Archive pour la Catégorie 'social'

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Retraites : réforme et un gel des pensions

Retraites :  réforme et un gel des pensions

La  réforme des retraites s’impose d’autant plus que la crise a aggravé le rapport actifs retraités. Or la croissance, donc l’emploi est une variable clé pour équilibrer les régimes. Faute de croissance suffisante, il faut donc s’attendre d’abord à un gel des pensions (comme pour les complémentaires), sans doute à un allongement des années de cotisations, un recul de l’âge de la retraite et une augmentation du montant des  cotisations. Deux possibilités pour ce dossier très politique, soit une réformette pour quelques années, soit une grande réforme ; Il faudrait dans cette dernière hypothèse que l’environnement social et politique s’y prête. Pas sûr car  la situation économique  et sociale sera très dégradée en 2013 et on préférera sans doute l’option minimaliste quitte à y revenir dans quelques années. Après l’accord sur la sécurisation de l’emploi, le gouvernement s’attaque à l’avenir des retraites. Malgré la réforme de 2010, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a calculé qu’à l’horizon 2020, le déficit des 33 principaux régimes de base et complémentaires atteindrait jusqu’à 25 milliards d’euros. Pour faire face à l’urgence, le gouvernement pourrait décider un gel des pensions à l’issue de la concertation qui se tiendra au printemps avec les partenaires sociaux.  A plus long terme, il ne pourra pas faire l’économie d’une réforme d’ampleur. La CGT et la CDFT sont prêtes à « une remise à plat ». De son côté, Laurence Parisot, la patronne du Medef, prône un relèvement rapide de l’âge légal à 63 ans et un allongement à 43 annuités de la durée de cotisation.  Dans un rapport qu’il doit adopter mardi et dont Les Echos se sont procuré une copie, le COR souligne les failles du système actuel, bien qu’il aide à réduire les inégalités entre retraités. Il pointe plusieurs améliorations possibles, comme la révision du calcul des 25 meilleures années, en supprimant les plus mauvaises années dans le calcul du salaire de référence ou en prenant en compte la totalité des salaires, pour ne pas désavantager les femmes et les bas salaires.

 

OIT : record de chômeurs en 2013 ; plus de 200 millions

OIT :  record de chômeurs en 2013 ; plus de 200 millions

« Malgré une remontée modérée de la croissance de la production » attendue les deux prochaines années, « le taux de chômage devrait à nouveau augmenter et le nombre de chômeurs dans le monde s’accroître de 5,1 millions en 2013 pour dépasser les 202 millions et de 3 millions supplémentaires en 2014″, estiment les experts de l’OIT.  En 2012, le chômage est reparti à la hausse, « laissant 197 millions de personnes sans emploi », soit 4 millions de plus qu’en 2011 (193 M).   »Ce chiffre signifie qu’il y a aujourd’hui 28 millions de personnes de plus au chômage dans le monde par rapport à 2007. Soit 28 millions de chômeurs de plus depuis la période avant la crise », a expliqué aux médias le directeur général de l’OIT, Guy Ryder.  L’OIT a corrigé à la baisse ses chiffres du chômage, suite à de nouvelles données, venant notamment d’Inde.  Lors d’une conférence de presse, M. Ryder a déploré « la détérioration de la situation du chômage partout dans le monde », estimant par ailleurs que les perspectives « ne sont pas bonnes ».   »Les tendances vont dans la mauvaise direction », a-t-il dit.  Le record absolu du nombre de chômeurs date de 2009, avec 199 millions. « Nous allons dépasser ce record en 2013″, a déclaré à l’AFP un expert de l’OIT.   »Les incohérences politiques », en « particulier dans la zone euro, avec une approche au coup par coup des problèmes », ont eu des répercussions sur les décisions liées à l’investissement, ce qui a ralenti la croissance d’emplois.  En outre, lorsque de nouveaux emplois sont créés, ils sont devenus inaccessibles pour les chômeurs de longue durée, « car ils demandent des compétences qu’ils n’ont pas ».  Les jeunes sont également particulièrement touchés par le chômage. Selon l’OIT, « 73,8 millions de jeunes sont au chômage dans le monde, et le ralentissement de l’activité économique va probablement pousser un autre demi-million de jeunes vers le chômage d’ici 2014″.  En 2012, le taux de chômage des jeunes avait grimpé à 12,6% et en 2017, il devrait d’établir à 12,9%.  La crise a fait apparaître un nouveau phénomène, relève l’OIT, celui des jeunes qui connaissent le chômage de longue durée, « dès leur arrivée sur le marché du travail », une situation inédite. Aujourd’hui, 35% des jeunes chômeurs sont sans emploi depuis 6 mois au moins dans les économies développées, contre 28,5% en 2007.  Devant cette situation, de plus en plus de jeunes quittent le marché du travail, et « ne sont ni au travail, ni au chômage, ni à l’école, ni en formation ».

