Archive pour la Catégorie 'social'

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Stellantis : Un plan général de restructuration à prévoir

 Stellantis : Un plan général de restructuration à prévoir

Devant la baisse de production et de résultats financiers,  Stellantis  sera bientôt dotée d’un nouveau patron. Ce dernier sera sans doute contraint de prévoir un plan général de restructuration qui se traduira évidemment par des suppressions d’emplois.

 

Les usines françaises du groupe automobile auront toutes mi-novembre un plan de production à trois ans, a indiqué jeudi à l’AFP le directeur des ressources humaines de Stellantis, Xavier Chéreau. L’inquiétude règne dans certains ateliers alors que les ventes d’automobiles patinent et que les périodes de chômage partiel se prolongent. «Je donnerai à la mi-novembre la visibilité pour chaque site à trois ans», a indiqué M. Chéreau en marge du Mondial de l’automobile, devant lequel manifestaient des salariés jeudi. Le sort de Poissy (Yvelines), la dernière grande usine de Stellantis en Île-de-France, qui assemble les SUV Opel Mokka et DS3 Crossback, sera évoqué.

Martinique: un accord de baisse de prix alimentaires

Martinique: un accord de baisse de prix alimentaires 

L’État a annoncé mercredi 16 octobre au soir avoir signé un accord, notamment avec les distributeurs, pour baisser de «20% en moyenne» les prix de l’alimentaire en Martinique, île des Antilles en proie depuis plus d’un mois à une mobilisation contre la vie chère.

 

«L’accumulation des efforts collectifs prévus dans le protocole permettra aux hypermarchés de procéder à une réduction de 20% en moyenne des prix de vente actuellement pratiqués sur une liste de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique», a écrit dans un communiqué le préfet de Martinique.

«La baisse durable des prix de l’alimentaire résultera notamment, parmi d’autres, de l’entrée en vigueur de cinq grandes mesures de baisses structurelles des coûts d’achat et d’acheminement des 6.000 produits alimentaires importés (…), ainsi que d’un engagement ferme et obligatoire des grands distributeurs de réduire significativement leurs marges sur la vente de ces produits», a-t-il ajouté.

«Il y a urgence à signer pour l’économie martiniquaise», avait déclaré à l’AFP le préfet Jean-Christophe Bouvier en marge de la septième table ronde mercredi, qui a également appelé à la «désescalade de la violence», alors que les autorités ont prolongé lundi jusqu’au 21 octobre un couvre-feu nocturne sur l’île.

Retraite complémentaire : hausse de 1,7 % en novembre

Retraite complémentaire : hausse de 1,7 % en novembre
Le 4 novembre prochain, les 14 millions de pensionnés affiliés au régime de retraite Agirc-Arrco verront leurs pensions seront e revalorisées, probablement entre 1,5 et 1,7%, soit légèrement moins que l’inflation. Le niveau précis de cette augmentation sera décidé mardi 15 octobre, lors d’un conseil d’administration.

L’augmentation des retraites dépendant du régime général dépendra-elle des débats de l’assemblée nationale avec un possible report au second semestre 2025

 

Boeing : 10 % des effectifs supprimés

Boeing : 10 % des effectifs supprimés

 

Pour des questions techniques, commerciales, sociales  et financière Boing annonce la nécessité de supprimer 10 % de ses effectifs dans le monde.

 

Mesures draconiennes chez Boeing toujours notamment affronté à de graves questions techniques où le processus de production trop éclatée et trop exigeant vis-à-vis des sous-traitants a fait émerger des insuffisance de qualité. Boeing a annoncé vendredi 11 octobre une réduction dans les prochains mois d’environ 10% de ses effectifs mondiaux, ce qui devrait affecter autour de 17.000 emplois, ainsi qu’une série de mesures touchant son catalogue d’avions, pour tenter de surmonter ses difficultés financières. Dans deux messages distincts, l’avionneur a également annoncé vendredi un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros porteur 777X et l’arrêt de la production du 767 cargo en 2027. Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33.000 ouvriers depuis mi-septembre.

 

 

Budget de la Sécu : Une première grève à l’hôpital le 29 octobre

Budget de la Sécu : Une première grève à l’hôpital le 29 octobre 

Quatre syndicats de la fonction publique hospitalière appellent vendredi les agents à se mettre en grève le 29 octobre pour protester contre le budget de la Sécurité sociale pour 2025«en deçà des besoins». Le gouvernement a présenté jeudi soir un budget 2025 très contraint, qui vise à contenir le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d’euros en 2025, après 18 milliards en 2024.

