Archive pour la Catégorie 'social'

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Un accord salarial chez EDF

Un accord salarial chez EDF

 

2,7 % d’augmentation pour les salariés d’EDF. La direction d’EDF et l’ensemble des organisations syndicales représentatives (CFE-CGC, CGT, CFDT et FO) ont signé un accord salarial pour 2025 prévoyant 1,9% d’augmentations individuelles, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, qui s’ajoutent à une augmentation de 0,8% au niveau de la branche. Dans l’ensemble des entreprises des industries électriques et gazières, les négociations annuelles ont débouché sur des propositions comprises «entre 1,8 et 1,9% en mesures individuelles», selon Laurent Koessler, de la CFE-Énergies, ce qui donne dans ce dernier cas 2,7% d’augmentation, en tenant compte de l’augmentation de 0,8% du salaire national de base, obtenue au niveau de la branche. À noter qu’on compte sur une inflation d’environ 2 % en 2025. Une perspective assez probable eu égard au tassement de la demande et de la croissance.

 

 

Chômage France : en hausse

 

Chômage France : en hausse

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A a progressé de 1,43% en novembre par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés jeudi 26 décembre par le ministère du Travail. Cette catégorie, qui correspond aux personnes ne déclarant aucune activité, compte ainsi 44 400 inscrits en plus qu’en octobre.

En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) augmente de 0,43% et s’établit à 5,487 millions, selon la direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). Enfin, la part des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) est de 43,3%.
Dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l’Insee avait quant  estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du Bureau international du travail et permettant des comparaisons internationales) devrait progresser, passant de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025.

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Economie, politique, société: les plus lus 23 décembre 2024

Élections TPE–96 % d’abstention , CGT en tête

Élections TPE–96 % d’abstention , CGT en tête

Lors des élections professionnelles destinées à choisir les représentants des très petites entreprises, la CGT est arrivée en tête, selon une annonce du ministère du Travail, ce vendredi.

La CGT est arrivée en tête des élections professionnelles destinées à choisir indirectement les représentants des très petites entreprises. La CGT a récolté 27,64% des suffrages exprimés, devant la CFDT qui a obtenu 14,86%, l’Unsa (14,38%) et FO (11,69%), a annoncé ce vendredi le ministère du Travail.

De son côté, le syndicat des Gilets jaunes, autorisé in extremis par la Cour de cassation à se présenter, a décroché 6.846 voix (3,26%). « Un résultat exemplaire, sans campagne électorale, sans financement public ni subvention ! », se réjouissent ses représentants, dans un communiqué. Le scrutin n’a donc pas intéressé les salariés. Les spots radio, les podcasts, la publicité sur les réseaux sociaux ou la campagne d’affichage, lancés par le ministère du Travail à quelques jours du lancement du vote, n’auront rien changé.

 

En France, vers une vague de chômage en 2025

En France, vers une vague de chômage en 2025

Après la Banque de France qui a nettement réduit ses prévisions de croissance pour 2025. En gros la croissance déjà faible en 2024 devrait être divisée par deux en 2025. En gros on va tutoyer la récession. De façon mécanique si la croissance des activités diminue cela affectera le chômage qui pourrait enregistrer une vague supplémentaire l’année prochaine. C’est en tout cas ce que prévoit aussi l’INSEE. Un résultat dû en partie à la crise politique qui contamine l’économie surtout dans une conjoncture internationale qui n’est pas particulièrement dynamique sauf aux États-Unis. Dans sa note de conjoncture dévoilée ce mardi 17 décembre, l’Insee table sur une progression du chômage, passant de 7,4% de la population active à 7,6%, entre fin 2024 et juin 2025.

 

Refroidies par une conjoncture morose et une forte incertitude politique, les entreprises ont levé le pied sur les créations d’emplois en 2024. La plupart des enquêtes de conjoncture menées auprès des dirigeants font état de l’attentisme chez les dirigeants. Inquiets pour la stabilité politique et la capacité du gouvernement à préparer un budget et à le faire adopter en 2025, beaucoup s’interrogent sur la future politique économique de l’exécutif en cours de composition.

