellent, dans une tribune au « Monde », que, dans les années 1930, l’économiste Karl Polanyi analysait le totalitarisme de son époque comme l’effet ultime d’un libéralisme économique débridé.

 

La réélection de Donald Trump ébranle les démocraties occidentales, d’autant plus qu’elle prend, cette fois, la forme d’une confirmation et qu’elle fait, bien sûr, écho à une vague d’extrême droite extrêmement forte lors des scrutins européens, nationaux (en Italie, en France ou aux Pays Bas) et locaux (en Allemagne, notamment).

Cette vague menace de manière évidente les fondements de notre démocratie, qui ne se réduit pas au simple moment de l’élection, mais plus profondément à la possibilité d’un débat apaisé et éclairé, d’une information libre, d’une tolérance de l’ensemble des opinions, du respect des droits humains fondamentaux et des minorités, du respect de la différence, du rejet de la xénophobie, de l’idéal d’une conception globale et humaniste des problèmes socio-économiques (au-delà du cadre strict des intérêts immédiats des « nationaux »).

Ces descriptions n’enlèvent cependant rien à la stupeur – à la sidération, même – des commentateurs et analystes devant ces succès répétés et qui semblent inexorables. Comment Donald Trump a-t-il pu réussir un tel exploit électoral, presque sans rien dire, au fond, de son programme ? Pour quelles raisons y a-t-il eu tant de pertes de voix du côté démocrate ? 

Présidentielle -Lucie Castets et Marine Tondelier : Un appel indirect à la candidature de Mélenchon !!!

Présidentielle -Lucie Castets et Marine Tondelier : Un appel indirect à la candidature de Mélenchon !!!

 

Les deux responsables nationales qui en réalité ne pèsent  pas  lourd au plan politique lancent  un appel pour une candidature unique de toute la gauche qui n’est autre qu’un soutien indirect à Mélenchon ! Toujours avec un discours surréaliste type gauche bobo. ( Interview dans la Tribune ) 

Vous lancez aujourd’hui un appel à l’ensemble de la gauche à « organiser et construire un projet commun ». N’est-ce pas utopiste ?

LUCIE CASTETS – Nous voulons réunir le plus largement possible la société civile, des associations, les mouvements politiques qui se créent, les partis existants, mais aussi des élus locaux, des étudiants, des chefs d’entreprise, etc. Il faut donner au Nouveau Front populaire un nouvel élan et un espace. Nous souhaitons créer comme une maison commune aux citoyens et aux partis politiques. Notre objectif est de rassembler le plus largement possible, sans aucune exclusive, pour se remettre au travail. Notre appel est une déclaration d’amour au NFP ! Nous souhaitons continuer à alimenter notre projet en allant sur le terrain. En soulevant ce capot, nous allons faire venir des gens beaucoup plus largement que ceux déjà très politisés à gauche.

MARINE TONDELIER – Le NFP, on y contribue activement, on le porte, on l’aime, et ce sont les raisons pour lesquelles nous sommes très lucides sur ses forces mais aussi sur ses quelques faiblesses. Des personnes aimeraient pouvoir s’y engager mais ne trouvent pas forcément ni la porte d’entrée ni leur place. Pour des syndicalistes, des personnes issues de la société civile, des citoyens tout simplement, il y a parfois une envie de contribuer activement, mais le NFP n’offre pas aujourd’hui cette possibilité. Notre appel n’est pas une initiative concurrente du NFP mais vise à l’élargir, à le prolonger, à l’ancrer. Nous devons renforcer sa faculté à pouvoir gagner la prochaine élection présidentielle et à faire face à tous les défis qui ne manqueront pas de se poser à nous dans les semaines et mois qui viennent. La vie politique française est devenue tellement imprévisible qu’il va falloir être prêt tout le temps. Considérez que nous avons prévu que notre camp le soit !

Vous lancez l’idée d’une « candidature commune » avec une condition : ne pas « placer tel ou tel nom comme préalable ».

