Donald Trump étend les pouvoirs de la présidence au-delà de ce qu’aucun autre de ses prédécesseurs n’avait jamais osé, observe Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
Chaque jour un peu plus, une Amérique s’en va, celle à laquelle on s’était habitué en Europe. Notre Amérique pratiquait l’Etat de droit à l’intérieur et, à l’extérieur, elle avait inventé en 1945 « l’ordre libéral international ». Elle y était infidèle, elle ne respectait pas ses propres règles, mais, tout de même, cela lui avait plutôt réussi et à nous aussi. C’est fini. Donald Trump n’en veut plus. Il démolit, il casse, il dit que le « système » ne profite plus aux Américains, ni à la maison ni à l’étranger. Une autre Amérique arrive – dure aux faibles.
A domicile, Trump tord le cou aux normes et coutumes de la démocratie américaine. Il viole la mécanique voulue par les Pères fondateurs, celle d’un présidentialisme tempéré par les contre-pouvoirs que sont le Congrès et le judiciaire – l’ensemble formant aux Etats-Unis ce qu’on appelle « le gouvernement ».
Le républicain mène le pays sur la voie de la démocratie « illibérale ». On connaît la recette : le vainqueur des élections devient propriétaire de l’Etat. La justice, la police, la fonction publique, l’armée, l’université, tout lui appartient et tout doit se soumettre. Entre le chef et « son » peuple, foin des médiations institutionnelles.
Trump étend les pouvoirs de la présidence au-delà de ce qu’aucun autre de ses prédécesseurs n’avait jamais osé. Il s’attache à démanteler l’administration fédérale. A coups d’intimidations et de mensonges, la besogne est assurée par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk. Celui-ci opère en dehors de tout mandat, au sein d’une structure extérieure à l’administration, formée par Trump et n’ayant de comptes à rendre à personne d’autre. Les petits « hackeurs » de Musk ont obtenu les codes de paiement du Trésor américain et disposent des dossiers personnels de millions d’employés fédéraux. Pour en faire quoi ?
Dans ce type de régime, il faut réécrire ou enterrer le passé. Au département de la justice et au FBI (la police fédérale), on soumet à un test de loyauté les procureurs et les inspecteurs qui ont enquêté sur les responsabilités de Trump dans l’assaut contre le Congrès.
Politique- Israël-Palestine : la solution de l’État unique
Si la communauté internationale dans son ensemble défend toujours, en paroles du moins, la solution dite « des deux États », il convient aussi d’examiner celle de l’État unique israélo-palestinien. Une possibilité crédible, à condition que des concessions importantes soient faites de part et d’autre. Une issue positive au conflit israélo-palestinien est-elle possible ? La réponse que Donald Trump vient d’apporter à cette question – transformer la Bande de Gaza en « Riviera » tout en relogeant les 2 millions de Gazaouis dans « de belles maisons » en Égypte et en Jordanie – a suscité une condamnation unanime du monde arabe et plongé la communauté internationale dans la perplexité. Aussi indécente et irréaliste qu’elle soit, cette idée met en évidence l’incapacité de la diplomatie internationale, comme si l’échec des accords d’Oslo (1993) et des tentatives qui ont suivi avait entravé définitivement l’imagination politique.Or une autre solution existe qui, comme le rappelait Edward Saïd dans un article paru en 1999, avait déjà été proposée, avant même la création de l’État d’Israël, par des intellectuels juifs parmi lesquels Judah Magnes, Martin Buber ou encire Hannah Arendt… et que vient de reprendre à son compte, en 2024, l’historien israélien Shlomo Sand, dans Deux peuples pour un État. C’est celle de la création d’un seul État dans lequel vivraient ensemble Israéliens et Palestiniens. Une solution, qui, si l’on analyse la situation israélo-palestinienne actuelle d’un point de vue sociologique, est non seulement envisageable, mais réaliste.
par Monique Hirschhorn Professeur émérite de sociologie, Université Paris Cité dans The Conversation
Il suffit en effet de regarder les cartes d’Israël et des territoires palestiniens pour se rendre compte que le développement ininterrompu de la colonisation en Cisjordanie a rendu quasiment impossible la solution à deux États, laquelle posait aussi le problème de l’absence de continuité géographique entre la Bande de Gaza et du partage de Jérusalem.