Autre facteur d’explication de ce climat morose : une croissance économique en panne avec 0% au quatrième trimestre 2024, puis 0,2% par trimestre jusqu’à la mi-2025, prévoit l’Insee.

Sur le front de l’emploi, le tableau dressé par l’Insee est particulièrement sombre. La croissance de l’emploi salarié serait nulle entre le dernier trimestre 2024 et la fin du premier semestre 2025.

« L’emploi a déjà nettement ralenti : dans le secteur privé, en sortie de crise sanitaire, les besoins en main-d’œuvre et les difficultés de recrutement étaient très élevés et se normalisent depuis. L’économie française a créé 797.000 emplois salariés privés en 2022, 312.000 en 2023, 108.000 en 2023, environ 50.000 en 2024 et commencerait à détruire des emplois salariés privés au premier semestre 2025 », indique à La Tribune Dorian Roucher.

 

Des trains à Noël

Des trains à Noël

Les trains devraient circuler presque normalement à Noël en dépit du mot d’ordre de grève reconductible lancée par la CGT et Sud. Un mouvement qui aura d’ailleurs obtenu peu de place dans les médias occupés surtout de questions de formation de gouvernement et notamment de premier ministre. Sans parler du manque d’unité des organisations syndicales et d’une radicalisation un peu chimérique.
Fin novembre, les organisations syndicales de la SNCF avaient appelé à une grève reconductible à partir du mercredi 11 décembre à 19 heures. Les syndicats souhaitent un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF: 4.500 salariés doivent être transférés au 1er janvier vers deux nouvelles sociétés, Hexafret et Technis, mais aussi pour protester contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales.

 

Le ministre démissionnaire des Transports se veut rassurant après les discussions avec les syndicats: « Par rapport aux revendications qui étaient les leurs, nous en avons discuté et cela a abouti à la signature de deux syndicats [la CFDT et l’Unsa - NDLR] sur les quatre, et donc à une limitation de la grève », indique-t-il.

 

La loi spéciale avec indexation de l’impôt sur le revenu ?

La loi spéciale avec  indexation de l’impôt sur le revenu ?

La bataille fait rage entre politique d’une part et constitutionnalistes d’autre part sur la question de savoir s’il convient ou non d’intégrer dans la loi spéciale la question de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu. Finalement pour l’instant la question est pendante. Notons paradoxalement que sans budget on a quand même augmenté les pensions des retraités pour des motifs d’indexation et au-delà.
La controverse juridique tournant à la querelle politique entre les soutiens du gouvernement, qui entendent illustrer les conséquences de la censure, et les oppositions, qui espèrent démontrer qu’elle ne pèsera pas sur ces contribuables.

 

Pour l’exécutif, qui s’appuie sur un avis du Conseil d’Etat, la manœuvre serait inconstitutionnelle, faisant sortir la loi spéciale de son cadre légal prévoyant une reconduction des impôts 2024.

Eric Coquerel, président LFI de la commission, a déclaré les amendements recevables, et en a lui-même déposé un, considérant que l’indexation pouvait respecter l’esprit de la loi, en permettant « de reconduire le même périmètre de personnes assujetties » à l’impôt sur le revenu qu’en 2024.

La  présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui jugera, ce weekend, de la recevabilité des amendements. « Elle prendra une décision juridique et non politique », souligne son entourage.

