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Échanges commerciaux : encore un déficit en février à 4,8 milliards d’euros

Échanges commerciaux : encore un déficit  en février à 4,8 milliards d’euros

 

 

Le déficit des échanges commerciaux s’est encore aggravée en février pour atteindre 4,8 milliards d’euros. Comme d’habitude, ce déficit s’inscrit dans une tendance de 50 à 60 milliards par an tandis que l’Allemagne en moyenne dégage un bénéfice de 200 milliards !

Si une « atonie globale des échanges » est bien constatée d’après les Douanes, d’autres facteurs géoéconomiques jouent. Ainsi, depuis le Brexit, le 31 décembre 2020, « les échanges avec le Royaume-Uni sont perturbés ». Les exportations vers la Grande-Bretagne se situent à 84% de leur niveau mensuel moyen au second semestre 2020.

Au niveau de la balance des paiements, services inclus donc, le déficit atteint 2,6 milliards d’euros, d’après la Banque de France. Il avait été de deux milliards d’euros en janvier. Le déficit des échanges de biens s’est creusé et l’excédent des échanges de services s’est réduit de 200 millions d’euros. Une baisse notamment liée à un secteur touristique devenu atone en raison des restrictions sanitaires, alors que la France est la première destination touristique mondiale.

Le déficit public 2021 : encore autour de 10 %

Le  déficit public 2021 : encore autour de 10 %

Officiellement le déficit public a été limité à 9,2 % en 2020. En 2021,  l’objectif était du même ordre mais le ministre de l’économie a convenu qu’il pourrait être un peu dépassé. En vérité des chiffres assez provisoires car il est difficile d’évaluer les emprunts consentis qui ne seront pas remboursés. En outre ces chiffres ne tiennent pas compte du déficit de la sécu ni des aides publiques qui devront être accordées pour boucher les trous de 2020 et 2021.

 

Le déficit de l’État – hors périmètre des collectivités locales et de la sécurité sociale - est passé de près de 93 milliards d’euros en 2019 à 178,2 milliards d’euros en 2020. C’est aussi 30 milliards d’euros de plus que le déficit enregistré en 2009 lors de la crise financière.

 

Avec le troisième confinement qui débute ce dimanche, «nous évaluons le déficit public pour 2021 à 9% au lieu des 8,5%», a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche. Quant à la dette publique, elle devrait atteindre 118% cette année. C’est toutefois moins élevé que les prévisions initiales. Dans le budget 2021, l’exécutif tablait sur une explosion à 122,4 % à la fin de l’année.

 

 

Cette nouvelle dégradation du déficit public n’est pas une surprise. Bercy vient en effet de réviser à la baisse sa prévision de croissance pour cette année à 5% au lieu de 6% , en raison de la fermeture des commerces jugés non essentiels sur tout le territoire et de l’arrêt des écoles ces prochaines semaines. Et puis, parallèlement, la facture des aides publiques aux entreprises (chômage partiel, fonds de solidarité, exonération de cotisations sociales) pour faire face à ces nouvelles restrictions va à nouveau grimper considérablement. Le ministère de l’Économie chiffre le coût à 11 milliards d’euros pour les quatre prochaines semaines.

Sécu : un moindre déficit très dangereux

Sécu : un moindre déficit très dangereux

Le gouvernement se félicite d’un moindre déficit de l’ordre de 10 milliards pour la sécurité sociale. En apparence une bonne nouvelle car le déséquilibre est abyssal. Ceci étant pour l’essentiel, cela résulte du fait qu’ une grande partie des pathologies objets des dépenses de la Sécu ont été orientées vers le Corona virus.

À l’inverse le traitement de nombre d’autres maladies a été reporté voir même annulé. En fait le déficit se retrouvera en 221 ou  2022 sans parler des conséquences sanitaires et humaines. Le déficit de la Sécurité sociale en 2020 s’établit finalement à 38,9 milliards d’euros, un niveau nettement moins abyssal que les 49 milliards votés en fin d’année, a annoncé mardi le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. « Cela reste un record historique et il nous faudra sortir du ‘quoi qu’il en coûte’ avec la crise », a indiqué le ministre sur Twitter.

 

France : un déficit de bonheur

France : un déficit de bonheur

La directrice de l’Observatoire du bien-être, Claudia Senik, explique, à l’occasion de la sortie du rapport 2020, que si le pessimisme n’est pas une fatalité, les enquêtes confirment, année après année, un déficit de bonheur chez les Français ( le Monde).

