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Macron « bâtard » de François Hollande (François Ruffin )

  •  Macron  « bâtard » de François Hollande  (François Ruffin )
  •  François Ruffin  a qualifié Macron de « bâtard » de François Hollande et s’expliqué sur Twitter.
  •  (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
  • Bâtard », le mot est fort et il a fait réagir. Interrogé sur France Inter sur l’échec de Jean-Luc Mélenchon et l’état de la gauche après la présidentielle, jeudi 28 avril, François Ruffin a répondu en désignant Emmanuel Macron comme le « bâtard » de François Hollande. « Aujourd’hui, il y a un drapeau de la gauche qui est haut, qui peut briller alors qu’elle pourrait ne plus exister, s’est félicité le député La France insoumise. Quand on a eu cinq ans de Hollande, et que son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité de cette gauche-là, ça pourrait être laminé dans le pays, ça ne l’est pas. » L’emploi du mot  »bâtard » pour qualifier le président réélu a fait réagir de nombreux élus de La République en Marche, qui pointent  »la provocation et l’excès » et dénoncent une « insulte ».
  • En guise de réponse, François Ruffin persiste et signe en rappelant sur Twitter la définition du mot bâtard. « ‘Bâtard, n. m. : enfant illégitime’. C’est vrai, ce n’est pas juste : Macron est dans la droite lignée de Hollande. ‘Mon ennemi, c’est la finance’ a accouché d’un banquier à l’Elysée. Avec la même politique : CICE, loi Travail, réforme des retraites et compagnie ».
  • Selon François Ruffin, « l’élection d’Emmanuel Macron est légitime, en revanche, le projet qu’il porte est aujourd’hui minoritaire dans le pays ». Toujours sur France Inter, il retient « deux réussites importantes » de LFI à la présidentielle. La première est qu’« un tiers des jeunes a voté Jean-Luc Mélenchon ». Pour lui, c’est  »un ferment pour l’avenir, ça pourrait être Marine Le Pen, ce n’est pas le cas ». Il se félicite également que « la gauche retrouve un droit de cité dans les quartiers, et ça n’est pas rien, ceux qui se sont longtemps abstenus ». François Ruffin identifie toutefois « un énorme point noir » : la France périurbaine a préféré la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, à Jean-Luc Mélenchon. « Je pense qu’on ne s’est pas fixé comme priorité d’aller reconquérir cette France-là (…)  dans les anciens bassins industriels ouvriers qui, c’est une réalité, sont abandonnés. »

Le retour aussi de Hollande ?

Le retour aussi de Hollande ?

La gauche en miettes mais qui paradoxalement pourrait se réunir le temps d’un scrutin en oubliant toutes ses contradictions fait rêver même ce qui ont contribué à la tuer. Ainsi après le retour de Chevènement, 83 ans, désormais rallié à Macron,  c’est François Hollande qui veut faire entendre sa voix et qui rêve de prendre le leadership d’une gauche en voie de disparition. Un rêve qu’il entretient depuis qu’il est parti de l’Élysée.

Pour tuer définitivement la gauche il n’y a sans doute pas mieux que la réapparition des vieux crocodiles qui ne peuvent se résoudre à abandonner l’espérance du pouvoir. À la fois pathétique et ridicule

Évoqué lors des discussions quant à son bilan, François Hollande doit lui s’exprimer ce jeudi matin. Pas d’annonce de création de mouvement à attendre, selon son entourage, qui glisse: « Il attendra la fin des pourparlers pour cela. » Il ne devrait pas non plus évoquer une éventuelle participation aux législatives, mais, de même source, « il ne laissera pas la gauche réformiste disparaître, il va taper fort ».

« Demain, il posera les bonnes questions. Les discussions, c’est dans l’objectif de gouverner ensemble, donc il ne suffit pas d’avoir 10 points d’accord sur un programme. Quid des alliances internationales? De l’OTAN? », soulève-t-on aussi.

Sur la prise de parole de François Hollande, ce commentaire d’un socialiste participant aux négociations, lapidaire: « C’est 3615 j’existe ». « Ce n’est pas parce qu’il vend des bouquins qu’il a un espace électoral. »

Ralliement à Macron : après le boulet Sarkozy, le boulet Hollande

Ralliement à Macron : après le boulet Sarkozy, le boulet Hollande

 

 

D’une certaine manière il y a une logique dans le ralliement de François Hollande à Macron. En effet Macron était chargé des questions économiques quand Hollande était président est déjà c’est la politique de Macron qui s’était imposée par exemple dans le sulfureux dossier d’Alstom et de General Electric.

 

Hollande qui n’a cessé de critiquer avec une grande force la politique de Macron annonce maintenant qu’il se rallie à son ancien ennemi, cette vipère élevée en son sein. Et comme d’habitude les propos de Hollande sont particulièrement ambigus. Invité du 20h de TF1 jeudi soir, l’ancien président de la République a donc «appelé les Français, compte tenu de l’enjeu, à voter pour Emmanuel Macron». «Je ne suis pas devant vous pour faire une leçon de morale ou pour dire aux Français ce qu’ils ont à faire. (…). Dans une élection de cette importance, l’essentiel, c’est la France, sa cohésion, son avenir européen et son indépendance», pointe-t-il.

 

Bref après cette déclaration on comprend encore moins qu’avant la position d’un Hollande toujours aussi brouillon et approximatif.

 

Ce soutien de l’ancien président de la république constitue sans doute davantage un boulet qu’un réel appui à Macron. Un peu comme celui de Sarkozy, lui empêtré  dans les affaires judiciaires et qui espère tellement l’indulgence du pouvoir pour enterrer  un passé douteux notamment celui du financement de sa campagne par Kadhafi.

Gauche : de pire en pire, Hollande candidat ?

