Archive pour le Tag 'chômage'

Chômage : stabilité en Europe

Chômage : stabilité en Europe
Le chômage demeure  stable en octobre dans la zone euro, à 6,3% de la population active, selon Eurostat. Un taux inchangé depuis août et à son plus bas niveau.

L’emploi se maintient toujours en zone euro. Le taux de chômage est en effet resté stable en octobre, à 6,3% de la population active, selon les chiffres publiés ce lundi par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Un niveau même inchangé depuis le mois d’août. Et comparé à un an en arrière, le taux de personnes sans emploi s’inscrit en baisse de 0,3 point.

Malgré une faible croissance économique pour les 20 pays partageant la monnaie unique – +0,4% au troisième trimestre -, l’indicateur se maintient ainsi à son plus bas niveau depuis que l’organisme a commencé à compiler cette série, en avril 1998.

 

Dans le détail, le taux de chômage s’établit bien au-dessus de la moyenne pour la France. À 7,6% en octobre, il est même en légère hausse de 0,1 point par rapport à septembre. L’Hexagone s’affiche ainsi à la sixième place des pays présentant le taux de chômage le plus élevé.

La première place revient à l’Espagne, avec un niveau particulièrement haut (11,2%, stable par rapport à septembre mais en baisse de 0,7 point sur un an). Le pays ibérique est suivi par la Grèce (9,8%), la Finlande et la Suède (8,5% chacun) et l’Estonie (8,1%). A contrario, les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,6%), à Malte (3%) et en Pologne (3,1%).

De son côté, l’Allemagne, première puissance européenne, affiche un taux de chômage à 3,4% en octobre. C’est moins bien pour l’Italie (5,8%) mais quand même en dessous de la moyenne.

 

Chômage : des milliers d’emplois menacés

Chômage  : des milliers d’emplois menacés 

Le ministre de l’industrie lui-même semble se résoudre à la vague de milliers et de milliers d’emplois qui vont être supprimés. Et de promettre seulement un accompagnement pour les travailleurs licenciés. Bref Marc Ferracci se comporte davantage en ministre du travail qu’en ministre de l’industrie.

Marc Ferracci, ministre en charge du secteur, a exprimé ses craintes quant à une poursuite des fermetures de sites après les annonces de Michelin cette semaine« Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent », a déclaré Marc Ferracci au micro de France Inter ce samedi. Le bilan social « va se compter en milliers d’emplois », selon le ministre, qui préconise une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile.

 

Marc Ferracci a qualifié de « très constructifs » les contacts avec les élus locaux, les organisations syndicales du groupe et la direction, avec lesquels il compte suivre le plan d’action mis en place. « L’engagement de Michelin, c’est que personne ne soit laissé sans solution », a-t-il rappelé. Dans son entourage, on affirme la volonté du gouvernement d’accompagner les salariés individuellement et les territoires.

Jeudi, à Colmar, le ministre avait promis « beaucoup de moyens » et affirmé vouloir trouver des « solutions dignes » pour les salariés touchés par des plans sociaux. Il s’inscrit ainsi dans la lignée des déclarations cette semaine du Premier ministre Michel Barnier ou du ministre de l’Economie Antoine Armand.

Bien que le gouvernement souhaite a priori éviter autant que possible les fermetures d’usine, il semble donc nullement enclin à faire revenir Michelin sur sa décision. Sans compter qu’une fermeture chez un donneur d’ordre peut se répercuter ensuite sur toute la chaîne de sous-traitance.

Marc Ferracci a tout de même prôné une « approche de soutien à l’industrie automobile européenne », avec un plan d’urgence pour faire face à une filière largement en difficulté.

Parmi les mesures évoquées, le ministre envisage « un bonus écologique à l’échelle européenne », un « emprunt commun européen » pour financer des « mécanismes de soutien » à la filière. « Dès le 1er semestre 2025, la Commission européenne a dit qu’elle allait mettre en priorité un « clean industrial act », c’est-à-dire une législation européenne sur l’industrie propre, dans laquelle nous pourrons mettre en place un certain nombre de mesures » a-t-il poursuivi.