L.C. – Le seul prérequis, c’est de ne pas partir avec un seul nom en tête, ne pas avoir son candidat ou son écurie, pour commencer à travailler. Sinon, on a déjà perdu.

M.T. – Cette initiative n’appartient à personne, pas même à nous ! Nous sommes depuis le début dans un état d’esprit collectif et unitaire, en respectant la diversité et l’identité des uns et des autres. Alors sans doute que toute initiative comporte une part de risque, mais celui de ne rien faire serait bien plus grand. Ce ne serait conforme ni à nos tempéraments ni à la hauteur du moment.

Il faut passer à l’action sans attendre le truc idéal. Sinon, l’histoire s’écrira sans nous.

 

Quel est le risque à lancer cet appel ?

M.T. – Déjà, nous sommes deux femmes [Rires.] L’expérience nous a malheureusement appris ce que ça provoquait par principe chez certains. On a appris à faire avec ! Mais surtout, cela fait des semaines que tout le monde bute sur plusieurs questions : d’où l’impulsion doit-elle venir, qui, quand, comment, dans quel périmètre de base ? Beaucoup de discussions ont eu lieu, et avec Lucie nous en sommes arrivées à la conclusion que maintenant, il fallait passer à l’action sans attendre le truc idéal sur lequel tout le monde serait parfaitement d’accord. Sinon, l’histoire s’écrira tout simplement sans nous, et la gauche et les écologistes seront condamnés à voir les trains passer.

Est-ce aussi un message envoyé aux Insoumis, pour qui la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle relève toujours de l’évidence ?

M.T. – Chacun a le droit d’avoir des préférences et des idées de noms à mettre sur la table, c’est bien normal. Mais tel ou tel nom ne peut pas être posé comme un préalable. On ne peut pas fonctionner comme cela lorsqu’on aspire à une aventure qui ne se gagnera que collectivement.

Rugby 15 : exploit de Vannes à la Rochelle

Rugby 15 : exploit de Vannes à la Rochelle

Battus 37-29 la semaine passée par l’UBB après avoir mené 29-0, Les joueurs de vanneau réalisé un véritable exploit en l’emportant à l’extérieur (23-14).Une sorte quand même d’humiliation pour la Rochelle.

 

Ukraine Zelensky : « la paix contre l’abandon des territoires occupés »

Ukraine Zelensky : « la paix contre l’abandon des territoires occupés »

 

S’il refuse l’idée de reconnaître que les territoires occupés appartiendraient à la Russie,  le président de l’Ukraine avance maintenant  l’idée d’une perte, au moins temporaire, d’une partie du territoire internationalement reconnue de son pays. Jusqu’alors, Volodymyr Zelensky avait déclaré qu’il ne céderait pas le moindre territoire, y compris la Crimée, annexée de force par la Russie en mars 2014. Le problème actuel avec la Russie c’est qu’on ne peut se fier à aucun aucun engagement de la part de Poutine qui ne respecte rien et sème le chaos partout où il peut y compris maintenant en Afrique.

Poutine n’a d’ailleurs jamais respecté le moindre accord signé ou pas. Son arme ,c’est la terreur et le mensonge permanent, sa doctrine est celle du KGB.

Le seul contrepoison durable serait la mise en place d’une politique de défense européenne éviter que Poutine ne grignote petit à petit l’Europe et sa zone d’influence. Le problème est que pour l’instant les problèmes intérieurs en France et en Allemagne prennent le pas sur les enjeux internationaux et que la présidente de la commission européenne s’est entourée de seconds couteaux qui politiquement ne pèsent pas lourd.

 

 

Afrique: La France virée aussi du Tchad !

Afrique: La France virée aussi  du Tchad !

 

Sans doute aussi sous influence russe voire chinoise, la France se voit contrainte de quitter aussi le Tchad. Un peu comme au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Sans parler aussi du Sénégal qui opère discrètement son virage.

Progressivement des pays d’Afrique quitte l’ancien colonisateur pour de nouveaux au détriment du développement économique et de la démocratie. Les nouveaux colonisateurs ne se privent pas en effet d’arroser copieusement les responsables africains et de se payer sur la bête en exploitant outrageusement les ressources .