Gauche : de pire en pire, Hollande candidat ?

 

 

Hollande qui constate que le camp de la gauche très divisé ne fait actuellement pas plus de 25 % des intentions de vote n’exclut pas d’être candidat. En tout cas, François Hollande indique qu’il n’est «pas encore candidat.» Face à la multiplication des prétendants à gauche, l’ancien président secrétaire du PS s’interroge sur l’utilité d’une candidature de plus. «J’ai les mêmes idées qu’avant donc je continue à les défendre», développe-t-il avant d’ajouter qu’«un ancien président peut refaire de la politique et, c’est arrivé, être candidat à l’élection présidentielle.» François Hollande évidemment allusion à Sarkozy.

Le problème c’est que Hollande avec cette déclaration insolite participe évidemment de la démolition voir l’extinction de la gauche. En effet il n’y aurait pas d’effet Hollande pas davantage que d’effet Taubira ou d’autres. D’ailleurs un sondage qui n’a pas été divulgué par le Figaro indique que Hollande ferait autour de 2 % ! De quoi ridiculiser encore un peu plus une gauche en voie de disparition mais de quoi  ridiculiser tout autant Hollande qui croit disposer encore d’un crédit dans l’opinion. De quoi rire s’il ne fallait pas en pleurer !

La gauche renaîtra peut-être un jour mais sûrement pas avec les vieux chevaux de retour, avec son idéologie radicale élitiste, ses lubies, ses fausses promesses et ses trahisons dans la gestion.

Hollande à 2 % ! Pas de matières grasses, chez les électeurs !

Hollande à 2 % ! Pas de matières grasses, chez les électeurs ! 

Hollande qui distribue actuellement à l’occasion de son dernier ouvrage les bons points et surtout Les coups de pied au cul de la majorité comme de l’opposition . Hollande ne recueille pourtant pas vraiment l’adhésion d’un grand nombre de Français. Un sondage le  mesure en effet à 2 %, d’après un sondage non publié. . Il ne s’agit pas de matières grasses car là il doit dépasser nettement ce chiffre tellement il a tendance à s’empâter depuis qu’il a quitté l’Élysée. Non, il s’agit de sondages électoraux qui la mettent encore plus bas qu’Anne Hidalgo qui évolue entre 3 et 4 %.

Le pire évidemment ce que François Hollande continu de donner des conseils voir des leçons sur la manière de gérer la politique.

 

 

François Hollande justifie une fausse décentralisation

François Hollande justifie une fausse décentralisation

 

Contrairement à ce qu’affirme François Hollande dans une interview à la tribune la décentralisation en France n’aura pas servi à grand-chose sinon renforcer des superstructures supplémentaires inopérantes en matière de développement économique. Le problème est qu’on a confondu évolution administrative ,évolution économique et évolution politique. Certes on a réduit le nombre de régions mais les régions n’ont guère davantage de pouvoir sur le développement. Quant aux intercommunalités, elles ont surtout permis aux élus d’arrondir leurs fins de mois et de complexifier les procédures.

 

L’interview de Hollande

 

- Les élections régionales de juin 2021 seront les deuxièmes depuis la réforme institutionnelle que vous avez décidé en 2014 sous votre quinquennat ? Cela signifie-t-il à vos yeux que cette réorganisation en treize grandes régions est désormais installée dans le millefeuille territorial français ? Pouvez-vous nous en rappeler les enjeux ?

FRANCOIS HOLLANDE - Les objectifs en matière de réforme territoriale étaient de doter les collectivités d’une capacité d’action plus forte. Cela valait pour les intercommunalités, y compris rurales, pour qu’elles aient la taille nécessaire pour porter des projets d’investissements. Cela valait aussi pour les métropoles pour que les grandes villes françaises aient la taille et les moyens pour pouvoir rivaliser avec leurs concurrentes européennes, et apporter une solidarité entre urbain et semi-rural. Cela valait encore davantage pour les régions, au nombre de 22, sans compter celles d’outre-mer. Elles étaient de tailles différentes, avec par exemple 12 millions d’habitants en Ile-de-France contre 800.000 habitants en Limousin. Surtout, elles ne disposaient pas d’une visibilité aux yeux des Français, sans pour autant assurer une fonction de proximité.

Quant aux départements, beaucoup suggéraient de les supprimer, d’autres de les fusionner là où il y avait des métropoles, et certains, parfois les mêmes, demandaient leur maintien car ils représentaient un cadre pour l’action de l’Etat et un facteur de proximité. J’ai donc maintenu les départements, tout en réduisant leurs champs d’intervention et en renforçant le niveau régional. Cette décision a eu pour conséquence, au-delà de la réduction du nombre des régions, la redéfinition de leur mission. Le plus difficile a été de convaincre des régions de l’utilité de fusionner avec d’autres, et de choisir les bons périmètres.

La question des nouvelles régions ne se pose plus dans le débat politique qui a lieu aujourd’hui avec les élections régionales et départementales.

Est-ce que la réforme a atteint ses objectifs ?

Oui, dans la mesure où après une deuxième élection, sauf quelques débats dans l’Est de la France sur l’Alsace – même si une solution a été trouvée avec la collectivité européenne -, plus personne ne la remet en cause. La question des nouvelles régions ne se pose plus dans le débat politique qui a lieu aujourd’hui avec les élections régionales et départementales. La réforme s’est installée.

Celui de réaliser des économies dans le millefeuille territorial n’a pas été atteint, à date…

Ce n’était pas ce qui était attendu, au moins dans un premier temps. La réforme n’a pas été à l’origine motivée par cet objectif. Ce résultat viendra dans un second temps, car les économies d’échelle mettent des années avant de se produire, grâce à une plus grande efficacité dans les investissements et une maîtrise des dépenses de fonctionnement. En réalité, le rythme de progression des dépenses des régions est indifférent à leur taille ou à leur nouveauté. Que ce soit dans des Régions anciennes, plus petites ou plus grandes, il y a eu la même évolution.