Alors que le gouvernement français souhaite une réduction du bonus écologique au niveau national dans son projet de budget 2025, il demande donc à l’Europe de prendre le relai. Un grand écart que justifie Marc Ferracci par les importantes connexions entre les tissus industriels français et allemand dans un contexte de concurrence mondial.

« Les chaînes de valeur sont complètement intégrées. Vous avez des fournisseurs en Allemagne pour des constructeurs qui sont en France, et vous avez des fournisseurs qui sont en France pour des constructeurs qui sont en Allemagne. La protection commerciale vis-à-vis des véhicules chinois doit se concevoir au niveau européen », a déclaré le ministre de l’industrie Qui d’une certaine manière accepte son impuissance.

Les équipementiers automobile européens ont tiré la sonnette d’alarme cette semaine face au nombre inédit de suppressions d’emplois dans le secteur. 32.000 suppressions de postes en Europe ont été annoncées au premier semestre 2024, soit plus que pendant la pandémie de Covid, dans ce secteur qui emploie 1,7 million de salariés en Europe.

Le retour du chômage en 2025 ?

Le retour du chômage en 2025 ? 

Jusque-là la France s’en était assez bien sortie sur le plan de l’emploi, cela en dépit d’une croissance assez faiblarde de l’ordre de 1 % en 2024. Mais on pourrait assister à une nette inversion de la tendance des 2025 si l’on s’en tient aux indicateurs de conjoncture.Il y a d’abord et toujours la situation dramatique dans le bâtiment mais aussi de mauvaises tendances dans le transport et la logistique indicateur avancée de la conjoncture. Sans parler de fermeture en tout cas de réduction des effectifs dans des grandes sociétés comme Michelin ou encore Auchan. Des PME de plus en plus nombreuses souffrent aussi . Au cours du troisième trimestre, la France a détruit 25.000 postes. Les derniers chiffres de l’Insee confirment un retournement de conjoncture inédit depuis le Covid. Le chômage pourrait remonter à 8% en l’an prochain.

Le  phénomène du chomage  à l’œuvre depuis de longs mois. Les entreprises françaises font face à un nombre croissant de difficultés qui allaient tôt ou tard se matérialiser sur les chiffres de l’emploi. C’est dorénavant chose faite. Selon les nouvelles données de l’Insee publiées ce jeudi, 25 000 postes auraient été supprimés au cours des trois derniers mois.

 

Chômage : Légère hausse au troisième trimestre 2024

Chômage : Légère hausse  au troisième trimestre 2024

 

Quasi stabilisation du chômage au troisième trimestre mais perspective plus sombre pour le quatrième.

 

Le nombre de chômeurs inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) est resté quasi stable (+0,2%) au troisième trimestre en France (hors Mayotte), soit 5200 inscrits en plus, à 3,021 millions, selon les chiffres publiés vendredi par le ministère du Travail. En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emplois s’établit à 5,4 millions. Il augmente de 0,2% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent et de 0,8% sur un an, selon la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares).

La fin de l’année et surtout de l’année 2025 devrait être nettement moins favorable pour le chômage en tenant compte de l’affaiblissement de la croissance.

 

La réforme de l’assurance chômage remise en discussion

La réforme de l’assurance chômage remise en discussion

Attal avait suspendu la réforme de l’assurance chômage, le nouveau premier ministre Michel Barnier prévoit de remettre en discussion cette question avec les syndicats et le patronat . Une condition toutefois pour le premier ministre : dégager des économies.

Le gouvernement Barnier entend toujours faire des économies, fussent-elles moindres. À charge donc pour les partenaires sociaux de trouver des leviers pour améliorer les comptes. L’autre condition concerne le calendrier. Syndicats et patronat devront se mettre d’accord très vite car le décret qui gère la convention assurance chômage ne sera plus valable le 31 octobre. Pour la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, « une négociation flash est tout à fait possible ». Même son de cloche du côté du bloc patronal.