Autrice de L’Economie du bonheur (Le Seuil, 2014) et professeure à l’université Paris-Sorbonne et à l’Ecole d’économie de Paris (PSE), Claudia Senik dirige l’Observatoire du bien‐être du Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap). Créé il y a quatre ans, cet organisme étudie l’évolution du « bien-être » au fil du temps, sa variation en fonction de l’âge, du genre, de la stratification sociale ou du contexte politique, économique et social, mais aussi sa relation avec les politiques publiques.

L’Observatoire vient de publier son rapport 2020 sur le bien-être en France, sous la direction de Mathieu Perona et Claudia Senik (Cepremap, 163 pages, 12 euros).

Comment définir le bien-être et mesurer de manière objective ce sentiment qui relève, par définition, du ressenti ?

C’est justement l’ambition de notre projet : objectiver le subjectif. Quantifier les dimensions du bien-être, les « Big Four » par exemple – satisfaction dans la vie, émotions de bonheur, émotions d’anxiété et sentiment que notre vie a un sens.

Il s’agit de questions que l’on trouve dans les grandes enquêtes nationales et internationales, et sur lesquelles la recherche s’est appuyée depuis une vingtaine d’années. Alors que c’est en France qu’a été élaboré, en 2009, le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi  à partir duquel s’est diffusée l’injonction de prendre en compte le bien-être et la soutenabilité environnementale et non plus uniquement la croissance économique –, notre pays est en retard sur le recueil de ces mesures dites « subjectives » et leur utilisation.

Pour relever ce défi, l’Observatoire du bien-être du Cepremap, en partenariat avec l’Insee, a mis en place, en 2016, une enquête trimestrielle qui explore vingt facettes du bien-être des Français. Les résultats montrent à quel point les différentes composantes de la satisfaction fluctuent au gré de l’actualité du pays.

 

Le bien-être était au plus bas en décembre 2018, marqué par la crise des « gilets jaunes » : il régnait un fort pessimisme concernant l’avenir et les perspectives économiques, ainsi qu’un sentiment d’exposition à l’agression. Aujourd’hui, la crise due au Covid-19 met en lumière l’importance des relations sociales dans le bien-être – on observe un boom de la satisfaction au moment du premier déconfinement, en juin 2020, et une rechute au plus bas, en décembre 2020, avec le reconfinement et le couvre-feu. 

Déficit de l’assurance-chômage : 17 milliards en 2020

Déficit de l’assurance-chômage : 17 milliards en 2020

 

Alors que pour 2021 l’Unedic envisageait  l’équilibre financier le déficit repart de plus belle en raison notamment de la crise sanitaire. Cette crise a remis en cause les prévisions: son déficit a explosé à 17,4 milliards d’euros en 2020 et devrait encore peser 10 milliards d’euros cette année avant de s’établir à 6,4 milliards en 2022, selon les nouvelles estimations de l’Unedic publiées mercredi.

 

Les prochains mois s’annoncent particulièrement difficiles. Pour bâtir ses prévisions, l’organisme paritaire «fait l’hypothèse que les mesures de maintien de l’emploi devraient s’estomper dans le courant de l’année. La fin des aides et une conjoncture encore fragile entraîneraient la destruction de 230.000 emplois en 2021». La reprise des créations nettes d’emplois n’interviendrait pas avant 2022.

La sous-estimation du déficit structurel français en 2020

La  sous-estimation du déficit structurel français en 2020

 

 

Par Éric Pichet, Professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School critique la sous-estimation du déficit structurel français en 2020 ( La tribune)

 

Millésime exceptionnel à tous points de vue, l’année 2020 l’est également pour l’évaluation très disparate du déficit structurel, défini comme le déficit public qui n’est pas lié aux évolutions conjoncturelles du cycle économique.

Ainsi la dernière estimation de ce déficit structurel donnée par le ministère de l’Économie et des Finances (dans le quatrième projet de loi de finances rectificative) est de 0,6 % en 2020 puis de 3,6 % en 2021, soit moitié moins que celle donnée… deux mois plus tôt dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2021 (1,2 % en 2020 pour toujours 3,6 % en 2021).

Elle était en outre significativement plus basse que celle de 2019 (2,2 %) ce qui est particulièrement loufoque, même avec une hypothèse de croissance potentielle optimiste (1,25 % en 2019 et 2020 et 1,3 % en 2021).

Cette amélioration du solde structurel saugrenue provenait du choix d’enregistrer les mesures d’urgence de 2020 (de l’ordre de 3 points de PIB) comme temporaires – et sans impact sur le solde structurel en 2020 – et les mesures du plan de relance (dépenses supplémentaires et baisses de prélèvements obligatoires, pour un total de l’ordre de 4 points de PIB sur l’ensemble de la durée d’exécution du plan de relance) comme structurelles.