Pour faire plusieurs milliards d’économies, le gouvernement prévoit notamment de transférer aux complémentaires santé une part plus grande du remboursement des consultations médicales, d’abaisser le plafond des indemnités perçues en cas d’arrêt maladie, ou encore de décaler de six mois la revalorisation annuelle des retraites. 

Augmentation des retraités: reportée de six mois

Augmentation des retraités: reportée de six mois

Dans le projet de budget présenté au conseil des ministres, il a bien été confirmé que la revalorisation des retraites sera reportée de six mois pour économiser 3,6 milliards d’euros. Une orientation qui risque de faire du bruit. 

Une mesure qui va évidemment susciter des débats enflammés à l’assemblée compte tenu notamment de ce que représente sociologiquement et politiquement les retraités.

Sur le fond, c’est une mesure de gribouille qui ne traite pas la vraie question de l’évolution structurelle du coût des retraites dans la richesse nationale, son mode de financement et son équilibre. Pour tout  dire c’est du bidouillage qui découle tout simplement notamment du fait que l’impôt sur les plus fortunés, lui, annoncé à grand renfort de trompettes pour faire passer la pilule ,  ne rapportera pas grand-chose.

Comme l’avait indiqué le gouvernement la semaine dernière, le projet de loi de finances (PLF) prévoit bien le report du 1er janvier au 1er juillet 2025 de l’indexation des retraites sur l’inflation. Les pensions seront donc gelées pendant six mois. Une mesure qui doit permettre, selon les projections de l’exécutif, de récupérer 3,6 milliards d’euros. Théoriquement, chaque 1er janvier, comme le Code de la Sécurité sociale le précise, les pensions de vieillesse servies par le régime général et les régimes alignés sur lui sont revalorisées «sur la base d’un coefficient égal à l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée sur les douze derniers indices mensuels de ces prix publiés par l’Insee».

De nombreux économistes recommandaient, dans le contexte budgétaire contraint, un an de gel des pensions, au motif que le niveau de vie des retraités serait aujourd’hui supérieur à celui des actifs – une thèse réfutée par les données officielles. Emmanuel Macron les avait contredits lors de sa conférence de presse de juin dernier, assurant que les retraites seraient «bien indexées sur l’inflation». Les Républicains (LR) faisaient aussi de toute minoration des pensions une ligne rouge. En optant pour un simple décalage de six mois, le gouvernement Barnier joue sur un entre-deux qui devrait, espère-t-il, éviter les blocages à l’Assemblée et les contestations trop brûlantes.

«Le principe de l’indexation des retraites sur l’inflation n’est pas remis en cause, mais la date de revalorisation sera simplement décalée pour tenir compte du contexte exceptionnel des finances publiques et du ralentissement de l’inflation», indique le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). Le gouvernement défend un lissage par rapport à l’importante revalorisation des retraites de base intervenue au 1er janvier 2024. Elle avait atteint 5,3%, pour un coût global de 14 milliards d’euros pour les finances publiques. «L’augmentation de l’indexation des retraites (avait) été plus importante que l’inflation, et bien plus importante que l’augmentation moyenne des actifs», avait relevé le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin sur France 2 la semaine dernière. Le problème c’est qu’on ne sait pas si cette augmentation avait ou non pour objet de solder en partie le retard accumulé. En effet dans le même temps le montant des retraites a toujours été en retard sur l’inflation d’au moins 50 % ( selon les modalités de calcul)

 

En euros constants, l’augmentation des retraites est plus faible, de l’ordre de 12 % entre 2004 et 2020, soit une augmentation annuelle moyenne de 0,69 % (Figures 3.c et 3.d). Le montant moyen des pensions augmente davantage pour les femmes sur la période (+ 23 % entre 2004 et 2020, en euros constants) avec un rythme annuel moyen de 1,32 % contre 0,40 % pour les hommes. Si l’écart de pension des femmes par rapport aux hommes se resserre au fil des années, en lien avec l’amélioration des carrières des femmes, il reste cependant significatif, la pension des femmes représentant 63 % de la pension des hommes en 2020 contre 54 % en 2004

 

35h: Darmanin pour la suppression

35h: Darmanin  pour la suppression

Gérald Darmanin  considère qu’ »on ne travaille pas assez en France » et développe ses idées pour réduire la dépense publique.

. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui fut également ministre des Comptes publics de 2017 à 2020,  développe ses pistes pour réduire fortement les dépenses publiques.