 

Chine: Preuve du ralentissement chômage des jeunes en hausse

 Chine: Preuve du ralentissement, chômage des jeunes en hausse 

Une forte hausse du chômage des jeunes d’au moins 6 % a été constatée en Chine pour atteindre un taux de 17 %. La conséquence directe d’une croissance atone et même qui se contracte. Une mauvaise nouvelle pour la Chine mais aussi pour l’ensemble de l’économie mondiale compte tenu des interactions systémiques entre les pays d’échanges.( Europe et États-Unis compris). En cause la morosité de la consommation, l’endettement généralisé et la baisse des exportations.

Le 31 juillet, le Bureau national des statistiques (NBS) a publié son indice des directeurs d’achat (PMI) pour juillet qui s’est établi à 49,4 ( Sous le niveau de 50 il y a décroissance)

Au deuxième trimestre, la croissance s’est fortement tassée sur un an (+4,7%), selon des chiffres officiels publiés mi-juillet. Ce rythme était en deçà des attentes d’analystes et de celui du premier trimestre (+5,3%). Il est aussi le plus faible depuis début 2023, quand la Chine levait ses restrictions draconiennes contre le Covid-19, qui pénalisaient l’activité. Par ailleurs, les ventes au détail n’ont progressé en juin que de 2% sur un an. L’essoufflement de cet indicateur clé traduit une consommation toujours morose.

Hausse du chômage en 2024

Hausse du chômage en 2024

 

 Les créations d’emplois ont fortement ralenti et la population active augmente bien plus vite que la croissance du PIB. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) pourrait ainsi passer de 7,1% au T1 2023 à 7,6% à la fin de l’année 2024, selon la dernière note de conjoncture de l’Insee dévoilée ce mardi 9 juillet.

En 2024, la hausse du chômage en rythme annuel (+0,1%) serait moins élevée qu’en 2023 (+0,4%) mais elle témoigne d’un vrai coup de frein de l’activité et de la fin du « quoi qu’il en coûte ». Avec la fermeture du robinet des aides Covid et de moindres subventions à l’apprentissage, les entreprises ont réduit la voilure sur les embauches. Fixée comme une priorité par Emmanuel Macron, la promesse « plein emploi » s’éloigne toujours plus.

Les créations de postes ont chuté à 513.000 en 2022 et 270.000 en 2023. S’agissant de 2024, l’institut de statistiques tablent sur 185.000 postes. Outre le coup de frein de la croissance, la population active peut également jouer un rôle sur la hausse du chômage.

Le décalage de l’âge de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans a en effet provoqué un sursaut de la population en âge de travailler de 150.000 chaque année jusqu’en 2030.

 

 

 

Assurance-chômage : Attal serait prêt à une concertation désormais

Assurance-chômage : Attal serait prêt à une concertation désormais

Jusque-là la plupart des réformes ont été imposée par la force de la part de Macron. En clair, on a pratiquement fait une croix sur la médiation avec les interlocuteurs sociaux. Avec Macron, on a sans doute atteint le degré zéro de la démocratie sociale. Et pour masquer son bonapartisme, Macron n’a cessé d’inventer des institutions bidons qui n’ont jamais fonctionné. Même le conseil économique et social environnemental s’est plaint du délitement de la concertation comme les syndicats bien sûr mais aussi le patronat.

Pour redresser la barre en quelque sorte Attal promet une autre conception de la gestion et par exemple il envisage pour la réforme de l’assurance chômage de remettre en débat le projet actuellement suspendu.

«Le décret devait paraître le 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. Passer le décret à ce moment-là aurait été perçu comme un passage en force», assure Gabriel Attal, à propos de la suspension de la réforme de l’assurance-chômage. Gabriel Attal souhaite tout de même la poursuite de cette réforme à l’issue des législatives. «Il faut atteindre le plein-emploi car nos services publics se financent par le travail des Français et pas la création d’impôts. Quand on est au plein-emploi, les salaires augmentent plus vite.»