En revanche, en l’état actuel, le pays constitué par la réunion d’Israël et des territoires palestiniens, y compris Gaza, est viable. Avec environ 15 millions d’habitants, il aurait, sur un territoire dont la superficie (27 555 km2) est à peine inférieure à celle de la Belgique, une densité de population (544) légèrement supérieure à celle du Liban et bénéficierait d’une population jeune qui pourrait contribuer à son développement économique.
Ce nouvel État serait bien évidemment multiculturel, mais au regard de ce qu’est déjà la société israélienne, c’est un bouleversement moins radical qu’on pourrait le penser, car la population israélienne est déjà une population multiculturelle.
Elle comprend en effet, selon les statistiques officielles du Central Bureau of Statistics, plus de 21 % d’Arabes israéliens (dont une petite partie de chrétiens, de druzes et de bédouins), descendants des Palestiniens autochtones. Même si, le plus souvent, ils n’habitent pas les mêmes villes que les Israéliens – le cas de villes mixtes comme Haïfa est peu fréquent –, ni les mêmes quartiers, même si leur niveau de vie est très inférieur à celui du reste de la population israélienne et s’ils sont confrontés à de nombreuses discriminations, ils ont encore, comme l’ont voulu les fondateurs d’Israël en créant un État juif et démocratique, le droit de vote et sont représentés au Parlement (à eux deux, les partis arabes Hadash-Ta’al et Ra’am disposent actuellement de 10 des 120 sièges de la Knesset).
Quant à la population israélienne non arabe, elle est elle-même multiculturelle, car constituée par des vagues successives d’immigrants qui ne parlaient pas les mêmes langues, n’avaient pas la même culture, ne se sont pas insérés de la même manière. Pour mémoire, de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1948, sont arrivés des Juifs d’Europe fuyant les pogroms et les régimes fascistes ; après la création de l’État, des Juifs du Moyen-Orient et des rescapés de la Shoah ; dans les années 1950, des Juifs du Maghreb, venus en majorité du Maroc ; dans les années 1960, des Juifs d’Union soviétique, qui seront encore plus nombreux après la chute de celle-ci dans les années 1990, et auxquels s’ajouteront même, entre 1983 et 1991, un petit nombre de Juifs éthiopiens, les Falachas ; enfin, jusqu’à maintenant, des Juifs venant de Russie, d’Ukraine, de France, des États-Unis…
Bien que la société israélienne ait un fort pouvoir intégrateur porté par l’usage de l’hébreu, par la fabrication d’un narratif commun et les commémorations qui l’accompagnent ainsi que par l’obligation du service militaire, elle n’a pu effacer ces différences, d’autant que le rapport à la religion n’est pas un facteur d’unification. Dans chacune de ces populations se trouvent aussi bien des Juifs ultra-orthodoxes que des pratiquants par tradition ou des laïcs, et, dans le cas des immigrants russes les plus récents qui ont obtenu la nationalité alors qu’un seul de leur grand-parent était juif, aussi bien des laïcs que des chrétiens orthodoxes.
Loin donc d’être une société « juive », la société israélienne est, comme beaucoup d’autres sociétés nationales de notre époque, une société multiculturelle, comme le montrent les fortes mobilisations communautaires qui, dans le contexte d’un régime électoral fondé sur la proportionnelle intégrale, trouvent une expression politique. Mais, comme le soulignait le sociologue Baruch Kimmerling, Israël est un État multiculturel qui ne reconnaît pas son multiculturalisme.
Il y a un argument qui s’oppose radicalement à la possibilité de la constitution d’un seul État, c’est celui des extrémistes israéliens qui, par exemple le général de brigade et spécialiste du renseignement Yossi Kuperwasser, voient dans tout Palestinien un terroriste en puissance qui ne veut que la destruction d’Israël.