En cause aussi l’incurie diplomatique de la France et les contradictions permanentes de Macron dont  la politique internationale est aussi indigente que sa politique intérieure.

Officiellement, «Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs», a néanmoins assuré à l’AFP le ministre tchadien joint par téléphone. «Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales», a-t-il expliqué dans le communiqué.

 

Afrique : la France a aussi quitté le Sénégal

Afrique : la France a aussi quitté le Sénégal

Nouvelle preuve de la perte d’influence de la France qui devra quitter le Sénégal après le Tchad et après le Burkina Faso, le Niger, et le Mali. À chaque fois les pays africains justifient le retrait français par la nécessité de défendre la souveraineté des pays. En réalité des pays de plus en plus sous influence russe et chinois qui ne prennent pas de gants avec les ressources locales qu’ils pillent et avec la démocratie qu’ils bafouent. De quoi retarder encore d’une bonne cinquantaine d’années le développement africain.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a donc indiqué jeudi dans un entretien avec l’AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible selon lui avec la souveraineté de son pays. «Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain», a dit Bassirou Diomaye Faye dans cet entretien au palais présidentiel.

Afrique: La France quitte aussi le Tchad !

Afrique: La France quitte aussi le Tchad !

 

Sans doute aussi sous influence russe voire chinoise, la France se voit contrainte de quitter aussi le Tchad. Un peu comme au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Sans parler aussi du Sénégal qui opère discrètement son virage.

Progressivement des pays d’Afrique quitte l’ancien colonisateur pour de nouveaux au détriment du développement économique et de la démocratie. Les nouveaux colonisateurs ne se privent pas en effet d’arroser copieusement les responsables africains et de se payer sur la bête en exploitant outrageusement les ressources .

En cause aussi l’incurie diplomatique de la France et les contradictions permanentes de Macron dont  la politique internationale est aussi indigente que sa politique intérieure.

Officiellement, «Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs», a néanmoins assuré à l’AFP le ministre tchadien joint par téléphone. «Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales», a-t-il expliqué dans le communiqué.

 

la Géorgie menacée par l’influence russe

la Géorgie menacée par l’influence russe

 

Le parti « le rêve géorgien » sous influence russe est en train de verrouiller pour mieux la tuer la démocratie. Témoins les pressions sur tout ce qui est opposition et les immenses tricheries aux élections législatives.

par Thorniké Gordadzé Chercheur à l’Institut Jacques Delors, professeur à Sciences Po, ancien ministre de l’intégration européenne de Géorgie dans radiofrance

La coalition de l’opposition en appelle à la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse l’ampleur des irrégularités dans ce pays candidat à l’Union européenne depuis décembre 2023. Comment expliquer l’influence croissante de la Russie en Géorgie ? Quelles orientations le nouveau Parlement prévoit-il concrètement ?

Le parti « Rêve géorgien » est accusé de fraudes électorales massives. Thorniké Gordadzé détaille les pratiques à l’œuvre : « ce parti procède à une campagne électorale extrêmement violente. Des pressions très fortes sont exercées contre les partis de l’opposition, contre les médias de l’opposition. Ils procèdent à l’achat de votes en rétribuant de l’argent aux électeurs pauvres. Les sondages sortis des urnes montraient que le parti au pouvoir se situait environ à 40%. Ils se sont rajoutés une quinzaine de points, pour se mettre à 54% », clame-t-il. Face à cette violation du processus électoral, une mobilisation est née et ne fera que grandir, selon le politiste, « parce que les quatre partis de l’opposition ont boycotté ensemble ce Parlement et ont refusé d’y siéger. La présidente de la République a également dénoncé les résultats de ces élections ».

