Archive pour la Catégorie 'environnement'

Page 5 sur 186

L’inflation menace l’environnement

L’inflation menace l’environnement

 

 

 

 La crise de l’énergie, l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-Covid de l’économie, constituent le risque planétaire numéro un pour les deux ans à venir, d’après une enquête du Forum économique mondial. Sur le plus long terme, c’est l’incapacité des États à gérer et s’adapter au changement climatique qui pèse le plus sur le monde. Une action collaborative et rapide est plus que nécessaire pour inverser la tendance, selon le Forum.

L’inflation conduit par exemple nombre de pays à recourir davantage à des énergies moins chères mais plus polluantes. 

Linflation : voilà ce qui pèse le plus sur l’économie mondiale d’ici les deux prochaines années. C’est ce qu’il ressort du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial, une enquête auprès de 1.200 experts et décideurs publiée ce mercredi 11 janvier. Car la crise du coût de la vie crée de fortes tensions en faisant basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté tout en attisant les tensions sociétales. Elle pourrait ainsi générer une instabilité bien plus grande que celle des désastres naturels et événements climatiques extrêmes, toutefois identifiés comme le plus fort risque sur les 10 prochaines années.

La crise du coût de la vie n’est néanmoins pas la seule à planer sur le monde. « Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés », peut-on lire dans le communiqué de lancement du rapport. Ces risques comprennent aussi « des pressions sur l’approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans le coût de la dette » à cause d’une flambée des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, poursuit le communiqué.

Outre l’ombre qu’ils font planer, ces risques nuisent en plus « aux efforts pour lutter contre d’autres menaces de long terme, principalement le changement climatique » et l’effondrement de la biodiversité, poursuit le texte. Ce rapport sort cinq jours avant le début de la grande réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tient à Davos du 16 au 20 janvier prochains.

 

Le rapport, produit en partenariat avec le cabinet d’assurances et de conseil en gestion du risque Marsh McLennan ainsi qu’avec l’assureur Zurich Insurance Group, appelle à une action collaborative mondiale rapide au regard de fenêtres d’action « qui se réduisent rapidement ».

« La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l’énergie, de l’inflation, de l’alimentation et de la sécurité », développe le communiqué. Sont aussi évoqués les risques de « sociétés polarisées par la désinformation et la mauvaise information »ou encore « de guerres géo-économiques ».

 

 

L’inflation plus grave pour l’environnement que les catastrophes climatiques

L’inflation plus grave pour l’environnement que les catastrophes climatiques 

 

 La crise de l’énergie, l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-Covid de l’économie, cnstituent le risque planétaire numéro un pour les deux ans à venir, d’après une enquête du Forum économique mondial. Sur le plus long terme, c’est l’incapacité des États à gérer et s’adapter au changement climatique qui pèse le plus sur le monde. Une action collaborative et rapide est plus que nécessaire pour inverser la tendance, selon le Forum.

Linflation : voilà ce qui pèse le plus sur l’économie mondiale d’ici les deux prochaines années. C’est ce qu’il ressort du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial, une enquête auprès de 1.200 experts et décideurs publiée ce mercredi 11 janvier. Car la crise du coût de la vie crée de fortes tensions en faisant basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté tout en attisant les tensions sociétales. Elle pourrait ainsi générer une instabilité bien plus grande que celle des désastres naturels et événements climatiques extrêmes, toutefois identifiés comme le plus fort risque sur les 10 prochaines années.

La crise du coût de la vie n’est néanmoins pas la seule à planer sur le monde. « Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés », peut-on lire dans le communiqué de lancement du rapport. Ces risques comprennent aussi « des pressions sur l’approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans le coût de la dette » à cause d’une flambée des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, poursuit le communiqué.

Outre l’ombre qu’ils font planer, ces risques nuisent en plus « aux efforts pour lutter contre d’autres menaces de long terme, principalement le changement climatique » et l’effondrement de la biodiversité, poursuit le texte. Ce rapport sort cinq jours avant le début de la grande réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tient à Davos du 16 au 20 janvier prochains.

 

Le rapport, produit en partenariat avec le cabinet d’assurances et de conseil en gestion du risque Marsh McLennan ainsi qu’avec l’assureur Zurich Insurance Group, appelle à une action collaborative mondiale rapide au regard de fenêtres d’action « qui se réduisent rapidement ».

« La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l’énergie, de l’inflation, de l’alimentation et de la sécurité », développe le communiqué. Sont aussi évoqués les risques de « sociétés polarisées par la désinformation et la mauvaise information »ou encore « de guerres géo-économiques ».

 

 

Chaleur : record historique 2015 à 2022

 

Chaleur  : record historique  2015 à 2022 

Record de chaleur historique et de façon mécanique record aussi d’effet de serre.

L’an dernier, la température moyenne mondiale était d’environ 1,2°C de plus que durant la période de référence 1850-1900, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S). Plusieurs régions du globe ont connu une année record comme l’Europe occidentale, le Moyen-Orient, la Chine ou la Corée du Sud. Mais la «vision d’ensemble» est plus importante que les anomalies annuelles, a rappelé mardi lors d’une conférence de presse Carlo Buontempo, directeur du C3S: car si 2016 reste l’année la plus chaude, «2022 s’inscrit dans la lignée des huit dernières années, qui sont les huit plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle de la planète», toutes ayant enregistré au moins +1 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Chaleur  : record historique  2015 à 2022  dans environnement

Les températures moyennes augmentent plus vite au niveau des pôles; selonune étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment, l’Arctique s’est même réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde lors des quarante dernières années. . En Antarctique, en février dernier, la glace a atteint son étendue la plus faible en 44 ans d’enregistrement par satellite à cette période de l’année.

 

2022 est la deuxième année la plus chaude (et celle avec l’été le plus chaud) jamais enregistrée au niveau européen, mais elle figure en première place du tableau dans plusieurs pays d’Europe de l’ouest comme la France, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Portugal.

Selon les données du programme Copernicus, «les températures européennes ont augmenté de plus du double de la moyenne mondiale au cours des trente dernières années et le taux d’augmentation est le plus élevé de tous les continents du monde», avec +0,5°C par décennies, selon l’organisation météorologique mondiale.

 2015 ? dans environnement

1

Transport et pollution

Le lien entre les émissions polluantes et le climat est aujourd’hui reconnu de façon majoritaire par la communauté scientifique (même s’il reste encore des champs d’incertitudes). Longtemps, on s’est cependant abrité derrière de mauvaises raisons pour réfuter cette corrélation (absence de statistiques, refroidissement de l’antarctique- alors que les glaces de l’arctique pourraient disparaître d’ici 2050 !  Faiblesse des émissions de gaz carbonique d’origine humaine, alternances  de phases glacières et de phases tempérées, effet du rayonnement cosmique etc.).

Pour le principal polluant, le CO2, le transport figure largement en tête. Alors qu’en 1970 l’industrie et l’agriculture dominaient, c’est le transport qui occupe désormais la pôle position dans ce triste palmarès. Depuis 1980, ces émissions ont augmenté de l’ordre de 50% pour le transport tandis que celles de l’industrie et agriculture diminuaient à peu près 50% et le résidentiel de 18%.