Devant une telle aberration, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP), censé s’assurer du respect du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), avait prudemment considéré que « les estimations de solde structurel présentées par le gouvernement dans le PLF pour 2021 ne peuvent être interprétées que sur l’année 2021 en comparaison avec l’année 2019 ».

Sa contre-expertise, fondée sur des documents fournis par le gouvernement, aboutissait à un déficit structurel plus élevé – mais toujours éloigné du bon sens – de 1,9 % en 2020 et à un niveau bien plus raisonnable de 4,8 % en 2021.

Déficit structurel autour de 5 %

La Commission européenne, qui évalue le déficit structurel car il s’agit de l’un des indicateurs budgétaires européens clés du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) adopté en 1997, a effectué une analyse qui semble beaucoup plus pertinente de la situation.

Dans son avis sur le projet de loi de finances français pour 2021, Bruxelles relève qu’une bonne partie des dépenses de soutien dédiées à la lutte contre la crise « ne semblent pas être temporaires ni compensées », mentionnant en particulier les hausses de salaire des personnels hospitaliers et la baisse des impôts de production soit 18 milliards d’euros ou près de 1 % de PIB.

La Commission européenne évalue finalement le déficit structurel français de manière beaucoup plus lucide que nos institutions nationales à 3,3 % en 2019, 5,1 % en 2020 et 5,7 % en 2021.

Nous jugeons pour notre part aujourd’hui, comme ce fut le cas après la crise de 2008, que l’output gap (écart de production) constaté en 2020 ne sera jamais totalement rattrapé, même dans un scénario de croissance de 5 % en 2021, car la crise économique de 2020 est trois fois plus violente que celle de 2008-2009.

Avec le recul, il est désormais évident que 2019 signait une année de haut de cycle et donc que le solde structurel était alors, comme en 2000, supérieur au déficit public nominal de 3 %, comme nous l’avions d’ailleurs relevé l’an dernier.

C’est pourquoi nous estimons, comme la Commission européenne, la dégradation du déficit structurel d’au moins 2 points de PIB en 2020 ce qui l’amène autour de 5 % et sans doute un peu plus, soit 5,5 % en 2021.

Un calcul difficile

Comment expliquer un tel écart ? À la différence du déficit nominal, établi par des institutions publiques indépendantes et compétentes comme l’Insee ou Eurostat et certifié par la Cour des comptes, le déficit structurel n’est pas immédiatement quantifiable. La meilleure manière de le calculer est de retrancher au déficit nominal le déficit dit conjoncturel – c’est-à-dire exclusivement dû à la conjoncture.

Pour ce faire, il faut tout d’abord estimer le potentiel de croissance de l’économie qui est, selon la définition du Fonds monétaire international (FMI), le niveau maximal de production qu’une économie peut soutenir sans tensions inflationnistes.

Un large consensus existe chez les économistes pour l’estimer en France autour de 1,5 % avant la crise sanitaire et depuis 2020 autour de 1 %. L’écart de production annuel, soit la différence entre le niveau de croissance du PIB réel et son potentiel s’en déduit : cet écart est positif en période faste, négatif en période creuse.

La somme des écarts de production cumulés depuis le début d’un cycle économique est l’« output gap », c’est-à-dire l’écart entre le niveau du PIB effectivement mesuré et le PIB théorique calculé à partir de la croissance potentielle.

 

Ainsi, au début d’un nouveau cycle et avec une reprise poussive de 0,5 % pendant deux ans, pour un potentiel de croissance estimé à 1,5 % l’output put gap final au terme des deux ans accusera un retard de 2 % du PIB.

Comme en France les prélèvements obligatoires représentent environ la moitié du PIB (43,8 % en 2013) et que, sur longue période, leur élasticité historique est globalement proche de l’unité (une baisse de 1 % du PIB générant une baisse de 1 % des recettes publiques), on peut considérer qu’une baisse de 1 % du PIB implique une hausse conjoncturelle du déficit public, ceteris paribus, de 0,5 %.

Pour reprendre notre exemple, avec un output gap de 2 %, le déficit conjoncturel serait donc de 1 %, ce qui pour un déficit nominal de 3 % (soit le niveau en France en 2019) aboutirait à un déficit structurel de 2 %.