Il propose ainsi de relancer les concertations après le deuxième tour. 

Zone euro, le taux de chômage toujours bas

Zone euro, le taux de chômage toujours bas

 
 Selon des données publiées ce mardi par Eurostat, le taux de chômage y est resté stable, par rapport à avril, à 6,4% de la population active. Sur un an, l’indicateur s’inscrit en diminution de 0,1 point.

Quelque 13,2 millions de personnes étaient donc sans emploi, en mai au sein des 27 Etats membres de l’UE, dont 11,08 millions parmi les 20 pays partageant la monnaie unique. Lorsqu’on élargit à l’ensemble de l’Union européenne, le taux de personnes sans emploi s’est maintenu à 6% en avril, stable sur un mois, comme sur un an.

A la lecture des données harmonisées d’Eurostat, le taux de chômage s’établit à 7,4% en France, contre 3,3% en Allemagne. Les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%) et en Pologne (3%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,7%) et en Grèce (10,6%).

Le marché de l’emploi en zone euro a globalement bien résisté à la conjoncture morose qui sévit en Europe, depuis fin 2022. La croissance souffre en effet de la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne (BCE), pour calmer l’inflation qui s’est envolée dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Pour mémoire, le taux de chômage avait nettement baissé en Europe après la mi-2021, grâce à la très forte reprise économique qui a succédé à la récession historique provoquée par l’épidémie de Covid, en 2020. L’indicateur s’est stabilisé depuis le printemps 2023 à un niveau inédit, en un quart de siècle.

Réforme de l’assurance-chômage suspendue

Réforme de l’assurance-chômage suspendue 

L’entourage du Premier ministre a fait savoir, après l’allocution de Gabriel Attal désignant le Rassemblement national comme le plus grand danger et assurant que l’objectif était de l’empêcher d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée, qu’il suspendait la réforme de l’assurance-chômage.

Gabriel Attal a évoqué dans son allocution d’éventuelles « futures majorités de projets ». Son entourage assure qu’il s’agit là d’un premier geste pour les favoriser. « Cette réforme pourra ainsi faire l’objet d’aménagements et de discussions entre forces républicaines », a déclaré l’entourage du chef du gouvernement, indiquant qu’il s’agissait là « d’un premier acte de Gabriel Attal dans l’esprit des futures majorités de projets et d’idées qu’il a évoquées ce soir ».

 

Réforme Allocations-chômage : les nouvelles mesures

Réforme Allocations-chômage : les nouvelles mesures

À partir de décembre, il faudra désormais avoir travaillé 8 mois minimum sur les 20 précédant la perte de son contrat, et non plus 6 sur 24. La durée d’indemnisation maximale va passer de 18 à 15 mois pour les chômeurs de moins de 57 ans (droit commun).

La durée maximale correspond en effet au nombre de jours calendaires entre le premier et le dernier jour d’emploi sur la période d’affiliation. Soit 20 mois au plus dorénavant, qui deviennent 15 en vertu d’une réduction de 25 % tant que le taux de chômage reste inférieur à 9 %.

La nouvelle borne de 57 ans matérialise le décalage de deux ans de la borne précédente en application de la réforme des retraites. La tranche intermédiaire entre 53 et 55 ans disparaissant, elle marque désormais le passage entre le droit commun et la nouvelle filière senior.

La période d’affiliation pour les chômeurs seniors sera ramenée de 36 à 30 mois ouvrant droit, selon la même logique que pour le droit commun, à une indemnisation de 22,5 mois, contre 27 mois jusque-là. A noter : si le taux de chômage descend en dessous de 6,5 % de la population active, les durées maximales passeront à 12 et 18 mois pour le droit commun et la filière senior respectivement (le taux est de 7,5 % actuellement).

La réforme entérine aussi une mesure dans les cartons depuis de nombreux mois : un « bonus emploi senior » d’un an comblant le manque à gagner si le salaire repris est inférieur au salaire perdu. La mesure passera par une amélioration du dispositif de cumul salaire repris et allocation-chômage.

