Archive pour la Catégorie 'société'

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Pourquoi la baisse de natalité

Pourquoi la baisse de natalité

 

La baisse de la natalité est un phénomène que l’on observe partout dans le monde aujourd’hui. En Afrique subsaharienne, la baisse est plus lente, et ce continent reste l’unique région où la croissance démographique continue fortement, représentant environ 80 % de l’accroissement démographique mondial d’ici à la fin du siècle. Ailleurs, la natalité est souvent inférieure à deux enfants par femme. En Asie de l’Est, notamment en Chine, au Japon et en Corée du Sud, ainsi qu’en Europe de l’Est et du Sud, les taux de natalité sont extrêmement faibles et le déclin de la population a déjà commencé. Des pays comme la France, les pays scandinaves, ou encore les États-Unis, maintiennent des taux de natalité un peu plus élevés. Cependant, selon l’Insee, en France, à partir de 2035 environ, le nombre de décès devrait dépasser celui des naissances.

 

par 

Professeur d’Economie, ENSAE ParisTech dans The Conversation 

Que nous enseignent ces pays plus « avancés » dans leur vieillissement ?

Dans les pays d’Asie de l’Est, cela fait plusieurs décennies que le taux de fécondité est inférieur au seuil de remplacement des générations. Une fois que la natalité atteint un seuil très bas – proche d’un enfant par femme –, il semble difficile de la faire remonter. Ces pays sont pris dans un cercle vicieux : les familles ayant peu d’enfants investissent massivement dans leur éducation. La concurrence entre familles pousse à inscrire les enfants dans des activités coûteuses et élitistes, rendant l’éducation encore plus onéreuse. Par contraste, dans des pays plus égalitaires, comme les pays d’Europe du Nord, la pression sur les enfants est moins forte et ils coûtent moins cher aux parents.
Quels sont les principaux mécanismes qui provoquent la baisse de la natalité ?

Il y a deux grands types de raisons : d’une part, les contraintes et, d’autre part, les préférences individuelles et les normes sociales. Les contraintes concernent les personnes qui aimeraient avoir plus d’enfants mais qui ne le peuvent pas. Elles peuvent être financières, comme le coût du logement ou de l’éducation ; temporelles, car les rythmes de travail ne laissent pas assez de temps pour s’occuper d’un autre enfant ; ou biologiques, avec l’augmentation de l’âge au premier enfant et de l’infertilité. Ces contraintes sont des leviers sur lesquels l’État peut agir. Son rôle est d’aider les citoyens à faire les choix qui leur conviennent, en levant au maximum ces obstacles.

Dans ce cadre, l’intervention de l’État est légitime. En revanche, il y a une autre catégorie de raisons, liées aux normes sociales et aux préférences individuelles : ce que les gens souhaitent vraiment pour leur vie. Ici, je pense que l’État n’a pas à intervenir. Ce n’est pas son rôle de dire aux citoyens qu’ils devraient avoir d’autres préférences ou aspirations. Historiquement, les tentatives des États pour influer sur ces préférences ont rarement abouti. C’est pourquoi, j’organise la réflexion de cette manière : d’un côté, les contraintes, sur lesquelles l’État peut agir ; de l’autre, les préférences, qui relèvent des individus et des dynamiques sociales plus profondes.

Dans vos travaux, vous avez étudié l’impact des politiques familiales. Qu’est-ce qui détermine l’efficacité de ces politiques ? Y a-t-il des limites à celles-ci dans leur capacité à influencer les décisions familiales ?

On pense tout de suite aux incitations financières, comme les allocations familiales. Ce type de politique a été étudié dans de nombreux pays, dont la France. La conclusion générale est qu’elles ont peu d’effet sur la natalité. Même en Corée du Sud, où les allocations sont très élevées, la natalité a peu bougé. En France, une grande partie de la subvention au coût de l’enfant passe en fait par l’éducation et la santé, qui sont quasiment gratuites comparées aux pays anglo-saxons ou asiatiques. L’éducation, en particulier, représente une part énorme du coût d’un enfant. Les Français ne s’en rendent peut-être pas toujours compte, mais avoir un enfant coûte relativement peu cher aux parents en France.

