Archive pour la Catégorie 'social'

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Réforme des retraites : un allongement de la durée de vie active est incontournable

Réforme des retraites : un allongement de la durée de vie active est incontournable

Une réforme juste, qui tienne compte des perspectives démographiques, doit passer par l’abandon de tout âge légal de départ en donnant la priorité absolue aux annuités, et par une plus grande attention à la réalité des retraités pauvres, expliquent dans une tribune au « Monde » les économistes Jean-Hervé Lorenzi et Alain Villemeur.

La réforme des retraites de 2023 a échoué sur deux fronts : elle a été perçue comme injuste et n’a pas résolu le déséquilibre financier du système. Pour tenter de surmonter ce double échec, laisser les partenaires sociaux se concerter sur une nouvelle réforme, sans intervention politique, était une bonne idée.

Mais, selon les travaux de notre chaire Transitions démographiques, transitions économiques, toute nouvelle réforme doit respecter certaines conditions. Elle doit reposer sur l’acceptation du choc démographique, de l’allongement juste et progressif de la durée de vie active, de la prise en compte réelle des carrières longues et de la pénibilité, accompagnée par l’amélioration des petites retraites.
Le déséquilibre du système de retraite est d’environ 9 milliards d’euros en 2030. Nous affirmons que l’on peut rétablir l’équilibre à l’horizon 2030, dans le cadre d’un système plus juste, en se basant sur les préconisations qui suivent.

Il faut d’abord abandonner tout âge légal de départ à la retraite. Ceci ne conduit en aucun cas à renoncer à l’idée d’un âge plus tardif de départ, mais il convient d’aller dans ce sens de manière moins clivante et plus juste.

Retraite des cadres : jusqu’à 70 ans ?

Retraite des cadres : jusqu’à 70 ans ?

L’idée d’une retraite retardée pour les cadres fait son chemin et certains comme le président de la banque publique d’investissement (BPI) parle notamment de 70 ans. Des chiffres qui officiellement ne sont pas pour l’instant sur la table mais il apparaît évident que si l’on doit réduire l’âge de la retraite pour les métiers pénibles dans le même temps il faudra forcément accroître le temps de travail global pour les activités qui le sont moins.

On imagine évidemment les difficultés et les protestations car une règle générale risque de mécontenter beaucoup de monde si elle ne tient pas compte de manière très fine des spécificités de chaque activité.

70 ans, c’est la nouvelle borne d’âge proposée par Nicolas Dufourcq, le patron de la banque publique d’investissement (BPI).

« D’une manière ou d’une autre, il faut que les cadres restent connectés jusqu’à 70 ans », écrivait, le banquier, la semaine dernière dans une tribune publiée dans Les Échos. Et d’ajouter qu’« avec l’allongement de l’espérance de vie, la retraite devient une forme de rente d’inactivité pour des personnes en bonne santé. Nos finances et notre économie ne peuvent plus se le permettre ». Sans compter aussi, selon lui, un manque à gagner considérable pour le pays en termes de compétences : car ces seniors sont aussi des experts.

Social- Négociations sur les retraites : démocratie sociale ou mascarade politique

Social- Négociations sur les retraites : démocratie sociale ou mascarade politique ?


Les séances de négociation entre syndicats et patronat sur la réforme des retraites se poursuivent. Mais la CGT et FO n’y participent plus, tout comme l’organisation patronale des professions libérales et de l’artisanat. Après le veto de François Bayrou sur le retour aux 62 ans, la CFDT n’abandonne pas l’objectif de revenir sur les 64 ans, mais cette perspective est peu crédible. Au-delà de cette négociation, quel regard porter sur la « démocratie sociale » censée guider la réforme ?


par Dominique Andolfatto
Professeur de science politique, Université Bourgogne Europe dans The Conversation

Lors de sa déclaration de politique générale, le 14 janvier 2025, le premier ministre, François Bayrou, rouvrait le douloureux dossier de la réforme des retraites, mal refermé en 2023. Douloureux, parce que cette réforme, concerne personnellement tous les Français, qui ont érigé la retraite en seconde vie. On peut y voir la conséquence de désillusions idéologiques, du scepticisme à l’égard des promesses décalées d’un autre monde longtemps véhiculées par les partis politiques, mais aussi d’un vécu au travail ressenti comme s’étant dégradé et conséquence de souffrance. Dès lors, la retraite n’est plus un retrait de la vie sociale, voire une « mort sociale », comme autrefois, mais elle est attendue comme une nouvelle aube, la promesse d’un monde nouveau. La repousser, en reculant son âge, ne peut être qu’une atteinte à ce droit à une vie nouvelle et apparaît comme une injustice profonde.