 

Croissance : tassement de la consommation

Croissance : tassement de la consommation

Ces dernières semaines, la consommation qui soutient la croissance a eu tendance à se tasser. Du coup la Banque de France annonce une croissance nulle au quatrième trimestre. Dans les grandes surfaces le ralentissement se fait sentir dès la deuxième partie du mois. Les consommateurs opèrent des arbitrages de plus en plus sévères concernant la nature et évidemment le prix. Par ailleurs l’épargne a tendance à monter sous l’effet des incertitudes économiques et politiques. 
Par ailleurs les ménages  prévoient de réduire le montant de l’enveloppe consacrée aux achats de Noël. Selon une étude réalisée par CSA Research pour Cofidis en octobre dernier – soit avant la motion de censure -,  le budget moyen prévu pour les fêtes de fin d’année s’élève à moins de 500 euros : 497 euros précisément, soit 52 euros de moins qu’en 2023.

Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes qui a insisté au micro de France Inter, ce mardi 10 décembre : « Nous ne sommes pas en récession, la prévision de croissance reste autour de 1% pour 2025. Mais, attention, l’incertitude économique , financière, politique a des incidences, notamment sur la consommation. Les consommateurs au lieu de dépenser, épargnent ! ». Et l’ancien ministre socialiste de l’Economie, de s’inquiéter que le premier moteur économique de la croissance française ne se grippe dans les prochaines semaines.

Hausse des retraites de 2,2% en janvier

Hausse des retraites  de 2,2% en janvier

Selon le  ministre chargé du Budget et des Comptes publics, la revalorisation des retraites de base se portera à 2,2% le 1er janvier prochain. En effet, après la chute du gouvernement Barnier, la règle par défaut s’appliquera en l’absence de Budget de la Sécurité social : les retraites seront donc bien indexées sur l’inflation. Concrètement, cette hausse de 2,2% représente une augmentation de 18 euros pour la pension moyenne de 814 euros mensuels bruts. Cette revalorisation prendra effet dès le versement des pensions de janvier, c’est-à-dire en réalité début février.

 

L’ancien HSBC France: 1 400 postes menacés

L’ancien HSBC France:  1 400 postes menacés

 L’ancienne banque de détail de HSBC France, racheté le 1er janvier par My Money Group (MMG), filiale du fonds d’investissement américain Cerberus, a présenté aux salariés son plan stratégique pour 2025 et 2026, qui passe par la suppression de plus d’un tiers des effectifs.

À l’issue du plan, dans deux ans, le groupe n’emploiera plus que 2 500 personnes, soit 1 400 de moins qu’aujourd’hui (3 900). Les coupes concerneront essentiellement CCF, mais aussi My Money Bank, le spécialiste du crédit à la consommation. L’essentiel des départs se fera sur la base du volontariat, mais « quelques-uns pourraient être contraints », explique une porte-parole de CCF. Il y a un an, la direction de la banque s’était engagée à conserver l’intégralité des salariés de l’ancien HSBC France pendant une année, en 2024, donc.

CCF, qui revendique près de 800 000 clients, prévoit également de fermer plus d’un tiers de son réseau d’agences (dont près de la moitié à Paris) : leur nombre passera de 235 à 151. 

Chômage : stabilité en Europe

Chômage : stabilité en Europe
Le chômage demeure  stable en octobre dans la zone euro, à 6,3% de la population active, selon Eurostat. Un taux inchangé depuis août et à son plus bas niveau.

L’emploi se maintient toujours en zone euro. Le taux de chômage est en effet resté stable en octobre, à 6,3% de la population active, selon les chiffres publiés ce lundi par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Un niveau même inchangé depuis le mois d’août. Et comparé à un an en arrière, le taux de personnes sans emploi s’inscrit en baisse de 0,3 point.

Malgré une faible croissance économique pour les 20 pays partageant la monnaie unique – +0,4% au troisième trimestre -, l’indicateur se maintient ainsi à son plus bas niveau depuis que l’organisme a commencé à compiler cette série, en avril 1998.

 

Dans le détail, le taux de chômage s’établit bien au-dessus de la moyenne pour la France. À 7,6% en octobre, il est même en légère hausse de 0,1 point par rapport à septembre. L’Hexagone s’affiche ainsi à la sixième place des pays présentant le taux de chômage le plus élevé.