« Le gouvernement géorgien actuel applique la méthodologie russe, affirme Thorniké Gordadzé, en s’appuyant sur des conseillers russes pour orchestrer des fraudes électorales similaires à celles observées en Russie et en Biélorussie ». La situation actuelle rappelle, à ses yeux, les manigances observées lors des élections en Moldavie, où « Maia Sandu a parlé de 300 000 voix volées » par des partis prorusses. Ce chiffre, équivaudrait à « 15% des votes » en Géorgie. Malgré ces tristes procédés, « la Géorgie reste le pays le plus pro-européen de la région, souligne-t-il, avec 80% de la population pro-européenne selon les sondages d’opinion ».

Selon Thorniké Gordadzé, le « Rêve géorgien a complétement verrouillé le système du point de vue judiciaire, médiatique et économique. Seules les entreprises proches du pouvoir ont pignon sur rue, les autres subissent des pressions, et là c’est un dernier acte en quelque sorte, parce que le rêve géorgien a promis qu’en cas de victoire, ils allaient interdire tout simplement les partis de l’opposition qu’ils accusent d’être des agents de l’étranger. À ce propos, ils ont adopté une loi par ce Parlement qui est une chambre d’enregistrement qui qualifie la plupart des ONG, la plupart des organisations de la société civile, comme étant des agents des forces étrangères. Ce parti est en train de détruire les derniers îlots de la démocratie dans ce pays », conclut-il.

Le taux d’emprunt de la France au dessus de celui de la Grèce

Le taux d’emprunt de la France au dessus de celui de la Grèce

Le taux français a atteint  3,05%, marquant un écart à la faveur de la Grèce, minime, mais symbolique plus de dix ans après la crise de la zone euro. Cela signifie que les marchés considèrent que la France connaît une crise comme celle qu’a connue la Grèce.U ne crise cependant différente car la France ne connaîtra pas de risque  de défaut, en effet les emprunts français sont toujours appréciés par les investisseurs du fait des grandes capacités du pays à rembourser ses dettes. La conséquence la plus importante se traduira en termes d’inflation et d’incertitude sur l’avenir.

Mardi, l’écart entre les taux d’emprunt français et allemand avait quant à lui atteint son plus haut niveau depuis 2012. Vendredi, la France passera de nouveau sur le gril d’une agence de notation, S&P Global Ratings, après avoir déjà reçu des avertissements de Moody’s et Fitch en octobre.

Après d’autres, l’agence de notation Standard and Poor procédera à une nouvelle évaluation de la note de la France dès  vendredi.

S&P Global Ratings intervient alors que l’exécutif peine à convaincre de la pertinence de son projet de budget pour 2025, qui vise à redresser des finances publiques très dégradées. Le gouvernement envisage de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote les budgets de la Sécurité sociale et de l’État, risquant à chaque fois d’être renversé par une motion de censure de la gauche, que le RN menace de soutenir.

Face à la Russie, des Européens peu préparés

Face à la Russie, des Européens peu préparés

 

 

«  Le moment est critique pour les Ukrainiens comme pour les Européens, suspendus à des décisions américaines de moins en moins lisibles »

Louis Gautier, Directeur de la chaire Grands enjeux stratégiques contemporains de Paris I-Panthéon-Sorbonne, tribune dans le Monde

Peu préparés, les Européens, emmenés par l’Allemagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni, vont devoir rapidement s’accorder pour fixer les modalités d’une désescalade militaire, estime, dans une tribune au « Monde », Louis Gautier, ancien secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.

Le sort de l’Ukraine se noue maintenant et avec lui l’avenir de l’Europe. Après mille jours de guerre, dans la perspective d’un arrêt possible des combats, le moment est critique pour les Ukrainiens comme pour les Européens, suspendus à des décisions américaines de moins en moins lisibles.

En autorisant l’emploi de missiles de longue portée contre la Russie, l’administration Biden livre un baroud d’honneur censé dégager sa responsabilité pour la suite. Donald Trump, lui, est seulement pressé d’en finir. Pour les Russes, la cause est entendue : ils ont déjà gagné. Quel que soit le prix exorbitant de la victoire et tout le sang versé, ils ont en effet gagné l’épreuve de volonté à quoi se résume toute guerre. Ils l’emportent quand nous, Occidentaux, sortons affaiblis.