Plusieurs enquêtes le montrent à l’occasion de la réforme de 2023. Le rejet est encore plus fort qu’en 2019, à l’occasion du projet avorté de retraite à points. Selon les enquêtes, les deux tiers des Français, voire plus, affichent leur hostilité (et même les trois quarts des actifs). Plus de 60 % estime également – sinon escompte – qu’un puissant mouvement social fera échec au recul de l’âge de la retraite.

Rejetée pour son « injustice », cette réforme l’est aussi pour son « illégitimité » parce qu’elle n’a pas été votée par le Parlement mais adoptée au moyen d’un des mécanismes du « parlementarisme rationalisé » : l’article 49, alinéa 3 de la Constitution qui permet l’adoption d’une réforme sans vote dès lors que le gouvernement échappe à une motion de censure. Selon une enquête de l’Ifop, 78 % des Français voient là un passage en force « massivement illégitime ». Le président Macron et sa première ministre Élisabeth Borne ont été en désaccord sur le mode de fabrication de cette réforme (même s’ils en partageaient les finalités), négligeant la démocratie sociale, et cela fragilise aussi la réforme.

Tant de divisions et de déchirements vont constituer une opportunité pour le nouveau premier ministre, en 2025. Près de deux ans après l’adoption et l’implémentation de la réforme des retraites, il décide spectaculairement de la remettre à l’agenda, en l’occurrence de relancer des discussions « avec les partenaires sociaux » puisque ceux-ci – il vise les syndicats – « ont affirmé qu’il existait des voies de progrès [pour] une réforme plus juste ».

Pourquoi ce revirement, même si ce n’est pas premier de la part de l’exécutif ? Au plan social, on se souvient de l’abandon du « contrat première embauche » (CPE) en 2006, pourtant adopté par le Parlement, puis remplacé rapidement par un nouveau texte, après à un important mouvement social. C’est le président de la République lui-même, alors Jacques Chirac, qui avait sonné le tocsin de cette réforme et expliqué cette substitution en lien avec un « dialogue social constructif ». Si celui-ci ne fut que théorique, le retrait de la réforme est bel et bien intervenu.

Cette fois-ci, les choses ont été différentes. Le « conclave » que l’ancien militant démocrate-chrétien François Bayrou a appelé de ses vœux est apparu surtout tactique : obtenir une abstention bienveillante d’une partie de l’opposition de gauche en rouvrant un dossier social emblématique du second quinquennat de Macron et en laissant croire qu’il pourrait trouver un règlement plus juste.

D’emblée, une des confédérations syndicales, FO, n’a pas voulu s’en laisser conter et a décidé de ne pas participer à ce qui pouvait ressembler à une négociation sociale interprofessionnelle, mais qui n’en était pas vraiment une en réalité. D’une part, symboliquement, la terminologie religieuse utilisée ne pouvait qu’interroger FO, qui a fait de son « indépendance » politique et religieuse sa raison d’être.

D’autre part, le Medef a immédiatement affiché qu’il ne souhaitait pas revenir sur les 64 ans, le nouvel âge de départ à la retraite fixé en 2023, vu par l’organisation patronale comme un « socle de rétablissement » pour le financement du système des retraites. Son président Patrick Martin, comme probablement Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, a aussi estimé que le « conclave » ne se ferait pas à portes fermées et que le gouvernement ferait pression sur les partenaires sociaux, à la suite, d’abord, de rodomontades sur la hauteur des déficits sociaux, puis à travers une lettre de cadrage très étroite, adressée par le premier ministre aux partenaires sociaux, le 26 février 2025.