Créativité comptable

La principale difficulté de l’exercice est bien de mesurer avec précision l’output gap et donc la situation économique dans le cycle, ce qui explique des révisions rétrospectives parfois spectaculaires de ce dernier.

À titre d’exemple, en 2000, une année de haut de cycle, l’output gap avait été évalué à l’époque à 0 par les organisations internationales et l’État pour être revu à… +3 % quelques années plus tard.

Devant de telles difficultés d’évaluation, on comprend bien comment un gouvernement soucieux de présenter à la Commission européenne un effort structurel important peut faire preuve de comptabilité publique créative. Il lui suffit d’augmenter artificiellement le déficit conjoncturel par divers procédés (comme afficher un potentiel de croissance plus élevé qu’il ne l’est réellement) pour réduire mécaniquement le déficit structurel.

Bien entendu ces manipulations ne sont pas tenables à long terme mais il suffit de les corriger à la faveur d’un… changement de gouvernement. C’est exactement ce qui s’est produit en septembre 2017, juste après l’élection du président Emmanuel Macron, puisque le ministère de l’Économie avait alors carrément doublé son estimation du déficit structurel pour 2017, passée de 1,1 % en 2016 à 2,2 % en 2017 (nous l’estimions à l’époque aux environs de 3 %).

Avec une croissance potentielle désormais estimée autour de 1 % l’incantation du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, selon laquelle la reprise économique réglerait tous les problèmes budgétaires semble bien irréaliste. Il ne semble pas non plus envisageable d’augmenter les prélèvements obligatoires sur les entreprises au moment où le gouvernement décide de réduire les impôts de production pour relancer l’investissement.

Il en est de même pour les particuliers, de plus en plus allergiques à toute hausse d’impôts comme l’ont montré les mouvements des « bonnets rouges » et des « gilets jaunes ». Enfin, l’utopie d’une éventuelle annulation de la dette publique française détenue par la Banque centrale européenne, formellement interdite par l’article 123 du Traité de l’Union européenne, traité que les pays vertueux du nord de la zone euro refuseront d’amender, a été douchée tout récemment par la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.

Dans ces conditions, la seule manière de réduire le déficit structurel reste l’effort en dépenses, c’est-à-dire la réduction des dépenses publiques. Cette réduction – et surtout la répartition des coupes – devrait donc être au cœur de la politique budgétaire de ces prochaines années.

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(*) Par Éric Pichet, Professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Combler le déficit numérique, une urgence (OCDE)

Combler le déficit numérique,  une urgence (OCDE)

 

À juste titre, l’OCDE s’inquiète du déficit numérique. « le trafic Internet dans certains pays a augmenté jusqu’à 60% peu après l’épidémie », alors que 1,3 milliard de citoyens de pays de l’OCDE ont été amenés à se confiner à leur domicile. Cette accélération sans précédent du numérique a donc permis de créer de nombreuses opportunités : télétravail massif, école à distance, commerce en ligne… Mais elle a aussi souligné des préoccupations préexistantes – préserver sa vie privée en ligne, lutter contre les cybercriminels – et renforcé de nouvelles fractures importantes, notamment en terme d’accès à Internet.

Un excellente article de https://www.cairn.info/  rappelle les enjeux (extraits)

Alors que les communicateurs officiels continuent à glorifier l’avènement de la « société de l’information », de nombreuses interrogations apparaissent sur l’impact social réel d’Internet (le « réseau des réseaux ») et des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui y sont communément associées. C’est ainsi que la notion de « fracture » ou de « fossé numérique » est devenue d’actualité.

2Pour notre part, nous souhaitons mettre en évidence que les TIC sont à la fois et paradoxalement créatrices et destructrices de lien social, en présentant successivement :

  • les enjeux socio-économiques, technologiques et politiques désormais soulevés par l’information et la communication ;
  • le facteur humain dans une société en réseau, tel qu’il est mis en lumière par la fracture numérique.

À l’instar de Venezky (2000), nous proposons une approche de cette fracture selon les deux niveaux que constituent d’une part l’accès au TIC et à l’information circulant en réseau, et d’autre part les savoirs et savoir-faire nécessaires pour utiliser ces technologies et traiter cette information. Pour illustrer notre argumentation nous prendrons comme exemple référentiel la génération Internet.