Il ne s’agit pas de nier les manifestations de violence, qu’il s’agisse des actions terroristes – celle du 7 octobre 2023 étant la plus effroyable – ou des soulèvements populaires, les intifada, auxquelles les Israéliens ont dû faire face depuis la création de l’État ; mais il ne faut pas oublier que cette violence est avant tout une violence réactive : d’abord à la Nakba, l’exode en 1948 de plus de 750 000 Palestiniens, puis à l’occupation des territoires, à la poursuite ininterrompue de la colonisation, aux multiples mesures de répression, aux emprisonnements, aux meurtres non condamnés, aux provocations comme celle qu’a constituée en 2000 la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées, au blocus de Gaza, aux opérations militaires…
Si la violence était aussi inscrite dans la culture palestinienne que veulent le croire une partie des Israéliens, jamais les accords d’Oslo n’auraient pu été signés. À l’inverse de ce que soutiennent les extrémistes israéliens, le souhait le plus cher d’une grande partie des Palestiniens, comme le montre une enquête socio-anthropologique menée dans la bande de Gaza de 2007 à 2019, est d’avoir la possibilité de travailler pour améliorer leurs conditions de vie. Le soutien apporté au Hamas n’est pour une grande part que l’expression du désespoir et de l’impuissance.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que, en particulier dans le monde intellectuel et artistique, des relations ont existé et existent jusqu’à maintenant entre des Juifs israéliens, des Arabes israéliens et des Palestiniens de Jérusalem, de Cisjordanie et même de Gaza. Ces relations, dont un exemple a été la création par Daniel Barenboïm de l’orchestre israélo-arabe West-Eastern Divan Orchestra, ont toujours été soutenues par la gauche israélienne dont le journal Haaretz (Le Pays), créé en 1918, reste jusqu’à aujourd’hui le porte-parole ainsi que des mouvements comme La paix maintenant.
La première condition est évidente. Quelle que soit la forme que prendrait cet État, sa création demande d’abord d’abandonner la logique militaire dans laquelle, depuis la création de l’État, les gouvernements successifs, y compris ceux de gauche israélienne, se sont trouvés enfermés, et de faire ces gestes décisifs que seraient l’arrêt de la colonisation et de la répression systématique ainsi que la remise en liberté des quelques hommes politiques palestiniens dont l’objectif est de vivre en paix avec les Israéliens.
Mais ce changement radical de politique, qui suppose préalablement la défaite électorale de la coalition au pouvoir, n’est envisageable que si une majorité d’Israéliens prend conscience que, s’ils veulent vivre dans un pays qui n’est pas continuellement en guerre, ils doivent se rallier à une conception de l’État qui va exactement à l’inverse de celle qui a conduit en 2018 au vote de la loi « Israël État-nation Juif » et à la création par Benyamin Nétanyahou, le 28 mai 2023, de l’Agence gouvernementale de l’identité nationale juive – deux étapes clés qui signent, selon le titre de l’ouvrage de Charles Enderlin, L’agonie d’une démocratie.
Dans cette nouvelle optique, la légitimité de l’État ne repose plus sur le fait d’avoir une histoire et une identité commune, mais sur le choix de vivre ensemble et de partager un même destin. Ce n’est en effet qu’à cette condition que les Israéliens, qui célèbrent la naissance de l’État d’Israël quand les Palestiniens commémorent la Nakba, pourraient vivre avec les Palestiniens. Car cet État, dont le mode de fonctionnement pourrait être emprunté à la Belgique, au Canada… accorderait à tous les citoyens les mêmes droits, y compris la possibilité pour les individus et les groupes de vivre comme ils l’entendent, de préserver leurs particularités, pour autant que cette liberté ne remette pas en question la vie commune.
Ne nous y trompons pas. En ce début du XXIe siècle où nombre d’États sont multiculturels ou le deviennent, le défi auquel doivent faire face les Israéliens et les Palestiniens est aussi le nôtre.
Pour être dans les clous avec un déficit limité à 3 % du PIB en 2027, le budget devra trouver l’équivalent de 100 milliards sur quatre ans. Notons que le programme NFP prévoit lui au contraire au moins 100 milliards de dépenses supplémentaires. Aucun parti politique lors des récentes élections n’a d’ailleurs précisé clairement la nature des économies à réaliser; Un rééquilibrage indispensable pour éviter une hausse des taux d’intérêt appliqués à la France qui se traduisent par une ardoise de plus de 50 milliards de charges financières en 2024 ( et près de 70 milliards soient le premier budget en 2027). La plupart des solutions avancées par les partis politiques consistent surtout à augmenter les impôts alors que la France détient déjà le record mondial de prélèvements obligatoires.
Une note confidentielle de l’administration du Trésor, envoyée aux ministres cet été, évalue à plus de 100 milliards d’euros l’effort qui doit être fait sur nos finances publiques d’ici 2028. Et ainsi, respecter les règles européennes et espérer faire passer le déficit public en dessous des 3%.