D’après le gouvernement, dans trois ans, les dépenses d’allocation auront baissé de 3,6 milliards d’euros pour un gain de 90.000 emplois supplémentaires.

Allocations-chômage : les nouvelles mesures

Allocations-chômage : les nouvelles mesures

À partir de décembre, il faudra désormais avoir travaillé 8 mois minimum sur les 20 précédant la perte de son contrat, et non plus 6 sur 24. La durée d’indemnisation maximale va passer de 18 à 15 mois pour les chômeurs de moins de 57 ans (droit commun). La durée maximale correspond en effet au nombre de jours calendaires entre le premier et le dernier jour d’emploi sur la période d’affiliation. Soit 20 mois au plus dorénavant, qui deviennent 15 en vertu d’une réduction de 25 % tant que le taux de chômage reste inférieur à 9 %.

La nouvelle borne de 57 ans matérialise le décalage de deux ans de la borne précédente en application de la réforme des retraites. La tranche intermédiaire entre 53 et 55 ans disparaissant, elle marque désormais le passage entre le droit commun et la nouvelle filière senior.

La période d’affiliation pour les chômeurs seniors sera ramenée de 36 à 30 mois ouvrant droit, selon la même logique que pour le droit commun, à une indemnisation de 22,5 mois, contre 27 mois jusque-là. A noter : si le taux de chômage descend en dessous de 6,5 % de la population active, les durées maximales passeront à 12 et 18 mois pour le droit commun et la filière senior respectivement (le taux est de 7,5 % actuellement).

La réforme entérine aussi une mesure dans les cartons depuis de nombreux mois : un « bonus emploi senior » d’un an comblant le manque à gagner si le salaire repris est inférieur au salaire perdu. La mesure passera par une amélioration du dispositif de cumul salaire repris et allocation-chômage.

D’après le gouvernement, dans trois ans, les dépenses d’allocation auront baissé de 3,6 milliards d’euros pour un gain de 90.000 emplois supplémentaires.

 

Allocations chômage–Dans La Tribune Dimanche, Attal explique la réforme .

Allocations chômage–Dans La Tribune Dimanche, Attal explique la réforme .  

 Vous vous êtes engagé à durcir les modalités d’accès à l’assurance chômage. Qu’avez-vous décidé ?

GABRIEL ATTAL - Je suis attaché à notre système d’assurance chômage, pilier d’un modèle social que nous voulons préserver. Le cœur du financement de ce modèle social, c’est le travail. Notre action est d’aller vers le plein-emploi. Nos réformes ont permis de créer 2,5 millions d’emplois, notre taux de chômage est au plus bas depuis quarante ans… Nous avons montré que nous n’étions pas condamnés au chômage de masse. Mais si nous ne réformons pas l’assurance chômage aujourd’hui, nous risquons de caler sur la route du plein-emploi. Cette réforme, c’est donc le carburant qui nous permettra de créer toujours plus de travail dans notre pays. C’est aussi un renouvellement de notre pacte social : oui, la solidarité aide ceux qui en ont besoin en cas de coup dur. De plus, le financement de notre protection sociale ne doit pas uniquement reposer sur l’effort de classes moyennes. Les Français nous demandent de valoriser encore plus le travail : c’est ce que nous faisons. Très concrètement, nous allons changer les conditions pour avoir droit au chômage. Jusqu’ici, il fallait avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers mois pour percevoir une indemnisation. À l’avenir, il faudra avoir travaillé huit mois sur les vingt derniers. Nous prolongeons la réforme engagée en 2019, dont les études montrent qu’elle produit ses effets. Par ailleurs, nous conservons un régime plus généreux que nos voisins, en nous rapprochant du système allemand, où il faut avoir travaillé douze mois sur trente. Au Portugal et au Royaume-Uni, c’est douze mois sur vingt-quatre, et seize mois sur trente-trois en Belgique.

 

Une récente étude de l’Unedic montre que réduire la durée affiliation va affecter en priorité les plus jeunes et les CDD… donc les plus précaires.