Cela ne pouvait que nourrir l’inflexibilité du premier comme le refus de jouer le jeu du second. Dès lors, le « conclave » était mort-né. Il n’avait même plus besoin du coup de grâce que lui donnerait finalement le premier ministre, deux mois après l’avoir inventé : le 16 mars, interviewé sur France Inter, François Bayrou écartait en effet la possibilité de revenir à 62 ans, voire 63 ans. La CGT quittait aussitôt le « conclave », déplorant l’abandon de l’« abrogation » de la réforme de 2023. L’organisation patronale des professions libérales et de l’artisanat (U2P) l’avait précédée de peu pour des raisons diamétralement opposées : la nécessité de « mesures drastiques… pour rétablir l’équilibre de nos régimes sociaux ».

En fait, l’un des problèmes de fond de cette réforme est celui de l’instrumentalisation, mais aussi des impasses de la démocratie sociale. Celle-ci a tour à tour été appelée à la rescousse par Élisabeth Borne, puis par François Bayrou. La première, probablement pour retarder le mouvement social qui se profilait et qui risquait de compromettre le devenir de son gouvernement, s’est opposée à la réforme à la hussarde souhaitée initialement par Emmanuel Macron. Elle a ouvert une série de concertations très cadrées avec les organisations syndicales et patronales. Ces concertations, après une réunion « multilatérale » avec toutes les organisations, se sont poursuivies en « bilatérales » avec chacune d’entre elles, au ministère du travail puis à Matignon, sans réussir à convaincre et donc à rallier les syndicats : « Il n’y avait aucun moyen de bouger la ligne de ce que voulait faire le gouvernement », indique Yvan Ricordeau, qui fut le négociateur de la CFDT. Pour les syndicats, cet échec justifia, à compter de janvier 2023, le recours à la « mobilisation » pour le retrait de la réforme.

À son tour, François Bayrou recourt à la voie de la démocratie sociale, sans doute par tactique, comme déjà évoqué, mais aussi pour alerter l’opinion sur les déséquilibres des comptes sociaux, avec le secours de la Cour de comptes mais aussi d’autres chiffrages discutés.

Reste que la démocratie sociale n’est pas vraiment codifiée. Elle n’a pas d’obligation de résultats. Les gouvernements l’instrumentalisent selon leur bon vouloir ou la conjoncture, et les partenaires sociaux eux-mêmes ne cherchent pas véritablement à la faire vivre ou alors seulement en creux. Ils vont s’entendre pour s’opposer à certaines réformes, comme en 2023 qui a vu la constitution d’un front syndical uni. Mais les syndicats, très divisés sur le fond, n’ont pas cherché à porter un projet commun. Cela ne fut pourtant pas toujours le cas. Il y a longtemps, déjà, ils ont mis sur pied le système de retraites complémentaires ou l’assurance chômage.

En fait, les partenaires sociaux sont en concurrence, notamment pour la représentativité et les moyens que celle-ci procure. Syndicats et organisations d’employeurs, imprégnés d’une culture jacobine, préfèrent également discuter directement avec le pouvoir plutôt que de faire vivre une démocratie plus horizontale.

Depuis les années 2000, le Code du travail, dans son article L1, impose toutefois une concertation avec les partenaires sociaux avant toute réforme des relations du travail ou de la formation professionnelle. Mais ceci ne vaut pas pour la protection sociale (et donc les retraites) et cela contribue à expliquer bien des vicissitudes qui perdurent.

Malgré tout, s’agissant des retraites, cinq partenaires sociaux (sur huit) représentatifs au plan national entendent poursuivre le dialogue, tout en se dégageant de la lettre de cadrage du gouvernement, pour consolider le système de retraite du secteur privé, par bien des aspects, fragile et inégalitaire.

Social: Le nombre d’arrêts de travail toujours en hausse

Social: Le nombre d’arrêts de travail toujours en hausse

Preuve sans doute de la crise des relations à la valeur travail ( il n’y a pas eu d’épidémie particulière l’année dernière) en 2024, «le nombre de jours d’arrêts de travail est resté supérieur à 12% au niveau tendanciel des années pré-Covid», selon France Assureurs. Notons qu’il faut aussi prendre en compte l’archaïsme des relations de travail dans certaines entreprises.