La première place revient à l’Espagne, avec un niveau particulièrement haut (11,2%, stable par rapport à septembre mais en baisse de 0,7 point sur un an). Le pays ibérique est suivi par la Grèce (9,8%), la Finlande et la Suède (8,5% chacun) et l’Estonie (8,1%). A contrario, les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,6%), à Malte (3%) et en Pologne (3,1%).

De son côté, l’Allemagne, première puissance européenne, affiche un taux de chômage à 3,4% en octobre. C’est moins bien pour l’Italie (5,8%) mais quand même en dessous de la moyenne.

 

La justice refuse encore les 56 milliards de rémunérations de Musk

La justice refuse encore les 56 milliards de rémunérations de Musk

 

Une juge du Delaware, dans l’est des États-Unis, a de nouveau rejeté, lundi 2 décembre, un énorme plan de rémunération de 55,8 milliards de dollars attribué par Tesla à son patron Elon Musk, bien que ce montant ait été approuvé par une majorité des actionnaires du constructeur automobile. La juge Kathaleen McCormick avait déjà retoqué cette enveloppe en janvier, dénonçant son attribution par un comité dont les membres étaient tous des proches d’Elon Musk. Elle avait ainsi accédé à la demande d’un actionnaire de la société, qui avait saisi la justice pour faire invalider cette rétribution.

 

Nouvelle « lutte des classes » ?

Nouvelle  « lutte des classes » ?

La lecture de la société à l’aune de la « lutte des classes » a été abandonnée avec la perte d’influence du marxisme. Pourtant, on peut se demander si, en France comme aux États-Unis, les victoires de l’extrême droite ne sont pas le résultat d’une « revanche » des milieux populaires et d’une classe moyenne précarisée sur les élites. Le sociologue Gérard Mauger, auteur de Les classes sociales en France (La Découverte), analyse ces phénomènes en renouvelant la question de la lutte des classes.

 

par ,Sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation  

 

Rappeler avec Karl Marx que « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de la lutte des classes » passe souvent pour un point de vue du XIXe siècle. Pourtant, au lendemain de la victoire électorale de Donald Trump, nombre d’éditorialistes et d’essayistes se sont avisés que « ce séisme » devait peut-être quelque chose au sentiment de déréliction de « la classe ouvrière blanche et latino » aux USA et que « le sentiment de relégation des milieux populaires et de déclassement des classes moyennes » en France pourrait bien y produire les mêmes effets. En juin dernier, le RN a déjà obtenu 33,2 % des suffrages aux éléctions législatives et 143 députés. Si le lien entre partis politiques et classes sociales (« le vote de classe ») est loin d’aller de soi, il se pourrait que la condition de classe reste une variable pertinente pour rendre compte des suffrages.

Depuis plusieurs décennies, une bonne partie de la sociologie anglo-saxonne semble néanmoins convaincue de la désuétude du concept de classe sociale. Du Daniel Bell à Terry N. Clark et Seymour M. Lipset, les théoriciens de la « société post-industrielle » ont souligné l’importance prise par les interventions de l’État et les « métamorphoses » qu’elles induisent de « la question sociale », la place croissante du savoir dans la production (d’où résulte l’extension d’une « classe moyenne » qui inclut désormais techniciens et cadres), l’émergence de nouveaux mouvements sociaux « post-matérialistes » et l’individualisation des modes de vie.