L’une des principales mesures prônées par l’ex-membre du gouvernement concerne l’augmentation du temps de travail. « On peut aussi mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé et renvoyer le temps de travail au dialogue dans l’entreprise en échange d’intéressement et de participation et passer à 36 ou 37 heures dans le public, bien sûr payées en conséquence », défend le député Ensemble pour la République (EPR) du Nord.

 

Suppression de 100 000 emplois dans les collectivités locales ?

Suppression de 100 000 emplois dans les collectivités locales ?

Alors que le gouvernement cherche partout des gisements d’économie, certains experts s’intéressent à l’évolution nettement en hausse des effectifs des collectivités locales. Ces effectifs ont en effet progressé de presque 50 % sur un peu plus de 25 ans. Du coup une part de plus en plus importante des budgets locaux sont consacrés aux dépenses salariales (25 % des budgets) sans parler des autres frais de fonctionnement. La Cour des comptes suggère une suppression progressive de 100.000 effectifs dans les collectivités locales, qui emploient environ deux millions d’agents publics. 

 

Aujourd’hui, les collectivités locales emploient environ 2 millions de personnes et représentent 17,8% de la dépense publique.

Il ne fait guère de doute que les dépenses de personnel apparaissent à la Cour comme trop volumineuses au sein des collectivités. Et les experts de pointer : « Les dépenses de personnel, qui représentent un quart des dépenses des collectivités, connaissent une croissance soutenue, majoritairement portée par les communes et intercommunalités. »

« Alors que les effectifs ont beaucoup augmenté jusqu’à récemment, malgré l’absence de nouveaux transferts de compétences, la maîtrise de leur évolution est un enjeu central », insistent-ils dans un contexte où le Premier ministre Michel Barnier veut ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025 et sous les 3% d’ici 2029.

Les Sages de la rue Cambon précisent que la « hausse des effectifs (depuis 2011) a concerné principalement les intercommunalités », qui se sont développées sur cette période, et « n’a pas été compensée par une baisse équivalente dans les communes ».

Dans ses perspectives pour 2024, la Cour évalue à +5,4% la hausse des dépenses de fonctionnement des collectivités sur les huit premiers mois de l’année.

La résorption des 43 heures d’écart entre la durée légale (1.607 heures) et la durée moyenne de travail (1.564 heures) « permettrait aux collectivités de réduire leurs effectifs de 2,7%, soit 52.000 agents » pour « une économie annuelle de près de 1,3 milliard d’euros », détaille la juridiction financière.

Autre élément à corriger : l’absentéisme. « La réduction de l’absentéisme contribuerait aussi à réduire les coûts de fonctionnement », souligne la Cour, un mois après un rapport de l’administration qui suggérait au précédent gouvernement de durcir l’indemnisation des fonctionnaires en arrêt maladie. Les magistrats tablent aussi  sur un « ralentissement de l’évolution des recettes ». Ce qui pourrait passer par la fin de « l’indexation sur l’inflation des valeurs locatives cadastrales des taxes foncières » ou « l’écrêtement d’une partie de la dynamique de TVA », première recette des collectivités.

 

Les limites du SMIC sur la pauvreté des salariés

 

Les limites du SMIC sur la pauvreté des salariés

 

La poussée inflationniste qu’a connue la France en 2022-2023, rappelle qu’une part conséquente des personnes, qui pourtant occupent un emploi, ne parviennent que difficilement, et au prix de nombreuses privations, à atteindre la fin du mois. Certains croyaient la France en partie protégée du phénomène des « travailleurs pauvres » grâce à un salaire minimum dont les mécanismes d’indexation lui évitent de stagner ou de décrocher du reste des salaires. Le smic joue un rôle important pour éviter une course vers des rémunérations toujours plus basses. Mais il ne suffit pas à résoudre la question des bas salaires.

 

par 

  1. Professeur de Sciences économiques, Université de Lille
  2. Maître de conférences en Sciences Economiques, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation 

D’emblée, des dérogations permettent d’offrir un salaire horaire en deçà du smic. Les apprentis mais aussi les assistantes maternelles forment les bataillons les plus importants de salariés dans cette configuration. Si un ministre a pu déclarer qu’elles gagnaient trois fois le smic, en réalité, leurs (parents-) employeurs peuvent les payer un tiers du smic lorsqu’ils ne font garder qu’un enfant et c’est le cumul de 3 enfants gardés qui conditionne leur accès à un salaire horaire supérieur au smic (Cresson et coll., 2023). Les travailleurs « indépendants », censés être à leur propre compte, comme le sont l’immense majorité des chauffeurs de VTC ou les livreurs à vélo (voir par exemple Lebas, 2020), ne sont pas non plus protégés par le smic.