Est-ce que cela a permis une plus grande solidarité territoriale ?

Oui, car là où les Régions les plus petites étaient contraintes financièrement, la fusion a permis de relever les niveaux des interventions, tant pour les lycées que pour les aides économiques, les contributions aux universités, ou pour les infrastructures. Grâce à la fusion, les Régions les moins favorisées ont pu bénéficier d’une forme de péréquation. Quant à la proximité, les Régions, même à 22, n’étaient pas regardées comme des échelons proches des citoyens. Ce sont les départements qui, comme on l’a bien vu durant la crise sanitaire, prennent pleinement leur place dans la relation avec les citoyens.

Avez-vous hésité à sauver les départements ?

Oui, le Premier ministre, Manuel Valls, était favorable à leur suppression mais j’ai considéré que leur suppression aurait gravement affecté l’organisation de l’Etat. Il ne faut jamais oublier que le département est un cadre d’administration déconcentré. La crise des gilets jaunes a démontré que les citoyens ont besoin d’une solidarité et d’une identité territoriale, ce qu’est le département.

Votre réforme a rapproché la France d’un certain standard européen : les Länders en Allemagne, les régions autonomes en Espagne, en Italie…



Nous ne sommes pas dans un Etat fédéral comme en Allemagne, ou celle, provinciale, ou accordant une large liberté de manœuvre aux provinces comme en Espagne. Il ne s’agissait pas de faire des régions des organes autonomes, mais plus puissants. La réforme que j’ai engagée appelait un transfert des compétences. Il n’est pas venu. Ce sera un des enjeux de l’élection présidentielle de 2022 : faire en sorte que l’Etat – et la crise pandémique a renforcé cette urgence – donne aux régions davantage de pouvoir d’action en termes d’aides économique, de politique de l’emploi, de soutien aux universités, et également de moyens financiers pour développer de grandes infrastructures. Ce que j’ai d’ailleurs commencé à faire en transférant des points de TVA aux régions.

Aujourd’hui, les régions peuvent aussi bénéficier directement des fonds structurels européens ?

J’avais moi même permis aux régions d’être beaucoup plus associées à la distribution de ces fonds structurels. Depuis, il y a eu une recentralisation. Je le regrette car les régions doivent être les lieux de décision et de redistribution des fonds structurels. Dans le débat des élections régionales, les régions revendiquent de jouer un rôle dans la relance économique. Ce qu’elles font déjà puisque Régions de France a indiqué qu’elles représentent 15 milliards dans la relance de 100 milliards d’euros du gouvernement.

Au lendemain du scrutin, dès lors qu’on parle d’une actualisation de la relance, notamment sous la forme d’un complément, il conviendrait de passer des contrats Etat-région.

Avez-vous le sentiment qu’on a oublié dans la relance de prendre en compte cet instrument ?

Le calendrier électoral, avec ses incertitudes, n’a pas aidé. Comment contractualiser avec des présidents de région dont on ne savait pas s’ils pourraient continuer leur mission. Au lendemain du scrutin, dès lors qu’on parle d’une actualisation de la relance, notamment sous la forme d’un complément, il conviendrait de passer des contrats Etat-région. Permettre aux régions d’accompagner l’Etat dans certains nombres de projets et de bénéficier de fonds, notamment européens, pour poursuivre leur propre schéma de développement et d’infrastructures. Sur la question écologique, qui va être un des critères d’attribution des ressources européennes, les régions me paraissent beaucoup plus outillées que l’Etat pour savoir comment agir en matière de transition.

Cette transition écologique prend-elle en compte cette notion de territoire ?

Les plans de mobilité ne sont pas les mêmes selon les territoires. Les énergies peuvent être mobilisées différemment selon les géographies, et les aides économiques peuvent être beaucoup plus spécifiques dans certaines régions pour faire éclore des nouvelles industries liées à certaines innovations, à l’image de l’hydrogène.

Durant la pandémie, dans un premier temps, l’Etat a semblé stupéfait par la situation, tandis que dans les régions, élus, entrepreneurs, ont immédiatement pris des initiatives, s’adaptant rapidement face à cet événement inattendu. Avez-vous fait le même constat ?

Ce qui vaut pour les régions, vaut aussi pour les communes et les structures intercommunales. Elles ont été beaucoup plus rapides, et efficaces, pour mettre en place, dans la limite de ce que l’Etat pouvait leur laisser, les dispositifs de soutien aux entreprises, de précaution sanitaire ou d’accompagnement de secteurs en difficulté. On s’est aperçu que les régions et les collectivités locales disposaient d’outils plus souples et plus adaptés que l’Etat.

Les décentralisations ont donc porté leurs fruits finalement ? 

Oui, même au niveau politique. Ce qui a sans doute fait évoluer les esprits, c’est le non-cumul des mandats. Quand il y avait des maires-sénateurs, députés et même ministres, l’Etat, d’une certaine façon, se confondait avec les collectivités locales. Ce qui était bon pour l’Etat était bon pour les collectivités, dont les représentants siégeaient au Parlement ou à la table du conseil des ministres. En devenant maires ou présidents de métropole, d’anciens ministres revendiquent des pouvoirs qu’ils n’auraient jamais concédés lorsqu’ils étaient eux-mêmes à Paris.

En 2017, Ségolène Royal a dit que « quand on préside une région, on peut présider la France ». Est-ce que cette élection locale de juin 2021 est une forme de premier tour pour la présidentielle de 2022 ?