 

RSA jeunes : qui va payer et pour quoi faire ?

RSA jeunes : qui va payer et pour quoi faire ?

 

Socialement on peut se réjouir de la création du RSA jeunes mais pour quoi faire et qui va payer ? ; le RSA est actuellement payé par les départements (et une taxe) ; or les finances des départements sont déjà dans des situations plus que critiques (qu’on compense par la hausse des impôts locaux ! 2000 euros en moyenne pour la taxe foncière et la taxe d’habitation). En outre le nombre de bénéficiaires de l’actuel RSA a explosé (près de 2 millions de bénéficiaires) à ajouter évidemment plus de 3 millions de chômeurs et alors que le déficit de l’Unedic explose aussi. La question est aussi de savoir pour quoi faire ? Ce serait dans le cadre d’un contrat d’insertion passé avec le service de l’emploi. Quel emploi ?  Il est clair que Pôle emploi ne propose pas d’emploi. Sans doute pour des formations parkings qui ne débouchent  pas sur grand chose. Il aurait sans doute été nécessaire de remettre à pat tout le système de solidarité avant d’envisager la création de ce RSA jeunes. Pour certains le RSA actuel est une vraie nécessité pour survivre, pour d’autres au contraire un moyen de vivre sur le dos de la collectivité. Après avoir présenté en décembre les grandes lignes de son plan de lutte contre la pauvreté, Jean-Marc Ayrault va entrer dans le vif du sujet, lundi 21 janvier. A l’issue du comité interministériel de lutte contre l’exclusion, le Premier ministre va détailler les mesures de son fameux plan quinquennal. S’il a d’ores et déjà confirmé que le nombre d’enfants issus de familles pauvres accueillis dans les crèches devra désormais atteindre un minimum de 10%, le chef du gouvernement devrait également proposer une mesure pour les jeunes, catégorie la plus touchée par la pauvreté.  La « garantie jeunes » devrait ainsi voir le jour. Il s’agira de proposer un contrat d’insertion « d’un an renouvelable entre le jeune(…) et le service de l’emploi« , selon Jean-Marc Ayrault. Concrètement, les 18-25 ans vont se voir proposer un contrat leur garantissant un montant de revenus égal au RSA (environ 450 euros). En échange, ils s’engageront à accepter les différentes formations ou les emplois proposés. Matignon avance l’objectif de 100 000 jeunes signataires lors de la mise en place du plan. Cette mesure est avant tout une priorité car les jeunes de 18 à 25 ans n’ont quasiment aucun accès aux minimas sociaux. Un « trou dans notre modèle social« , se désole Martin Hirsh, président de l’Agence du service civique, dans le JDD daté du 20 janvier.  Instauré par la droite en 2009, le RSA jeunes existe pourtant. Mais les conditions à remplir sont drastiques : il faut avoir, entre autres, cumulé 3214 heures de travail sur les trois ans précédant la demande de RSA.  Résultat : un nombre « ridiculement et honteusement bas » peut en bénéficier, selon Martin Hirsh. Selon les chiffres de la Caisse nationale des allocations familiales, ils étaient en effet moins de 9000 à la fin du mois de juin 2012. La « garantie jeunes » aura donc la lourde tâche de combler en partie un vide, qui, en cette période, ne demande qu’à l’être. Un vide qui ne fera aussi qu’agrandir le déficit de nos comptes sociaux.

Accord emploi: pour Mailly (FO) c’est inconstitutionnel !

Accord emploi: pour Mailly (FO) c’est inconstitutionnel !