Sur la contrainte de temps, il est crucial de permettre aux femmes de concilier carrière et vie familiale. Pendant longtemps, on observait une corrélation négative entre le taux d’emploi des femmes et la natalité : ou bien les femmes travaillaient, ou bien elles avaient des enfants. Mais au XXIᵉ siècle, cette corrélation s’est inversée. Aujourd’hui, dans les pays européens où les femmes travaillent le plus, comme la France, la natalité est aussi plus élevée. En revanche, dans des pays où le taux d’emploi des femmes est plus bas, comme l’Italie ou l’Allemagne, la natalité est également faible. L’explication est simple : dans les pays où les femmes doivent choisir, certaines privilégient le travail, d’autres, les enfants ; alors que dans les autres pays, elles peuvent concilier les deux. Cela passe par une prise en charge collective des enfants, avec des crèches accessibles et des écoles aux horaires adaptés, comme c’est le cas en France. Il y a aussi la question, complexe, de la répartition des tâches entre hommes et femmes. Par exemple, le congé paternité vise à encourager les hommes à s’impliquer davantage, mais une étude espagnole récente montre que les couples où les hommes prennent leur congé paternité ont moins souvent un autre enfant. Ce n’est pas encore un résultat généralisé, mais il invite à nuancer l’idée que la participation des hommes à l’éducation des jeunes enfants stimulerait automatiquement la natalité.

Enfin, il y a la contrainte biologique, notamment avec le développement de la procréation médicalement assistée (PMA) et d’autres innovations médicales. Je n’ai pas encore lu d’études quantifiant leur effet causal agrégé sur la natalité, mais c’est un sujet à explorer. Sur la contraception, les études ont montré qu’elle a permis aux femmes de repousser la première naissance, avec des effets positifs sur leurs études et leurs carrières. Cela change le timing des naissances, mais l’impact sur le nombre total d’enfants reste faible.

 

À côté de ces politiques, quel est le poids des normes sociales et des préférences individuelles dans le choix d’avoir des enfants ?

Le poids des normes sociales et des préférences individuelles est important. Elles sont façonnées par trois facteurs majeurs. Le premier, déjà mentionné, concerne le niveau de concurrence et d’inégalités entre familles. Dans des sociétés où il est crucial que les enfants soient en tête de la course, les parents investissent beaucoup de temps et de ressources, ce qui limite le nombre d’enfants. C’est particulièrement visible en Asie. Le deuxième facteur est lié à l’évolution des motivations économiques. Autrefois, les enfants jouaient un rôle essentiel, en tant que main-d’œuvre dans les fermes ou en tant que soutien des parents vieillissants.

Avec l’émergence de l’État providence, des systèmes de retraite et d’assurance maladie, cette fonction économique des enfants a disparu. L’État ayant pris en charge ces risques, le besoin d’avoir plusieurs enfants s’est considérablement réduit. Enfin, l’émancipation des femmes a eu un impact majeur. La fin du baby-boom coïncide avec une avancée significative des droits des femmes dans les démocraties occidentales : accès à l’emploi, indépendance financière. Autrefois, devenir mère était souvent la seule option de vie pour les femmes. Aujourd’hui, avec un éventail de choix beaucoup plus large, il n’est pas surprenant que certaines optent pour des parcours différents. Ces transformations sont des choix de société qui vont bien au-delà des questions de natalité.

Les enjeux sont très différents pour des pays vieillissants et pour des pays « jeunes ». Si les premiers peuvent avoir intérêt à stimuler les naissances, les seconds cherchent à les limiter. Finalement, y a-t-il une situation démographique optimale ?

Je dirais : non. Selon les contextes, les préoccupations varient. Dans les pays où la natalité est élevée, on s’inquiète de l’explosion démographique : comment loger, nourrir, éduquer et intégrer les nouvelles générations dans l’économie et la société ? À l’inverse, dans les pays où la natalité est basse, la question devient : comment financer notre système de protection sociale ? Comment continuer à innover et à produire avec une main-d’œuvre vieillissante ? Ces deux situations sont souvent perçues comme des menaces. Cependant, il est aussi possible de les voir sous un autre angle. Une population jeune peut être vue comme un atout, car elle est plus dynamique, créative et capable d’innover. Et il y a beaucoup d’actifs pour prendre en charge les inactifs. À l’inverse, une croissance démographique faible, voire négative, a aussi des avantages, en termes de stabilité politique, préservation des ressources, intégration des jeunes sur le marché de l’emploi. On se focalise souvent sur l’objectif de deux enfants par femme, car cela permet de maintenir une population stable. Mais, en réalité, un tel équilibre ne doit pas être perçu comme l’idéal, car il peut aussi signifier une stagnation. Chaque situation démographique présente des avantages et des inconvénients. L’important est d’identifier ces enjeux pour tirer parti des opportunités tout en minimisant les risques.