Il était hasardeux de revêtir ce conflit d’une portée hors d’atteinte, d’en faire une « croisade des démocraties », alors que nous mesurions au jour le jour notre soutien à l’Ukraine afin d’éviter d’être happés dans la spirale de la belligérance. Il est indécent et dérisoire de se consoler aujourd’hui en constatant que la Russie a dû ravaler ses ambitions et que ses gains territoriaux, au regard des régions déjà contestées en 2014, ne sont pas considérables.

Il s’agit tout de même de l’annexion définitive de la Crimée et de la conquête d’environ 20 % du territoire ukrainien. De surcroît, les combats ne sont pas finis. Les Russes, malgré l’hiver, essaient de pousser leur avantage pour arriver en position de force à la table des négociations….

 

Budget de la France : la commission européenne bienveillante !

Budget de la France : la commission européenne bienveillante !

 

La commission européenne a sans doute choisi de ne pas donner des arguments pour attiser la crise politique qui concerne actuellement surtout la France mais aussi l’Allemagne. Ainsi la commission européenne s’est montrée particulièrement bienveillante vis-à-vis du budget initial communiqué par Paris et la trajectoire du budget à moyen terme. Compte tenu des inconnus relatifs à la conjoncture économique et à la situation géo politique, la commission a donc choisi de ne pas compliquer encore davantage la situation de Barnier dans l’avenir est en fait dans les mains du rassemblement national; Un parti fortement opposé aux orientations actuelles de la commission européenne a commencer par le Mercosur.

La Commission européenne a choisi de ne pas jeter d’huile sur le feu. Elle a approuvé, mardi, à Strasbourg, où le Parlement est réuni en session plénière, à la fois le projet de budget pour l’année prochaine et la trajectoire à moyen terme communiquée par Paris pour redresser ses finances. Des engagements « ambitieux » et « courageux », salués par l’exécutif européen, alors que la France est, et devrait rester longtemps, le cancre de l’Union européenne.

La Commission a rendu son verdict sur les plans à moyen terme soumis par 22 pays européens – les autres sont en retard, souvent pour des raisons politiques ou de calendrier électoral, comme en Allemagne. De façon un peu inattendue, la France fait partie des huit pays jugés « en ligne » avec ses recommandations .

Diplomatie : la France discréditée

Diplomatie : la France discréditée

 Entre tensions diplomatiques et provocations calculées, la France semble de plus en plus visée par des tentatives d’humiliation sur la scène internationale. Par Eric Lebédel, diplomate (*) ( dans La Tribune)

Le Président Macron, lors de la dernière a réunion de la Communauté politique européenne en Hongrie, vient d’appeler justement les Européens à se ressaisir, en cessant de se comporter comme des herbivores face aux carnivores.

Le même jour, à Jérusalem-Est, territoire occupé, dans le domaine français internationalement et bilatéralement reconnu d’Eleona, lors d’une visite officielle du ministre des Affaires étrangères, la police israélienne mettait à terre des gendarmes-agents diplomatiques français et les menottait devant les écrans TV. Volonté délibérée, préméditée d’humilier la France. En riposte, l’ambassadeur d’Israël à Paris a simplement été convoqué au ministère des Affaires étrangères, l’équivalent d’une menace d’avertissement en droit du travail. Le carnivore pouvait sembler édenté.

À la décharge des autorités françaises, primait sans doute un souci de ne pas attiser involontairement la vague d’antisémitisme sévissant en France et dans toute l’Europe.

Deux jours après, le Président Azéri ouvrant la COP 29, cherchait cependant à son tour, et à nouveau, à humilier la France en critiquant publiquement son supposé colonialisme et ses « crimes ».

Ne sous-estimons donc pas combien l’humiliation a marqué l’histoire et redevient un facteur majeur des relations internationales. Sans remonter à Azincourt, que l’on repense aux Capitulations, aux guerres de l’opium en Chine, à la dépêche d’Ems, « aux coups de poignard dans le dos et au diktat de 1918 », aux usages du wagon d’armistice de Compiègne, et à Suez en 1956. Après des décolonisations parfois mal gérées, la tentation est forte chez certains émergents de passer aujourd’hui du statut de victime à celui de provocateur offensant. Dans « Le temps des humiliations ; pathologie des relations internationales », le Pr Bertrand Badie s’est fait l’écho avec maîtrise de tous ces épisodes.