C’est plutôt une nouvelle forme de primaire, en tous cas pour les trois présidents de régions sortants de droite qui affichent de telles ambitions. De fait, c’est un mode de sélection préférable aux primaires qui ont démontré en 2017 leur inanité, voire leur dangerosité. Je constate que certains candidats souhaitent obtenir par l’onction du suffrage universel à l’occasion des scrutins régionaux et départementaux une légitimité pour 2022. Le risque c’est de confondre les genres.

Vous avez émis le souhait qu’il n’y ait qu’un seul jour pour toutes les élections locales, à l’image d’une élection nationale. Qu’est-ce que cela changerait ?

En temps ordinaire, hors cette crise sanitaire qui perturbe le jeu normal, ce serait bien pour la démocratie de consacrer un rendez-vous unique pour renouveler l’ensemble des élus locaux en France. Cette conjonction permettrait de donner du sens au vote et de faire comprendre aux citoyens ce que fait pour lui sa région, son département, sa commune ou son intercommunalité. Je pense que le regroupement des scrutins élèverait le niveau de participation et réduirait l’abstention de plus en plus forte lors des élections locales.

Et au-delà, quels bénéfices en espérer ?

Les citoyens auraient à définir par leur vote, pour 6 ans, un mandat long, leur préférence pour l’avenir du territoire où ils ont décidé de vivre. Et les partis politiques pourraient élaborer des propositions clairement identifiées. Je suis assez surpris que les grandes formations politiques n’aient pas fait cet effort. Je l’avais fait pour les élections de 2004, quand j’étais Premier secrétaire du parti socialiste : nous avions mis au programme la gratuité des fournitures scolaires, un pass culture, la création d’établissements fonciers… Dans toutes les régions dont nous avions été élu, nous avons mis en place ces outils-là.

Le Rassemblement national (RN), nouveau nom du FN, revendique comme en 2015 de pouvoir gagner au moins une région, notamment le Sud. Quels seraient selon vous les contre-pouvoirs possibles dans un tel cas de figure ?

Dès lors que les exécutifs régionaux ont le pouvoir de décider dans un cadre légal des politiques spécifiques, on peut craindre en effet qu’un mouvement extrémiste puisse revenir sur des politiques de solidarité ou d’égalité, et changer ainsi la vie quotidienne d’un certain nombre de nos concitoyens dans les régions dont il aurait pris le contrôle. Il y a heureusement des limites. Il y a d’abord la Constitution. Quand le FN dans certaines villes s’était cru autorisé à prendre des mesures discriminatoires, celles-ci ont été annulées par les tribunaux. Les départements, les grandes villes sont un autre garde-fou car ces collectivités ne pourraient pas accepter qu’il y ait de trop grandes distorsions dans l’attribution des allocations sociales ou dans la répartition des investissements. Enfin, les régions agissent dans un cadre contractuel négocié avec l’Etat. Le contre-pouvoir, c’est donc l’Etat et les autres collectivités du territoire concerné.

« Une nouvelle étape de décentralisation est nécessaire. Le pouvoir actuel manque son rendez-vous avec les territoires après le mouvement des gilets jaunes ».



Le président de la République actuel n’a pas fait d’acte spécifique de décentralisation. Cela veut-il dire que tout a été fait en la matière ? Ou que l’on n’ose plus rien toucher tant le millefeuille est complexe à transformer ?

Il y a en préparation un projet de loi 4D, « D » pour différenciation, décentralisation, déconcentration et décomplexification. Simplifier et améliorer le fonctionnement des relations entre l’Etat et les territoires, pourquoi pas ? Même si cela arrive en fin de quinquennat. Mais j’estime qu’une nouvelle étape de décentralisation est nécessaire. Le pouvoir actuel manque son rendez-vous avec les territoires après le mouvement des gilets jaunes. Le Grand Débat avait fait apparaître une aspiration décentralisatrice qui n’a pas été satisfaite.

Il y a encore au sein de l’administration une conception très centralisée. Elle a montré ses limites lors de la gestion de la crise sanitaire, en laissant trop souvent les collectivités locales à côté des grandes décisions. Lors de la prochaine campagne présidentielle, les candidats auront à préciser leurs intentions en matière territoriale. Il y a ceux qui voudront recentraliser au nom de l’ampleur des problèmes économiques à régler. D’autres qui voudraient au contraire tout décentraliser, en pensant que l’Etat n’a plus de rôle à jouer. Ce n’est pas ma conception : selon moi, il faut que l’Etat concentre ses ressources et ses moyens sur ses grandes missions et décentralise massivement des politiques sectorielles auprès des Régions et des intercommunalités.

Un candidat, Xavier Bertrand, parle de « République des territoires »…

Le territoire est devenu incontournable. Cette formule est devenue un « pont aux ânes ». Tous les candidats voudront s’en réclamer.

Lionel Jospin avait dit : l’Etat ne peut pas tout. Est-ce aux collectivités locales de prendre le relais ?

C’est une expression qui n’a pas valu que des compliments à son auteur… Pourtant l’Etat ne doit pas tout faire. Il ne peut plus tout faire. Même si les dirigeants politiques nationaux sont soumis à la précarité de leur mandat, ils doivent définir l’horizon, tracer la route, conforter la cohésion nationale. Tandis que les élus locaux doivent se concentrer sur la vie quotidienne, améliorer les grands services qui sont rendus à la population. Ce que fait l’Etat n’est pas toujours visible et les effets des mesures prises mettent du temps à être ressentis. Alors que dans les collectivités, les circuits sont courts, les élus ont rapidement la traduction concrète de ce qu’ils font. Quand on construit un lycée, une infrastructure, cela se voit.

« Pour avancer, il faut être en commun, sinon il y en a qui ne marcheront plus ».

Allant souvent à la rencontre des Français, quel est selon vous leur état d’esprit après trois confinements et une crise sanitaire dont nous ne voyons pas la fin ?