Economie, politique, société: les plus lus 16 janvier 2025

Technocratie européenne : 13.000 textes adoptés en 5 ans !

Technocratie européenne : 13.000 textes adoptés en 5 ans !

Bruxelles serait d’après des observateurs critiques une immense usine à produire des normes et des règlements. Ainsi pas moins de 13 000 textes ont été adoptés en cinq ans. Des textes qui s’ajoutent ou se substituent aux réglementations internes comme en France qui compte déjà plus de 10 000 lois et plus de 100 000 décrets. Certain  sujets constituent évidemment des enjeux stratégiques quand d’autres ne présentent qu’un intérêt secondaire voire nul sauf pour la bureaucratie qui justifie ainsi son rôle. Notons que la plupart des fonctionnaires de la commission européenne sont issus de la fonction publique de leur pays d’origine. Ceci explique aussi cela.

Ce que dénonce un rapport d’information de la Commission des affaires européennes du Sénat, publié en décembre. Son titre, Dérive normative de l’Union européenne, parle de lui-même. «Le premier mandat d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne a été marqué par une intense activité normative», notent les auteurs de ce rapport, Jean-François Rapin (Les Républicains), Catherine Morin-Desailly (Union centriste) et Didier Marie (Socialiste, Écologiste et Républicain). Entre 2019 et 2024, pas moins de 13.000 textes ont été adoptés par l’Union européenne.

Economie, politique, société: les plus lus 15 janvier 2025

Quitter le réseau poubelle X ?

Quitter le réseau poubelle X ?

 

Constatant que les causes solidaires et environnementales sont invisibilisées ou caricaturées sur X, un collectif de 86 associations, répondant à l’appel d’Emmaüs France, s’engage dans une tribune au « Monde » à quitter le réseau social d’Elon Musk.

Nous, associations et syndicats qui agissons avec et pour les personnes touchées par la précarité, les inégalités et les atteintes aux droits humains, qui militons pour une transition écologique et solidaire, les libertés publiques et la liberté de la presse, avons pris la décision de quitter collectivement le réseau social X (ex-Twitter), le 20 janvier.

Cette date n’est pas le fruit du hasard. Déjà montrées du doigt à de multiples occasions depuis sa création, en 2006, les critiques à l’encontre de X sont de plus en plus nombreuses et fortes, particulièrement depuis son rachat par le milliardaire américain Elon Musk. L’absence de modération et le paramétrage des algorithmes y favorisent la prolifération des contenus haineux et la circulation de théories complotistes et climatosceptiques.

Par ailleurs, X a été le théâtre de campagnes de cyberharcèlement orchestrées par l’extrême droite dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis et la France. Plus récemment, Elon Musk a utilisé son réseau social pour le mettre au profit de la campagne du candidat Trump, avec le résultat que l’on connaît, et les conséquences que nous redoutons, très probablement catastrophiques pour la vie de dizaines de millions de personnes. Sans parler de cette nouvelle digue détruite dans la préservation des valeurs d’humanisme et de respect d’autrui.
En quittant X, nous avons bien conscience de nous priver d’un canal de communication pour valoriser nos actions, nos combats, interpeller, sensibiliser… Mais cet outil, qui pouvait être appréhendé comme un nouvel espace de liberté d’expression à ses débuts, est devenu un grave danger pour celle-ci et pour le respect de la dignité des personnes.

Nos causes solidaires et en faveur de la défense de l’environnement y sont invisibilisées, mais aussi caricaturées, alors même que les défis qui se présentent à nous méritent attention, réflexion, sens de la nuance et débat apaisé. Inutile de poursuivre la bataille des idées au sein d’un ring où les dés sont pipés.