La communication au cœur d’enjeux socio-économiques, culturels, technologiques et politiques

3Placées au cœur de la vie sociale, la communication et l’information sont au centre d’enjeux économiques, culturels, technologiques et politiques. Et, alors qu’Internet nous est présenté comme le vecteur d’une nouvelle économie dans laquelle le savoir constitue la première source de richesse, son « impact » et celui des TIC relèvent de la manipulation de la connaissance et des mécanismes de génération du savoir. C’est ainsi que « l’informatique et les télécommunications, en devenant accessibles au plus grand nombre, favorise[raient] la diffusion du savoir, les échanges et le partage des connaissances » (Ghernaouti-Hélie, Dufour, 1999, p. 97).

4D’une manière chronologique, Ghernaouti-Hélie et Dufour (1999) considèrent que cette société de l’information, qui se distingue par des médias industrialisés et interactifs tels qu’Internet, succède à la société industrielle caractérisée par des médias de masse tels que la radio et la télévision. Elle constitue une véritable révolution informationnelle qui « bouleverse le traitement et la conservation de l’information et modifie le mode de fonctionnement des organisations et de la société tout entière » (p. 96). Ainsi, ces médias individualisés et interactifs entraînent une rupture dans la communication et engendrent une « nouvelle » communication.

Société de la communication et économie centrée sur le savoir

5Cette nouvelle communication caractérisée par la mobilisation des TIC et le recours à des procédés de gestion du social (Miège, 1996) est à l’origine d’une restructuration de la société qui repose, d’une part, sur la mise en œuvre des TIC (que nous pouvons rapprocher de la « mise en réseau ») et, d’autre part, sur la mise en relation des individus et des groupes d’individus à travers la circulation de l’information.

6Nous préférons l’expression « société de la communication » (Wolton, 1999) à celle de société de l’information, car elle rappelle les théories communicationnelles et permet d’appréhender la question du changement social au moyen des TIC et d’Internet. Cette expression permet de relativiser l’importance de la mise en réseau (la « communication-information » des théories mécanistes) et de mettre l’accent sur la « communication-relation » (des théories organistes) qui doit en résulter.

7La place de la communication médiatisée (Miège, 1996) dans la vie de tous les jours témoigne de ce changement social qui s’opère : l’emploi des TIC et d’Internet dans les loisirs, le travail, la vie pratique, fait émerger de nouveaux comportements de communication (Jouët, 1993). Et, c’est précisément l’émergence de ces comportements et de ces nouveaux rapports qui amène à examiner la relation entre le changement social et ces technologies et permet de comprendre cette révolution informationnelle.

8Pour comprendre les mécanismes par lesquels cette révolution s’opère, Jouët (1993) a mis en évidence la convergence entre l’évolution technique et le changement social selon une double médiation à la fois technique et sociale (Jouët, 1993, p. 101) :

  • technique, car « l’outil utilisé structure la pratique » ;
  • sociale, car « les formes d’usages et le sens accordé à la pratique se ressourcent dans le corps social ».

D’une part, « la médiation technique n’est pas neutre dans l’élaboration des pratiques de communication » (p. 106), d’autre part, la médiation sociale « préside l’élaboration des pratiques de communication, autour des médias traditionnels ou des technologies informatisées, débouche (…) sur une production de lien social » (p. 112).

9Ainsi, cette nouvelle culture est avant tout celle de l’interaction et ses traits caractéristiques font une place prépondérante au savoir. En effet, pour beaucoup de ses utilisateurs, Internet est une technologie puissante qui permet aux individus, aux communautés et aux nations d’améliorer leurs conditions, qui offre un avantage stratégique dans l’économie du savoir et qui ouvre de nouvelles voies pour profiter d’une meilleure qualité de vie (Bowie, 2000).

 

Dans  la zone OCDE qui compte 37 pays, la part de la fibre dans les abonnements au haut débit fixe atteint 82% en Corée et 79% au Japon, contre 20% en France, et moins de 5% en Allemagne et au Royaume-Uni… Et le très haut débit reste souvent trop rare en zone rurale….

Sécu : un déficit de près de 36 milliards en 2021

Sécu : un déficit de près de 36 milliards en 2021

Lundi, à l’occasion du retour du texte à l’Assemblée nationale, en deuxième lecture, le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, a de nouveau modifié les prévisions financières. Une rectification à près de 8 milliards. Le gouvernement prévoit désormais que le déficit du régime général et du fonds de solidarité vieillesse s’élèvera à 35,7 milliards d’euros en 2021, soit 7,8 milliards de plus que la prévision précédente. « Nous ne modifierons pas l’Ondam 2020 », a précisé le ministre, qui a déjà actualisé cet objectif de dépenses d’assurance-maladie à deux reprises en première lecture, devant chaque chambre du Parlement et révisé les recettes de 2020 au Sénat. Accélération des revalorisations « Ségur » , mesures supplémentaires pour inciter les soignants à sacrifier leurs vacances de la Toussaint, dégâts économiques du reconfinement : le déficit pour 2020 est maintenant attendu à 49 milliards d’euros , soit 4,6 milliards de plus que prévu en septembre.