Décidemment le conseil constitutionnel risque d’être saisi pour tout et pour rien. La preuve Mailly juge l’accord sur l’emploi inconstitutionnel. On vit mal ce qui pourrait être contre la constitution dans cet accord social. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a affirmé lundi que l’accord sur l’emploi comptait « énormément de chausse-trappes » et il a demandé aux parlementaires de ne pas se comporter en « godillots » lors de l’examen du projet de loi transposant ce texte. Selon Jean-ClaudeMailly, interrogé sur France Inter, certaines dispositions de l’accord sur la sécurisation de l’emploi – que ni la CGT, ni FO n’ont accepté de signer – pourraient être « inconstitutionnelles ». Le numéro un de FO a indiqué qu’il avait « déjà demandé rendez-vous à tous les groupes parlementaires ». « Ce sont les parlementaires qui votent la loi. Ils doivent garder leur part d’autonomie comme toujours sinon on appelle cela des parlementaires godillots », a-t-il dit. « Si le gouvernement donne un ordre et que tout le monde baisse la tête, on peut se demander à quoi sert un Parlement », a-t-il ajouté.Selon Jean-Claude Mailly, « quand on regarde les titres de l’accord, c’est très bien ». « Mais je mets au défi quelqu’un de m’expliquer que la complémentaire santé sera pour tout le monde. C’est dans l’annonce du texte, pas dans le contenu du texte », a-t-il affirmé. Il a estimé que l’ensemble de l’accord avait été « mal travaillé ».L’accord sur la sécurisation de l’emploi, conclu le 11 janvier, a été approuvé par le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC). Il doit désormais être transposé dans un projet de loi qui sera soumis au Parlement en avril et mai.

 

Le mauvais procès de FO à Chérèque (CFDT)

Le mauvais procès de FO à Chérèque

 

Un procès lamentable de Mailly (FO) à Chérèque, le responsable de FO qui n’a pas avalé l’accord sur les contrats de travail reproche à Chérèque d’avoir été nommé « monsieur Pauvreté » par le gouvernement ; Or cette fonction lui a été définie dans la cadre de ses attributions de fonctionnaire à l’inspection générale des affaires sociales où il est affecté. Un procès de mauvaise foi, de jalousie sans doute car Mailly n’aura guère laissé une image très constructive du syndicalisme. On ne saurait critiquer sa mission de fonctionnaire à Chérèque même si on peut être en désaccord avec son autre fonction de président de Terra Nova qui relève d’un choix personnel bénévole et qui n’engage pas la CFDT. Cela démontre à l’évidence les relations délétères entre les organisations syndicales françaises. Mailly s’était déjà illustré dans la polémique stérile en indiquant que le nouveau responsable de la CFDT, Berger, devrait s’adapter à la personnalité du patron de FO. La réponse de Berger avait été claire : «  je ne n’adapterai pas plus à lui que je ne demande qu’il s’adapte à moi »  Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a  donc critiqué le choix de François Chérèque de devenir « monsieur pauvreté » du gouvernement, estimant que « cela ne donne pas une image d’indépendance syndicale ». « Quand on s’arrête, il faut savoir s’arrêter », a ajouté M. Mailly sur France Inter à propos de l’ancien secrétaire général de la CFDT. Depuis qu’il a quitté fin novembre la tête de la CFDT, François Chérèque, 56 ans, accumule les postes: il a rejoint l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), a pris la présidence de Terra Nova, centre de réflexion proche du PS et sera chargé du suivi du plan gouvernemental sur la pauvreté.

 

Parisot : le gel des retraites est illusoire

Parisot : le gel des retraites est illusoire  

 