Le dérapage des dépenses est si important, et la trajectoire de déficit si dégradée qu’il faudrait faire pour 2025, plus de 30 milliards d’euros d’économies, pour espérer tenir les engagements budgétaires de la France. D’ici quatre ans, cela porte l’effort à plus de 100 milliards d’euros au moins. « A minima », souligne bien le document. Des prévisions budgétaires assombries Telles sont les préconisations des experts de Bercy, établies avec des prévisions de croissance autour de 1% cette année, et révisées un peu à la baisse l’an prochain (1% contre 1,4 % prévu au départ, comme cela était noté dans le programme de stabilité envoyé à Bruxelles au printemps). « La détérioration de l’environnement macro économique-croissance identique mais moins riche en recettes fiscales cette année, et croissance plus faible en 2025, conduit également à réviser les recettes prévues de prélèvements obligatoires de -2,6 Milliards d’euros en 2024 et de – 9,2 Milliards en 2025 », précise encore la note. Et d’ajouter, « cette révision est notamment portée par la baisse attendue d’impôt sur les sociétés ». La charge de la dette de l’Etat, elle, est en forte hausse, tout comme les dépenses des collectivités qui, selon Bercy, seront beaucoup plus élevées qu’anticipées dans les années à venir.
Aussi, si rien n’est fait, le déficit continuera donc à se creuser fortement : 5,6% du PIB à la fin de cette année, puis 6,2% en 2025 pour se stabiliser en 2027, à 6,5%… Soit loin des 3% attendus par la Commission européenne, et précédemment annoncés par la France.
Gel des dépenses du budget de l’État : un scandale pour les « Insoumis »
Le gouvernement démissionnaire qui gère des affaires courantes a repris les propositions de l’administration des finances en proposant le gel des dépenses du budget de l’État en 2025. Il s’agit de reproduire pour l’année prochaine les mêmes dépenses qu’en 2024 avec une perspective de déficit autour de 4 % du PIB.
Notons d’abord que la proposition concerne essentiellement les dépenses et qu’on parle peu des recettes voire pas du tout. Une particularité qui caractérise les analyses financières de la gauche en général et des « Insoumis » en particulier.
De toute manière politiquement et financièrement, le budget pour 2025 est loin d’être bouclé. On repart forcément de l’année précédant et on procède à des ajustements aussi bien des rentrées fiscales que des dépenses. Ce sera encore le cas car le budget devra bien entendu être discuté et adopté par l’Assemblée nationale.
On objectera sans doute que comte tenu des contradictions énormes entre les différents courants de pensée présents au Parlement qu’il sera difficile de trouver des compromis. Du coup une nouvelle fois le budget risque d’être adopté sans vote avec le 49–3. Ce qui pourrait éventuellement entraîner une motion de censure et un approfondissement de la crise politique mais aussi économique
Face à la proposition de gel des dépenses, les réactions de la gauche sont classiques .
« Un pur scandale », a lâché Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, sur le réseau social X (ex-Twitter). Mathilde Panot, cheffe des députés LFI à l’Assemblée nationale, a également fait part de son indignation, affirmant que cette décision est « complètement en dehors de la gestion des affaires courantes » et que « ce n’est pas son rôle de faire cela ».
« La préparation d’un budget est l’acte le plus politique qui soit », assène Sandrine Rousseau, députée écologiste.
L’ancien insoumis Alexis Corbière a, lui aussi, fustigé cette initiative, estimant qu’elle est « très révélatrice du caractère anti-démocratique » de l’exécutif.
Bref le couplet habituel de l’extrême gauche face aux problématiques financières !
Compte tenu des délais et et du retard pris pour la nomination d’un nouveau gouvernement, Attal, qui gère les affaires courantes, propose simplement de reconduire les mêmes crédits de dépenses en 2025 que ceux de l’année en cours pour le budget de l’État à savoir 492 milliards d’euros.
Gabriel Attal ne peut évidemment en décider car c’est le nouveau premier ministre et son ministre des finances qui proposeront le projet de budget au Parlement.
Les économies supplémentaires envisagées par Bruno Le Maire ne sont pas retenues et le déficit théorique total du budget 2025 serait de l’ordre de 4 % comme en 2024.
Le gouvernement démissionnaire a donc reconduit à l’identique pour 2025 le montant des crédits de l’État, à 492 milliards d’euros, a indiqué Matignon mardi à la presse, alors que l’équipe suivante, qui n’a pas encore été nommée par Emmanuel Macron, n’aura que quelques semaines pour préparer le budget 2025.