Au-delà de ces situations spécifiques et légales, des travailleurs sont rémunérés en deçà du smic horaire du fait de comportements frauduleux. Ces situations sont plus fréquentes dans certains secteurs comme l’agriculture, les services à la personne, la restauration, le bâtiment où le travail informel peut être mobilisé. La question du contournement du salaire minimum n’est pas anecdotique : elle donne lieu, dans les pays anglo-saxons à toute une littérature sur le « vol de salaire » (e.g. Kim et Allmang, 2021).

Au total, en France, environ 5 % des salariés de 25 à 65 ans (donc sans les apprentis) ont une rémunération horaire inférieure au salaire minimum… Le processus de collecte des données peut donner lieu à des erreurs. Mais la concentration des cas dans des métiers bien spécifiques (assistantes maternelles, aides à domicile et salariés des services à la personne, les salariés du commerce et de l’hôtellerie-restauration et enfin les nettoyeurs) met à mal l’hypothèse d’un nettoyage insuffisant de la base de données et laisse penser qu’il s’agit bien de situations réelles de non-application d’un salaire horaire minimal que ce soit en raison de dérogations légales ou de pratiques frauduleuses.

L’incapacité du smic à protéger contre des revenus insuffisants tient bien plus fortement au fait que le minimum est défini sur une base horaire alors que le niveau de vie est déterminé sur une base mensuelle, voire annuelle. La rémunération mensuelle dépend à la fois du salaire horaire ET du nombre d’heures de travail durant le mois. Or le temps partiel se concentre sur un petit nombre de métiers dont les taux horaires sont très proche du smic. Les journées y sont fragmentées : elles commencent tôt, finissent tard mais elles demeurent courtes sur la fiche de paie. L’exemple typique est celui des agents d’entretien travaillant de 6h à 9h puis de 18h à 20h soit 25 heures rémunérées par semaine pour des journées de 14 heures… Ce qui débouche sur un salaire mensuel inférieur à 1000€ sans possibilité de travailler plus (Devetter et Valentin, 2024).

Les aides à domicile, de nombreux salariés du commerce ou de l’hôtellerie-restauration connaissent des situations proches. Ces temps partiels, on le voit, sont loin de faciliter l’articulation des temps familiaux et professionnels. Ils résultent bien plus d’une organisation de l’activité permettant un décompte restrictif de ce qui est considéré comme du travail, en excluant en particulier les temps de pause, de préparation ou de déplacement nécessaires à l’accomplissement du travail. Au total, ce sont environ 16 % des salariés qui, selon l’enquête emploi de 2019, se retrouvent avec un salaire inférieur au smic mensuel. Parallèlement, des temps de travail annuels insuffisants naissent de situation d’instabilité et/ou de la faiblesse de la durée des contrats, notamment en raison de CDD de courtes ou très courtes durées.

_Lecture : parmi l’ensemble des salariés, 1 021 609 personnes appartiennent aux métiers du soin et de l’accompagnement. Parmi elles, 66 % ont un salaire mensuel inférieur au smic mensuel. Elles représentent par ailleurs 20 % des salariés percevant un salaire sous le smic mensuel. Enfin, 50 % d’entre elles touchent un salaire inférieur à 1000 euros. Champ : salariés de 25 à 65 ans. _

Ces situations problématiques le seraient moins si elles relevaient d’une étape d’insertion très transitoire. Or l’absence de progression salariale est particulièrement forte dans les professions où se concentrent les salariés rémunérés à un taux horaire proche du smic. Plus de 50 % des agents d’entretien, des assistantes maternelles, des aides à domiciles, des caissiers, etc. touchent des salaires inférieurs à 1,2 smic. Et dans ces métiers, les perspectives d’évolution sont quasi inexistantes : les compétences sont peu reconnues, l’expérience n’est pas perçue comme développant la productivité, la mobilité professionnelle est, de fait, inexistante. Non seulement les salaires sont bas mais les perspectives de les voir progresser n’existent pas. Les nombreuses mesures d’exonération de cotisations sociales y contribuent : elles ont favorisé le développement des emplois à bas salaires et des modèles organisationnels « low cost » (Palier, 2024) et constituent un frein à l’augmentation salariale.