Lorsqu’un salarié est en arrêt, l’Assurance-maladie lui verse 50% de son salaire sous forme d’indemnité journalière, complétée par l’employeur pour atteindre 90% du salaire brut. Plus les arrêts de travail sont nombreux, plus les cotisations envers les institutions de prévoyance qui versent ces indemnités sont donc importantes. Selon France Assureurs, « le nombre de jours d’arrêt de travail est resté supérieur de 12% au niveau tendanciel des années pré-Covid » en 2024. Un niveau d’absentéisme élevé qui se traduit par une hausse de 10% des prestations de santé et de 24% de prévoyance.

«Contribution spécifique» pour les mutuelles
Cette augmentation des coûts « s’explique par les effets du vieillissement de la population, du 100% santé, de la fraude mais aussi de la dérive des arrêts de travail », estime France Assureurs.

Retraites :  Que la CFDT et le Medef reprennent la main sur la sphère politique

Retraites :  Que la CFDT et le Medef reprennent la main sur la sphère politique

Françoise Fressoz

Editorialiste au « Monde »

L’initiative des deux organisations de réinventer le « conclave » sur les retraites est une tentative de reprendre la main sur une sphère politique impuissante à dégager le moindre compromis sur le financement du modèle social, relève Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Il ne faut jamais désespérer de rien. Au moment où le « conclave » sur les retraites semblait voué à disparaître sous les coups de butoir du premier ministre, le processus s’est remis en mouvement cahin-caha sans savoir exactement quel chemin il empruntera ni où celui-ci le mènera. Une volonté s’est affirmée émanant de la CFDT et du Medef. Dans le marasme politique et budgétaire ambiant, c’est presque miraculeux.

Le « conclave » sur les retraites était un curieux objet politique concocté par François Bayrou, peu après sa nomination en janvier, pour convaincre les socialistes de ne pas le censurer, contrairement à ce qu’ils avaient fait quelques semaines plus tôt avec Michel Barnier, entraînant la chute de son gouvernement. Le « deal » était de laisser le patronat et les syndicats rediscuter de la très contestée réforme des retraites de 2023, qui continue d’être vécue comme une « blessure démocratique » par l’ensemble des partis de gauche et par l’intersyndicale qui l’avaient obstinément combattue.

Dans le cas où une entente serait impossible, le départ à la retraite à 64 ans serait acté. La démarche était censée remettre en selle les syndicats, qui s’étaient sentis particulièrement maltraités par Emmanuel Macron. Elle s’est rapidement transformée en un jeu de dupes tant la contrainte budgétaire s’est révélée forte et la pression politique omniprésente.

Après leur avoir fait miroiter une discussion « sans aucun totem et sans aucun tabou », François Bayrou leur a demandé de ne pas « dégrader » l’équilibre financier du système, puis de le rétablir à l’horizon de 2030. Il est vrai que la Cour des comptes, mandatée pour évaluer la situation financière du régime, venait d’estimer le montant du déficit à 15 milliards d’euros à l’horizon de 2035 et à 31 milliards d’euros dix ans plus tard.

L’estocade a été portée, dimanche 16 mars, lorsque, longuement interrogé sur France Inter à propos des menaces géopolitiques qui pèsent sur l’Europe et la France, le premier ministre a expliqué que « la stratégie du gouvernement [était] de remettre les Français au travail et de produire plus ». Dans un tel contexte, revenir à la retraite à 62 ans ne lui semblait « pas possible ». Mais qui croyait encore à cette fable ? Emmanuel Macron n’avait en réalité aucune intention de laisser détricoter la réforme des retraites. Quant au président du parti Horizons, Edouard Philippe, il avait dit tout haut ce que beaucoup dans le bloc central pensaient tout bas : dans le contexte

Fonction publique : encore mouvement fourre-tout ?

Fonction publique : encore mouvement fourre-tout ?

La CGT notamment promet un mouvement le 3 avril des fonctionnaires.

La CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires «refusent que les services publics et les agents publics soient sacrifiés sous le joug de contraintes budgétaires qui seraient appelées par la mise en œuvre d’une possible “économie de guerre” sur le dos des personnels et des usagers», peut-on lire dans un communiqué commun.