«La gauche en déficit de progrès et de responsabilité…» (Dominique Reynié)

«La gauche en déficit de progrès et de  responsabilité…» (Dominique Reynié)

 

 

Dominique Reynié ,professeur des universités à Sciences Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, analyse les grandes faiblesses de la gauche en matière de progrès et de responsabilité. Une réflexion assez pertinente qui met en évidence que la gauche a délaissée le progrès, les évolutions technologiques tout autant que la responsabilité vis-à-vis des valeurs mais aussi des devoirs de la république.

Tribune

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Valeurs, rôle de l’Etat, poids du secteur public, politiques sociales, libertés, fiscalité… L’Opinion publie la cinquième édition de son sondage exclusif sur les Français et le libéralisme. Des personnalités le commentent.

Comme la droite, si la gauche est confrontée au risque de disparaître, c’est parce qu’elle ne comprend plus le monde tel qu’il va. Elle n’a donc plus ni doctrine, ni projet, même si elle demeure capable de produire des programmes. Cette enquête Ifop pour l’Opinion offre des pistes que la gauche devrait méditer. Ainsi, le patriotisme demeure la valeur primordiale, puissamment partagée (92 %) tandis qu’il est devenu si difficile de le revendiquer, et tout particulièrement à cause de la gauche elle-même. Paradoxalement, la gauche a délaissé la fierté patriotique au moment où les Français éprouvaient davantage ce besoin d’appartenance parce qu’ils entraient dans la globalisation.

 

De même, au fil du temps, quand les Français appellent le progrès (90 %), dans une époque où, de nouveau, la connaissance détermine une vaste redistribution de la puissance et de la prospérité, la gauche semble avoir troqué son enthousiasme historique pour la science et l’innovation contre une vision saturée de prudence, de précaution, de protection, donnant à penser qu’elle renonçait au futur, qu’il ne s’agissait plus désormais de bâtir l’avenir mais de le contenir, de le récuser.

D’autant plus que la gauche s’est enfermée dans la figure de l’Etat providence, devenu son totem depuis le milieu des années 1970. Certes, la protection est plébiscitée (91 %), mais le soutien à l’Etat providence frappe par sa faiblesse (36 %) tandis que la crise sanitaire aurait pu en assurer le triomphe. A rebours, les Français se rangent derrière des valeurs qui reposent sur la vitalité de la société plus que sur l’incessant déploiement de la bureaucratie : l’initiative (92 %), la responsabilité (92 %), le mérite (91 %), le travail (89 %), l’effort (89 %), la modernité (89 %), l’entreprise (83 %), l’auto-entrepreneuriat (79 %), les start-up (66 %), et même la concurrence (61 %) ou l’économie de marché (56 %).

Tradition mutualiste. La gauche devrait revisiter son histoire, notamment la période antérieure à 1914, elle y retrouvera plusieurs des valeurs plébiscitées ici, ce dont témoigne la tradition mutualiste. A distance d’une gauche étatisée depuis lors, les Français approuvent l’économie de marché (56 %), mais pas le capitalisme (28 %), l’Europe (66 %) mais pas la globalisation (34 %). Les préférences collectives donnent l’avantage au libéralisme (55 %) sur le socialisme (43 %) et ils ne sont qu’un quart à estimer que la gauche devrait se définir comme socialiste (26 %), moins nombreux encore à répondre social-démocrate (18 %), sociale-libérale (12 %), écologiste (10 %) ou communiste (8 %). Serait-ce les signes d’un penchant pour l’économie sociale de marché chère aux ordo-libéraux ?

Enfin, la gauche ne devrait pas manquer de relever que la sécurité des personnes et des biens est jugée insuffisamment garantie (60 %) et, comme toujours, que les milieux les moins dotés sont les plus sensibles à ce thème : les ouvriers (60 %), les employés (65 %) ou ceux qui ont un niveau d’études inférieur au bac (67 %). Il serait faux de dire que la gauche ne le sait pas, mais elle doit parcourir encore un long chemin pour refaire le terrain perdu et pouvoir, ensuite, renouer avec les forces de l’histoire : le progrès scientifique et technique, l’innovation, l’entreprise, la responsabilité, l’effort, la croissance.

Dominique Reynié est professeur des universités à Sciences Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique.