Problématique de la mobilité 

 

La mobilité des biens et des personnes constitue l’un des éléments dominants du progrès économique et social. En général, le taux de mobilité est assez bien corrélé avec le niveau de développement ; en outre l’internationalisation des échanges (biens, personnes, capitaux, informations etc.)  impose des systèmes de transport fiables, compétitifs et de qualité.  L’existence d’un système de transport moderne  adapté aux volumes et aux caractéristiques des flux constitue un élément important de la compétitivité économique. On assiste aujourd’hui à une évolution structurelle des échanges imposée notamment par :

-         une modification des processus de production et de distribution,

-         par  la transformation même de la nature de la production,

-         et par  l’accroissement géographique de l’espace des flux de marchandises et de personnes.

 

Les systèmes de transport  doivent concourir à l’amélioration de la qualité de la vie et participer aussi à la productivité du système production.  Il est clair cependant que le transport doit s’inscrire dans une perspective de développement durable et de rationalisation de l’utilisation de l’espace.

 

Comment surmonter la contradiction entre l’accroissement du champ spatial des transports et la maîtrise des flux physiques

 

La maîtrise des flux physiques (à fortiori sa réduction) est-elle compatible l’augmentation du champ spatial des échanges ? On ne peut à la fois découpler la mobilité de la croissance et dans le même temps favoriser d’une part un urbanisme de plus en plus éclaté, d’autre part une internationalisation accélérée des échanges (par exemple dans une Europe de plus en plus élargie). Toute politique voulant intervenir soit sur l’urbanisme, soit sur les relocalisations ne pourra avoir d’effets significatifs avant 20, 30 ou 50 ans ! Ce qui n’interdit nullement d’agir dès maintenant, bien au contraire. Mais il faut aussi intervenir pour le court et moyen terme pour réduire les émissions polluantes.  Il convient en particulier de mieux gérer la mobilité coûteuse en énergie fossile et nuisible à l’équilibre climatique de la planète. Pour proposer des mesures efficaces, il convient de bien identifier les responsabilités dans le réchauffement climatique en particulier en matière de CO2. De ce point de vue, toute politique efficace passe par la recherche d’une utilisation plus rationnelle de l’automobile notamment en zone dense.

 

emission de CO2 selon le type de véhicules en %

VP:          55

VU:         17

PL:         27

2 roues:   1

C’est tout le concept de l’automobile (et de son de l’utilisation) qui doit être discuté si nous voulons durablement réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport. Pour mémoire, un  PL 40 tonnes  équipé d’un moteur de 400 CV, pour une charge utile de 25 tonnes  consomme moins de 30 litres de carburants au 100 kms.  Tandis qu’en moyenne une automobile d’une tonne pour une motorisation de 7 CV consomme 6 à 7 litres de carburant pour transporter en moyenne moins de 2 personnes. Très grossièrement, il faut 1 litre de carburant pour transporter 1 tonne de marchandises sur 100 Kms pour un PL, soit 50 fois moins que la consommation d’une automobile compte tenu du chargement  moyen. Même si la comparaison peut paraître discutable, elle donne des ordres de grandeur qui justifient la remise en cause du concept de la voiture actuelle. Elle est en moyenne 2 fois trop lourde, elle est surmotorisée et elle consomme (et émet des gaz) deux fois plus que ce qu’il ne serait nécessaire en l’état actuel de la technologie. L’utilisation actuelle de l’automobile est  une aberration économique et écologique quand on sait que la plupart des parcours effectués font moins de 2 kms. L’automobile rend évidemment des services indiscutables, elle est irremplaçable dans un certain nombre de cas en particulier là où il n’est pas possible de développer des transports collectifs en nombre et qualité suffisante. D’une manière générale le véhicule individuel occupera sans doute longtemps une place dominante en matière de flux de personnes. Mais cela ne s’oppose nullement :

-         à une réflexion sur son concept

-         à une remise en cause de son utilisation actuelle

 

Nous  n’échapperons pas à une taxation à coloration environnementale, suivront sans doute les quotas d’émission au plan européen, puis d’autres produits de l’ingénierie fiscale mais tout cela n’aura que très peu d’effet sur la mobilité tant que l’utilisateur n’aura pas de moyens alternatifs plus économes en énergie fossile. Toute stratégie réellement environnementale ne saurait donc se limiter à une taxation qui aura surtout pour conséquence d’amoindrir encore la compétitivité du pavillon français et d’amputer le pouvoir d’achat des consommateurs. Les axes stratégiques concernant la problématique transport climat passe donc par: Une réduction de l’usage de la voiture automobile dans les zones denses

Environnement-Fin des glaciers d’ici 2010

Environnement-Fin des glaciers d’ici 2010

Dans une étude qui doit faire l’objet d’une publication ce vendredi dans la revue scientifique Science, une équipe internationale, comprenant des chercheurs du CNRS et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier, rapporte que les glaciers dans le monde font face à une disparition plus rapide qu’anticipée à horizon 2100.

Dans un communiqué, le CNRS explique que « selon leurs travaux, cette perte augmente de 14% à 23% par rapport aux précédentes projections, notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC », le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, mis en place par l’ONU.

Ces projections ont de quoi inquiéter: en limitant le réchauffement climatique à +1.5°C, les auteurs anticipent que 49% des glaciers existant en 2015 auront disparu en 2100, entraînant une élévation du niveau de la mer de 9 centimètres. Cela correspond à une masse de glace perdue de 26%.

L’étude montre que les glaciers reculent à un rythme accéléré depuis 2000, comme l’indiquait aussi l’Unesco dans un rapport publié en novembre. « Ils perdent actuellement 58 milliards de tonnes de glace chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’eau combinée de la France et de l’Espagne, et sont responsables de près de 5 % de l’élévation du niveau de la mer observée à l’échelle mondiale », alertait déjà l’Unesco.

L’étude montre également que certains glaciers sont voués à disparaître d’ici la fin du siècle. Il s’agit principalement des plus petits, alors que la majorité des glaciers de notre planète sont « inférieurs à 1 km² », selon le CNRS.

Les scientifiques estiment que même dans le scénario où le réchauffement de la planète est limité à +1.5°C en 2100, tous les petits glaciers disparaîtront. Cet objectif paraît déjà difficile à atteindre le rapport de compilation des travaux internationaux sur le climat United in Science 2022, publié par l’ONU en septembre, évaluait que les ambitions des engagements nationaux d’atténuation du réchauffement climatique pour 2030 devaient être sept fois supérieurs à leur niveau de novembre 2021 pour parvenir à contenir le réchauffement climatique à +1.5°C.

Environnement et santé: Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries

Environnement et santé: Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries !

Une équipe de scientifiques français, allemands et russes a récemment réussi à faire revivre des virus géants jusque-là enfouis dans le sol gelé de la Sibérie, et ce depuis des dizaines de milliers d’années.