Economie, politique, société: les plus lus 14 janvier 2025

Réforme Retraite : suspension limitée, négociations et financement

Réforme Retraite : suspension limitée, négociations et financement

À la veille du discours de politique générale prévu mardi, le Premier ministre  pourrait annoncer son plan pour traiter la délicate question des retraites;  chaque parti politique  complexifie le problème en réaffirmant ses lignes rouges. La gauche qui veut faire sauter tout de suite et définitivement des 64 ans et la droite qui ne veut pas de suspension.

Le Premier ministre devra solliciter ses talents littéraires en matière de sémantique pour trouver la formule qui permet de rediscuter pendant une période limitée  la remise sur le chantier de la question des retraites. Il sera prévu notamment une discussion entre les partenaires sociaux que Macron avait oubliés de consulter ! Il faudra terminer par la question peut-être la plus importante en tout cas la plus délicate: celle du financement d’un régime structurellement en déficit compte tenu notamment de l’évolution de la démographie et de la faiblesse de la productivité française.

Notons que les positions ne sont pas unanimes à droite puisque la présidente de l’Assemblée nationale a affirmé ne pas être opposée au principe d’une suspension de la réforme des retraites pouvoir en rediscuter.
Dans cette situation tendue, François Bayrou semble pouvoir compter sur les macronistes pour faire passer l’idée d’une suspension temporaire. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dimanche « ne pas être opposée par principe » au fait d’« arrêter » brièvement la réforme des retraites pour en « rediscuter ».

« Moi ce qui me convient c’est qu’on rediscute. Après, s’il faut arrêter pour rediscuter avec un cycle très court de discussions, moi je n’y suis pas opposée par principe, mais ce que je veux dans ces cas-là, c’est que vraiment on soit d’accord pour mettre vraiment les choses sur la table pendant ces six mois de discussion et qu’on s’engage tous à discuter réellement, a-t-elle dit sur l’antenne de l’émission Questions politiques sur France Inter.

La droite républicaine ne facilite pas la tâche à Bayrou notamment le président du Sénat mais aussi le président du groupe parlementaire Wauquiez qui protestent contre la suspension de la réforme  et menacent aussi. Bref une sorte de guerre des lignes rouges qui tient surtout compte des futurs élections davantage que de l’intérêt général. Rien d’étonnant à ce que la classe politique soit détestée par 90 % de la population.

Pauvreté : en augmentation

Pauvreté : en augmentation

 

Alors que la France compte près de 10 millions de pauvres, Christian Babusiaux, Bernadette Malgorn et Emmanuel Millard, membres du think tank Le Cercle de la réforme de l’Etat font, dans une tribune au « Monde », plusieurs propositions pour améliorer l’efficacité de l’action publique.

 

Il y a plus de 9 millions de pauvres dans l’Hexagone, soit 14,4 % de la population, et près de 10 millions en comprenant les départements d’outre-mer. Et cela, malgré des dépenses dévolues à la lutte contre la pauvreté estimées à 51 milliards d’euros par an, voire 90 milliards en comptant les dépenses indirectes dans la santé, l’éducation ou la justice notamment, et malgré l’activité des associations et le dévouement de centaines de milliers de bénévoles partout sur le territoire.

 

Par Christian Babusiaux

Président du Cercle de la réforme de l’Etat

Bernadette Malgorn

Membre du conseil d’administration du Cercle de la réforme de l’Etat

Emmanuel Millard

vice-président, Sorbonne Business School 

 

Depuis vingt ans maintenant, la pauvreté a cessé de diminuer en France : une lente mais inexorable augmentation s’est amorcée à partir de 2004, que les chiffres de l’Insee pour 2022 viennent de confirmer.

Les formes de cette pauvreté sont elles-mêmes plus diverses et, pour mieux comprendre et agir, il est désormais plus pertinent d’utiliser le pluriel et de parler « des » pauvretés. Plus complexe, la réalité appelle à une politique plus volontariste et plus construite. Il faut revoir l’action publique selon une approche globale, transversale, participative, clarifiant les responsabilités, mieux pilotée.

La stratégie suivie actuellement vise à tendre vers le plein-emploi. Elle est louable en soi. Mais il faut garder à l’esprit que l’emploi n’assure pas la sortie de la pauvreté, et qu’un grand nombre de personnes sont éloignées de l’emploi non de leur fait, mais du fait de freins à l’insertion : insuffisance des modes de garde des enfants, distance géographique à l’emploi, illettrisme ou illectronisme.