Ces derniers temps, la France semble tout particulièrement visée par cette inversion accusatoire et par des tentatives répétées d’humiliation, parfois minimisées, occultées ou niées par nous. L’épisode de Jérusalem, même s’il est récurrent et vise à établir une jurisprudence sur nos domaines (avant Jean-Noël Barrot, incidents similaires lors de visites des Présidents Macron et Chirac), n’est pas le plus grave. Des amis et Alliés peuvent même s’y livrer, comme l’on fait peu diplomatiquement Américains, Britanniques et Australiens (AUKUS) pour l’affaire des sous-marins en 2021. Des rivaux et adversaires comme la Russie ne s’en privent pas, avec des succès variés , dans leurs efforts renforcés de déstabilisation, de désinformation et de manipulation des élections européennes. Les réponses, maintenant plus réalistes et saines des occidentaux, ont cependant suivi des phases originales, y compris avec un appel surprenant « à ne pas humilier la Russie ». On peut espérer que ce slogan ne reviendra pas, même et surtout accompagné du thème incongru de « l’architecture européenne de sécurité ». Par insultes, déclarations fracassantes, insinuations, le président Erdogan n’a pas hésité à user de ce genre de procédé visant Paris, les autorités, l’ambassade de France, son domaine protégé, les nombreuses écoles françaises en Turquie, des ressortissants français, et des exilés en France. Le Reis semble s’assagir. Mais cette dernière cible des exilés en France est aussi maintenant retenue par d’autres, comme l’Azerbaïdjan qui excite en outre tout particulièrement les indépendantistes des territoires autonomes français. Le rapprochement enfin décidé entre la France et le Maroc a encore plus débridé une Algérie, courtisée  par nous-mêmes sans aucun retour pendant sept ans,  et décuplant maintenant ses provocations antifrançaises : les exilés, comme les binationaux, en deviennent aussi des victimes, alors que nous ne manquons pas de mesures de rétorsion sous-utilisées. Nul besoin d’épiloguer, en dernier lieu, sur les retraits peu glorieux de la France de pays du Sahel, attisés par une Russie dont le tour viendra.

Toutes ces humiliations sont souvent restées sans réponse significative, à tout le moins publiquement (nos services peuvent être discrètement efficaces). Les raisons avancées sont bien connues : « pas de vagues, retenue, exemplarité, sens des priorités, ne pas entrer dans le jeu de l’adversaire, refus de l’escalade, ou sauvegarder l’essentiel… » Ces arguments sont souvent de bon sens, mais restent des réponses d’herbivores, à  un moment où, Trump,  Poutine et Pékin aidant, le carnivore devient la norme.  À l’humiliation,  s’ajoute en outre un double risque : la naïveté et le discrédit.

Au niveau européen, il y a pire que l’humiliation, c’est la naïveté. Notre propension à nous vouloir exemplaires (« diriger par l’exemple »), à dégrader notre compétitivité par des politiques se voulant vertueuses mais solitaires et contre-productives (climat, énergie, industrie, agriculture dont Pacte Vert et Mercosur rejeté cette semaine par M. Barnier),  à promouvoir des valeurs supposées universelles sans toujours les respecter, nos difficultés à nous préparer aux offensives économiques non concertées de la Chine et des États-Unis, risquent de devenir des facteurs de faiblesse structurels et d’appeler de nouvelles humiliations. Le rapport Draghi montre l’ampleur du défi. Mesures de protection et réciprocité doivent devenir les maîtres mots de l’Union européenne.

Au niveau de la France, il y a pire que l’humiliation, c’est le désintérêt, le dédain, voir le discrédit de propositions portées par Paris. Force, alliances, constance, prévisibilité et même humilité seront alors nécessaires : « l’humilité épargne les affres de l’humiliation », écrivait Georges Bernanos dans « Les grands cimetières sous la lune ».