La plus grande arme contre la précarité, c’est le travail. Or, une étude de la Dares montre que renforcer les conditions d’affiliation a un impact sur le retour à l’emploi. Nous l’avons fait dans la réforme de 2019. Nous étions passés de quatre mois sur vingt-huit à six mois sur vingt-quatre : cela a marché et accéléré le retour à l’emploi. Par ailleurs, cette réforme est prise dans un contexte où il y a des créations d’emplois – près de 50 000 encore au premier trimestre – et où beaucoup d’entreprises ne parviennent pas à recruter.

Mais ces changements vont de facto réduire la durée d’indemnisation…

Oui, comme nous réduisons la période de référence d’affiliation, il y aura un impact sur la durée d’indemnisation. J’assume de dire que, dans les conditions actuelles, cette durée d’indemnisation passera donc de dix- huit mois à quinze mois. Dans le même temps, nous renforçons massivement l’accompagnement avec France Travail.

Les partenaires sociaux vous accusent de démagogie…

Nous leur avons laissé huit mois pour négocier sur l’emploi des seniors. Ils ne sont pas parvenus à un accord. La ministre du Travail, Catherine Vautrin, les a rencontrés la semaine dernière pour échanger sur les paramètres. C’est en responsabilité que nous prenons ces décisions. Cette réforme de l’assurance chômage entrera en vigueur à l’automne. J’ai parlé d’« automne du travail ». Nous allons prendre un décret, le 1er juillet, pour qu’elle puisse entrer en vigueur le 1er décembre.

Cette réforme, c’est donc le carburant qui nous permettra de créer toujours plus de travail dans notre pays

 

Et concernant les seniors ?

Le taux d’emploi des seniors continue de progresser grâce aux réformes que nous avons engagées. Des propositions de suppression de la filière seniors ont été faites par certains. Mais je refuse que cette filière seniors soit supprimée, car il est important de maintenir une protection et des règles spécifiques. Dans la discussion des partenaires sociaux, un consensus semblait s’être établi autour de l’application mécanique de la réforme des retraites, ce qui signifie le relèvement de deux ans, de 55 à 57 ans, de la filière. Je reprends cette mesure dans notre réforme. Mais ce n’est pas tout. À partir d’un certain âge, quand on perd son emploi, on est souvent condamné au chômage. Je veux débloquer les recrutements pour les seniors en créant un bonus emploi senior pour mieux accompagner la reprise d’emploi : un senior au chômage qui reprendra un emploi moins bien rémunéré que son emploi précédent pourra cumuler son nouveau salaire avec son allocation chômage pour atteindre le même salaire qu’il avait avant de tomber au chômage. Par exemple, prenons un demandeur de 57 ans qui était payé 3 000 euros brut et qui est indemnisé 1600 euros mensuels par France Travail. Demain, si on lui propose un emploi à 2 000 euros brut – donc 1 000 euros de moins que son ancienne rémunération -, il pourra cumuler ce nouvel emploi à 2 000 euros avec 1 000 euros versés par l’Assurance chômage. Et il retrouvera ainsi sa rémunération initiale pendant un an.

N’est-ce pas inciter les patrons à payer moins les seniors ?

Non, c’est pour cela qu’il y a un plafonnement. L’idée est de permettre de montrer aux entreprises qu’elles ont tout intérêt à recruter des seniors. Mais j’estime que nous pouvons aller plus loin pour l’emploi des seniors. C’est pourquoi je souhaite que de nouvelles mesures soient prises dans l’acte 2 de la réforme du travail. Je pense par exemple à la création de l’« index seniors », prévu par la réforme des retraites et censuré par le Conseil constitutionnel. Je souhaite aussi que la proposition des partenaires sociaux de créer un CDI senior soit étudiée. Catherine Vautrin lancera des négociations après l’été pour un texte de loi d’ici à la fin de l’année.

 

Quels sont vos objectifs d’un point de vue budgétaire ?