Cahuzac veut limiter la réforme des retraites à leur gel (sans doute pour une très longue période). Parisot répond que c’est illusoire et ajoute que c’est une rupture du pacte de générations. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé mardi « illusoire » de compter sur une désindexation des retraites du régime général pour pérenniser leur financement, plaidant pour une « combinaison optimale » entre durée de cotisation et âge légal, qu’elle souhaite voir allongés. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé mardi « illusoire » de compter sur une désindexation des retraites du régime général pour pérenniser leur financement, plaidant pour une « combinaison optimale » entre durée de cotisation et âge légal, qu’elle souhaite voir allongés. « Il est illusoire de croire qu’on peut résoudre le sujet avec des mécanismes du type désindexation » (ne plus revaloriser à hauteur de l’inflation) qui sont « une rupture dans le pacte entre générations », a déclaré Mme Parisot devant la presse. Pour les retraites complémentaires, le Medef propose justement de sous indexer, pendant cinq ans, les pensions. Les négociations syndicat-patronat sur les moyens de renflouer les régimes complémentaires, qui ont repris mardi, pourraient préfigurer d’éventuelles décisions pour le régime général. Selon le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, une désindexation des retraites complémentaires « serait un élément d’appréciation très important. On ne pourra pas ne pas en tenir compte », déclare-t-il mardi, dans Les Echos. Selon Mme Parisot, « nous ne pourrons pas nous contenter de mesures conservatoires, ni sur le régime des retraites complémentaires ni sur le régime général ». « En réalité c’est la combinaison optimale – durée de cotisation et âge légal -, qu’il convient de trouver », a-t-elle ajouté. En décembre, Mme Parisot avait prôné un relèvement rapide de l’âge légal à 63 ans et un allongement à 43 annuités de la durée de cotisation. « Nous sommes frappés de voir que le gouvernement n’aborde pas le sujet », notamment quand il annonce une baisse de 60 milliards des dépenses publiques, a-t-elle relevé. Le gouvernement, qui a promis de revoir cette année la réforme Sarkozy sur les retraites de novembre 2010, attend un deuxième rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) avant de lancer le chantier et des négociations.

 

Game France : 500 emplois supprimés

Game France : 500 emplois supprimés

Game France, qui emploie précisément 557 personnes en contrat à durée inderterminée (CDI) et une centaine en contrat à durée déterminée (CDD), est un réseau de 157 petits magasins dans lesquels travaillent deux à trois jeunes salariés férus de jeux vidéo. Les boutiques sont réparties sur tout l’Hexagone, ce qui « ne facilite pas la communication et la mobilisation », selon un responsable de magasin qui a souhaité garder l’anonymat.  Placé en redressement judiciaire depuis le 4 septembre, Game France a reçu lundi deux offres de reprises partielles: Micromania, son concurrent direct, qui souhaite reprendre 44 boutiques et 88 salariés, et Game Cash dont l’offre porte sur 22 boutiques et 58 salariés.  En clair, seuls 66 magasins et 146 postes seront repris. Sauf miracle de dernière minute, plus des deux tiers des salariés, soit 411 CDI et une centaine de CDD devraient se retrouver sur le carreau à la fin du mois.   »Les salariés sont dépités. Ils ont pris un pavé sur la tête », a assuré à l’AFP un responsable de boutique Game France qui a souhaité garder l’anonymat. Il explique que les salariés ont été laissés « dans le flou le plus total, par la direction et par la représentante du personnel ».  Les salariés ont même créé un forum où ils échangent leurs informations (http://boiteainfos.leforum.tv/index.php).   »La seule information reçue, c’est que l’on descend les grilles (des magasins) samedi et qu’on va recevoir un kit de fermeture avec un carton pour renvoyer la marchandise restante », a expliqué à l’AFP Bernard qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.  L’administrateur judiciaire a besoin d’un inventaire précis des stocks pour déterminer la valeur réelle de la société, a souligné par ailleurs la Direction.  Cela fait partie de la procédure de redressement judiciaire « avec dans le viseur, l’audience du 25 janvier au tribunal de Bobigny », a-t-elle indiqué. A cette date, l’administrateur judiciaire présentera en détail les offres de reprise, qui peuvent être améliorées jusqu’à 48 heures avant l’audience.  Le tribunal rendra sa décision définitive quelques jours plus tard. La direction de Game France présentera ensuite au comité d’entreprise un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour les salariés non-repris.  Et pour les 146 salariés qui doivent être repris, « la perspective de travailler pour le concurrent direct Micromania (qui emploie 1.500 salariés dans 400 magasins) ou pour une chaîne plus modeste de 34 magasins en propre et en franchise n’est pas toujours des plus attrayante », a souligné un responsable de magasin.  Tout comme les magasins de produits culturels Virgin Megastore et Fnac, Game France souffre de la désaffection croissante des clients qui s’orientent de plus en plus vers la distribution en ligne. Nombreux sont les « gamers » qui se tournent vers les jeux pour smartphones et tablettes et achètent leurs jeux sous forme dématérialisée.  Les ventes de jeux vidéo en France ont représenté l’an dernier 3 milliards d’euros et devraient atteindre 4 milliards en 2015.  La maison mère de Game France, basée au Royaume-Uni, a été rachetée en mars 2012 par le fonds OpCapita. Game France est le principal distributeur de jeux vidéo en France, avec Micromania.