Le pays a été soumis à des chocs successifs, que nous ne sommes pas les seuls à avoir subi. Mais ce choc pandémique a la particularité d’être long, presque interminable. On a connu la crise financière, le choc terroriste. Là, on est sur une épreuve, qui s’installe dans la durée, où l’on parle de « vivre avec » le virus. Le pays avait déjà été bousculé par les gilets jaunes, les contestations sur les retraites. Sans oublier ce qui se passe sur le plan sécuritaire.

Je rencontre lors de mes déplacements une France qui peine à retrouver confiance en son destin. C’est un pays fragile, fatigué et tenté par le repli. Ce qui s’est produit avec cette longue gestion de la pandémie a conduit les uns et les autres à se protéger et à se réfugier dans leur sphère personnelle et même intime : les relations sociales se sont perdues. Je suis optimiste, je pense qu’il y aura une envie de consommation, de partage, de contacts, mais je reste vigilant, la peur demeurera, sur l’ouverture et l’avenir en général. Comment les deux mouvements vont se conjuguer, voilà l’inconnue : ce ne sont pas les mêmes populations qui vont être dans le premier mouvement ou dans l’autre attitude. Les classes populaires sont les plus éprouvées.

Il y a en France une véritable « Biden-mania » suite aux 100 jours du nouveau président américain. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

La France est une nation contradictoire, qui aspire à la fois à l’autorité en étant extrêmement attachée à sa liberté. Qui veut de la justice et de la solidarité, tout en n’ayant pas pour l’impôt un amour indéfectible. Elle est pour l’Etat, tout en voulant disposer de larges marges de manœuvre. Un Etat régalien mais aussi redistributeur.

Est-ce que cela ne vient pas du fait qu’il y a plusieurs France ?



Le rôle de l’Etat c’est de créer un lien entre des aspirations différentes. On le voit sur l’écologie. Les citoyens ont conscience que la planète est en danger et que le réchauffement est inéluctable, mais ils ne veulent pas de mesures qui soient contraires à leur pouvoir d’achat ou menacent leur mode de vie. Le rôle du chef de l’Etat est de trouver des points de passage, des passerelles entre ces différentes aspirations et de mettre la Nation en commun.

En commun et en marche ?

Pour avancer, il faut être en commun, sinon il y en a qui ne marcheront plus.

Biden l’a compris, après quatre ans avec Trump, l’Amérique veut être en commun ?

Face à Trump qui avait divisé profondément l’Amérique, mais avait aussi exalté son nationalisme, Biden a surpris en exaltant des valeurs américaines : celles de la démocratie, des droits de la personne et en étant exemplaire. Il l’a montré avec la vaccination, quand il s’y est mis. Et il veut donner une vision de long terme. Cet homme que l’on a dit « âgé » a montré qu’il franchissait les murs du temps. En retrouvant des accents « rooseveltiens », il veut remettre l’Amérique sur les chemins de l’innovation, de la modernisation et de la transition.

Il est un social-démocrate ?

Trump l’avait taxé de socialiste, la pire des insultes pour lui. Mais en fait oui, Joe Biden est un vrai démocrate américain. La différence avec les sociaux-démocrates européens, c’est qu’il a des milliards de dollars à sa disposition. L’argent coule à flot. On n’a pas la même monnaie, le même pays, la même puissance de frappe.

Comment jugez-vous la réaction de l’Europe dans la gestion de la crise ?

Elle a mal réagi dans un premier temps. Elle a peiné à se coordonner et à unifier ses actions. Mais dans un second temps, elle a pris la bonne décision, avec un plan de relance massif, avec le Green Deal. L’Europe c’est toujours lent au démarrage mais elle avance toujours dans la bonne direction. Sauf que dans la crise actuelle, la lenteur est intolérable. Aux Etats-Unis, le plan de relance mettra aussi du temps. Il faudra qu’il soit voté par le Congrès. L’Europe a quand même pris la bonne orientation. Comme sur les médicaments, c’était une bonne réponse d’avoir un agrément pour unifier les procédures de vaccination pour toute l’Europe, mais l’Europe a juste oublié d’investir avant pour avoir des vaccins à temps. C’est en train de se corriger.

« Pour présider, mieux vaut avoir de l’expérience. Biden montre qu’il y a une place pour la volonté, l’innovation, la surprise ».

Un Biden français pour l’élection présidentielle de 2022, c’est possible, selon vous ?

Pour présider, mieux vaut avoir de l’expérience. Biden montre qu’il y a une place pour la volonté, l’innovation, la surprise. C’est plutôt positif pour la démocratie. Biden montre que Trump avait divisé -et on voit qui se revendique de Trump en France-, et que lui peut unir. Etre capable de repousser la frontière et rassembler les forces, ce sont les deux moteurs de la démocratie.

La social-démocratie qu’on a enterrée a-t-elle un avenir ?

Oui, si elle trouve des sociaux-démocrates pour l’incarner. Elle a des idées et de la pertinence dans le monde qui vient, mais elle manque de porte-parole et de convaincus. Il faut faire tomber les murs et réinventer la façon de faire de la politique. Diriger la France, dans une Europe qui est elle-même plus consciente de sa responsabilité écologique et de son rôle dans une relance mondiale post-Covid, avec des Etats-Unis animés par une conviction démocratique et une capacité à investir, c’est une opportunité. Il faut la saisir.

Avec peut-être des Verts sociaux-démocrates au pouvoir en Allemagne à l’automne, une nouvelle opportunité aussi pour les sociaux-démocrates écologistes en France ?