La puissance publique elle-même détermine, de fait, en bonne part le niveau de la pauvreté par la réglementation (fixation du niveau du smic, des minima sociaux, de la rémunération des contrats aidés) comme par la date de revalorisation des pensions et des minima sociaux. Or, les personnes en situation de pauvreté sont, par nature, particulièrement sensibles aux fluctuations des prix.

La puissance publique produit aussi de la pauvreté parmi ses propres agents (250 000 d’entre eux sont à temps partiel subi, parfois avec des horaires atypiques). La politique de lutte contre la pauvreté manque d’une approche globale, via la mise en cohérence de l’ensemble des politiques qui y contribuent : logement social, emploi, santé…

Insécurité : une montée inquiétante des chiffres

L’insécurité dans nombre de deux domaines ne cesse de progresser à peu près 30 % en huit ans.

 

Chaque jour en France sont commis en moyenne 3 meurtres ou assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries. Pour ne citer que quelques-uns des crimes et délits consignés dans la dernière note de conjoncture du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché au ministre de l’Intérieur.

« Entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’un homicide a grimpé de 926 à 1186 (+ 28 % »), constate Alain Bauer, le titulaire de la chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Même si les chiffres 2024 du SSMSI sont encore provisoires, le Pr Bauer alerte sur la dégradation de la situation nationale au plan des violences. « Le pays est passé une nouvelle fois au-dessus de la barre symbolique du millier de morts…

Il n’est donc pas étonnant que le sentiment d’insécurité grimpe nettement dans l’opinion.

La dernière enquête de l’Insee et du ministère de l’Intérieur montre que le sentiment global d’insécurité monte dans le pays, particulièrement chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans.
Le sentiment d’insécurité est en hausse en France. 21% des Français ont déclaré l’an dernier se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, contre 18% en 2022. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle approfondie menée par l’Insee et le service statistique du ministère de l’Intérieur, sur un échantillon de 110.000 personnes.

En 2023, ils étaient 14 % à ne pas se sentir en sécurité à leur domicile, 40% à ne pas se sentir en sécurité dans les transports, 19% à renoncer à sortir seuls de chez eux pour des raisons de sécurité. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, c’est chez les jeunes que le sentiment d’insécurité est le plus fort.

 

Economie, politique, société: les plus lus 13 janvier 2025

Sénat : Un siège à 34 000 € pour la présidence !

Sénat : Un siège à 34 000 € pour la présidence !

 Le Canard enchaîné a révélé mardi que le Sénat avait commandé un nouveau siège pour la présidence pour 40 000 euros hors taxe.

Interrogé à ce sujet, le sénateur Les Républicains a rectifié le prix, évoquant « 34 000 euros exactement pour deux fauteuils et un prototype ». « Nous avons du mobilier qui a une histoire et donc un coût », a justifié Gérard Larcher, tout en reconnaissant qu’ »on aurait dû être plus exigeant sur le prix ». Le président du Sénat a affirmé qu’il n’avait pas été informé de cet achat et a « demandé une enquête ».

« On ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l’appliquer à soi-même », a-t-il poursuivi. Dans cette interview, le président du Sénat a dit attendre du nouveau gouvernement de François Bayrou, qui doit prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant le Parlement, qu’il poursuive « la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets » !

Mobilité- Les pauvres interdits d’automobiles en ville

Mobilité- Les pauvres interdits d’automobiles en ville

 

 La plupart de temps ce sont les pauvres qui ne peuvent avoir les moyens de changer leurs  automobiles qui vont être victimes des interdictions de rouler en ville. C’est la conséquence de la vision technocratique des écolos et de l’instauration des zones à faible émission (ZFE). D’une certaine manière, cette vision écolo techno a pour objet de vider les villes des habitants les moins favorisés par exemple avec des prix et des critères inabordables pour le logement dans les grands centres urbains. Maintenant c’est la mobilité qui va créer une forme de ségrégation.

Depuis le 1er janvier 2025, la circulation des véhicules les plus polluants doit être régulée dans une trentaine de métropoles en France. Une mesure qui complique la vie de certains conducteurs.