 

Comme pour Renault des accords de compétitivité chez Peugeot

Comme pour Renault des accords de compétitivité chez Peugeot

 

En clair Peugeot fera comme Renault pour obtenir davantage de productivité en contrôlant la masse salariale (incluant la baisse des salaires)  et en modifiant la durée du travail et en imposant la mobilité.  PSA Peugeot Citroën entend négocier dans les prochains mois un accord de performance pour améliorer la compétitivité de ses usines françaises, emboîtant ainsi le pas à son concurrent Renault qui a lancé le processus à l’automne dernier. Le président du directoire Philippe Varin avait indiqué fin septembre au Mondial de l’automobile qu’en raison de la restructuration lancée par PSA, le moment n’était pas opportun pour un accord global sur la compétitivité des usines du groupe. « Nous travaillerons sur un accord de performance dans quelques mois qui sera un des dispositifs clés du retour à la compétitivité du groupe », a déclaré jeudi le directeur industriel de PSA Denis Martin, au cours d’un point de presse consacré aux négociations en cours sur le plan social annoncé par le groupe en juillet. Le projet d’accord de performance, qui rappelle ce que prépare Renault pour rapprocher la compétitivité de ses sites français de celle de ses usines espagnoles, est distinct du plan par lequel PSA entend supprimer 8.000 emplois en France d’ici 2014. Renault, dans le cadre de ses propres négociations, a annoncé mardi qu’il supprimerait 7.500 emplois en France d’ici 2016, essentiellement via des départs naturels. Le gouvernement français n’y a rien trouvé à redire, alors qu’il avait vertement critiqué PSA en juillet. « Je ne me compare pas du tout avec Renault, Renault est dans un contexte qui est le sien, nous, nous sommes dans un autre contexte », a déclaré Denis Martin, en réponse à une question sur la réaction différente observée de la part du gouvernement. « Nous avons des usines extrêmement importantes en France, nous avons en France 76.000 collaborateurs dans la division automobile, 91.000 globalement à l’échelle du groupe, on n’est pas tout à fait dans la même dimension », a-t-il ajouté.

 

Nouveau blocage des salaires des fonctionnaires

Nouveau blocage des salaires des fonctionnaires

Mots clés : Fonctionnaires, Fonction publique, Grève, Salaires, Marylise Lebranchu

Le relèvement des salaires de la fonction publique n’est pas prévu dans le budget 2013 (point d’indice) d’après Cahuzac. Conclusion, sans doute la poursuite du gel du salaire entamé en 2011. Une revalorisation peut-être en 2014, en fonction de la croissance mais rien n’est certain.  Trois syndicats – CGT, FSU et Solidaires – appellent les agents à une journée de grève le 31 janvier. Le but? Mettre la pression sur l’exécutif avant la réunion du 7 février où la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, lancera avec les partenaires sociaux la négociation sur les rémunérations. Un enjeu crucial, alors que le point d’indice – qui sert de base à la rémunération des fonctionnaires – est gelé depuis début 2011. «Nous n’accepterons pas que 2013 soit une nouvelle année blanche, prévient Jean-Marc Canon, le secrétaire général des fonctionnaires CGT. Trois ans de gel, c’est du jamais vu depuis la Libération! Il faut qu’avant la réunion, la ministre sente que la mobilisation se crée.» Sans appeler à la grève, FO est tout aussi remontée mais y va crescendo. «Nous préférons laisser le dialogue social aller à son terme», assure Christian Grolier, son homologue de FO. Non sans prévenir de sa réaction en cas d’échec: «S’il n’y a pas de perspective de hausse du point d’indice à l’issue de la rencontre, nous sonnerons la mobilisation générale.» À la CFDT, on se dit aussi vigilant. «Sur l’égalité hommes-femmes ou la santé au travail, les choses avancent, reconnaît Brigitte Jumel, la patronne des fonctionnaires CFDT. Mais cela ne peut faire oublier le pouvoir d’achat.» Il n’empêche, un geste dès 2013 semble improbable. «La revalorisation du point d’indice n’est pas prévue dans le budget 2013», a déjà prévenu à plusieurs reprises Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget. Non sans raison. Une hausse de 1 % du point d’indice coûte 1,8 milliard par an aux budgets de l’État, de la Sécu et des collectivités locales réunis. Un choc impossible à encaisser, surtout en 2013 où le gouvernement doit réaliser 10 milliards d’économies dans les dépenses publiques pour ramener le déficit dans les clous maastrichtiens. Le gouvernement peut toutefois dégainer d’autres propositions. Le jour de carence (non-remboursement du premier jour d’arrêt maladie) apparait comme une probable monnaie d’échange. Unanimement rejeté par les syndicats depuis son instauration en 2012, il pourrait être supprimé ou amendé. Problème: les directeurs d’administration réclament son maintien car il aurait diminué l’absentéisme… Autre porte de sortie, proposer une augmentation du point d’indice à partir de 2014, mais uniquement si la croissance est au rendez-vous.