Ce n’est pas une réforme d’économie, mais de prospérité et d’activité. Preuve en est : la précédente réforme, en 2019, nous l’avions faite quand le déficit était à 3%. Le gain se mesurera par un nombre plus important de Français qui travailleront. Et donc plus de financements pour notre système.

Allez-vous généraliser le bonus-malus ?

Tout le monde doit partager l’effort. Il faut continuer à lutter contre la précarité des contrats courts et améliorer la qualité de l’emploi. Je suis attaché au bonus-malus, mis en place en 2021, et dont les études montrent qu’il responsabilise les entreprises. Ce système permet de baisser les cotisations des entreprises qui signent des contrats de plus longue durée. Aujourd’hui, 7 secteurs sont concernés et je souhaite examiner l’opportunité de l’étendre en fonction de l’évaluation à conduire. Comment ? Je charge Catherine Vautrin de mener une concertation pour identifier les secteurs qui auront vocation à entrer dans ce système et à quel rythme.

Je veux débloquer les recrutements pour les seniors, en créant un bonus emploi senior

 

Le chômage remonte légèrement. Conservez-vous le principe de contracyclicité ?

Quand l’économie va mieux, les règles doivent inciter davantage à la reprise d’emploi. Au contraire, quand le contexte est moins favorable, il faut accompagner sur une plus longue durée les demandeurs d’emploi. Pour préparer le rebond économique de 2025 que nous annoncent les prévisionnistes, je souhaite que les règles soient encore plus incitatives quand la croissance repartira davantage et que le taux de chômage diminuera.

Allocations -chômage : un durcissement des règles au 1er juillet

Allocations -chômage : un durcissement des règles au 1er juillet

 L ‘accord trouvé quelques mois auparavant sur l’avenir de l’assurance-chômage est devenu caduque. Constatant l’incapacité des partenaires sociaux à trouver un consensus, l’État reprend donc la main sur le régime pour les trois prochaines années. C’est la seconde fois d’affilée que la situation se produit après la période 2019-2023.

Il s’agira de  durcir les conditions pour pouvoir être couvert. Aujourd’hui il faut avoir travaillé six mois lors des 24 mois précédents. Le chef du gouvernement y voit «un système qui s’est organisé pour des multiplications de petits contrats, des contrats courts, entre lesquels on bénéficie du chômage : “Je travaille quelques mois, je touche le chômage quelques mois, je retravaille quelques mois, je touche le chômage”»

Interrogé sur le plateau de TF1, le premier ministre n’avait toutefois pas écarté d’autres pistes, comme la réduction de la durée maximum d’indemnité. Celle-ci est aujourd’hui de 18 mois, contre deux ans auparavant. L’idée pourrait être de l’amener progressivement à 12 mois.

 

Chômage : baisse de l’indemnisation à partir d’octobre

Chômage : baisse de l’indemnisation à partir d’octobre

Le Premier ministre a annoncé la couleur pour tenter de faire face aux dérives financières : il va diminuer les dépenses sociales notamment l’indemnisation du chômage. La durée de l’indemnisation pourrait être réduite à un an au lieu de 18 mois actuellement.

 
La durée d’indemnisation du chômage qui peut aller aujourd’hui jusqu’à 18 mois. « L’une des pistes est de la réduire de plusieurs mois »,a-t-il dit en fixant un plancher : ne pas aller en« dessous de 12 mois ».
Gabriel Attal a par ailleurs souhaité, pour « désmicardiser » la France, « revoir le système des allégements de cotisations » pour que cela incite « davantage à augmenter » les bas salaires.

« On a un système qui fait que, en fait, il n’y a plus beaucoup d’intérêts pour quiconque d’augmenter les salariés qui sont au SMIC. L’employeur, ça lui coûte très cher, le salarié au SMIC, il va à la fin gagner moins », a justifié le Premier ministre. « Il faut avoir des allègements de cotisations qui incitent davantage à augmenter les salariés », a-t-il insisté, indiquant avoir confié une mission « à deux économistes qui vont vous faire des propositions au mois de juin sur le sujet ».

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