Par Paul Hunter
Professor of Medicine, University of East Anglia ( dans the conversation)

Treize de ces virus (des genres Pandoravirus, Megavirus, Pacmanvirus, etc.) prélevés dans des échantillons de permafrost sibérien (pergélisol en français), ont pu être « réanimés ». Le plus « jeune » de ces Lazare avait 27 000 ans. Et le plus ancien – un Pandoravirus – s’approchait des 48 500 ans. Il s’agit, pour l’heure, du plus ancien virus à avoir été ressuscité.

Des résultats qui interrogent, à mesure que la planète – et le Grand Nord – se réchauffe… C’est ce qui a motivé cette étude, venue compléter de précédents travaux et combler un trou dans les données disponibles.

Le dégel du pergélisol libère en effet des matières organiques figées depuis des millénaires, notamment des bactéries et des virus, dont certains peuvent encore se reproduire. Or, alors que les rapports décrivant les bactéries trouvées dans ces zones gelées abondent, ils sont beaucoup plus limités sur les virus. Ce qui suggère à tort que de tels virus dits « zombies » sont rares et ne constituent pas une menace pour la santé publique.

L’étude sur ces treize revenants est un « Préprint », ses résultats doivent donc encore être examinés par d’autres scientifiques. Mais comme le soulignent les auteurs, il est d’ores et déjà « légitime de s’interroger sur le risque que d’anciennes particules virales restent infectieuses et soient remises en circulation par le dégel d’anciennes couches de permafrost ».

En effet, que savons-nous réellement à ce jour des risques que représentent ces virus zombies ?

En supposant que les échantillons récoltés n’aient pas été contaminés lors de leur extraction, les virus géants récupérés viennent littéralement du passé : plus précisément d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Et l’on parle de plusieurs genres différents de ces organismes particuliers.

De plus, ce n’est pas la première fois qu’un virus viable est détecté dans des échantillons de permafrost. Les études qui ont ouvert la voie à ces travaux remontent à 2014, quand était détecté pour la première fois un Pithovirus, puis un Mollivirus un an plus tard. La possibilité de telles résurrections est donc réelle… Avec quelles conséquences pour la faune et la flore – et nous ?

Tous les virus retrouvés jusqu’à présent dans de tels échantillons sont des virus géants, à ADN, qui n’affectent (en l’état actuel des connaissances) que les amibes (organismes unicellulaires). Ils sont donc très différents des virus « classiques » (au génome beaucoup plus petit), qui touchent les mammifères par exemple, et il est très peu probable qu’ils représentent un danger pour l’être humain.

Si l’un de ces virus géants infectant les amibes, appelé Acanthamoeba polyphaga mimivirus, a été associé à une pneumonie chez l’Homme, la relation de cause à effet entre les deux n’est pas établie. Il ne semble donc pas que les virus cultivés à partir d’échantillons de pergélisol constituent eux-mêmes une menace pour la santé publique. Mais ils ne sont pas les seuls à peupler ces sols congelés depuis des temps préhistoriques : sont également présentes des entités que l’on sait dangereuses pour notre espèce.

Un point préoccupant est que le dégel du pergélisol pourrait libérer les corps de personnes décédées depuis des décennies sinon des siècles des suites d’une maladie infectieuse. Ce qui pourrait donner aux pathogènes responsables l’occasion de revenir. Et les épidémies ne manquent pas dans l’histoire…

Celles qui inquiètent le plus les scientifiques sont, paradoxalement, liées à la seule maladie humaine à avoir été éradiquée au niveau mondial, grâce à la vaccination : la variole. Sa réintroduction, en particulier dans des zones difficiles à atteindre, pourrait déboucher sur une catastrophe sanitaire mondiale. Or, des preuves d’infection par la variole vieilles de 300 ans ont été détectées dans des corps inhumés en Sibérie…

Heureusement, il ne s’agit que de « séquences génétiques partielles », c’est-à-dire de fragments de l’ADN du virus trop abimés pour pouvoir encore infecter quelqu’un. Le virus de la variole survit cependant bien lorsqu’il est congelé dans de bonnes conditions, à -20 °C, mais seulement pendant quelques décennies – et non des siècles.

La grippe espagnole a aussi soulevé son lot de questions. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont en effet exhumé les corps de personnes emportées par cette pandémie il y a un siècle et enterrées dans le pergélisol d’Alaska et au Svalbard, en Norvège. Son génome a pu être lu (séquencé), mais le virus de la grippe lui-même n’a pas pu être « cultivé » (ressuscité) en laboratoire à partir des tissus des défunts. Les virus de la grippe peuvent survivre au congélateur pendant au moins un an, mais probablement pas plusieurs décennies.

Si les virus ne semblent pas être une menace de premier plan à l’heure actuelle, d’autres types d’agents pathogènes, comme les bactéries, pourraient toutefois poser davantage de problèmes.

Au fil des ans, plusieurs épidémies inattendues de fièvre charbonneuse (ou maladie du charbon), causée par Bacillus anthracis, ont en effet eu lieu en Sibérie notamment. Capable d’infecter notre espèce, cette bactérie est surtout dangereuse pour les herbivores et le bétail.

Une épidémie particulièrement importante a ainsi eu lieu à l’été 2016 dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie et a entraîné la mort de 2 350 rennes. Cette épidémie a coïncidé avec un épisode particulièrement chaud dans le Grand Nord russe… L’explication privilégiée est que le pathogène a été libéré suite au dégel de la carcasse d’un animal mort du charbon jusque-là prise dans le permafrost. En plus des rennes, plusieurs dizaines d’habitants ont dû être hospitalisés et un enfant est décédé.

Les anciens foyers de charbon identifiés affectant les rennes en Sibérie remontent à 1848. Au cours de ces épidémies, c’est souvent la consommation des animaux morts qui a causé la maladie chez les humains.

La bactérie Bacillus anthracis est capable de former des spores très résistantes, capables de survivre des décennies dans le sol. Cultura Creative Ltd/Alamy Stock Photo
D’autres hypothèses existent pour expliquer ces épidémies, comme l’arrêt de la vaccination contre la maladie du charbon et la surpopulation de rennes.

Dangereuses pour les populations au niveau local, des épidémies de charbon déclenchées par le dégel du pergélisol ne devraient néanmoins pas avoir de conséquences lourdes au niveau mondial : l’infection des herbivores par la fièvre charbonneuse reste commune sur la planète. Il est donc peu probable qu’elles entraînent une pandémie.

Réémergence de résistances anciennes ?

Une autre préoccupation est de savoir si des organismes résistants aux antimicrobiens pourraient être libérés dans l’environnement par le dégel des sols anciens.

De nombreuses études ont démontré que des gènes de résistance (aux antibiotiques, etc.) peuvent être détectés dans des échantillons de pergélisol. Ces gènes, que les bactéries se transmettent entre elles, leur permettent de devenir résistantes aux antibiotiques. Cela n’a rien d’étonnant, car de nombreux gènes de ce type ont évolué à partir d’organismes vivant justement dans le sol.