 

Comité d’entreprise d’Air France en faillite ?

Comité d’entreprise d’Air France en  faillite ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que certains syndicats ont un rapport très approximatif avec la gestion ; c’est le cas avec le comité d’entreprise d’Air France ; dès lors il ne faut pas s’étonner que ces syndicats aient du mal à comprendre la problématique économique de leur entreprise. S’il était une entreprise comme les autres, le comité central d’entreprise d’Air France, qui gère les activités sociales et culturelles des 49.000 salariés de la compagnie aérienne, serait en faillite. Mais bien qu’il emploie 235 salariés, gère un patrimoine de plusieurs dizaines de millions d’euros et publie des comptes, le CCE d’Air France n’est pas une entreprise ordinaire. Il est dirigé par des élus issus des organisations syndicales représentatives et bénéficie chaque année d’une subvention de la direction d’Air France de 35 millions d’euros qui correspond à 3% de la masse salariale de la compagnie. Un montant qui ne suffira pas à éponger les difficultés financières du CCE dont la dette s’établit à 10 millions d’euros. Depuis une dizaine d’années, les organisations syndicales se sont succédées pour prendre les commandes de l’un des plus importants CE de France sur fond d’accusations de fraudes, de mises en cause, de renversement d’équipes et de procédures judiciaires. L’été dernier, un plan de sauvetage a finalement été lancé par l’équipe de la CGT mise en place en mars 2011 après la désignation d’un mandataire par le tribunal de Bobigny. Objectif: trouver la trésorerie nécessaire pour financer un plan de départs volontaires (PDV) qui réduirait la voilure d’une organisation démesurée. Au total, 90 (sur 246) personnes doivent partir d’ici à la fin février pour un coût global de près de 6 millions d’euros. Mais le CCE n’a plus les moyens de financer ce plan même si 71 volontaires seulement ont levé le doigt. Les élus CFDT et CGC ont donc jugé ces dernières semaines qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), plus radical et des cessions d’actifs – option également soutenue par le mandataire judiciaire – s’imposaient pour redresser rapidement la barre. «En tant que syndicalistes, nous sommes surpris que des organisations syndicales réclament un PSE, explique Didier Fauverte, élu CGT. Il n’est pas question qu’on licencie». Pourtant les caisses sont vides. Le secrétaire général du CCE affirme que les salaires pourront être versés, mais il admet que le PDV ne pourra pas être bouclé. Le seul moyen de le financer serait, selon l’équipe actuelle, de percevoir les 35 millions de l’enveloppe annuelle de la direction au lieu de recevoir comme prévu des mensualités de près de 3 millions d’euros. En août, plus de 12 millions d’euros avaient été débloqués par des banques contre des actifs mis en gages et destinés à être vendus. Le CCE possédait 40 centres vacances il y a deux ans. Il lui en reste encore 24. «Sur 17 millions d’euros prévus dans la fiducie – les prêts bancaires gagés – seulement 12 millions ont été versés dans une première tranche, explique Didier Fauverte. Nous attendions le feu vert des élus pour pouvoir débloquer les 5 millions supplémentaires qui auraient financé le plan de départs volontaires». Mais ni la CFE-CGC, ni la CFDT ne jugent que les mesures proposées soient suffisantes. Didier Fauverte a donc été mandaté pour déclarer le CCE en cessation de paiement auprès du Tribunal de Bobigny. Une juridiction qui connaît bien le cas du CCE d’Air France.