La France, cible comme six autres pays d’une procédure de l’Union européenne pour déficit excessif, doit par ailleurs présenter d’ici le 20 septembre son plan à moyen terme de retour à 3% de déficit. .
Energies renouvelables : Dérapages financiers incontrôlés pour le budget de l’État
La baisse des prix de marché oblige l’État à soutenir encore davantage les producteurs d’énergie renouvelable notamment pour le solaire photovoltaïque, l’injection de biogaz et l’éolien en mer . Soit un dérapage de 3,5 milliards de plus que des prévisions de 647 millions pour l’année 2024.
En cause les mécanismes d’aide aux renouvelables et la baisse des prix de marché prix de marché escomptés autour de 174 euros/MWhet tombés à 63 euros/MWh dans la mise à jour de mardi !
A noter aussi que « Les premiers contrats signés au début des années 2010 avec l’Etat ont été décrochés autour de 600 euros par MWh », explique La Tribune . Soit un niveau bien éloigné des coûts de production actuels. Résultat : sur les 2,9 milliards de soutien prévus pour le secteur en 2025, 67% de ce montant correspond à des charges engendrées par ces deals d’un autre temps, qui n’ont pas été renégociés depuis.
La commission d’enquête du Sénat souhaite l’entrée de l’Etat au capital de TotalEnergies. L’objectif : « permettre à l’Etat de s’opposer si quelqu’un voulait transférer la cotation principale à New York ou transformer le groupe en société américaine », a souligné mercredi son président, le sénateur LR Roger Karoutchi. Celui-ci n’a d’ailleurs pas manqué d’ajouter que « TotalEnergies est un fleuron qui doit le rester et qui doit participer à la souveraineté de la France ». Et pour cause : l’hypothèse de le voir délocaliser sa cotation principale « a fait réagir le Sénat », a confirmé l’écologiste Yannick Jadot, rapporteur du texte, lors d’une conférence de presse ce mercredi.
L’entrée de l’Etat au capital pourrait aussi permettre d’« accompagner la major dans ses efforts de transition énergétique », peut-on lire dans le rapport, adopté à l’unanimité.
Qualifiée d’emblée d’ « entreprise à nouveau stratégique pour garantir notre souveraineté énergétique durable », TotalEnergies y est en effet saluée pour ses « efforts réalisés en direction de la transition énergétique », qui « sont supérieurs à ceux effectués par les autres majors des hydrocarbures notamment anglo-saxonnes ». « Il y a un décalage entre les propos tenus en publics et le fond du rapport », estime une source proche du dossier.
Reconnaissance de l’État de Palestine : Des critiques justifiées
Plusieurs pays avaient déjà reconnu l’Etat. D’autres viennent de s’y ajouter mais toujours avec la même ambiguïté. Pour certains, il s’agit en réalité de viser des objectifs internes notamment de paix intérieure. Mais ce qui est en cause aussi c’est que ce soutien à un Etat de la Palestine est prématuré tant que précisément les contours de cet état, sa gouvernance et ses principes demeurent particulièrement flous. De quel état s’agit-il ? Avec ou sans Israël ? À côté d’Israël ?Avec deux pays palestiniens séparés géographiquement ingouvernables ? Avec à la tête-le Hamas ? Avec une dictature religieuse ou pas ?
En fait, les palestiniens sont victimes eux-mêmes du flou qui caractérise le soutien aussi bien des pays arabes que des autres pays. Un soutien surtout tactique mais qui ne fait pas avancer l’hypothèse d’un État palestinien viable, durable et démocratique.
En pleine guerre dans la bande de Gaza entre le groupe terroriste islamiste Hamas et Israël, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé ce mercredi leur décision coordonnée de reconnaître un État de Palestine dans l’espoir d’entraîner dans leur sillage d’autres pays. «Décision positive» pour l’Arabie saoudite, «pas un tabou» mais pas le bon moment pour la France, «récompense» du Hamas pour ses actes terroristes selon Israël… Les réactions internationales n’ont pas manqué.
Philippe Robert-Tanguy, sociologue des organisations, regrette, dans une tribune au « Monde », que le président et le gouvernement abordent trop souvent la réforme de l’administration en haussant le ton, en se désintéressant de la mise en œuvre opérationnelle et de la conduite du changement.