Ce mouvement se veut une «alerte» lancée au gouvernement. «D’autres choix sont possibles, nécessaires et finançables» ! estiment les quatre organisations sur les huit représentatives au sein dans la fonction publique.

Encore un mouvement qui vraisemblablement compte tenu de toutes les contradictions dont il est porteur qui ne sera guère suivi et ne renforcera pas la crédibilité des organisations syndicales

SNCF: Encore une menace de grève

SNCF: Encore une menace de grève

Comme dans un rituel, le syndicat gauchiste Sud rail menace encore la SNCF d’une nouvelle grève. Une grève d’ailleurs illégale puisque demandée Le « collectif national des contrôleurs de train ». Bref une manière habituelle de porter atteinte à l’image de l’entreprise et de favoriser la privatisation des services.

Sud-Rail a déposé un préavis de grève couvrant une large période allant du 17 avril au 2 juin, a révélé Le Parisien ce lundi. . Selon nos confrères, cette menace de grève répond à une demande d’un collectif de contrôleurs, le collectif national ASCT, qui avait déjà été à l’origine de la grève massive à la SNCF lors des vacances de Noël fin 2022.

Réforme des Retraites : la grosse gaffe de Bayrou désormais en sursis

Réforme des Retraites : la grosse gaffe de Bayrou désormais en sursis

On peut se demander ce qui soudain a pris le premier ministre d’intervenir directement dans la négociation entre les partenaires sociaux concernant la réforme des retraites. D’une certaine manière, Bayrou s’est tiré une balle dans le pied avec maintenant le risque d’une motion de censure ! Rappelons que c’est lui-même qui avait proposé cette concertation et sans tabou.

Le résultat de cette malheureuse intervention sera le retrait des syndicats gauchistes et-ou corpos. Certes ces syndicats auraient manifesté sans doute de toute manière leur opposition à un éventuel accord. Mais cela n’aurait pas empêché les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France d’essayer de sortir par le haut. Notamment en tenant compte de la pénibilité et des années de versement. Au lieu de se focaliser uniquement sur le drapeau des 64 ans, bannière politique de toute la droite réac. Une droite qui souhaite l’échec de la concertation entre partenaires sociaux non seulement pour les questions propres à la réforme des retraites mais aussi pour enfoncer la crédibilité des syndicats. Comme si les politiques étaient plus crédibles !

Retraites : la grosse gaffe de Bayrou désormais politiquement en sursis

Retraites : la grosse gaffe de Bayrou désormais politiquement en sursis

On peut se demander ce qui soudain a pris le premier ministre d’intervenir directement dans la négociation entre les partenaires sociaux concernant la réforme des retraites. D’une certaine manière, Bayrou s’est tiré une balle dans le pied avec maintenant le risque d’une motion de censure ! Rappelons que c’est lui-même qui avait proposé cette concertation et sans tabou.

Le résultat de cette malheureuse intervention sera le retrait des syndicats gauchistes et-ou corpos. Certes ces syndicats auraient manifesté sans doute de toute manière leur opposition à un éventuel accord. Mais cela n’aurait pas empêché les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France d’essayer de sortir par le haut. Notamment en tenant compte de la pénibilité et des années de versement. Au lieu de se focaliser uniquement sur le drapeau des 64 ans, bannière politique de toute la droite réac. Une droite qui souhaite l’échec de la concertation entre partenaires sociaux non seulement pour les questions propres à la réforme des retraites mais aussi pour enfoncer la crédibilité des syndicats. Comme si les politiques étaient plus crédibles !

Politique-Politique et Retraites : la grosse gaffe de Bayrou

Politique et Retraites : la grosse gaffe de Bayrou

On peut se demander ce qui soudain a pris le premier ministre d’intervenir directement dans la négociation entre les partenaires sociaux concernant la réforme des retraites. D’une certaine manière, Bayrou s’est tiré une balle dans le pied avec maintenant le risque d’une motion de censure ! Rappelons que c’est lui-même qui avait proposé cette concertation et sans tabou.