 

Renault : 7500 emplois menacés, 30 000 avec les fournisseurs

Renault : 7500 emplois menacés, 30 000 avec les fournisseurs

 

Après Peugeot, c’est Renault qui annonce un vaste pal de suppression d’emplois. En causse évidemment la crise avec la baisse générale des ventes mais aussi la perte de compétitivité des constructeurs français. , Renault a don annoncé mardi qu’il voulait supprimer 7.500 emplois en France d’ici 2016 afin d’améliorer sa compétitivité, assurant que tout plan social est exclu. En fait c’est au moins  30 000 postes qui sont concernés avec les fournisseurs ( dont certains son délocalisés). Le groupe, qui a engagé cet automne des négociations pour rapprocher la compétitivité de ses usines françaises de celle de ses sites espagnols, n’en avait pas jusqu’ici chiffré les retombées en termes d’emplois. Pour supprimer 7.500 emplois, soit 14% d’un effectif français d’environ 54.000 personnes, Renault compte sur 5.700 départs naturels et sur un prolongement et un élargissement du dispositif GPEC (mobilité, reconversions et aménagements de fin de carrière). Renault ne prévoit ni licenciement sec, ni licenciement économique ni plan de départs volontaires. « Lors de cette nouvelle séance (de négociations sur la compétitivité, NDLR), nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et coeur de métier de Renault, tout en mettant en oeuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort », a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault, cité dans un communiqué. Selon la CGT, Renault a dit aux syndicats qu’il prévoyait 8.200 suppressions d’emplois, soit 15% des effectifs français, le chiffre de 7.500 annoncé prenant en compte les embauches envisagées par le groupe sur la période. « C’est une nouvelle saignée dans les effectifs qui va encore affaiblir Renault au cours des prochaines années », a réagi Fabien Gache, représentant CGT. Le groupe répète que s’il parvient à un accord avec les syndicats, il s’engagera à ne pas fermer de site en France grâce à l’affectation de volumes de production supplémentaires pour la marque Renault, mais aussi pour ses partenaires Nissan et Daimler.  

 

Baisse des retraites en perspective

Baisse des retraites en perspective

 

Après les retraites complémentaires, c’est au tour des retraites proprement dites d’être sans doute d’abord désindexées puis bloquées. Il fallait s’y attendre, non seulement des taxes spécifiques sont mises sur les retraites mais maintenant on va s’orienter vers une réévaluation partielle puis vers  un blocage des retraites. Autrement dit les retraites vont diminuer en francs constants (alors que l’indice des prix est déjà très sous-évalué). Syndicats et patronat, qui cogèrent les retraites complémentaires, se retrouvent à nouveau aujourd’hui pour discuter des moyens de préserver l’avenir de ces régimes (Arrco, pour tous les salariés du privé, et Agirc, pour les cadres). Parmi les hypothèses envisagées par le Medef face à la dégradation rapide des comptes, celle d’une désindexation des pensions. Elles  pourraient, par exemple, être revalorisées de 1% de moins que l’inflation. De quoi générer une économie estimée à 780 millions d’euros par an au cours des quatre prochaines années, pour l’ensemble Agirc-Arrco. Les partenaires sociaux ont encore plusieurs semaines pour s’entendre mais cette piste est devenue hautement probable depuis mi-décembre, quand toutes les organisations syndicales – CGT exceptée – ont fait comprendre qu’elles l’acceptaient, quitte à y mettre des conditions. L’idée pourrait-elle être reproduite dans le régime de base? Une désindexation serait en tout cas plus facile à assumer pour le gouvernement si elle était déjà endossée par les syndicats dans le cadre des retraites complémentaires. Jérôme Cahuzac l’a bien compris. «Un accord de ce type des partenaires sociaux sur les retraites complémentaires serait un élément d’appréciation très important, déclare-t-il dans Les Échos. On ne pourra pas ne pas en tenir compte», estime le ministre délégué au Budget. Tout en prenant la précaution d’ajouter que «rien n’est décidé aujourd’hui et rien ne le sera sans qu’une concertation approfondie soit menée». Un autre élément pourrait aider à faire “passer la pilule”: le Conseil d’orientation des retraites (COR) dévoilera le 23 janvier son 12e rapport. Cet «état des lieux du système français» – qui doit précéder une vaste concertation sur une remise à plat de l’ensemble des régimes – soulignera sans doute une nouvelle fois l’ampleur des défis à venir. Le COR a déjà donné une indication fin décembre, en estimant à 25 milliards d’euros par an les besoins de financement à l’horizon 2020.