Une chose est sûre : face aux entreprises d’humiliation promises par la Chine et Trump, il nous faut maintenant préparer à tous les niveaux, au cas par cas, des mesures de réciprocité calibrées, réalistes et crédibles.

L’éléphant n’est ni herbivore ni carnivore : il est omnivore et respecté.

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(*) Eric Lebédel, diplomate, spécialiste des questions stratégiques, européennes et transverses, s’exprime ici à titre personnel.

SNCF : confirmation de la grève reconductible à partir du 11 décembre

SNCF : confirmation de la grève reconductible à partir du 11 décembre

 

Tous les syndicats de la SNCF ont appelé lundi 25 novembre les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre à 19 heures principalement pour réclamer un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, mais aussi notamment pour protester contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales.

«L’exigence d’un moratoire sur le processus de discontinuité [de Fret SNCF] est plus que jamais d’actualité», écrivent les fédérations de la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots dans un communiqué commun. «Il est impensable et irresponsable de liquider un acteur public majeur et indispensable à la décarbonation des transports», déplorent-ils alors que Fret SNCF, leader français du transport de marchandise sur rail, doit disparaître le 1er janvier au profit de deux nouvelles filiales, moyennant une cure d’amaigrissement et du transfert au privé des trains complets

Limites de la Cop 29: pourquoi ?

Limites de la Cop 29: pourquoi ?

 

Les débats âpres auxquels cette conférence annuelle a donné lieu ont mis en évidence une fragilisation de la diplomatie climatique. Les pays développés ont opposé l’ampleur de l’effort financier demandé à une conjoncture économique et politique défavorable. ( papier du Monde)

 

La conclusion dans une grande confusion, le 24 novembre, de la 29e Conférence des parties sur le climat (COP29), organisée à Bakou (Azerbaïdjan), doit être considérée pour ce qu’elle est : un signal d’alarme. L’accord obtenu de justesse permet certes de ménager les apparences. En mettant en avant les 300 milliards de dollars (287 milliards d’euros) d’aide annuelle promis à l’horizon 2035 aux pays les plus pauvres, qui sont les plus touchés par les effets du changement climatique, les pays développés ont également beau jeu de mettre en avant le triplement, par rapport à leurs engagements précédents, d’une contribution qui ne repose cependant que sur le volontariat.

Il n’empêche. Les débats âpres auxquels cette conférence annuelle a donné lieu ont surtout mis en évidence une fragilisation de la diplomatie climatique, rattrapée par les mêmes effets corrosifs qui minent les autres outils du multilatéralisme. Donald Trump, dont l’ombre a plané sur Bakou et qui prendra place dans le bureau Ovale de la Maison Blanche le 20 janvier 2025, les incarne mieux que quiconque : nationalisme étriqué, primauté de l’unilatéralisme et négation de la réalité même du changement du climat et du lien avec les activités humaines.

L’affrontement Nord-Sud qui s’est matérialisé lors de cette conférence des Nations unies repose sur une équation devenue très difficile à résoudre. Plus les efforts prendront du retard dans la transition énergétique des pays en développement comme dans leur adaptation aux conséquences du changement climatique, plus les besoins vont grandir. C’est la raison pour laquelle ces pays ont campé sur des montants d’aide bien supérieurs aux 300 milliards de dollars qui constituent pourtant le point d’arrivée des négociations, critiquées avec virulence dans les secondes qui ont suivi leur conclusion.

Le petit groupe de pays développés a opposé l’ampleur de l’effort demandé de leur part, reflet de leur responsabilité historique dans la dette climatique à laquelle le monde est confronté, à une conjoncture économique et politique défavorable. Le ralentissement de la croissance, qui entraîne déjà des coupes claires dans leurs programmes d’aides, se double en effet d’un mouvement de contestation dans une partie de leurs opinions publiques contre la légitimité de tels engagements.