Le cumul de ces facteurs explique que des pans entiers de la population en emploi se retrouvent coincés avec des salaires mensuels faibles, d’autant que le smic, même à son niveau mensuel, ne permet pas de vivre décemment, en particulier dans le cas des familles monoparentales (Lanseman, 2024), comme le font apparaître les travaux de Pierre Concialdi. Celui-ci souligne en outre que la progression du smic est particulièrement faible en France : « entre janvier 2014 et janvier 2024, la France est le pays où la hausse du salaire minimum a été la plus faible de tous les pays de l’Union européenne ».

En effet, le smic fait l’objet d’une réévaluation annuelle sur la base de l’inflation et de l’évolution du salaire de base des ouvriers et employés. Des « coups de pouce » peuvent être proposés par le gouvernement sur la base du rapport élaboré par le groupe d’experts du smic, mais depuis de nombreuses années maintenant, ce comité s’y oppose. Les politiques préfèrent soutenir le pouvoir d’achat via des prestations sociales conditionnées à l’emploi, comme en témoignent les hausses de la prime d’activité qui ne concernent qu’une partie des travailleurs à bas salaire et qui évitent de questionner la valeur du travail).

Comment alors impulser une hausse des salaires pour ces professions ? La piste la plus directe passe par une revalorisation des minima conventionnels d’autant plus que certaines branches affichent des minimas conventionnels inférieurs au smic. Une négociation sur les temps liés au travail dans ces branches professionnelles paraît également nécessaire. Mais cet objectif se heurte aux inégalités majeures entre partenaires sociaux. Et cela, d’autant plus que dans bien des cas (propreté, sécurité, services à la personne, etc.) les employeurs peuvent rejeter la responsabilité de la dévalorisation du travail sur les clients finaux qui ne prennent pas part aux négociations et poussent la concurrence par des durées de contrats faibles. Une réelle revalorisation de ces métiers nécessiterait une délibération sociale pour une reconnaissance de la valeur sociale de ces activités sous-rémunérées (Devetter et Valentin, 2021).

Mais des leviers de changements plus immédiats peuvent être envisagés et dépendent assez directement des pouvoirs publics. Par la tarification, ils fixent en grande partie le salaire des aides à domicile (via le rôle des départements) et des agents de service hospitaliers. Par l’encadrement de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), ils influencent fortement la rémunération des assistantes maternelles. Par les marchés publics, ils déterminent les salaires des agents d’entretien ou de sécurité, la commande publique représentant 25 % du chiffre d’affaires des entreprises qui les emploient. Plus globalement, la diversification et la flexibilisation des temps de travail rendent nécessaire d’ouvrir le vaste chantier d’une nouvelle régulation des temps de travail : encadrement des temps partiels, clarification et extension de la définition des temps commandés par le travail, valorisation des temps atypiques (au-delà de la nuit et du dimanche), réglementation limitant les possibilités de fragmenter les journées de travail (Alexander et Haley-Lock, 2015) ou encore un plus grand encadrement voire une pénalisation de l’usage de contrats très courts sont des pistes à explorer pour redonner au smic une partie de son sens originel, à savoir protéger les salariés de la pauvreté.

Syndicats -Grève du 1er octobre : encore une action ratée des syndicats gauchistes

Syndicats -Grève du 1er octobre : encore une action ratée des syndicats gauchistes

Une participation complètement insignifiants concernant les grévistes et quelques manifestations clairsemées qui auront réuni moins de 100 000 personnes dans toute la France voilà le résultat de l’action prématurée et fourre-tout des syndicats gauchistes dont la CGT. La plupart des médias n’en ont d’ailleurs pas dit un mot d’autant que l’actualité était occupée par le discours de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Une action qui en tout cas ne grandit pas le syndicalisme et qui entretient des rapports sulfureux avec l’agenda politique.

Notons que les syndicats majoritaires en France (notamment la CFDT, la CFTC, la CGC et FO n’appelaient pas à cette manifestation à caractère davantage politique ue syndical. La question se pose pour certains syndicats gauchistes de savoir s’ils ne sont pas en train de se transformer en  organisations  groupusculaires sous tutelle des  » Insoumis ».

Revalorisation des retraites: Décalée de six mois

 

 

La revalorisation des retraites décalée de 6 mois . L’indexation des retraites sur l’inflation ( En principe 2 % pour 2024), qui devait intervenir au 1er janvier, est reportée au 1er juillet. De quoi récupérer presque 5 milliards de dépenses publiques.