 

L’Unedic prévoit un chômage en contradiction avec le gouvernement

L’Unedic prévoit un chômage en contradiction avec le gouvernement

Pas d’inversion de la courbe du chômage en 2013, au contraire environ de l ordre de 200 000 chômeurs en plus des 300 000 de 2012.  (La croissance, pour ainsi dire nulle, ne fait dramatiquement sentir ses effets sur l’emploi. En témoigne le pessimisme de l’Unedic, qui est aussi une mauvaise nouvelle pour François Hollande – celui-ci promet depuis plusieurs mois une inversion de la courbe du chômage dans l’année. Le régime d’assurance-chômage relève ses prévisions de déficit et de nombre de chômeurs pour l’année dernière et pour 2013. Le nombre de chômeurs aurait augmenté de 322.400 en 2012, là où la dernière estimation, formulée en septembre dernier, n’était que de 234.400. Pour cette année, ce sont encore 178.800 chômeurs supplémentaires qui devraient s’inscrire, contre une progression de 126.800 anticipée jusque-là. Conséquence, l’Unedic s’attend à un déficit de 2,7 milliards d’euros pour 2012 (contre 2,6 milliards estimés lors de la dernière prévision) et de 5 milliards pour 2013 (contre 4,1 milliards anticipés jusque-là).

 

Parisot : coup d’Etat pour rester présidente du Medef

Parisot : coup d’Etat pour rester présidente du Medef

Laurence Parisot « s’est mise en ordre de marche pour pouvoir rester à la tête de l’organisation patronale au-delà de ce que prévoient les textes », à savoir un premier mandat de cinq ans pouvant être renouvelé une fois pour un second mandat de trois ans, rapporte le quotidien.   »Elle souhaite que le conseil exécutif planche sur une modification de la durée de ces mandats », précise-t-il. Mais « officiellement, la question d’un troisième mandat ne sera pas abordée directement ».  Le journal avance que la patronne des patrons a adressé un courrier en date du 2 janvier au président du comité statutaire dans lequel elle estime que « le débat sur +le nombre de renouvellements possibles+ des mandats du président mériterait lui aussi d’être ouvert ». « C’est un coup d’Etat », a déclaré au journal Jean-Claude Volot, ancien médiateur de la sous-traitance et candidat déclaré à la succession de Laurence Parisot. Le Parisien indique que la réforme des statuts concernerait également la limite d’âge des dirigeants de l’organisation, actuellement fixée à 65 ans.   »Le but est cette fois de s’assurer que (l’ancien patron de BNP Paribas) Michel Pébereau, bientôt frappé par cette limite, puisse rester à ses côtés », aurait indiqué au journal un adversaire de Mme Parisot au sein du Medef. « Pour être actées, ces modifications devront ensuite être adoptées par au moins la moitié de ses membres, puis par les deux tiers de l’Assemblée générale du Medef », a relevé le journal.

 

Grève en Chine

Grève en Chine

Evénement rare mais qui monte en puissance ; la grève en Chine ; cette fois dans une usine d’électronique où les salaires sont d’environ 150 euros et les conditions de travail épuisantes. Plusieurs centaines d’ouvriers d’une usine travaillant pour le géant taïwanais de l’électronique Foxconn ont fait grève jeudi et vendredi dans le sud-est de la Chine, a-t-on appris samedi de sources concordantes.  Un millier de salariés de l’usine ont manifesté vendredi dans les rues de la ville de Fengcheng, selon la SACOM, qui ajoute que la police anti-émeutes a attaqué les manifestants « au canon à eau et en exerçant des violences physiques » à leur encontre. Foxconn a pour sa part déclaré samedi dans un communiqué que « cette grève a impliqué 300 personnes et s’est poursuivie jusqu’au 11 janvier » (vendredi), en ajoutant que le conflit avait été résolu et que la plupart des salariés avaient repris le travail samedi. Les ouvriers ne gagnent que 1.300 yuans (157 euros) par mois comme salaire de base, somme qu’ils arrivent parfois à doubler en travaillant 12 heures par jour.  Selon l’employé d’un hôtel proche de l’usine interrogé au téléphone par l’AFP « au moins un millier de personnes ont participé à la grève, et plusieurs salariés ont été emmenés par la police ».  Le groupe –le numéro un mondial des composants pour ordinateurs– assemble notamment des produits pour Apple, Sony et Nokia et emploie 1,2 million de personnes en Chine.

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