L’environnement, notamment au niveau des rivières, est déjà fortement contaminé par des organismes et des gènes de résistance divers. Il est donc douteux que les bactéries rescapées du permafrost changent la donne à ce niveau, d’autant que les résistances utiles hier ne le sont pas forcément aujourd’hui…

Des données encourageantes, mais qui n’empêchent pas d’être prudents. Chaque nouvelle étude met en effet en lumière de nouveaux genres de virus capables de résister au temps, pris dans les sols gelés – ce qui incite à rester vigilant, sans tomber dans des scénarios catastrophes qu’aucun fait scientifique ne vient pour l’heure alimenter.

Fin des glaciers d’ici 2010

Fin des glaciers d’ici 2010

Dans une étude qui doit faire l’objet d’une publication ce vendredi dans la revue scientifique Science, une équipe internationale, comprenant des chercheurs du CNRS et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier, rapporte que les glaciers dans le monde font face à une disparition plus rapide qu’anticipée à horizon 2100.

Dans un communiqué, le CNRS explique que « selon leurs travaux, cette perte augmente de 14% à 23% par rapport aux précédentes projections, notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC », le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, mis en place par l’ONU.

Ces projections ont de quoi inquiéter: en limitant le réchauffement climatique à +1.5°C, les auteurs anticipent que 49% des glaciers existant en 2015 auront disparu en 2100, entraînant une élévation du niveau de la mer de 9 centimètres. Cela correspond à une masse de glace perdue de 26%.

L’étude montre que les glaciers reculent à un rythme accéléré depuis 2000, comme l’indiquait aussi l’Unesco dans un rapport publié en novembre. « Ils perdent actuellement 58 milliards de tonnes de glace chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’eau combinée de la France et de l’Espagne, et sont responsables de près de 5 % de l’élévation du niveau de la mer observée à l’échelle mondiale », alertait déjà l’Unesco.

L’étude montre également que certains glaciers sont voués à disparaître d’ici la fin du siècle. Il s’agit principalement des plus petits, alors que la majorité des glaciers de notre planète sont « inférieurs à 1 km² », selon le CNRS.

Les scientifiques estiment que même dans le scénario où le réchauffement de la planète est limité à +1.5°C en 2100, tous les petits glaciers disparaîtront. Cet objectif paraît déjà difficile à atteindre le rapport de compilation des travaux internationaux sur le climat United in Science 2022, publié par l’ONU en septembre, évaluait que les ambitions des engagements nationaux d’atténuation du réchauffement climatique pour 2030 devaient être sept fois supérieurs à leur niveau de novembre 2021 pour parvenir à contenir le réchauffement climatique à +1.5°C.

Contre l’obsolescence programmée mettre en place une évaluation de la réparabilité

Contre l’obsolescence programmée mettre en place une véritable de la réparabilité


L’indice de réparabilité, c’est quoi et pourquoi ? Par Nicolas Roisin, Université catholique de Louvain (UCLouvain); Jean-Pierre Raskin, Université catholique de Louvain (UCLouvain); Sébastien Toussaint, Université catholique de Louvain (UCLouvain) et Valerie Swaen, Université catholique de Louvain (UCLouvain) dan
s the conversation

L’initiative française d’indice de réparabilité déployé le 1ᵉʳ janvier 2021 entend répondre à ces défis en sensibilisant les consommateurs à la réparation et en incitant les fabricants à l’écoconception.

Affiché sur les produits, l’indice prend la forme d’une note sur 10 et d’un pictogramme coloré dépendant du score obtenu – rouge pour les équipements ayant une note inférieure ou égale à 1,9 ; orange, jaune, vert clair et vert foncé, jusque 3,9, 5,9, 7,9 et 10, respectivement.

Afin de calculer cet indice, cinq critères sont utilisés : la disponibilité de la documentation technique ; la démontabilité et accès, outils, fixations ; la disponibilité des pièces détachées ; le prix des pièces détachées ; et des critères spécifiques à la catégorie du produit.

En mai 2022, nous avons analysé les scores de plus de 700 équipements électroniques dans trois catégories de produits : les téléviseurs, les smartphones et les ordinateurs portables, qui sont les appareils électroniques avec le potentiel de réparabilité le plus important comparé, par exemple, aux lave-linge qui atteignent un bien meilleur taux de réparation – bien qu’améliorable également. Les données (prix de vente, marque, modèle, indice de réparabilité, score de chaque critère et sous-critère) ont été récoltées à partir du site Internet de la société Darty.

Cette analyse nous a permis de constater que, malgré l’obligation depuis le 1er janvier 2021 de rendre disponible le score lors de la vente de l’équipement, certaines marques n’ont pas encore fourni celui de leurs produits, et que certains arborent un score unique pour toute la gamme de produits. La grille de calcul de score est ainsi remplie de façon globale sans inclure les spécificités de chaque bien, ce qui pose question compte tenu de la faible standardisation des pièces détachées.

La majorité des scores obtenus par les marques pour leurs différents produits sont en outre supérieurs à 5, ce qui montre un manque d’efficacité dans l’utilisation de l’échelle complète et de sanction en cas de mauvais score sur un ou plusieurs critères. L’utilisation d’une moyenne arithmétique pour calculer l’indice final conduit en effet à ce que de bons scores sur certains critères compensent les mauvais scores sur d’autres.

Les smartphones et ordinateurs portables obtiennent ainsi de bons indices de réparabilité malgré la faible disponibilité des pièces détachées, qui rend souvent leur réparation impossible.

À ce jour, la politique en matière de pièces détachées est un élément clé dans la réparation des appareils défectueux : les grandes disparités observées dans les scores finaux des appareils proviennent en premier lieu de la politique des marques en matière de pièces détachées.

Une documentation claire et accessible, indispensable aux réparateurs, est par ailleurs encore trop souvent difficile à obtenir auprès de certaines marques. La pédagogie dans le milieu de la réparation est majoritairement le fait des particuliers et du monde associatif.

Il est enfin essentiel que les fabricants réduisent au maximum l’usage de colle et soudure dans leurs produits, principaux freins à la démontabilité des objets. Plus généralement, la miniaturisation et la compacité du design de ces équipements complexifient le processus de réparation.

D’après un rapport de l’association Halte à l’obsolescence programmée, d’autres obstacles ne sont pas pris en compte dans l’indice, tels que la sérialisation et la compatibilité des pièces détachées. Les réparateurs indépendants ont par exemple constaté une hausse des pièces irremplaçables car associées à un appareil spécifique via leur numéro de série.

Soyons clairs, l’affichage de l’indice de réparabilité représente un réel progrès pour améliorer nos habitudes de consommation. Des améliorations sont néanmoins possibles en matière de calcul, de transparence, et de contrôle de l’indice, afin d’augmenter son impact.

Comme l’illustrent nos analyses, la grille actuelle ne permet pas d’identifier strictement les produits difficilement réparables, puisqu’un indice assez élevé peut être obtenu par un équipement électronique qui dispose d’une lacune forte en la matière.

D’autres méthodes de calcul pourraient être utilisées, comme une moyenne géométrique afin qu’une note proche de zéro sur un critère réduise considérablement le score final de l’indice. Cette solution aurait le mérite de pousser les fabricants à avoir des scores corrects sur tous les critères, et le score refléterait mieux la réparabilité « réelle » de l’équipement.