Si discutables que soient ces « constats », il est vrai que cette thèse de l’extinction des classes sociales a rencontré un ensemble de phénomènes qui permettent de comprendre l’écho qu’elle a pu trouver : les transformations de la morphologie sociale associées à la « mondialisation » et au déclin du prolétariat industriel à la fois délocalisé et précarisé, l’effondrement du « socialisme réel » avec la chute du mur de Berlin, le déclin du marxisme dans le champ intellectuel et, en France, l’écroulement du « parti de la classe ouvrière » dans le champ politique, le Parti communiste français, l’affaiblissement du syndicalisme, l’offensive idéologique et politique « néolibérale », l’emprise croissante de l’individualisme méritocratique et de l’intérêt accordé aux clivages de « genre » ou de « race » qui traversent les classes sociales.

En France, trois visions du monde social, distinctes mais compatibles, ont contribué à détruire la croyance en l’existence des classes sociales.

La première souligne l’extension indéfinie de la « classe moyenne » occupant progressivement tout l’espace et ne laissant à ses marges que quelques privilégiés (les « élites ») et quelques laissés pour compte (les « exclus »). Faisant valoir « la moyenne » contre les inégalités constatées, cette vision était assurée de rencontrer l’adhésion de tous ceux qui, voulant échapper au « bas » de la hiérarchie sociale sans afficher la prétention de s’inscrire « en haut », déclarent une appartenance peu compromettante à « la moyenne ».

La deuxième représentation – celle, par exemple, d’Anthony Giddens ou d’Ulrich Beck dont les thèses ont été largement diffusées dans les champs universitaires, médiatiques, politiques souligne « l’individualisation » du monde social. Elle emporte l’adhésion des classes dominantes convaincues de leur inaltérable singularité et l’approbation de la petite bourgeoisie qui lui est traditionnellement acquise, mais elle peut également trouver l’assentiment de membres des classes populaires dont la scolarisation de masse et le management participatif contribuent à défaire le sens du collectif.

Enfin, les « nouveaux mouvements sociaux » post-soixante-huitards, réactivés au cours des deux dernières décennies, ouvrant de « nouveaux fronts » par rapport au conflit bourgeoisie/prolétariat de la vulgate marxiste – hommes/femmes, hétérosexuels/homosexuels, français/immigrés, etc. –, ont tracé de nouvelles frontières de « genre », d’orientation sexuelle, d’« origine », au sein des classes sociales, le mot d’ordre d’« intersectionnalité » s’étant substitué au fil du temps à celui de « contre-culture ».

Ces représentations ont contribué au progrès d’une vision « class blind » (« aveugles aux classes sociales ») du monde social.

Mais, cet effacement méconnaît la croissance des inégalités et la mobilisation (inégale) de classes sociales identifiables « objectivement ». À l’échelle mondiale, on peut rappeler la mise en évidence par Thomas Piketty du décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, de la concentration extrême des patrimoines. Ainsi, au cours de la période 1980-2016, les 1 % les plus riches du monde ont capté 27 % de la croissance mondiale du revenu, contre 13 % pour les 50 % les plus pauvres.

À l’échelle de l’hexagone, Alain Bihr et Roland Pfefferkorn ont mis en évidence le retournement depuis la fin du XXe siècle de la tendance à la réduction des inégalités entre catégories sociales et montré comment ces inégalités cumulent leurs effets et tendent à se reproduire d’une génération à la suivante. En 2012, 50 % des ménages détenaient 5 % du patrimoine et 10 %, 55 %. Parallèlement, la pauvreté s’étend.

En ce qui concerne la distribution du capital scolaire, si le taux de bacheliers dépasse désormais 80 % d’une génération, encore faut-il préciser de quel bac il s’agit : en 2023, il s’agit du « bac général » pour 54,36 % de l’effectif, du « bac technologique » pour 20,23 % et du « bac professionnel » pour 25,41 %.

De même, l’augmentation des effectifs de l’enseignement supérieur qui en résulte n’a pas aboli les hiérarchies sociales et disciplinaires : elle les a seulement différées et brouillées. Non seulement ces inégalités économiques et culturelles se creusent, mais elles tendent à se reproduire. La mesure des inégalités de toutes sortes conduit ainsi à tracer les contours de classes sociales ainsi des classes « possibles », sinon « probables », dont la mobilisation suppose un « travail politique ».