Le résultat de cette malheureuse intervention sera le retrait des syndicats gauchistes et-ou corpos. Certes ces syndicats auraient manifesté sans doute de toute manière leur opposition à un éventuel accord. Mais cela n’aurait pas empêché les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France d’essayer de sortir par le haut. Notamment en tenant compte de la pénibilité et des années de versement. Au lieu de se focaliser uniquement sur le drapeau des 64 ans, bannière politique de toute la droite réac. Une droite qui souhaite l’échec de la concertation entre partenaires sociaux non seulement pour les questions propres à la réforme des retraites mais aussi pour enfoncer la crédibilité des syndicats. Comme si les politiques étaient plus crédibles !

Salaires des cadres : 2,3 fois plus élevés que celui des employés

Salaires des cadres : 2,3 fois plus élevés que celui des employés

Selon une étude de l’INSEE, le salaire horaire brut moyen des cadres en France est, à 33,5 euros en 2022, 2,3 fois plus élevé que celui des employés (14,6 euros).

«Si l’on exclut du champ les apprentis, le salaire horaire brut est alors de 20,3 euros en moyenne», précise l’Institut national de la Statistique. Le salaire horaire brut des femmes est inférieur de 13% à celui des hommes, ce qui est notamment lié au fait qu’elles sont «moins souvent cadres et sont surreprésentées dans les secteurs les moins rémunérateurs, comme la santé ou les services auprès des ménages».

Le niveau de salaire varie en effet grandement en fonction des secteurs d’activité. Le salaire horaire brut est ainsi en moyenne de 28,9 euros dans l’information et la communication et de 28,7 euros dans les activités financières et d’assurance, mais seulement de 14,3 euros dans l’hébergement et la restauration.

Réforme des retraites : des partenaires sociaux incompétents et sans courage

Réforme des retraites : des partenaires sociaux incompétents et sans courage

On se souvient que Macron avait délibérément ignoré de consulter et de négocier avec les partenaires sociaux la réforme Borne. Pourtant cette fois Bayrou entrouvre une porte pour mettre les partenaires sociaux devant leurs responsabilités afin qu’ils essaient de trouver une issue au trou financier se prépare pour le court terme et surtout le long terme. Mais là à peine la conférence commencée déjà un syndicat Force ouvrière démissionne; la CGT comme d’habitude se radicalise et  exige comme préalable le retrait de l’actuelle réforme ( une revendication qui peut s’entendre à l’issue de la conférence mais pas en préalable) quant au patronat il durcit le ton et estime d’emblée qu’il y a peu de chances d’aboutir.

Il faudra évidemment nuancer car il y a encore heureusement des syndicats de salariés réformistes et des syndicats patronaux plus ouverts. Cette question de la négociation avec les syndicats sur les retraites pose la problématique du rôle plus général des partenaires sociaux dans la vie démocratique. Des partenaires sociaux malheureusement largement discrédités voire souvent méprisés par les pouvoirs publics et la technocratie. Mais ces partenaires sociaux portent une lourde responsabilité du fait pour beaucoup de leur incompétence technique et économique autant que de leur manque de courage. Rien d’étonnant à ce que s’affaiblissent régulièrement la représentation sociale. S’il devait y avoir un référendum sur le problème de l’évolution des pensions pourrait être aussi l’occasion d’adresser un nouvelle avertissement sérieux aux organisations représentatives autant des salariés que des patrons.

Retraites : Bayrou envisage un référendum pour dépasser les corporatismes et les incompétences

Retraites : Bayrou envisage un référendum pour dépasser les corporatismes et les incompétences
Les partenaires sociaux risquent de faire une grave erreur en accroissant leur clivage et leurs contradictions. Macron les avait complètement ignorés, c’était donc l’occasion de réinsérer les organisations représentatives dans le dialogue social. Mais certains déjà préfèrent partir avant même que les travaux est déjà commencé comme FO. Pas vraiment une grande perte compte-tenu de la compétence de son secrétaire général. Il faudra aussi compter avec le radicalisme de la CGT , du corporatisme d’autres. Du coup ,Bayrou envisage de surmonter les oppositions en élargissant le débat dans le cadre  d’un référendum. Un piège qui pourrait bien discréditer encore un peu plus des organisations déjà en perte de vitesse du fait de leur manque de compétence et de courage

 