Ils ont déjà été au gouvernement en Allemagne. Ils seront des partenaires utiles. Merkel n’était pas sur tous les sujets une alliée, mais elle était bienveillante sur les chantiers les plus importants. Mais ne pensons pas que les Verts allemands seront des dépensiers. Ils sont allemands avant d’être Verts. Mais sur des questions encore plus cruciales en Allemagne qu’en France, comme la fin des énergies fossiles ou la reconversion de l’automobile, nos deux pays pourraient avoir des coopérations technologiques d’un niveau bien supérieur à aujourd’hui.

Propos recueillis par Robert Jules et Philippe Mabille.

Hollande défend la justice et attaque Sarkozy

Hollande défend la justice et attaque Sarkozy

Les règlements de comptes continuent entre Sarkozy et Hollande qui ne se sont jamais appréciés. La première raison est celle de la défaite de Sarkozy face à Hollande. La seconde tient à la différence de profil des deux intéressés, l’un déterminé, activiste, voire provocateur, l’autre assez indéterminé et flou. Il y a aussi les différences de points de vue par rapport au parquet national financier (P NF) mis en place par la gauche à l’occasion de l’affaire Cahuzac.

«…. ce que je n’accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt», ajoute François Hollande, déplorant que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n’ait pas défendu «immédiatement l’institution judiciaire».

Alors que la droite a concentré ses attaques sur le Parquet national financier (PNF), qu’elle accuse d’avoir joué un rôle politique dans le procès, l’ancien dirigeant socialiste rappelle que le jugement a été rendu «par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d’autres magistrats».

 

«Enfin les magistrats du PNF n’ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l’ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature», insiste François Hollande, qui a créé le PNF en 2013 après l’affaire Cahuzac.

«Prétendre que le PNF agirait à des fins partisanes, c’est porter atteinte à l’impartialité de 18 magistrats qui travaillent en toute indépendance pour l’intérêt général», poursuit l’ex-chef de l’État. «À ceux qui comme Mme Le Pen ou M. Mélenchon se plaignent qu’il y aurait un gouvernement des juges, je dis que le temps où les politiques étaient intouchables est révolu», ajoute-t-il encore. Une déclaration sans doute un peu hâtive  qui n’est pas sans arrière-pensée politique avec un parfum de règlement de comptes.

Innovation sémantique. Hollande propose «Socialistes» à la place de parti socialiste

Innovation sémantique. Hollande propose «Socialistes» à la place de parti socialiste

 

On savait que François Hollande n’avait pas inventé la lune, qu’il ne laissera pas une grande trace dans l’histoire du pays et même du parti socialiste. En effet, il a largement contribué à l’écroulement du parti et à l’image des socialistes pouvoir.

 

On se souvient qu’il a même été empêché de se présenter en 2017 faute de crédibilité. Que son remplaçant comme socialiste, Benoît Hamon,  a seulement reçu 6 % des voix. Les sondages actuels prévoient de l’ordre de 3 % pour un éventuel candidat du parti socialiste.

 

Du coup, le secrétaire actuel de ce parti Olivier Faure  propose de supprimer le nom et de tout remettre en cause. En clair de liquider le parti socialiste.

 

Et pour sauver la boutique, François Hollande fait la proposition sémantique révolutionnaire en remplaçant « parti socialiste » par « socialistes ». François Hollande fait vraiment parti du patrimoine culturel politique français pour oser de telles banalités. Manquerait plus que Ségolène Royal mette son grain de sel et propose par exemple « socialistes d’avenir » !

 

2022: Après Macron, Le Pen , Mélenchon, le retour aussi de Sarkozy, Hollande….. et pourquoi pas Giscard !

2022: Après Macron, Le Pen , Mélenchon, le retour aussi de Sarkozy, Hollande….. et pourquoi pas Giscard  !

Il ne s’agit sans doute pas de glorifier la jeunesse comme facteur essentiel de crédibilité et de pertinence politique mais force est de constater que la classe politique française est toujours composée de vieilles barbes qu’on retrouve régulièrement lors des grandes rencontres électorales.

 

Ainsi il est probable 2022 on aura encore Macron, Marine Le Pen , Mélenchon mais peut-être aussi Hollande qui se réveille comme futur sauveur de la gauche socialiste, Sarkozy peut-être quand il sera débarrassé de ses casseroles juridiques et pourquoi pas pendant qu’on y est Giscard d’Estaing ?

 

Encore une fois le propos n’est pas de militer pour un personnage ou un courant politique sorti  de nulle part type Macron ou gilets jaunes mais simplement de constater qu’il y a les pires difficultés à renouveler le tissu politique. Pas étonnant en France en particulier, la fonction d’élu a été appropriée par certaines couches sociologiques, la plupart qui sorte des inutiles instituts de politique, qui s’approprient  le pouvoir dans toutes les organisations de la droite comme de la gauche.

 

La politique est devenue un métier qu’on commence à la sortie des les études universitaires et qu’on continue bien au-delà de la normale de la retraite le plus souvent par une confortable fauteuil  au Sénat avec les avantages matériels y afférant.

 

Cette fois encore en France risque d’être particulièrement ambiguë aux élections présidentielles. Une fois encore la question ne sera pas de voter pour quelqu’un mais contre l’autre, celui qu’on ne veut pas. Du coup, l’élu va croire qu’il est mandaté pour appliquer les orientations qu’il a proposées alors qu’il est vainqueur uniquement sur un refus des propositions adverses.

 

L’exemple typique est évidemment celui de Macon élu avec nombre de voix socialistes et qui pratique une politique opportuniste au service d’un libéralisme mal maîtrisé. Rarement dans la vie politique un président de la république aura été aussi impopulaire. Le résultat d’un bais démocratique qui nourrit une ambiguïté fondamentale quant à la légitimité des orientations.

Présidentielle : Hollande pour une nouvelle force politique», au secours !

Présidentielle : Hollande pour une nouvelle force politique»,  au secours !