Warren Buffett, l’un des hommes les plus riches du monde, affirmait au début du siècle : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner ». Par ailleurs, contrairement à une croyance répandue, les classes populaires (ouvriers et employées) représentent toujours à peu près la moitié de la population active. Leur situation salariale reste stable : aujourd’hui comme il y a vingt ans, un ouvrier ou une employée gagnent 2,5 à 3 fois moins qu’un cadre.

La massification de l’enseignement secondaire n’a pas vraiment atténué les inégalités de perspectives scolaires en fonction de la classe sociale d’origine. De sorte que la présence « objective » de classes sociales ne saurait être ignorée dans le champ des sciences sociales et que leur « retour », sous telle ou telle forme, dans le champ politique ne peut être exclu.

Entre « classe sur le papier » et « classe mobilisée », les classes sociales apparaissent comme des configurations sociales à bords flous, traversées par de multiples clivages, constamment en cours d’organisation, de désorganisation et de réorganisation, sinon de mobilisation (comme celle des « gilets jaunes »).

Ainsi peut-on ébaucher en confrontant un cadre théorique qui n’a pas cessé d’évoluer de Marx à Bourdieu aux données statistiques disponibles et aux enquêtes ethnographiques de toutes sortes, un tableau des classes sociales à l’échelle de l’hexagone et montrer ce que la morphologie actuelle de chacune de ses composantes – bourgeoisie, petite-bourgeosie et classes populaires – et ce que leurs rapports doivent aux transformations des 50 dernières années.

Sauf surprise, le salaire minimum ne devrait pas progresser au 1er janvier 2025.

Retraite : pas de coût : au 1er janvier ?

 

Sauf surprise, le salaire minimum ne devrait pas progresser au 1er janvier 2025.

Depuis sa création en 2008, le groupe d’experts chargé de conseiller le gouvernement sur le suivi du smic a toujours recommandé de s’abstenir de tout coup pouce en faveur du salaire minimum. Le rapport pour l’année 2024, publié ce jeudi 28 novembre, n’échappe pas à la règle. Une constance qui a le don de hérisser les syndicats. « Nous n’avons pas besoin de comité d’experts, si c’est toujours pour dire qu’il ne faut pas de coup de pouce », s’emportait déjà l’an dernier Sophie Binet, numéro un de la CGT. Son organisation allant même jusqu’à publier dans la foulée un article au nom évocateur, « Pour en finir avec les experts de la non-augmentation du smic ».

 

Automobile–Valeo: 866 postes menacés en France

Automobile–Valeo:  866 postes menacés en France

, 866 postes seront supprimés en France, dont 174 par le biais de départs volontaires. L’usine de la Suze-sur-Sarthe, qui avait été citée cet été parmi trois sites français pouvant trouver un repreneur, va fermer. 

Les opérateurs qui le souhaitent pourront être transférés à Sablé-sur-Sarthe. Les salariés du centre de R&D de La Verrière (Yvelines), qui sera également fermé, pourront, eux, rejoindre deux autres centres, à Cergy ou à Créteil. Le site de L’Isle-d’Abeau, cité cet été, sera maintenu et converti à une nouvelle technologie d’hybridation. Certains syndicalistes s’interrogent sur l’avenir de l’usine de Mondeville, qui pourrait être reprise.

Valeo justifie ce plan en raison «des difficultés rencontrées sur le marché automobile en Europe» et souligne qu’il a pour objectif «d’ajuster ses capacités» à son volume de production. Fin octobre, son directeur général, Christophe Périllat, rappelait que, parmi ses clients, plusieurs constructeurs automobiles reportaient ou revoyaient à la baisse leurs projets. Ce plan va également toucher les usines de Valeo en Allemagne, en Pologne et en République tchèque, avec 188 suppressions de postes.

 

 

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