 

« J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas de résolution possible, le référendum est une issue », explique le chef du gouvernement.« Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à vingt ans, pour parvenir à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices. »
Dans une lettre de mission envoyée mercredi soir, François Bayrou demande désormais aux partenaires sociaux de rétablir l’équilibre du système dans un délai de cinq ans, ce qui implique de trouver 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires d’ici 2030. Jusqu’à présent, le gouvernement exigeait simplement que les comptes ne soient pas « dégradés ». Mais le Premier ministre exclut toute baisse des pensions : « L’accepter, ce serait rendre impossible la réforme », tranche-t-il. « La retraite, disait-on autrefois, est un salaire différé. Je fais droit à cette approche. »

Il estime également qu’un système par points, esquissé sous l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, « ne sera probablement pas la solution retenue, car elle est très exigeante ». Pour autant, il reconnaît ses trois avantages : « garantir l’équilibre financier du système, offrir un choix plus individualisé du départ en retraite et donner aux partenaires sociaux la responsabilité de la gestion, du moins dans le privé. »

me obtenue par l’AFP. François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au Parlement.

(Avec AFP)

Nouvelles péripéties sociales : un juge annule les licenciements massifs aux États-Unis

Nouvelles péripéties : un juge annule les licenciements massifs aux États-Unis

 

 

Le nettoyage à la tronçonneuse des effectifs de fonctionnaires dirigé par Musk semblent rencontrer quelques nouvelles difficultés juridiques. Un juge a ordonné jeudi 27 février au gouvernement des États-Unis d’annuler les licenciements massifs qui font partie du plan de Donald Trump et d’Elon Musk visant à réduire les effectifs de l’État fédéral, ont rapporté des médias américains.

 

Sa décision ordonne au Bureau de direction et du budget (OMB) de retirer les directives envoyées à un certain nombre d’agences fédérales, qui ont entraîné le licenciement de milliers d’employés. L’OMB «n’a pas le pouvoir (…) d’embaucher et de licencier des employés d’une autre agence», ce pouvoir revenant «aux agences elles-mêmes», a estimé le juge fédéral William Alsup, lors d’une audience à San Francisco, selon le Washington Post.

 

Retraite un déficit de 15 milliards d’ici 2035

Retraite un déficit de 15 milliards d’ici 2035

 Présentant son rapport sur les retraites comme «indiscutable», la Cour des comptes se garde bien de faire la moindre recommandation mais affirme que pour préserver durablement le système, Il faut une nouvelle réforme .

 

 
La Cour constate «un léger excédent» du système en 2023, de 8,5 milliards d’euros, dû en partie aux dernières réformes et à l’impact de l’inflation.

Le rapport de la Cour a d’ailleurs voulu clarifier une bonne fois pour toutes l’épineuse question d’un «déficit caché» du régime des fonctionnaires, qui a fait couler beaucoup d’encre, en insinuant qu’un employé public coûterait bien plus cher à l’État qu’un salarié du privé à son entreprise. «Il n’existe aucun déficit caché des retraites des fonctionnaires», assène Pierre Moscovici. Bien que l’État cotise à un taux bien plus élevé (126% pour les militaires et 78% pour les fonctionnaires civils), ce taux ne saurait être comparé avec celui des employeurs privés selon la Cour, notamment car l’assiette des cotisations est différente (les fonctionnaires ne cotisent pas sur leurs primes, qui sont une part substantielle de leur rémunération), que les montants versés représentent le régime de base et le régime complémentaire et que des règles spécifiques s’appliquent à certains emplois publics (comme le départ à la retraite des militaires). Alors que François Bayrou affirmait pourtant, lors de sa déclaration de politique générale, l’existence d’un déficit de 45 milliards assuré par l’État, Matignon rétropédale sur cette analyse, confirmant désormais qu’il n’y a «aucun chiffre caché», mais qu’il existe seulement «un problème de lisibilité», que ce rapport vient mettre en lumière. Un habillage qui ne convient pas totalement que finalement c’est le budget de l’État qui doit éponger tous les déficits en empruntant. En définitive, Moscovici ne fait pas disparaître le déficit des retraites des fonctionnaires, il les explique seulement.

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