Le déficit public : de 50 milliards prévus à 250 milliards probables

Le déficit public : de 50 milliards prévus à 250 milliards probables

 

Dans un gouvernement pléthorique de plus de 40 ministres, beaucoup s’ennuient; c’est le cas sans doute du ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, qui commente l’évolution des finances de la France dans le JDD sans apporter le moindre éclairage sur les facteurs explicatifs et encore moins sur les perspectives. Tout ce qu’il dit était déjà connu et a été annoncé notamment par le ministre de l’économie.

Olivier Dussopt répète que le déficit public budgétaire va dépasser 11 % du produit intérieur brut alors qu’initialement le déficit de 2020 était fixé à 53,5 milliards. La conséquence évidemment de la crise sanitaire mais sans doute pas seulement.

Le gouvernement a annoncé qu’un nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR) inclurait 20 milliards d’euros de nouvelles mesures de soutien à l’économie. Au total la richesse nationale (produit intérieur brut–PIB) aura perdu environ 250 milliards en 2020 alors que dans le même temps il aura fallu évidemment apporter des mesures économiques et sociales à une crise sanitaire mal maîtrisée.

La croissance économique va sans doute enregistrer une baisse de l’ordre de 11 à 12 % sur le PIB. À comparer avec la baisse allemande de 5 %. Un pays qui a mieux maîtrisé à la fois la crise sanitaire et l’activité économique.

Le pire sans doute c’est que ce gouvernement se montre dans l’incapacité de créer un climat de confiance favorisant un rebond significatif de l’économie du fait d’orientations qui ne cessent de se contredire. Si une majorité de Français approuvent le reconfinement mais pas forcément ses modalités par contre  près de 70 % ne font pas confiance au gouvernement pour maîtriser la crise sanitaire et encore moins la crise économique

“Depuis mars dernier, le Covid nous a coûté 186  milliards d’euros : 100  milliards de pertes de recettes du fait de la chute d’activité, et 86  milliards de mesures d’urgence sanitaires et économiques”, explique Olivier Dussopt au JDD.

Les 20 milliards d’euros du quatrième PLFR de 2020 doivent permettre de “finir l’année”, précise-t-il, en portant notamment les crédits du fonds de solidarité de 8,5 à 19,4 milliards d’euros et les exonérations de charges de 5,2 à 8,2 milliards.

Vendredi, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé que la dette publique de la France représenterait en fin d’année 119,8% du PIB, un niveau sans précédent, contre 117,5% prévu auparavant.

Déficit américain : 3000 milliards de dollars

Déficit américain : 3000 milliards de dollars  

 

La situation de l’endettement américain ne cesse de se dégrader pour atteindre un record. Bref la dette va atteindre et même dépasser les 100 % du PIB. On objectera que c’est le cas ailleurs notamment en France avec une différence de taille, l’effet sur le système financier est largement différent. En effet le dollar constitue la monnaie interne des États-Unis mais sert  pour les échanges internationaux. Le moment venu le système monétaire pourrait être bousculé dans le monde entier avec la perte de confiance dans la monnaie de référence internationale. Cela pourrait notamment déclencher l’explosion de plusieurs bulles et notamment celle de l’inflation.

 

Le montant annuel des les importations et des exportations internationales étaient de leur de 50 000 milliards dont la plupart en dollars au plan mondial en 2019. L’enjeu de la gestion du dollar relève d’une problématique interne aux États-Unis mais aussi d’une problématique internationale.

 

Le département américain du Trésor a annoncé ce vendredi que le déficit budgétaire 2020 a atteint un niveau record, au-delà des 3.000 milliards de dollars. Ce montant représente plus du double du précédent record, enregistré en 2009. En pleine récession liée à la crise financière, le déficit budgétaire américain avait alors grimpé à 1.400 milliards de dollars.

Dans le détail, le déficit de l’Etat fédéral pour l’exercice clos en septembre est évalué à 3.132 milliards de dollars, contre 984 milliards en 2019. La hausse des dépenses, mais aussi la baisse des recettes, notamment des impôts perçus, l’ont fait bondir de 218 % par rapport à 2019.