Le ministre de la transformation et de la fonction publiques, Stanislas Guerini, a réaffirmé sa volonté de modifier les statuts et de « casser » les catégories A, B et C de la fonction publique. Certes, ces « catégories enferment souvent les agents publics » et il est nécessaire de transformer ce système. Il reste à savoir si le discours électoraliste sur les licenciements dans la fonction publique (déjà possibles, même si très peu utilisés) est le meilleur moyen d’entrer en négociation avec les syndicats !
En matière de transformation, cela reste encore cependant trop ancré dans une approche incantatoire et normative, dans le prolongement des discours récents du président de la République, Emmanuel Macron, qui a eu l’occasion de pointer les services de l’Etat qui se transforment trop lentement. Ce fut le cas, le 12 mars dernier, lors des Rencontres des cadres dirigeants de l’Etat.
Devant 700 hauts fonctionnaires, le président leur a reproché de ne pas mettre suffisamment en œuvre ses réformes. Depuis presque sept ans, il prend des engagements forts devant les Français, mais il se heurte à l’inertie de l’administration. In fine, les reproches lui sont adressés : « c’est bibi qui paie », a-t-il déploré. Comme ses prédécesseurs, Emmanuel Macron fait la cruelle expérience de la difficulté à transformer l’administration.
Il y a quarante-cinq ans, le sociologue Michel Crozier (1922-2013) publiait son ouvrage On ne change pas la société par décret (Grasset, 1979). Le « décret » est cependant toujours la méthode de changement la plus en vogue dans l’administration. La culture administrative reste aujourd’hui très technocratique. Cette culture très centralisée et descendante conçoit le changement essentiellement comme une injonction et une formalisation des attendus à travers des normes et des règles.
Aujourd’hui, face aux résultats limités dans les changements impulsés, le président hausse le ton et cherche à (ré)impulser le changement par l’incantation, voire la leçon de morale. A travers ce discours médiatisé adressé aux dirigeants de l’administration, le président vise surtout son électorat. Si rien ne change, il ne faudra pas blâmer le président, mais les fonctionnaires qui ne veulent pas changer. On ne transforme malheureusement pas une organisation, a fortiori des administrations, ni par des directives ou notes de service, ni par un discours incantatoire.
À Nouméa comme à Marseille, à Mayotte comme à Incarville, l’opinion a l’impression que le pouvoir a perdu la main, que des pans entiers de notre territoire sont au bord du gouffre.
Ces deux journées tragiques, en effet, ne sont pas venues perturber les jours paisibles d’un pays tranquille. Elles s’ajoutent plutôt à une litanie de commissariats attaqués, de pompiers caillassés, d’expédition à la kalachnikov, de crimes gratuits, d’agressions sauvages.
Menaces de mort d’un proviseur du lycée : La faillite l’État !
Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».
Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.
Selon une enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs : »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.
Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.
Démission d’un proviseur du lycée Ravel de Paris : La faillite l’État !
Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».
Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.
Selon une enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs : »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.
Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.
Affaire du proviseur du lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !
Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».
Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.
Selon une enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs : »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.
Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.
Ecole-Proviseur du lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !
Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».
Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.
Selon une enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs : »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.
Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.
Nombre de pays occidentaux et du Sud même arabes sont les cibles de l’État islamique. La Russie est également concernée à plusieurs titres d’abord parce qu’elle comprend en son sein des régions à dominante musulmane et qui contestent le pouvoir central russe. Des séparatistes se sont ralliés à l’État islamique. Par Ailleurs, l’État islamique veut se venger des interventions russes en Afghanistan, en Tchétchénie et en Syrie; Mais aussi en Afrique.
Moscou est confronté au terrorisme islamiste sur son propre territoire, plus particulièrement dans le Caucase russe, où les séparatistes se sont pour certains ralliés à l’EI. Près de 4 500 Russes, notamment originaires de cette région, ont combattu aux côtés de l’EI, selon les autorités. L’organisation n’aurait donc pas eu de peine à recruter pour mener une attaque sur le sol russe.
Peut-être que plus fondamentalement il y a la lutte idéologique que se livrent les extrémistes sunnites et les extrémistes Chiites.
En effet en s’alliant délibérément avec l’Iran sur nombre de questions internationales, la Russie de fait a pris parti dans la querelle religieuse mortelle entre les extrémistes des deux camps.
Certes l’Occident demeure l’une des cibles de l’État islamique mais l’Iran est considéré également comme l’ennemi irréductible justement parce que concurrent dans l’islam radical.