 

En justifiant le fait que la gauche ne pourra pas avoir de candidats susceptibles de gagner les élections de 2022, Hollande veut travailler la création d’un nouveau parti politique est donc participer activement au jeu politique dans la perspective de 2022. Dans un entretien au Parisien de ce vendredi, l’ancien président socialiste indique même qu’il souhaite «travailler à la construction d’une nouvelle force politique»«Sans elle, la gauche de gouvernement n’aura pas de candidature capable de gagner la présidentielle. C’est de ce mouvement que viendra la solution», assure-t-il. En clair sans Hollande pas de victoire possible bien qu’il affirme n’être pas dans l’obsession. Certes le parti socialiste est en pleine décomposition depuis longtemps surtout avec le très transparent Olivier Faure, actuel premier secrétaire de ce qui reste des lambeaux du parti socialiste. Pour autant Hollande paraît vraiment le moins bien qualifié pour redonner à la fois du contenu et du dynamisme à une pseudo social-démocratie  qui s’est perdue dans les bras du libéralisme échevelé autant que dans l’incompétence.

Hollande, Jospin, Sarkozy : le retour pourquoi ?

Hollande, Jospin, Sarkozy : le retour pourquoi

 

 

 

Il y a quelque chose de très spécifique en France avec la renaissance régulière des vieux chevaux de retour de la politique. Dans les pays anglo-saxons notamment lorsqu’un responsable est battu, il disparaît purement et simplement de la scène. En France, les battus résistent, n’hésitent  pas parfois à se représenter en tout cas font tout pour continuer d’exister politiquement. C’est le cas avec la sortie des livres et les interviews des vieilles barbes de la politique à droite comme à gauche.

La question est de savoir si cela préfigure vraiment une transformation de cette présence médiatique en candidature potentielle pour 2022. Rien n’est sûr dans ce domaine car les intéressés n’ont pas laissé une trace positive et  historique lors de leur passage au plus haut niveau de la gestion des affaires publiques. Jospin aujourd’hui avec le temps apparaît comme la figure pure et dure du socialisme alors qu’il est sans doute un de ceux qui a le plus liquidé les entreprises nationales et montrer des rapports presque aristocratiques et sectaires avec le peuple: La raison principale de son échec aux présidentielles.

 Hollande évidemment n’a guère convaincu quant à l’efficacité de sa gestion et pas davantage Sarkozy fort en gueule mais faible en action. La remontée des intéressés sur la scène médiatique correspond peut-être au grand vide que connaît la politique française. Bien peu de responsables actuels présentent une stature de chef d’État et on se raccroche sans doute à des personnages dont on peut contester l’action mais qui d’une part avait une certaine épaisseur, d’autre part pour la plupart ne manquaient pas de culture.

Aujourd’hui on peine à trouver des personnalités d’une certaine dimension. Sans doute un phénomène général lié à la perte d’attraction de parti politique en pleine déliquescence et qui n’attirent souvent que des médiocres. En plus le rejet est tellement fort pour les partis politiques classiques que les électeurs se livrent parfois à des aventures dangereuses en acceptant d’élire n’importent qui surtout pour empêcher l’élection des caciques. D’où sans doute le succès de certains écolos, de Macron lui-même et de ses députés. Certains de ces derniers donnent vraiment l’impression de sortir de maternelle d’où cette nostalgie à l’égard des anciens pas toujours efficaces mais toutefois quand même d’une autre stature.

 

Institutions : Hollande propose des réformettes

Institutions : Hollande propose des réformettes

 

Fidèle à lui-même,  Hollande propose des réformettes sans grand intérêt pour répondre à la crise démocratique. D’abord, il allonge le mandat d’un an du président de la république. Ensuite, il supprime le poste de Premier ministre. En fait depuis Sarkozy notamment, il y longtemps que le Premier ministre est sous la tutelle complète de l’Elysée où tout se décide. Sil n’y a plus de Premier Ministre, c’est le directeur de cabinet de l’Elysée qui en fera office. Ce qui ne change pas grand chose dans la pratique. Dune certaine manière, Hollande adhère ainsi à la philosophie théocratique de Macron, à la fois président, Premier ministre et même ministre en fonction de l’actualité politique. En revanche, les pouvoirs de l’assemblée seraient étendus et elle l ne pourrait plus être dissoute par le président. Plus quelques autres mesures relatives au mécano politique. Une sorte de cocktail de 5eme république, de 4eme et de monarchie républicaine renforcée. Mais rien évidemment sur le vrai fonctionnement démocratique (surtout pas de referendum) et sur le renouvellement des responsables qui ont transformé le mandat  électoral en métier. Comme Hollande qui n’a pratiquement jamais travaillé ailleurs que dans la politique.

 

Hollande écrit un livre pour enfants, son vrai public !

Hollande écrit  un livre pour enfants, son vrai public !

Hollande va peut-être trouver son vrai public en sortant un livre pour enfants mais sur un sujet sérieux : la république. Il faut dire que tant l’action que les discours de Hollande ont toujours été enfantins quand notamment il a prétendu mettre en œuvre  une politique socialiste alors qu’il n’a fait que prolonger voire amplifier les politiques antérieures ; sauf dans les moments de campagne électorale évidemment où là les valeurs socialistes s’affichaient.

 

Souvenons-nous de l’ennemi, c’est la finance ! Et pour finir avec Macron comme conseiller économique puis ministre de l’économie liquidant par exemple Alstom et autres et privilégiant déjà les intérêts financiers dominants. Bref, le grand guignol habituel du PS qui l’a réduit à pas grand-chose avant sans doute de disparaitre comme la SFIO en son temps ; Un discours révolutionnaire dans les congrès et les campagnes électorales et une politique classique  au pouvoir, en plus irresponsable. Bref une posture pour enfants. Et Hollande se recycle justement face à son vrai public.   . Le livre, intitulé Leur République expliquée aux jeunes et au moins jeunes sera publié dans la collection « Quand ça va, quand ça va pas », une série documentaire pour les enfants à partir de 5 ans. Il paraîtra en février 2020.