Un second élément concerne la transparence du processus d’encodage des scores des différents critères. Les constructeurs adoptent des pratiques différentes, certains rapportant une même note pour une gamme de produits, alors que d’autres fixent une note spécifique par produit.

Il semble donc nécessaire que les fabricants fournissent en toute transparence la grille de calcul complète et détaillée ainsi que les engagements sur lesquels ils ont fondé leurs calculs – en particulier les périodes de disponibilité de leurs pièces et leurs conditions d’accès. Cela les obligerait à remplir avec sérieux cette liste et permettrait aux autres acteurs (publics et privés) d’être critiques par rapport aux notes obtenues par les appareils.

Notons enfin qu’un véritable contrôle de l’indice de réparabilité par le marché est difficilement réalisable. Certaines informations sont peu accessibles ; les engagements sur la disponibilité des pièces de rechange dans le temps ne sont presque jamais spécifiés ; les catalogues de pièces détachées sont rarement disponibles.

Et la vérification des déclarations des fabricants (par exemple concernant l’accès aux pièces détachées) requiert des interactions avec l’ensemble des acteurs concernés.

L’indice de réparabilité implique en effet une pluralité d’acteurs : il guide à la fois les fabricants dans leurs choix de design, les réparateurs dans l’anticipation des étapes clés de leurs réparations et les acheteurs dans leur souhait d’adopter une consommation responsable et durable. Dans cette optique, la charge de construire l’indice ne peut incomber uniquement aux fabricants et doit donner lieu à des discussions avec les parties prenantes.

L’indice associé à un produit ne devrait en outre pas être une grandeur statique établie de manière définitive à la sortie d’usine – la 1re étape de son cycle de vie où, par ailleurs, sa réparabilité n’a pas été formellement testée par des consommateurs ou des réparateurs – mais une grandeur adaptative établie à différents stades.

Une telle définition responsabilisant les réparateurs et les consommateurs en plus des fabricants contribuerait à ce que l’indice de réparabilité ne soit plus perçu par ces derniers comme une contrainte, mais bien comme un outil alimentant une analyse réflexive sur la conception de leurs produits.

ZONES À FAIBLES ÉMISSIONS: LE DÉBUT DE LA « CHASSE AUX PAUVRES

ZONES À FAIBLES ÉMISSIONS: LE DÉBUT DE LA « CHASSE AUX PAUVRES

À l’initiative des écolos bobo commence début 2023 une véritable chasse aux pauvres avec l’interdiction de pénétration des véhicules anciens dans nombre de villes.

C’est la double punition pour la moins favorisés contraints de résider loin des centres de villes en raison du prix des logements et qui maintenant sont interdits de pénétrer dans les villes. Notons aussi que c’est une forme d’encouragement discret à l’industrie automobile qui baisse dangereusement. Ainsi les écolos bobos encouragent aussi l’obsolescence de véhicules qui entretenus pourraient encore durer 10 ans..

Le Grand Paris, Rouen, Reims, Stasbourg, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Nice, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse: ces 11 agglomérations sont les premières ZFE françaises.

Un acronyme qui désigne les zones à faibles émissions, qui peuvent exclure de la circulation en permanence les véhicules jugés trop polluants selon leur vignette Crit’Air.
En place depuis plusieurs années dans certaines agglomérations, les interdictions n’étaient jusqu’ici que « pédagogiques ».

La vraie bascule se fera plutôt au niveau de l’interdiction des Crit’Air 3, qui concerneront les véhicules diesels immatriculés entre 2006 et 2010 et les modèles essence immatriculés entre 1997 et 2005, soit un total d’environ 10 millions de véhicules, toujours au niveau national. Pour le Grand Paris, c’est prévu pour l’été 2024.

Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries

Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries !

Une équipe de scientifiques français, allemands et russes a récemment réussi à faire revivre des virus géants jusque-là enfouis dans le sol gelé de la Sibérie, et ce depuis des dizaines de milliers d’années.

Par Paul Hunter
Professor of Medicine, University of East Anglia ( dans the conversation)

Treize de ces virus (des genres Pandoravirus, Megavirus, Pacmanvirus, etc.) prélevés dans des échantillons de permafrost sibérien (pergélisol en français), ont pu être « réanimés ». Le plus « jeune » de ces Lazare avait 27 000 ans. Et le plus ancien – un Pandoravirus – s’approchait des 48 500 ans. Il s’agit, pour l’heure, du plus ancien virus à avoir été ressuscité.

Des résultats qui interrogent, à mesure que la planète – et le Grand Nord – se réchauffe… C’est ce qui a motivé cette étude, venue compléter de précédents travaux et combler un trou dans les données disponibles.

Le dégel du pergélisol libère en effet des matières organiques figées depuis des millénaires, notamment des bactéries et des virus, dont certains peuvent encore se reproduire. Or, alors que les rapports décrivant les bactéries trouvées dans ces zones gelées abondent, ils sont beaucoup plus limités sur les virus. Ce qui suggère à tort que de tels virus dits « zombies » sont rares et ne constituent pas une menace pour la santé publique.

L’étude sur ces treize revenants est un « Préprint », ses résultats doivent donc encore être examinés par d’autres scientifiques. Mais comme le soulignent les auteurs, il est d’ores et déjà « légitime de s’interroger sur le risque que d’anciennes particules virales restent infectieuses et soient remises en circulation par le dégel d’anciennes couches de permafrost ».

En effet, que savons-nous réellement à ce jour des risques que représentent ces virus zombies ?

En supposant que les échantillons récoltés n’aient pas été contaminés lors de leur extraction, les virus géants récupérés viennent littéralement du passé : plus précisément d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Et l’on parle de plusieurs genres différents de ces organismes particuliers.

De plus, ce n’est pas la première fois qu’un virus viable est détecté dans des échantillons de permafrost. Les études qui ont ouvert la voie à ces travaux remontent à 2014, quand était détecté pour la première fois un Pithovirus, puis un Mollivirus un an plus tard. La possibilité de telles résurrections est donc réelle… Avec quelles conséquences pour la faune et la flore – et nous ?

Tous les virus retrouvés jusqu’à présent dans de tels échantillons sont des virus géants, à ADN, qui n’affectent (en l’état actuel des connaissances) que les amibes (organismes unicellulaires). Ils sont donc très différents des virus « classiques » (au génome beaucoup plus petit), qui touchent les mammifères par exemple, et il est très peu probable qu’ils représentent un danger pour l’être humain.

Si l’un de ces virus géants infectant les amibes, appelé Acanthamoeba polyphaga mimivirus, a été associé à une pneumonie chez l’Homme, la relation de cause à effet entre les deux n’est pas établie. Il ne semble donc pas que les virus cultivés à partir d’échantillons de pergélisol constituent eux-mêmes une menace pour la santé publique. Mais ils ne sont pas les seuls à peupler ces sols congelés depuis des temps préhistoriques : sont également présentes des entités que l’on sait dangereuses pour notre espèce.