Ce chiffre est légèrement inférieur à l’estimation délivrée le mois dernier par le Congressional Budget Office (CBO). Celui-ci avait également déclaré que la dette américaine allait dépasser 100 % de la richesse nationale l’an prochain.(A noter qu’il ne s’agit que du budget fédéral et non de la totalité des budget américains)

 

Économie–Commerce extérieur France : déficit record

Économie–Commerce extérieur France : déficit record

Bon an mal an, le déficit extérieur de la France se situe autour de 50 milliards. À comparer évidemment aux 200 milliards dégagés positivement par les Allemands en moyenne annuelle. Sur la tendance, le déficit français pourrait atteindre un record de près de 80 milliards. Le déficit accumulé depuis le début de l’année atteint déjà 61 milliards d’euros. En cause,  évidemment le ralentissement des échanges internationaux et la croissance qui plonge partout un peu dans le monde. Le problème c’est que la balance française est très influencée par les ventes de matériel aéronautique.

 

Ce secteur est particulièrement touché par la crise avec nombre de reports voire d’annulations de commandes.

Ce qu’indique les douanes «la baisse de la performance des exportations dans des secteurs fortement exposés, notamment ceux des matériels de transport, et des importations de matériels nécessaires à la lutte contre l’épidémie» (estimées par les Douanes à 10 milliards d’euros). Et la situation aurait pu être bien pire si les prix du pétrole n’avaient pas fortement baissé, réduisant de fait la facture énergétique pour l’Hexagone.

Au total, le commerce extérieur pèserait sur la croissance 2020 à hauteur de 2,1 points de PIB, ont calculé les experts de Bercy.

Commerce extérieur France : déficit record

Commerce extérieur France : déficit record

Bon an mal an, le déficit extérieur de la France se situe autour de 50 milliards. À comparer évidemment aux 200 milliards dégagés positivement par les Allemands. Sur la tendance, le déficit français pourrait atteindre un record de près de 80 milliards. Le déficit accumulé depuis le début de l’année atteint déjà 61 milliards d’euros.  En cause évidemment le ralentissement des échanges internationaux et la croissance qui plonge partout un peu dans le monde. Le problème c’est que la balance française est très influencée par les ventes de matériel aéronautique. Ce secteur est particulièrement touché par la crise avec nombre de reports voire d’annulations de commandes.

Ce qu’indique les douanes «la baisse de la performance des exportations dans des secteurs fortement exposés, notamment ceux des matériels de transport, et des importations de matériels nécessaires à la lutte contre l’épidémie» (estimées par les Douanes à 10 milliards d’euros). Et la situation aurait pu être bien pire si les prix du pétrole n’avaient pas fortement baissé, réduisant de fait la facture énergétique pour l’Hexagone.

Au total, le commerce extérieur pèserait sur la croissance 2020 à hauteur de 2,1 points de PIB, ont calculé les experts de Bercy.

Déficit commercial français : toujours dans le rouge

Déficit commercial français : toujours dans le rouge

Le solde des échanges de biens en juillet s’est amélioré de 1,1 milliard d’euros . Cependant le seul global pour l’année 2020 devrait être encore plus catastrophique que précédemment.

Au deuxième trimestre, le déficit commercial a atteint 20,4 milliards, un niveau inédit depuis le premier trimestre de 2011.

Rapporté au PIB, le solde commercial de la France « se détériore nettement, passant de -2,8% au 1er trimestre à -4,6% au 2e trimestre. Ce ratio se dégrade également pour l’Italie (+2,3% après +3,8%) mais c’est l’Allemagne qui enregistre le plus fort recul (+3,1% après +6,5%) », relèvent les Douanes, qui publient un supplément aux chiffres communiqués le 7 août.

En ce qui concerne la balance des paiements, qui inclut les services comme le tourisme et les flux financiers, le déficit des transactions courantes s’améliore en conséquence, de 2,4 milliards par rapport à juin, pour atteindre 6,2 milliards, selon la Banque de France. Mais si la réduction du déficit commercial a permis cette amélioration,  »les échanges de service en revanche n’ont pas renoué avec les excédents d’avant Covid, malgré une amélioration des services de voyages de 0,4 milliard d’euros ».

Déficit commercial États-Unis : plus faible en juin

Déficit commercial États-Unis : plus faible en juin

 

 

Le déficit commercial des Etats-Unis s’est réduit en juin après plusieurs mois d’augmentation grâce à un rebond des exportations qui suggère une amélioration de la demande avec l’assouplissement des mesures prises pour freiner la propagation du coronavirus. Cependant le commerce international des États-Unis pourrait être perturbé en juillet du fait de la progression incontrôlée du Coronavirus.

Le déficit commercial est tombé à 50,7 milliards de dollars contre 54,8 milliards de dollars le mois précédent, montrent les données publiées mercredi par le département du Commerce.

Les économistes interrogés par Reuters attendaient pour le mois de juin un déficit à 50,1 milliards de dollars.

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