 

Au fil des pages, les jeunes lecteurs pourront découvrir ce qu’est un pays, une constitution ou quels ont été les différents régimes politiques depuis la Révolution française. Il est illustré par la dessinatrice Laure Monloubou. Il s’agit d’« un livre clair et didactique sur les bases de notre République et ce qui en fait une démocratie », a expliqué l’éditeur. Glénat se félicite de la publication de cet ouvrage « écrit par un homme qui en a exercé les plus hautes fonctions et qui, à travers 40 ans de vie politique locale puis nationale, a cerné les attentes et les incompréhensions de ses concitoyens ». Pas sûr malheureusement qu’il ait compris grand-chose, le petit bourgeois sympa, rigolo parfois mais aussi incompétent qu’inconscient des réalités socio économiques.

Hollande contre la fermeture de l’ENA

Hollande contre la fermeture de l’ENA

On comprend évidemment que François Hollande se déclare contre la suppression de l’école nationale d’administration dont il est un produit. En effet, cette posture lui permet d’abord de s’opposer une nouvelle fois à l’orientation de Macron avec lequel il ne cesse de régler des comptes. Ensuite, François Hollande se fait le porte-voix des corpos de l’ENA qui veulent protéger cette élite. François Hollande a été grandement bénéficiaire des avantages de cette école. Grâce à l’ENA François Hollande a pu faire de la politique toute sa vie sans pratiquement jamais travailler et pratiquement sans mettre les pieds à la Cour des Comptes où il avait été affecté ;  ce qui ne l’empêchera pas de toucher une retraite en tant qu’ancien haut fonctionnaire. Une retraite qui s’ajoutera bien sûr aux autres, celles de parlementaire ou encore d’ancien président de la république. Pour se justifier François Hollande développe l’argument social avec le manque d’ouverture de l’école vis-à-vis des couches défavorisées. Interrogé sur la défiance croissante envers les élites et les « grandes écoles », il a estimé que « ce qui est critiquable dans la fabrication des élites, c’est l’étroitesse sociale ».

« Ce sont toujours les mêmes catégories qui se retrouvent, générations après générations, dans ces écoles », a-t-il déploré, même si des « progrès » ont été effectués par certaines d’entre elles, comme Science Po « qui s’est ouvert aux quartiers populaires ».

« On en est loin pour l’ENA », a concédé l’ancien chef d’Etat. « Ce qui est le plus troublant en France, c’est ce qu’on appelle les réseaux, ceux qui se partagent les responsabilités, les postes (…) C’est ça qu’il faut essayer de briser mais ça suppose qu’on démocratise les recrutements dans ces écoles, pas qu’on les supprime », a-t-il poursuivi.

 

Si le problème est effectivement aussi social Hollande omet la question centrale qui est l’objet même de l’ENA ; s’agit-il de former de hauts fonctionnaires, des businessmen ou des oligarques comme lui. Rappelons que quatre  présidents de la Ve République -Emmanuel Macron, François Hollande, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing sont diplômés de l’ENA et que c’est précisément à partir du septennat de Giscard d’Estaing que la France a commencé à s’engager dans une crise financière qui ne fait que s’amplifier depuis presque  50 ans.

Europe: Hollande allume Hollande

Europe: Hollande allume Hollande

En matière d’immobilisme et de contradictions, Hollande en connaît un rayon, c’est pourquoi il met en garde Macron contre la faisabilité de certaines de ses gens orientations pour l’Europe. Il reconnaît à juste titre que lui aussi a beaucoup investi dans la parole mais peu obtenu de résultats. D’une certaine manière, c’est d’ailleurs une spécialité française tant en politique intérieure qu’en politique internationale. On se souvient que Sarkozy, comme Hollande, comme Macron qui voulait marcher sur le ventre de Merkel pour finalement lui manger dans la main. En clair les trois derniers présidents se sont couchés devant une Allemagne réticente face à des propositions françaises en pleine contradiction avec les résultats de la politique intérieure française dans tous les domaines (croissance, emploi, dette, équilibres sociaux). Surtout l’Allemagne a toujours résisté à toute forme de mutualisation non seulement des dettes actuelles mais des dettes qui pourraient résulter de dépenses futures mal justifiées. À noter aussi que la spécialité française et toujours d’inventer des sortes de machins administratifs comme par exemple cette banque européenne du climat. Un truc sans doute inventé au dernier moment sur un coin de table par un énarque «  je pense qu’il y en a de bonnes idées, après c’est une question de méthode. On a tellement dit (…) qu’on allait faire avancer l’Europe et rien ne s’est produit -et moi-même j’ai contribué aussi à ce type d’engagements, d’espérances-, et après on s’aperçoit que c’est beaucoup plus difficile parce qu’il y a des pays qui bloquent », a souligné François Hollande. L’ex-président a cité en exemple le « bouclier social », dont certains pays ne voudront pas selon lui. « La méthode est très importante dans cette affaire-là. Il faut savoir avec qui on va le faire », a insisté l’ancien chef de l’Etat, développant à nouveau pour sa part l’idée d’une Europe à deux vitesses, où la France et l’Allemagne, éventuellement rejointes par d’autres pays, iraient plus loin dans le rapprochement de leurs politiques. Le problème c’est que le couple allemand ne fonctionne plus du tout. Cela pour deux raisons d’abord parce que Merkel est grandement fragilisé sur le plan politique et que sa majorité ne tient qu’à un fil. La seconde plus fondamentale c’est que les Allemands sont fatigués des prétentions françaises à vouloir réformer l’Europe alors qu’il se monde incapable de réformer leur propre pays.

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