Un point préoccupant est que le dégel du pergélisol pourrait libérer les corps de personnes décédées depuis des décennies sinon des siècles des suites d’une maladie infectieuse. Ce qui pourrait donner aux pathogènes responsables l’occasion de revenir. Et les épidémies ne manquent pas dans l’histoire…

Celles qui inquiètent le plus les scientifiques sont, paradoxalement, liées à la seule maladie humaine à avoir été éradiquée au niveau mondial, grâce à la vaccination : la variole. Sa réintroduction, en particulier dans des zones difficiles à atteindre, pourrait déboucher sur une catastrophe sanitaire mondiale. Or, des preuves d’infection par la variole vieilles de 300 ans ont été détectées dans des corps inhumés en Sibérie…

Heureusement, il ne s’agit que de « séquences génétiques partielles », c’est-à-dire de fragments de l’ADN du virus trop abimés pour pouvoir encore infecter quelqu’un. Le virus de la variole survit cependant bien lorsqu’il est congelé dans de bonnes conditions, à -20 °C, mais seulement pendant quelques décennies – et non des siècles.

La grippe espagnole a aussi soulevé son lot de questions. Au cours des deux dernières décennies, les scientifiques ont en effet exhumé les corps de personnes emportées par cette pandémie il y a un siècle et enterrées dans le pergélisol d’Alaska et au Svalbard, en Norvège. Son génome a pu être lu (séquencé), mais le virus de la grippe lui-même n’a pas pu être « cultivé » (ressuscité) en laboratoire à partir des tissus des défunts. Les virus de la grippe peuvent survivre au congélateur pendant au moins un an, mais probablement pas plusieurs décennies.

Si les virus ne semblent pas être une menace de premier plan à l’heure actuelle, d’autres types d’agents pathogènes, comme les bactéries, pourraient toutefois poser davantage de problèmes.

Au fil des ans, plusieurs épidémies inattendues de fièvre charbonneuse (ou maladie du charbon), causée par Bacillus anthracis, ont en effet eu lieu en Sibérie notamment. Capable d’infecter notre espèce, cette bactérie est surtout dangereuse pour les herbivores et le bétail.

Une épidémie particulièrement importante a ainsi eu lieu à l’été 2016 dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie et a entraîné la mort de 2 350 rennes. Cette épidémie a coïncidé avec un épisode particulièrement chaud dans le Grand Nord russe… L’explication privilégiée est que le pathogène a été libéré suite au dégel de la carcasse d’un animal mort du charbon jusque-là prise dans le permafrost. En plus des rennes, plusieurs dizaines d’habitants ont dû être hospitalisés et un enfant est décédé.

Les anciens foyers de charbon identifiés affectant les rennes en Sibérie remontent à 1848. Au cours de ces épidémies, c’est souvent la consommation des animaux morts qui a causé la maladie chez les humains.

La bactérie Bacillus anthracis est capable de former des spores très résistantes, capables de survivre des décennies dans le sol. Cultura Creative Ltd/Alamy Stock Photo
D’autres hypothèses existent pour expliquer ces épidémies, comme l’arrêt de la vaccination contre la maladie du charbon et la surpopulation de rennes.

Dangereuses pour les populations au niveau local, des épidémies de charbon déclenchées par le dégel du pergélisol ne devraient néanmoins pas avoir de conséquences lourdes au niveau mondial : l’infection des herbivores par la fièvre charbonneuse reste commune sur la planète. Il est donc peu probable qu’elles entraînent une pandémie.

Réémergence de résistances anciennes ?

Une autre préoccupation est de savoir si des organismes résistants aux antimicrobiens pourraient être libérés dans l’environnement par le dégel des sols anciens.

De nombreuses études ont démontré que des gènes de résistance (aux antibiotiques, etc.) peuvent être détectés dans des échantillons de pergélisol. Ces gènes, que les bactéries se transmettent entre elles, leur permettent de devenir résistantes aux antibiotiques. Cela n’a rien d’étonnant, car de nombreux gènes de ce type ont évolué à partir d’organismes vivant justement dans le sol.

L’environnement, notamment au niveau des rivières, est déjà fortement contaminé par des organismes et des gènes de résistance divers. Il est donc douteux que les bactéries rescapées du permafrost changent la donne à ce niveau, d’autant que les résistances utiles hier ne le sont pas forcément aujourd’hui…

Des données encourageantes, mais qui n’empêchent pas d’être prudents. Chaque nouvelle étude met en effet en lumière de nouveaux genres de virus capables de résister au temps, pris dans les sols gelés – ce qui incite à rester vigilant, sans tomber dans des scénarios catastrophes qu’aucun fait scientifique ne vient pour l’heure alimenter.

Décarbonatation : l’urgence des investissements de long terme

Décarbonatation : l’urgence des investissements de long terme

Il est urgent d’élaborer et de mettre en œuvre une vraie stratégie d’investissement de long terme basée sur trois piliers : augmentation des volumes de financement, mobilisation du capital privé et mise en place d’une structure de vision stratégique


par Bernard Attali, Conseiller-maître honoraire de la Cour des comptes, auteur du rapport « Investir à long terme, urgence à court terme ». Michel Derdevet, Président de Confrontations Europe. Laurent Zylberberg, Président de l’association européenne des investisseurs de long terme (ELTI). ( dans  » l’Opinion »)

L. Giros/L’Opinion

Instabilité géopolitique, crise énergétique, inflation galopante… Nombreux sont les défis que l’Union européenne (UE) devra affronter ces prochaines années. Ils nécessiteront des efforts financiers massifs et constants. L’investissement de long terme se situe donc au cœur des enjeux de l’UE. C’est pourquoi il est urgent de mettre en œuvre une vraie stratégie d’investissement de long terme basée sur trois piliers : augmentation des volumes de financement, mobilisation du capital privé et mise en place d’une structure de vision stratégique.Décarbonisation : l’urgence des investissements de long terme
Des besoins colossaux.La décarbonation de l’économie européenne à l’horizon 2050 nécessitera des transformations radicales de nos modes de production et de consommation. La Commission européenne estime que pour atteindre la neutralité carbone, 379 milliards d’euros d’investissements devront être mobilisés annuellement sur la période 2020-2030.

La construction d’une autonomie stratégique implique une augmentation massive des investissements dans la modernisation de notre industrie et le développement de nouvelles technologies. L’invasion de l’Ukraine a rappelé l’importance des domaines de l’aérospatial et de la défense.
Mobiliser le capital privé. Avec une dette publique moyenne de 96,5 % du PIB au sein de l’UE, les pouvoirs publics nationaux ne pourront pas assumer seuls la totalité de ces financements. A l’inverse, l’épargne des ménages européens et les réserves de liquidité des entreprises n’ont jamais été aussi abondantes. Selon le FMI, les ménages de la zone euro ont accumulé près de 1 000 milliards d’euros d’épargne supplémentaire pendant la crise sanitaire, soit l’équivalent d’environ 8 % du PIB.
La mobilisation de capitaux privés apparaît donc comme indispensable. La finalisation de l’Union des marchés des capitaux constitue une urgence. Cette Union répond à un double impératif : soutenir l’investissement de long terme en Europe en permettant aux entreprises de se financer au-delà des frontières nationales ; et mobiliser l’épargne des Européens pour financer des projets au sein de l’Union.