De nombreux économistes recommandaient, dans le contexte budgétaire contraint, un an de gel des pensions, au motif que le niveau de vie des retraités est aujourd’hui supérieur à celui des actifs. Emmanuel Macron les avait contredits lors de sa conférence de presse de juin dernier, assurant que les retraites seraient « bien indexées sur l’inflation ». Les LR faisaient aussi de toute minoration des pensions une ligne rouge. En optant pour un simple décalage de six mois, le gouvernement Barnier joue sur un entre-deux qui devrait, espère-t-il, éviter les blocages à l’Assemblée et les contestations trop brûlantes.

Suppression des trappes à bas salaires ?

Suppression des trappes à bas salaires ?

S’il est très bas salaire sont largement défiscalisés, il en est différemment des rémunérations au-dessus du SMIC . Du coup la grille des salaires se trouve écrasée. En cause le faite que les très bas salaires sont beaucoup moins taxés que les autres. Gabriel Attal propose donc au gouvernement de désmicardiser les trappes à bas salaires en échange d’un allégement des charges.

 

. «Notre dispositif d’allègements de charges freine la hausse des salaires au-dessus du Smic», a reconnu mardi le premier ministre à l’occasion de son discours de politique générale, promettant de le revoir. Invitée ce mercredi matin sur Franceinfo, sa ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a confirmé que le gouvernement souhaitait avancer sur le sujet, afin de combattre le phénomène de «trappes à bas salaires».

Le nouvel exécutif a ainsi l’intention de reprendre telle quelle une mesure préparée par Gabriel Attal lors de ses dernières semaines à Matignon, et laissée sur le bureau de son successeur, confirme le cabinet d’Astrid Panosyan-Bouvet au Figaro. L’existence d’une telle mesure, censée encourager les entreprises à augmenter les salaires, avait été révélée par Les  Échos .

Très technique…

Grève du 1er octobre : encore une action ratée des syndicats gauchistes

Grève du 1er octobre : encore une action ratée des syndicats gauchistes

Une participation complètement insignifiants concernant les grévistes et quelques manifestations clairsemées qui auront réuni moins de 100 000 personnes dans toute la France voilà le résultat de l’action prématurée et fourre-tout des syndicats gauchistes dont la CGT. La plupart des médias n’en ont d’ailleurs pas dit un mot d’autant que l’actualité était occupée par le discours de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Une action qui en tout cas ne grandit pas le syndicalisme et qui entretient des rapports sulfureux avec l’agenda politique

 

 

Réforme des retraites : des aménagements pour les plus défavorisés

Réforme des retraites : des aménagements pour les plus défavorisés

Le premier ministre a indiqué qu’il allait proposer «aux partenaires sociaux de réfléchir à des aménagements raisonnables et justes» de la réforme, affirmant qu’il «faudra reprendre le dialogue» après que la réforme a provoqué un mouvement social massif début 2023.

«Certaines limites de la loi votée le 15 avril 2023 peuvent être corrigées», a-t-il déclaré, citant «les questions des retraites progressives, de l’usure professionnelle, de l’égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite», qui «méritent mieux que des fins de non-recevoir». Toutefois, «il est impératif de préserver l’équilibre durable de notre système de répartition», a indiqué Michel Barnier, qui n’a pas évoqué de possible retour sur le report progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.

 

 

Social -Grève SNCF du 1er octobre : le rituel

Social -Grève SNCF du 1er octobre : le rituel

 

 

Comme chaque année ou presque une grève de rentrer est prévue à la SNCF le 1er octobre. Elle sera surtout soutenue par les syndicats gauchistes avec très peu de participants et de perturbations. De quoi discréditer un peu plus l’entreprise et le syndicalisme avec aussi sans doute quelques arrière-pensées politiques pour aider Mélenchon à pourrir le climat social en France

. La CGT cheminot et SUD-Rail ont déposé un préavis commun de grève nationale qui débutera ce lundi 30 septembre à 19 heures et s’achèvera le mercredi 2 octobre à 8 heures.

«La circulation des trains sera légèrement perturbée sur le réseau SNCF ce mardi 1er octobre 2024», prévient la compagnie ferroviaire. Si les prévisions ligne par ligne ne sont communiquées que lundi 30 septembre, la SNCF assure déjà que le trafic «sera normal sur les liaisons TGV» et précise que «quelques circulations pourraient être légèrement perturbées sur certains trains régionaux (TER, Transilien) ainsi que certaines liaisons Intercités.»
Les revendications sont multiples : la réforme des retraites, les salaires, les conditions de travail, les services publics

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