Cette bataille sur l’aide n’est pas le seul motif de déception. Un an après la Conférence des parties sur le climat de Dubaï, l’objectif d’une transition écologique hors des combustibles fossiles est resté au stade de l’incantation. Le travail de sape de l’Arabie saoudite et de la Chine a empêché toute avancée concrète. La défiance qui s’est exprimée à Bakou oblige même à considérer un rare point positif avec prudence.

Les règles régissant les marchés du carbone, c’est-à-dire les échanges d’émissions de CO2 entre pays et entreprises, ont enfin été adoptées après presque neuf ans de négociations, mais sans que leur application soit accompagnée d’outils de contrôle adéquats et de la transparence nécessaire.

Survenant juste après l’échec de la COP sur la biodiversité de Cali (Colombie), qui avait déjà achoppé sur la question des financements, les résultats pour le moins mitigés de Bakou font que le prochain rendez-vous prévu en 2025 à Belem, au Brésil, pourrait avoir des allures de quitte ou double pour le climat.

Politique- Algérie : la haine de la France comme martingale politique

Politique- Algérie : la haine de la France comme martingale politique

La dictature militaire algérienne n’en finit pas de ressortir la vieille martingale politique qui consiste à encourager la haine de la France. Et de saisir l’occasion de l’arrestation d’un écrivain algérien, arrestation contestée par la France et par d’autres pays démocratiques . La vieille rengaine pour masquer la dictature, maintenir la division et permettre à la classe dirigeante de piller le pays pourtant très riche tout en maintenant la population dans la pauvreté .Pour les autorités algériennes l’écrivain Boualem Sansal est  « un pantin utile »

Algérie Presse Service, l’agence de presse qui dépend du ministère algérien de l’Information, a publié un article dans lequel elle s’attaque aux soutiens dont bénéficie l’écrivain depuis son arrestation.
Elle ne parle pas de « disparition » mais bien d’ »arrestation ». Algérie Presse Service a diffusé un article ce vendredi 22 novembre dans lequel elle indique que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a bien été arrêté à l’aéroport d’Alger.

« L’arrestation de Boualem Sansal, pseudo intellectuel, vénéré par l’extrême-droite française, a réveillé les professionnels de l’indignation », écrit l’agence sur son site Internet.
Des proches de l’écrivain d’origine algérienne, naturalisé français cette année, se disaient « sans nouvelles » de lui depuis son arrivée en Algérie le 16 novembre. Jeudi soir, Emmanuel Macron s’est dit « très préoccupé » par la « disparition » Boualem Sansal, a appris BFMTV auprès de l’entourage du président de la République.
« Agitation comique »
Plusieurs autres personnalités politiques françaises telles qu’Édouard Philippe, Christian Estrosi ou Jérôme Guedj avaient précédé le chef de l’État en exprimant également leur inquiétude.

« L’agitation comique d’une partie de la classe politique et intellectuelle française sur le cas de Boualem Sansal est une preuve supplémentaire de l’existence d’un courant ‘haineux’ contre l’Algérie », écrit l’agence de presse.
« La France Macronito-Sioniste qui s’offusque de l’arrestation de Sansal (à l’aéroport d’Alger), n’a toujours pas déclaré au monde si elle a la souveraineté nécessaire de pouvoir arrêter Benjamin Netanyahu, si jamais il se pointerait à l’aéroport Charles De Gaulle », poursuit Algérie Presse Service, en référence au mandat d’arrêt émis contre le Premier ministre israélien par la Cour pénale internationale.

L’Algérie solidaire avec la Russie !

« Accuser l’Algérie d’empêcher la liberté d’expression, alors que les Français détiennent toujours Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram, plateforme mondiale de l’expression, est la confirmation de cette sinistre comédie dont seul Sansal est le pantin utile », conclut enfin l’agence de presse algérienne. Arrêté en août 2024, puis remis en liberté par les autorités, Pavel Durov est contraint de rester sur le territoire français.

Une tonalité d’expression particulièrement agressive qui témoigne aussi  des doutes sur la légitimité du régime militaire au pouvoir en Algérie.

 

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