Resquiller ou s’aligner? Pour de nombreux automobilistes, l’instauration des Zones à faible émission (ZFE) se transforme peu à peu en dilemme. Depuis le 1er janvier 2025, 30 nouvelles agglomérations françaises de plus de 150.000 habitants ont l’obligation de limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Et dans les métropoles ayant déjà pris des mesures comme Lyon, Grenoble, Paris ou Montpellier, les règles ont évolué. Depuis le début d’année, les voitures qui arborent une vignette Crit’Air 3 sont priées d’éviter les centres-villes. Sont concernés les propriétaires de véhicules diesel immatriculés entre 2006 et 2010, des voitures essence immatriculées entre 1997 et 2005, et des deux-roues motorisés immatriculés entre 2004 et 2006. Une dizaine de jours après l’entrée en vigueur de cette nouvelle contrainte, chacun s’adapte, entre débrouille, résignation et rébellion.

Intox- Meta rejoint les réseaux poubelles

Intox- Meta rejoint les réseaux poubelles

Intox- Meta rejoint les réseaux poubelles dans politique trans

Pour Meta, la «DEI», c’est fini. Après McDonald’s, Ford, Jack Daniel’s ou WalMart, le géant des réseaux sociaux est la dernière entreprise américaine en date à mettre fin à ses programmes «Diversité, Egalité et Inclusion» en matière de recrutement ou de choix de ses fournisseurs, révèle le média Axios. Méta à également décidé de mettre fin à sa politique de modération des contenu et rejoint ainsi les réseaux poubelles. 

Concrètement, Meta va arrêter d’utiliser la méthode dite «Diverse slate» pour ses recrutements.

La fin des programmes DEI est le dernier gage en date du géant des réseaux sociaux envers la future administration Trump, qui arrivera au pouvoir le 20 janvier. Après avoir versé 1 million de dollars à l’équipe de transition, Meta a nommé le républicain Joel Kaplan à la tête de son département des affaires publiques, puis intégré un proche de Donald Trump, Dana White, à son conseil d’administration. Mark Zuckerberg a également annoncé cette semaine faire table rase sur les politiques de modération des propos tenus sur ses réseaux sociaux.

 

Retraite : suspension limitée, négociations et financement

Retraite : suspension limitée, négociations et financement

À la veille du discours de politique générale prévu mardi, le Premier ministre  pourrait annoncer son plan pour traiter la délicate question des retraites;  chaque parti politique  complexifie le problème en réaffirmant ses lignes rouges. La gauche qui veut faire sauter tout de suite et définitivement des 64 ans et la droite qui ne veut pas de suspension.

Le Premier ministre devra solliciter ses talents littéraires en matière de sémantique pour trouver la formule qui permet de rediscuter pendant une période citée la remise sur le chantier de la question des retraites. Il sera prévu notamment une discussion entre les partenaires sociaux que Macron avait oubliés de consulter ! Il faudra terminer par la question peut-être la plus importante en tout cas la plus délicate: celle du financement d’un régime structurellement en déficit compte tenu notamment de l’évolution de la démographie et de la faiblesse de la productivité française.

Notons que les positions ne sont pas unanimes à droite puisque la présidente de l’Assemblée nationale a affirmé ne pas être opposée au principe d’une suspension de la réforme des retraites pouvoir en rediscuter.
Dans cette situation tendue, François Bayrou semble pouvoir compter sur les macronistes pour faire passer l’idée d’une suspension temporaire. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dimanche « ne pas être opposée par principe » au fait d’« arrêter » brièvement la réforme des retraites pour en « rediscuter ».

« Moi ce qui me convient c’est qu’on rediscute. Après, s’il faut arrêter pour rediscuter avec un cycle très court de discussions, moi je n’y suis pas opposée par principe, mais ce que je veux dans ces cas-là, c’est que vraiment on soit d’accord pour mettre vraiment les choses sur la table pendant ces six mois de discussion et qu’on s’engage tous à discuter réellement, a-t-elle dit sur l’antenne de l’émission Questions politiques sur France Inter.

La droite républicaine ne facilite pas la tâche aux centristes Bayrou notamment le président du Sénat mais aussi le président du groupe parlementaire Wauquiez qui protestent contre la suspension de la réforme  et menacent aussi. Bref une sorte de guerre des lignes rouges qui tient surtout compte des futurs élections davantage que de l’intérêt général. Rien d’étonnant à ce que la classe politique soit détestée par 90 % de la population.

Economie, politique, société: les plus lus 12 janvier 2025

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