Des stratégies tournées vers l’avenir. La crise financière de 2008 a entraîné, au nom de la stabilité financière, le développement de nombreux dispositifs juridiques et de normes nouvelles. Malheureusement, ceux-ci ont apporté le développement de stratégies de court terme.

L’UE a construit une vision stratégique de long terme, le « Green Deal », et dispose d’une capacité à agir dans un horizon long avec des budgets construits sur sept ans et des instances de gouvernance au rythme quinquennal. Pourtant, elle rencontre des difficultés à incarner cette vision et à lui donner un contenu opérationnel précis. Ce manque de lisibilité rend difficile la mise en place de la dynamique nécessaire pour dépasser les injonctions contradictoires de toutes sortes.
Ce « Green Deal » doit demeurer l’axe central des politiques communautaires.

Une vision de long terme en Europe pourrait passer par la création d’une agence européenne dédiée à la prospective économique. Il appartient, en effet, à l’Europe, comme elle l’a fait en matière de développement durable, de proposer une grille d’analyse qui caractériserait les investissements de long terme et deviendrait ainsi un instrument de gouvernance des instruments financiers européens.

Bernard Attali, Conseiller-maître honoraire de la Cour des comptes, auteur du rapport « Investir à long terme, urgence à court terme ». Michel Derdevet, Président de Confrontations Europe. Laurent Zylberberg, Président de l’association européenne des investisseurs de long terme (ELTI).

Voeux de Macron:Un mot sur l’écologie, pour la forme !

Vouex de Macron: Un mot sur l’écologie, pour la forme !

Comme d’habitude Macron a largement dépassé le temps traditionnel consacré à l’allocution présidentielle de fin d’année. Inutilement bavard, il n’a pourtant consacré que le minimum à la problématique environnementale.

Témoin ce propos assez anecdotique:

«La transition écologique est une bataille que nous devons gagner»

Le président voudrait en faire l’un des axes forts de son quinquennat. Après un été marqué par les effets visibles du réchauffement climatique – épisodes caniculaires, incendies ravageurs, etc. -, le chef de l’État a estimé que «la transition écologique est une bataille que nous devons gagner». «La planification écologique sera l’instrument de ce dépassement historique pour baisser nos émissions de CO2 et sauver notre biodiversité».

Aujourd’hui, on voit mal la nature de cette planification écologique, réduite à un slogan commercial de la majorité.

Et pour le prouver le président de la république signale que la question des énergies renouvelables passera avant celle du nucléaire.

Encore une superbe contradiction comment en effet découpler ces deux problématiques liées autant par l’efficience énergétique que par leurs conséquences environnementales. Au sein du gouvernement, il n’y a en fait aucun concept de planification, aucun concept d’écologie mais simplement un pot de peinture verte pour de temps en temps reverdir des questions qui heurtent le terrain environnemental.

Il y aurait rait pourtant matière à débat et surtout à orientation dans la mesure où la question centrale est de rendre conciliable à la fois le progrès économique et social et la protection de la planète.

Il faut dire que les écolos gauchistes d’Europe écologie les Verts ont eux résolus la question en considérant que la suppression de la croissance réglerait le problème.

Une belle opposition entre l’incompétence et la caricature.

Sobriété Électrique: consommation en baisse

Sobriété Électrique: consommation en baisse


L’énergie la plus verte est sans conteste celle qui n’est pas consommée. Certes la sobriété ne sera à elle seule répondre à la crise énergétique qui va durer des années surtout en France où on a massacré la filière nucléaire au profit d’illusoires éoliennes et surtout au profit du gaz russe pour l’Allemagne.

Rien que pour l’éclairage public, on aurait économisé l’équivalent de la production d’un EPR soit environ 1300 MW. Un éclairage par ailleurs très excessif et qui perturbe les oiseaux dans leur parcours migratoire. La consommation d’électricité continue donc de baisser en France, avec un recul de 7,4% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019) la même semaine, selon les dernières données du gestionnaire du réseau RTE publiées mardi soir. Ce chiffre est diffusé après retraitement des effets calendaires et météorologiques : il s’agit donc de la consommation qui aurait eu lieu si les températures avaient été alignées sur les températures normales pour la période.

De cette manière, il est possible d’identifier les variations structurelles de la consommation d’une année sur l’autre, au-delà des effets météorologiques, explique RTE. Ces variations structurelles sont l’effet, par exemple, des variations dans l’activité économique ou des actions orientées vers la sobriété. Sur les quatre dernières semaines, la baisse structurelle moyenne atteint 8,7%.

Le rythme de baisse a toutefois ralenti la semaine dernière (-7,4% contre -8,1% celle d’avant), selon un calcul «excluant les années aux configurations calendaires trop différentes (la position du jour de Noël conditionne la consommation de la semaine entière)», indique le gestionnaire du réseau électrique.

Collectivités locales : Les limites méthodologiques du budget vert

Collectivités locales : Les limites méthodologiques du budget vert

. Lors du « One Planet Summit » en 2017, une initiative de Budget Vert a été lancée. Dans la suite des accords de Paris, l’idée était de fournir aux États des outils leur permettant de suivre leurs actions et leurs politiques publiques en matière climatique et environnementale. Par Mathieu Nohet, Fondateur de Manty

L’État français a, ainsi, été le premier à mettre en pratique cette initiative, avec un premier budget vert produit en 2021. Plusieurs collectivités locales se sont depuis lancées dans la construction d’un Budget Vert, et de nombreux guides à leur destination ont vu le jour.

Le fonctionnement est le suivant : pour chaque ligne de dépense, on assigne un impact (positif/négatif) suivant six grands objectifs environnementaux : la lutte contre le changement climatique ; l’adaptation au changement climatique et la prévention des risques naturels ; la gestion de la ressource en eau ; l’économie circulaire, les déchets et la prévention des risques technologiques ; la lutte contre les pollutions ; la biodiversité et la protection des espaces naturels, agricoles et sylvicoles.

Ensuite, ces 6 impacts sont agrégés, pour assigner une note globale à la dépense : la dépense est favorable si elle est « positive » sur au moins un axe sans être défavorable par ailleurs ; elle est « neutre » si elle est favorable sur un ou plusieurs axes, tout en étant défavorable sur un ou plusieurs axes ; et enfin, elle est « défavorable » si elle n’est favorable sur aucun axe.

Les limites du Budget Vert

En regardant les résultats de l’exercice pour l’État, on se doute qu’il y a un problème dans le système de classification. Près de 70% des dépenses analysées, soit 32 milliards d’euros sont classées comme « favorables ».

Pour donner un ordre de grandeur, l’État a dépensé 7,45 milliards d’euros uniquement pour subventionner le carburant en 2022. Au-delà de l’aspect politique et de la communication produite autour de la publication, cela pose la question du périmètre des dépenses analysées, et de la manière de les classifier.
La classification actuelle est binaire, sans aucune gradation. Les critères sont suffisamment vagues pour que l’appréciation puisse varier entre 2 évaluations, changeant radicalement les résultats. Aucun impact n’est chiffré. On peut donc imaginer un élu, qui, de bonne foi, met en place une politique publique n’ayant aucun impact, par méconnaissance des ordres de grandeurs ou des critères impactés.

Ainsi, une dépense permettant de protéger la biodiversité de manière anecdotique (installation d’un pigeonnier) ou d’économiser un peu d’eau (chasse d’eau automatisée) apparaitra aussi favorable qu’une dépense liée à l’isolation des bâtiments publics. De même, l’absence de quantification et d’ordre de grandeur pourrait faire apparaitre comme équivalente la dépense liée à l’isolation des bâtiments et une mesure permettant des économies d’énergie beaucoup plus faibles, comme par exemple le fait de changer tous les lampadaires de la ville ou de mettre des minuteurs dans tous les bâtiments.

Pire, les critères peuvent se contredire entre eux. Dans son livre « Pour en finir avec l’apocalypse », Guillaume Poitrinal évoque l’exemple suivant : sur l’ancien site d’une papeterie, une entreprise avait comme projet de construire le plus grand campus en bois du monde. Cet ensemble aurait utilisé la géothermie comme source d’énergie, et serait venu remplacer la friche industrielle, entièrement bétonnée, abandonnée depuis plus de 10 ans. Lors du projet, le diagnostic « faune et flore » du ministère de l’Environnement a découvert 3 espèces rares au milieu du béton et de la ferraille. Un criquet, un papillon et un lézard. Le projet a donc été en partie rejeté, au nom de la protection de la biodiversité. On a bloqué un projet permettant de remettre des milliers de mètres carrés de végétation en pleine terre, et représentant un puits majeur de carbone, afin de conserver une friche industrielle au nom de la protection de la biodiversité.

Les exemples comme celui-ci sont nombreux, on le voit récemment dans l’actualité avec des sujets autour de la gestion de l’eau et de la protection des espaces agricoles. Le besoin de priorisation est clair, et nous devons quantifier les efforts pour pouvoir arbitrer.
L’important c’est le CO2
Le Budget vert ne permet pas de quantifier l’impact des dépenses et se base sur une appréciation subjective, il doit donc être affiné pour pouvoir devenir un véritable outil de décision publique. En l’état, un budget vert ne permet pas réellement d’orienter l’action publique.

En reprenant les critères définis initialement, on voit que le premier critère est celui de la lutte contre le changement climatique. Le réchauffement climatique (autre manière de désigner le changement climatique) est causé exclusivement par l’action des gaz à effet de serre (GES), émis par les activités humaines.
Il est donc naturel de prioriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui sont la cause du reste. Ces émissions ont l’avantage d’être de plus en plus quantifiables, et de fournir un indicateur objectif, indépendant de toute sensibilité politique.

On peut imaginer une nouvelle forme de budget vert combiné à une comptabilité carbone performante, il s’agirait alors d’un « budget climat » permettant d’orienter l’action publique.
• Pour chaque dépense, évaluer la quantité de GES émise (ou la réduction espérée)
• Lorsqu’il y a besoin d’arbitrer, choisir la dépense permettant la plus grande réduction, ou la moins grande émission de GES
• Lorsque deux dépenses sont équivalentes, prendre en compte, dans l’ordre

o Adaptation au changement climatique
o Gestion de la ressource en eau
o Lutte contre les pollutions
o Biodiversité et protection des espaces naturels
o Economie circulaire, prévention des risques technologiques

Cette démarche, moins simple que celle du budget vert et se prêtant probablement moins à la communication politique, permet d’avancer vers l’objectif zéro émission, tout en prenant en compte d’autres dimensions. La priorisation est assumée, et nécessaire à la prise de décision.

Pour réaliser concrètement ce budget climat, le principal obstacle est la quantification des émissions. De nombreux outils ont vu le jour ces dernières années, permettant à l’État et aux collectivités d’évaluer leurs dépenses :
• L’ADEME et l’État proposent des guides permettant de mettre en place les bases d’une comptabilité carbone :
• Des offres commerciales proposant des outils numériques (Carbo, Greenly) permettent de construire un bilan carbone de manière collaborative, à partir des dépenses de la collectivité
• Des cabinets de conseil spécialisés en comptabilité carbone existent depuis de nombreuses années

Le Budget vert, un outil intéressant… mais limité

Le Budget vert est donc un outil intéressant, mais limité, plus adapté à la communication politique qu’à une véritable politique climatique. L’absence de quantification, la subjectivité de la notation et la multiplication des critères rendent impossible l’orientation de l’action publique à partir des conclusions du budget vert.

Une évolution possible est un « budget climat », basé sur la comptabilité carbone, et priorisant la réduction des GES par rapport aux autres dimensions. La priorité est donnée aux émissions, de mieux en mieux quantifiées, en prenant en compte les autres axes tels que l’adaptation au changement climatique ou la gestion de l’eau lorsqu’un arbitrage est nécessaire.

Un responsable LR à la tête de l’Ademe

Un responsable LR à la tête de l’Ademe

Un responsable LR à la tête de l’Ademe a de quoi surprendre. En effet jusqu’alors on avait plutôt tendance à désigner une personnalité un profil plutôt écolo voir un peu gauchiste.

Pas étonnant l’ADEME progressivement est passée du statut d’une administration à celle-ci une organisation activiste qui propose le plus souvent des solutions radicales voire provocatrices en matière environnementale.

Pour retrouver une crédibilité politique mais aussi scientifique il y a un réel besoin de rééquilibrage des approches de l’Ademe. En même temps, le président de la république effectue un rééquilibrage politique en syphonnant un nouveau responsable du parti les Républicains.

La candidature du maire LR de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, avait été proposée par le président de la République malgré l’opposition d’une majorité du parlement.

maire LR de Charleville-Mézières (Ardennes), Boris Ravignon, a été officiellement nommé à la tête de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), a annoncé jeudi l’organisme public. «Il mettra son expérience au service des chantiers engagés par l’Ademe pour la Transition Écologique, notamment le déploiement de France2030», le vaste plan d’investissement destiné notamment à assurer la décarbonation de l’économie, a indiqué l’Ademe sur son compte Twitter.

Sa nomination avait été validée le 14 décembre par les parlementaires, malgré une majorité de votes exprimés contre. Mais selon la Constitution, les parlementaires doivent toutefois réunir «au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés» pour s’opposer à une nomination proposée par le président. En avril, le maire de Charleville-Mézières avait apporté son soutien à Emmanuel Macron face à la candidate LR Valérie Pécresse à la présidentielle. Les deux hommes, tous deux énarques de la même génération (Boris Ravignon a 47 ans et Emmanuel Macron 44), ont travaillé ensemble à l’Inspection générale des Finances à Bercy en 2004-2005, avant que Boris Ravignon ne rejoigne Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et en marche pour la présidentielle de 2007. En 2008, Ravignon rejoint le cabinet du président en charge du développement durable, des transports et de l’aménagement du territoire et participera, notamment, au Grenelle de l’Environnement. Il est maire de Charleville-Mézières depuis 2014.

1...34567...186



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol