Archive pour la Catégorie 'énergie'

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Le projet d’éclatement d’EDF : une utopie

Le projet d’éclatement d’EDF : une utopie

 

 

La ministre de l’écologie et le Premier ministre dans une lettre au patron d’EDF –en même temps que l’annonce d’un projet de 6 EPR nouveaux- ont évoqué à nouveau l’hypothèse de l’éclatement d’EDF.

 

Un  projet d’éclatement d’EDF qui devait être présenté à la fin d’année est reporté à 2020 peut-être même après les élections municipales. En effet,  le projet du gouvernement est fortement contesté d’autant que les questions de régulation de l’électricité ne sont pas réglées. À cela s’ajoute la demande du ministère de l’économie de réévaluer les dérives du financement et le coût du nucléaire.

Plusieurs experts ont critiqué le projet d’éclatement d’EDF. En effet, ce projet voulu par l’Élysée vise à séparer les activités de production et de transport des activités de distribution. EDF et ses satellites conserveraient la production tandis que  la distribution serait ouverte à la concurrence. Or les experts considèrent que la distribution n’a nullement besoin du soutien de la concurrence et de capitaux nouveaux car c’est surtout la production qui est en difficulté financière avec notamment une dette de 40 milliards et surtout des besoins de financement qui à terme devrait frôler les 200 milliards. Le ministre de l’économie semble faire un pas en arrière. Le ministre de Bruno Le Maire, a en effet promis mardi de garantir l’intégrité d’EDF, visé par un projet de restructuration.

“Aucune décision n’a été prise sur EDF. (…) Nous voulons permettre à EDF de réussir” la transition énergétique, a-t-il déclaré à l’Assemblée, lors de la séance des questions au gouvernement. “Il faut donner à EDF les capacités financières de se développer. (…) Nous garantirons l’intégrité d’EDF et nous ferons en sorte qu’il reste le fleuron industriel qu’il est”, a-t-il ajouté.

Le “projet Hercule”, à l’initiative de l’Elysée, vise à partager EDF en une partie “bleue” renationalisée intégrant le nucléaire, les actifs hydrauliques, et le transport d’électricité (RTE). La seconde partie “verte”, ouverte à des capitaux extérieurs. Bref une manière d’internaliser les pertes et les profits.

On comprend donc les réactions du PDG d’EDF : “Le nouveau calendrier des propositions sur l’organisation dépendra donc bien sûr du calendrier de la réforme de la régulation”, précise Jean-Bernard Levy. “Cette clarification est absolument indispensable, y compris parce que les éléments juridiques et financiers de la nouvelle régulation conditionneront en grande partie mes propositions sur l’organisation”, ajoute-t-il.

EDF souhaite la suppression ou, à défaut, une révision du mécanisme de régulation actuel qui permet à ses rivaux de lui acheter de l’électricité à un prix fixe de 42 euros par mégawatt-heure (MWh) au lieu de s’approvisionner à des prix plus élevés sur le marché de gros.

L’électricien juge que ce système est une forme de subvention pour ses concurrents et ne permet pas de financer les investissements nécessaires pour son parc nucléaire.

 

 

La ministre de l’écologie et le Premier ministre dans une lettre au patron d’EDF –en même temps que l’annonce d’un projet de 6 EPR nouveaux- ont évoqué à nouveau l’hypothèse de l’éclatement d’EDF.

 

Un  projet d’éclatement d’EDF qui devait être présenté à la fin d’année est reporté à 2020 peut-être même après les élections municipales. En effet,  le projet du gouvernement est fortement contesté d’autant que les questions de régulation de l’électricité ne sont pas réglées. À cela s’ajoute la demande du ministère de l’économie de réévaluer les dérives du financement et le coût du nucléaire.

Plusieurs experts ont critiqué le projet d’éclatement d’EDF. En effet, ce projet voulu par l’Élysée vise à séparer les activités de production et de transport des activités de distribution. EDF et ses satellites conserveraient la production tandis que  la distribution serait ouverte à la concurrence. Or les experts considèrent que la distribution n’a nullement besoin du soutien de la concurrence et de capitaux nouveaux car c’est surtout la production qui est en difficulté financière avec notamment une dette de 40 milliards et surtout des besoins de financement qui à terme devrait frôler les 200 milliards. Le ministre de l’économie semble faire un pas en arrière. Le ministre de Bruno Le Maire, a en effet promis mardi de garantir l’intégrité d’EDF, visé par un projet de restructuration.

“Aucune décision n’a été prise sur EDF. (…) Nous voulons permettre à EDF de réussir” la transition énergétique, a-t-il déclaré à l’Assemblée, lors de la séance des questions au gouvernement. “Il faut donner à EDF les capacités financières de se développer. (…) Nous garantirons l’intégrité d’EDF et nous ferons en sorte qu’il reste le fleuron industriel qu’il est”, a-t-il ajouté.

Le “projet Hercule”, à l’initiative de l’Elysée, vise à partager EDF en une partie “bleue” renationalisée intégrant le nucléaire, les actifs hydrauliques, et le transport d’électricité (RTE). La seconde partie “verte”, ouverte à des capitaux extérieurs. Bref une manière d’internaliser les pertes et les profits.

On comprend donc les réactions du PDG d’EDF : “Le nouveau calendrier des propositions sur l’organisation dépendra donc bien sûr du calendrier de la réforme de la régulation”, précise Jean-Bernard Levy. “Cette clarification est absolument indispensable, y compris parce que les éléments juridiques et financiers de la nouvelle régulation conditionneront en grande partie mes propositions sur l’organisation”, ajoute-t-il.

EDF souhaite la suppression ou, à défaut, une révision du mécanisme de régulation actuel qui permet à ses rivaux de lui acheter de l’électricité à un prix fixe de 42 euros par mégawatt-heure (MWh) au lieu de s’approvisionner à des prix plus élevés sur le marché de gros.

L’électricien juge que ce système est une forme de subvention pour ses concurrents et ne permet pas de financer les investissements nécessaires pour son parc nucléaire.

Démantèlement EDF : grèves le 10 octobre

Démantèlement EDF : grèves le  10 octobre

 

 

Pour protester contre la menace de démantèlement de l’EDF une nouvelle grève est envisagée par tous les syndicats à partir du 10 octobre. L’objectif du gouvernement est en effet de séparer la production de la commercialisation.

. Il s’agit d’isoler l’activité nucléaire dans une structure à part avec une régulation des prix qui permettrait de couvrir les coûts et de faire face notamment à la facture du Grand carénage qui doit permettre de prolonger les réacteurs d’au moins 10 ans. Une facture de 40 à 50 milliards. L’électricité produite par cette entité juridique autonome serait vendue ensuite aux sociétés qui commercialisent l’électricité. Au final évidemment c’est le consommateur qui paiera la facture. Ce scénario circule depuis de longs mois consistant à séparer les activités nucléaires d’EDF du reste du groupe que sont les énergies renouvelables, les services énergétiques et les 27 millions de clients. Sans aller jusqu’à un démantèlement qui soulèverait une fronde des syndicats, l’idée consiste à isoler les 58 réacteurs nucléaires dans une structure à part, qui resterait détenue par EDF. L’objectif serait ensuite de réguler la production électrique nucléaire. Concrètement, il s’agirait de garantir au parc nucléaire un prix qui évoluerait en fonction de ses coûts. Ce système existe déjà pour le réseau de lignes à haute tension RTE et pour Enedis qui distribue l’électricité jusqu’aux compteurs. Le régulateur de l’énergie contrôlerait ainsi les coûts et investissements du parc nucléaire pour fixer l’évolution de son tarif de vente. Il serait ensuite directement répercuter sur la facture des clients comme l’est le tarif de transport de l’électricité.  Le problème c’est que le prix de l’électricité est très politique. Normalement pour faire face aux besoins de financement ce prix devrait doubler d’ici 10 ans. Une perspective difficile à gérer surtout en période de très faible inflation. La question du financement se pose effectivement surtout au plan de la production. On voit mal ce que pourrait apporter la mise en concurrence de la commercialisation sauf à la marge. Il faudrait sans doute éviter ce qui se passe dans la téléphonie fixe où nombre de sociétés commercialisent  des abonnements mais où personne pas même orange (qui en est normalement chargée) ne se préoccupent  de l’état des lignes dans un état lamentable. Ce qui risque de se produire avec la mise en concurrence de la vente de l’électricité.  Du coup, les syndicats d’EDF menacent vendredi de lancer de nouveaux appels à la grève à partir du 10 octobre si le gouvernement français ne retire pas d’ici là le projet de réorganisation de la compagnie électrique.

L’intersyndicale réunissant la CGT, la CFE CGC, la CFDT et FO se réjouit dans un communiqué de la mobilisation du personnel d’EDF lors de la grève observée jeudi, qui a entraîné selon elle des baisses de production allant jusqu’à 9.000 megawatts. Elle réclame de rencontrer “dans les jours à venir” la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, pour exiger le retrait du projet Hercule, dans lequel elle voit un premier pas vers le démantèlement et la privatisation d’EDF.

Les syndicats mettent en demeure le gouvernement et la direction d’EDF de retirer définitivement ce projet d’ici le 10 octobre.

L’hydrogène : quel avenir ?

L’hydrogène : quel avenir ?

L’hydrogène est déjà utilisé dans des trains, des autocars, des automobiles ou même des scooters. L’hydrogène peut être utilisé dans le transport mais aussi comme moyen de chauffage. Ila question de la sécurité est de mieux en mieux prise en charge ;  se pose surcout le problème de sa compétitivité car produire de l’hydrogène coute cher. .Une voiture a hydrogène coute le double d’uen voiture purement électrique.  Il s’agit de questions techniques mais aussi d’économie d’échelle car l’hydrogène est utilisé aujourd’hui de manière très marginale.   La question est de savoir si cette filière peut prendre une dimension de masse voir éventuellement se substituer à la voiture purement électrique utilisant des batteries ( sources Natura sciences et  le Figaro).

 

L’hydrogène est l’élément chimique le plus abondant de l’univers. Il s’agit d’un corps simple, gazeux, qui entre notamment dans la composition de l’eau. «Chaque molécule d’eau est le fruit de la combinaison entre 1 atome d’oxygène et 2 atomes d’hydrogène. On trouve aussi de l’hydrogène dans les hydrocarbures (pétrole et gaz) qui sont issus de la combinaison d’atomes de carbone et d’hydrogène», explique l’IFP énergie nouvelle (IFPEN), sur son site. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie directe mais plutôt un vecteur énergétique. Dans les transports il est par exemple utilisé dans une pile à combustible pour générer de l’énergie.

 

L’hydrogène n’existe pas à l’état pur. Pour le produire, il faut utiliser des procédés chimiques pour séparer l’hydrogène des éléments auxquels il est associé. Il faut pour cela une source d’hydrogène et une source d’énergie. L’hydrogène peut ainsi être fabriqué par «vaporeformage de gaz naturel, électrolyse de l’eau, gazéification et pyrolyse de la biomasse, décomposition thermochimique ou photochimique de l’eau, production biologique à partir d’algues ou de bactéries», énumère l’Ademe,

Avant d’utiliser l’hydrogène, il faut le produire. Et c’est là que le bât blesse ! Il est aujourd’hui synthétisé à hauteur de 95 % à partir d’énergies fossiles. Pour ce faire, il faut beaucoup d’énergie et les émissions de CO2 sont importantes. Les techniques les plus utilisées sont le reformage, le vaporeformage et la gazéification. Une transition est donc à effectuer vers des modes de productions plus « propres ».

Replacer le pétrole et le gaz par l’hydrogène ne présente un intérêt que lorsqu’on peut le produire de façon décarbonée. Air Liquide a mis en place l’initiative Blue Hydrogen afin que 50 % de ses applications d’hydrogène énergie soient couvertes par des moyens bas carbone ou zéro carbone d’ici 2020. « On essaye de trouver le juste compromis entre faible teneur carbone et les contraintes économiques acceptables pour l’ensemble des applications », affirme Jean-Baptiste Mossa.

De nombreux travaux sont menés pour produire de l’hydrogène plus « propre » à partir de méthane, de biomasse et de déchets. En effet, il est possible de faire fermenter des bioressources. Les gaz de fermentations sont récupérables et filtrables pour concentrer le méthane qui servira à produire l’hydrogène. Couplé à un mode de capture du CO2, les émissions seraient nulles. Des travaux sont menés en France sur cette technique.L’hydrogène peut également être produit par électrolyse de l’eau. En utilisant de l’électricité d’origine renouvelable, il est possible de produire de l’hydrogène décarboné. Des démonstrateurs sont en cours. D’autres solutions de stockage sont à l’étude. Au Canada, par exemple, un barrage hydraulique alimente un électrolyseur pour produire de l’hydrogène.L’hydrogène est aussi produit dans des process industriels : il s’agit de l’l’hydrogène « fatal » produit, par exemple, lors de la fabrication du chlore ou de l’ammmoniac. Faute de valorisation, cette hydrogène est aujourd’hui brûlé et donc perdu. « Rien qu’en Europe, il y a moyen de faire rouler 2 millions de véhicules de piles à hydrogène avec de l’hydrogène fatal ; en France, 330 000 véhicules ! », affirme Bertrand Chauvet, Responsable du marketing de SymbioFCell. Pourquoi ne pas le récupérer ?Mais finalement, la révolution de l’hydrogène proviendra peut-être de la croûte terrestre. Alors que l’on pensait que l’hydrogène n’existait pas pur à l’état naturel, à part dans des sources inexploitables découvertes en mer, IFP Energies nouvelles a mis en évidence des émanations naturelles continues d’hydrogène sur terre.

Comme le précise l’IFPEN, «la molécule d’hydrogène, composée de deux atomes d’hydrogène, est particulièrement énergétique: 1 kg d’hydrogène libère environ trois fois plus d’énergie qu’1 kg d’essence». De plus, l’hydrogène, lorsqu’il est produit à partir de ressources renouvelables, est considéré comme non polluant. «Les rejets d’un véhicule à hydrogène sont composés uniquement d’eau. Il n’y a aucune émission de particule nocive ou de Co²», affirme Erwin Penfornis, directeur du marché hydrogène chez Air Liquide. Autre avantage selon le spécialiste: «Avec l’hydrogène, il y a plus d’autonomie et c’est plus rapide à recharger. Il faut compter un temps de recharge d’environ 3 minutes dans une station de remplissage».

 

L’hydrogène est aussi considéré comme un moyen durable de stocker de l’énergie. «On peut stocker les surplus d’énergies renouvelables pour pouvoir les réutiliser plus tard, ce qui n’est pas possible avec l’électricité. C’est un enjeu énorme permettant d’intégrer plus de renouvelable dans la consommation énergétique», assure Erwin Penfornis. «Des pays comme le Japon ont compris qu’ils allaient avoir besoin de ce vecteur énergétique qui peut être produit ailleurs, stocké et transporté par navire, camion ou par pipeline. C’est pour cela que le Japon est le pays le plus avancé dans ce secteur de l’hydrogène», explique-t-on chez Air Liquide. Le groupe a d’ailleurs annoncé l’an dernier la création d’une société commune avec 10 entreprises japonaises pour accélérer le développement du réseau de stations de recharge d’hydrogène dans l’archipel. Objectif: construire un réseau de 320 stations d’ici 2025, et 900 d’ici 2030.

 

Pour le moment, la consommation mondiale d’hydrogène reste encore faible: environ 56 millions de tonnes, soit moins de 2% de la consommation mondiale d’énergie. Mais d’après une étude réalisée par le Hydrogen Council avec McKinsey, l’hydrogène pourrait représenter près d’un cinquième de l’énergie totale consommée à l’horizon 2050. «Cela permettrait de contribuer à hauteur de 20% à la diminution requise pour limiter le réchauffement climatique à 2°C», explique l’Hydrogen Council, qui considère que l’hydrogène pourrait alimenter 10 à 15 millions de voitures et 500.000 camions d’ici à 2030. Selon cette étude, la demande annuelle d’hydrogène pourrait globalement être multipliée par dix d’ici à 2050 et représenter 18% de la demande énergétique finale totale dans le scénario des 2°C. À cet horizon, l’hydrogène pourrait générer un chiffre d’affaires de 2500 milliards de dollars et créer plus de 30 millions d’emplois.

«Cette molécule est utilisée depuis longtemps dans l’industrie comme matière première. Air Liquide par exemple en fournit depuis 50 ans à des secteurs comme le raffinage, la chimie ou le domaine spatial. L’hydrogène est notamment le carburant de lancement de la fusée Ariane depuis des décennies», explique Erwin Penfornis. Mais son utilisation est très large. «L’hydrogène a la capacité d’alimenter tous les usages énergétiques comme le transport ou le chauffage», ajoute le spécialiste.

 

 

C’est surtout dans les transports que son usage évolue. «L’hydrogène, stocké dans des réservoirs, est transformé en électricité grâce à une pile à combustible», explique-t-on chez Air Liquide.

 

Compteur Linky contesté par la justice à Tours

Compteur Linky contesté par la justice à Tours

Le tribunal de grande instance de Tours a demandé le retrait pour raisons médicales du compteur Linky chez 13 particuliers qui l’avaient saisi, a-t-on appris mardi auprès du greffe.

Sur 121 référés anti-Linky, cités dans trois jugements et déposés par des habitants de la région Centre opposés à la pose de ce compteur à leur domicile, 108 ont été rejetés et 13 ont été admis pour des raisons médicales, a-t-on indiqué  de même source.

Pour l’un d’entre eux, un enfant de 7 ans domicilié à Tours, le tribunal a admis que « l’état de fatigue chronique » et « les difficultés de sommeil« , attestés par un certificat médical, « pouvaient être en rapport avec le compteur Linky« .

Pour celui-ci, comme pour 12 autres cas, le TGI de Tours demande le retrait des compteurs et ordonne « la livraison d’électricité exempte de courant porteur en ligne ». Le courant porteur en ligne permet à Enedis de mesurer en permanence la consommation du compteur et de la facturer sans visite sur les lieux.

 

Arguant du principe de précaution et muni de certificats médicaux, Me Arnaud Durand, leur avocat, avait évoqué, le 4 juin dernier, un « dommage imminent » pour « des personnes qui ne pourront pas vivre chez elles ».

L’agence nationale de sécurité sanitaire a conclu en juin 2017 à des incertitudes sanitaires qui n’ont toujours pas été éclaircies, selon Me Durand. Ce dernier a affirmé son intention de saisir d’autres tribunaux dans toute la France pour lutter contre l’installation de ces compteurs.

Le compteur Linky, dont Enedis pilote l’installation pour relever à distance et en direct la consommation, fait l’objet de controverses récurrentes depuis son premier déploiement en 2015.

Vingt-deux tribunaux ont été saisis d’actions conjointes. La grande majorité des plaignants, plusieurs centaines à ce jour, ont été déboutés – à Rennes, Toulouse, Bordeaux-, hormis une poignée « d’électrosensibles ».

 

Engie -PPE : trop de nucléaire !

Engie -PPE : trop de nucléaire !

Engie ( anciennement GDF Suez,) le troisième producteur d’énergie au monde critique durement- le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui manque d’ambitions en matière d’économies d’énergie, de biogaz et d’éolien en mer et doit donc être amendé,. En fait, il s’agit une d’une critique qui vise la politique énergétique du pouvoir mais surtout  le concurrent EDF et ses centrales nucléaires. Bref une Engie reprend à son compte les slogans écolos pour attaquer son concurrent EDF et défendre sa filière gaz. Et de déclarer que les TPE constituent un assassinat de la filière biogaz. Une déclaration globale un  peu excessive car si la défense des énergies alternatives se comprend on ne saurait donner l’illusion que ces énergies pourront prendre la place du nucléaire. Pour preuve le gouvernement a reculé la réduction de l’électricité à 50 % à 2035 au lieu de 2025. En outre ,certaines énergies alternatives sont loin d’avoir fait la preuve de leur rendement énergétique et son largement subventionné es sans parler de leur caractère intermittent comme les éoliennes.Ce projet de programmation, présenté fin janvier et actuellement soumis à consultation, met l’accent sur l’électrification des usages et prévoit que la France diminue en priorité ses besoins d’énergies les plus carbonées mais, dans sa version actuelle, abaisse aussi à 17% l’objectif global de réduction de la consommation finale en 2030 par rapport à 2012, contre 20% visés précédemment. Le texte, qui prendra la forme d’un décret, réduit en outre les ambitions de la France en matière de biogaz en fixant un objectif de référence de 7% dans la consommation de gaz en 2030 au lieu de 10% auparavant, tout en demandant à la filière des baisses de coûts qu’elle juge irréalistes. Didier Holleaux, directeur général adjoint d’Engie chargé notamment des réseaux gaziers, a critiqué lors d’une conférence de presse une PPE “très insuffisamment ambitieuse” et un projet “en trompe-l’œil”, avec “une partie où l’on peut craindre, si les choses restent en l’état, que rien ne se passe”.Engie souhaite ainsi que le gouvernement rétablisse les objectifs prévus dans la loi de transition énergétique de 2015 en matière de baisse des consommations – l’Elysée ayant d’ores-et-déjà laissé entendre que tel serait le cas – mais aussi de développement du “gaz vert”.“Il s’agit (aujourd’hui) d’une tentative d’assassinat de la filière biogaz”, selon Didier Holleaux, qui propose de favoriser l’émergence de sites de production de tailles petites et moyennes à travers un relèvement du seuil à partir duquel des appels d’offres seraient lancés et une baisse progressive des tarifs de rachat. Engie juge en outre insuffisant le rythme d’appels d’offres prévu pour développer l’éolien en mer et estime qu’au moins 1 à 1,5 gigawatt (GW) de capacités devraient être attribués chaque année à partir de 2021 – contre quelque 0,5 GW projeté actuellement – pour renforcer la compétitivité de l’éolien posé et assurer une place de leader à la France dans l’éolien flottant. Didier Holleaux a également indiqué que le projet actuel de PPE incluait une disposition qui pourrait conduire à réintroduire massivement le chauffage électrique dans les bâtiments neufs, ce qui fragiliserait la sécurité d’approvisionnement de la France dans les périodes de pointe de consommation.“La concertation sur la réglementation environnementale 2020 est en cours et donc on se demande quel besoin il y a d’en préempter les conclusions (…) en les fixant dans un texte qui n’a rien à voir. Malheureusement, il apparaît que la seule justification serait d’augmenter globalement la consommation électrique pour justifier le maintien d’un certain nombre de réacteurs nucléaires.”Fournisseur historique du gaz en France, l’ex-GDF Suez est détenu à 23,6% par l’Etat français, dont le désengagement au moins partiel pourra intervenir après le vote de la loi Pacte.

Décision nouveaux réacteurs EPR « autour de 2022″

Décision nouveaux réacteurs EPR « autour de 2022″ 

 

Changement de stratégie chez Macron qui avait annoncé précédemment que la décision de construire plusieurs autres centrales nucléaires EPR interviendrait en 2021, c’est-à-dire avant la fin de son mandat. Désormais peut-être pour ménager les écolos, Macron a précisé hier, 7 février, que l’orientation serait définie autour de 2022. Une notion très vague qui laisse la possibilité à Macron soit de prendre une décision pendant l’actuel mandat, soit de renvoyer cette décision au mandat suivant-. En réalité, on rajoute du flou quant à la place du nucléaire à moyen terme. Rappelons que pour l’immédiat il n’est prévu de fermer que la centrale de Fessenheim et encore lorsque l’EPR de Flamanville sera à pleine capacité. Pour les 10 ans qui viennent, il n’est envisagé de supprimer que de trois réacteurs. En clair,  la part du nucléaire ne pourra pas diminuer. Certes, il est il y aura une progression de certaines énergies renouvelables mais sous réserve d’une plus grande efficacité énergétique qu’aujourd’hui et de maîtriser les coûts  comme l’indique d’ailleurs la Cour des Comptes. La décision de construire ou non en France d’autres réacteurs nucléaires EPR que celui de Flamanville (Manche) sera prise “autour de 2022”, a donc  déclaré jeudi Emmanuel Macron. “On décidera autour de 2022 ce qu’on fait en France sur la nouvelle génération d’EPR en fonction des études et des avancées”, a-t-il dit lors d’un débat avec des jeunes en Saône-et-Loire. EDF a confirmé le 21 janvier que le démarrage du réacteur EPR de Flamanville n’aurait finalement lieu qu’au quatrième trimestre 2019 – au lieu de fin décembre 2018 – et que son coût s’élèverait à 10,9 milliards d’euros – contre 10,5 milliards prévus précédemment.

Politique énergétique : recul sur le nucléaire et les économies d’énergie

Politique  énergétique : recul sur le nucléaire et les économies d’énergie

 

 

Comme il fallait s’y attendre le document d’orientation mis en ligne par le gouvernement dans la perspective de définition de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) recule sur de nombreux points notamment sur  le nucléaire.  Pendant le mandat de Macron, seule la centrale de Fessenheim pourrait être fermée. Cette fermeture sera largement compensée par l’EPR de Flamanville. Les autres suppressions sont reportées en 2028 (deux réacteurs) et éventuellement d’un autre en 2026 en fonction du contexte ! En fait pour réduire réellement la part du nucléaire le pouvoir renvoie la responsabilité après 2022. Notons aussi que Macron a annoncé de possibles décisions pour deux nouveaux réacteurs de la filière EPR en 2021. Officiellement on décale l’objectif de réduction de la part de du nucléaire à 50 % non pas en 20 25 mai en 2035. Mais compte tenu de ce qui a déjà été évoqué cette date de 2035 paraît déjà illusoire. L’autre recul concerne la réduction de la consommation d’énergie. . Alors que la loi de 2015 visait un recul de 20% d’ici 2030, le gouvernement ne table plus que sur une baisse de 17%. En résumé, la part du nucléaire devrait reculer beaucoup moins que prévu, de même que les économies d’énergie. Enfin on mettra la pédale douce sur les synergies alternatives pour privilégier seulement les moins coûteuses (le conseil d’analyse économique, institution qui éclaire le premier ministre, avait ces jours derniers mis en cause le coût des éoliennes). Peut-être pour rééquilibrer ces reculs qui ne seront pas très appréciés par les écolos, on prévoit cependant de supprimer quatre centrales au charbon. Le texte vise les centrales fonctionnant « exclusivement au charbon », laissant la porte ouverte à des projets de reconversion intégrant de la biomasse. Ce dernier point inquiète les ONG de défense de l’environnement, par ailleurs très critiques sur plusieurs aspects du texte. « Les reculs ne concernent pas seulement l’objectif de 50% de nucléaire mais aussi celui sur la baisse de la consommation d’énergie », regrette Morgane Creach, directrice du Réseau Action Climat.

 

Grand débat Politique énergétique : pour une transition juste, efficace et cohérente

Grand débat Politique énergétique : pour  une  transition  juste, efficace et cohérente

 

 

 

La question de l’énergie est trop souvent abordée de manière caricaturale notamment quand elle oppose partisans du nucléaire et partisan des énergies renouvelables. Évidemment comme souvent la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’agit en effet de développer une politique énergétique qui soit à la fois efficace, cohérente et juste. Efficace car il s’agit de privilégier la production d’énergie au moindre coût afin  d’améliorer la compétitivité du système de production et de rendre accessible l’énergie à tous les ménages. La cohérence vise à rendre compatible cet objectif de compétitivité avec la prise en compte de l’environnement et plus particulièrement du climat. Enfin la transition énergétique ne peut pas être brutale et ne doit pas pénaliser  des couches populaires qui ne peuvent immédiatement accéder aux techniques non polluantes (exemple voiture électriques ou à hydrogène ou encore chauffage à faible émission). Une transition cohérente impose de partir des réalités, de se fixer des objectifs à long terme avec des étapes à moyen terme réalisables et socialement acceptables. Pour partir des réalités, il faut notamment revenir aux chiffres. L’une des principales préoccupations environnementales concerne les gaz à effet de serre qui découlent directement de l’énergie produite et utilisée. L’énergie représente environ 80 % de ces émissions.  Notons que  émissions de CO2 en France  sont inférieures de moitié à celle de l’Allemagne, quatre fois moins importantes que celle des États-Unis et inférieure aussi à celles de la Chine. Les émissions de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales ; en cause, la nature de la consommation intérieure d’énergie primaire avec environ la moitié en combustibles fossiles dont 30 % de produits pétroliers, 44 % d’électricité primaire nucléaire, 10 % d’énergie renouvelable (7 % biomasse, 2 % hydrauliques, 1 % éolien et photovoltaïque). L’électricité c’est environ un quart de la consommation finale d’énergie. Une électricité issue du nucléaire pour plus de 70 %, du renouvelable pour 18 % (hydroélectriques 10 % et éolien 5 % et 10 % des centrales thermiques fossiles). On sait que des programmes politiques prévoient de réduire la part de l’électricité nucléaire de plus de 70 % à 50 %. L’objectif avait été défini dans le programme de François Hollande avec une échéance à 2025, repoussée à 2035 et sans doute même bien plus loin. En raison notamment du fait que la production d’origine nucléaire ne sera pas réduite avant des années. Le gouvernement actuel n’envisage en fait que la fermeture de Fessenheim qui sera largement compensée par la mise en service de l’EPR de Flamanville ; sans parler de nouvelles centrales EPR qui pourront être décidée à partir de 2021 comme l’a indiqué le président de la république. Notons que la France est par ailleurs engagée dans un énorme plan de renforcement de la sécurité des centrales avec notamment le grand carénage qui découle des nouvelles normes après la catastrophe de Fukushima. Du coup, ce grand carénage d’un coût de 50 à 100 milliards selon les hypothèses rendra possible la prolongation de la vie des réacteurs de 20 à 30 ans. Ceci étant la fission nucléaire pose la redoutable question de la gestion des déchets radioactifs. Parallèlement, se développeront des énergies alternatives notamment  la méthanisation, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Techniquement on voit mal comment les énergies  renouvelables pourraient se substituer aux éventuels suppressions de 20 à 25 % d’électricité nucléaire d’ici 10 ans voir 20 ans. Le problème étant que la plupart des énergies alternatives sont intermittentes alors que la production d’électricité doit être constante comme la distribution. Se pose aussi la question du coût et de l’efficacité énergétique. Ceci étant  des modifications non négligeables peuvent intervenir avec les évolutions techniques (stockage énergie, fusion nucléaire au lieu de la fission, filière hydrogène etc.) mais aussi les modifications du système de production et du mode de consommation. Cela suppose d’intervenir sur chacun des secteurs consommateurs d’énergie primaire. Ces consommateurs sont les ménages 30 %, l’industrie pour 20 % les transports pour 32 % les services pour 16 % l’agriculture pour 3 %. Techniquement la transition sera forcément progressive en France d’autant qu’une des principales préoccupations concerne l’influence des gaz à effet de serre sur le climat. La transition de ce point de vue doit être cohérente. On ne peut en effet souhaiter une réduction des gaz à effet de serre et en particulier du CO2 et en même temps promouvoir des centrales thermiques qui viennent compenser à chaque fois l’intermittence de certaines énergies renouvelables. Quand on examine l’utilisation de l’énergie primaire par secteur, on constate que l’effort et surtout à faire en direction des ménages et les transports. Des secteurs largement influencés par le mode de production, le mode de consommation et l’aménagement du territoire. Il est clair que l’éclatement du mode de production à l’échelle internationale est très consommateur d’énergie en particulier en logistique et en transport. Pour certaines productions notamment basiques on peut en effet s’interroger sur le bien-fondé de produire à des milliers de kilomètres. De la même manière qu’il est sans doute possible de réduire la complexification des processus de production tellement gourmande en prestations logistiques et en transport. Un transport nettement sous tarifé puisque par exemple  le prix de transport d’un container de Hong Kong à Anvers n’est pas plus cher qu’un transport du même container de Paris à Marseille. De ce point de vue, le renforcement de l’économie circulaire serait sans doute de nature à réaliser d’énormes gains  mais aussi à réduire de façon significative les émissions polluantes (sans parler des distorsions de concurrence sociales, fiscales ou environnementales). Le mode de consommation mérite lui aussi d’être mis en question compte tenu de l’obsolescence programmée de nombre de produits voire de leur inutilité. Dernières aspects liées au précédent, le problème de l’aménagement du territoire qui concentre des productions dans des métropoles spécialisées qui sont très gourmandes en transport. Alors que l’économie circulaire permettrait de satisfaire un certain nombre de besoins. En conclusion on voit que la problématique n’est pas simple qu’il convient d’articuler des éléments économiques, techniques, environnementaux et sociétaux. De ce point de vue, il n’est pas certain que la seule régulation par la fiscalité demeure le moyen le plus efficace. Il est souvent injuste et inopérant quand il n’y a pas d’autre choix que de recourir aux énergies classiques. À cet égard la régulation par les normes et l’offre technique est beaucoup plus efficace et juste qu’une régulation par la fiscalité. À tout le moins la question énergétique mérite un débat approfondi et le plus décentralisé possible pour éviter la simplification voire la caricature.

Energie : pour une transition juste, efficace et cohérente

Energie : pour  une  transition  juste, efficace et cohérente

 

 

 

La question de l’énergie est trop souvent abordée de manière caricaturale notamment quand elle oppose partisans du nucléaire et partisan des énergies renouvelables. Évidemment comme souvent la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’agit en effet de développer une politique énergétique qui soit à la fois efficace, cohérente et juste. Efficace car il s’agit de privilégier la production d’énergie au moindre coût afin  d’améliorer la compétitivité du système de production et de rendre accessible l’énergie à tous les ménages. La cohérence vise à rendre compatible cet objectif de compétitivité avec la prise en compte de l’environnement et plus particulièrement du climat. Enfin la transition énergétique ne peut pas être brutale et ne doit pas pénaliser  des couches populaires qui ne peuvent immédiatement accéder aux techniques non polluantes (exemple voiture électriques ou à hydrogène ou encore chauffage à faible émission). Une transition cohérente impose de partir des réalités, de se fixer des objectifs à long terme avec des étapes à moyen terme réalisables et socialement acceptables. Pour partir des réalités, il faut notamment revenir aux chiffres. L’une des principales préoccupations environnementales concerne les gaz à effet de serre qui découlent directement de l’énergie produite et utilisée. L’énergie représente environ 80 % de ces émissions.  Notons que  émissions de CO2 en France  sont inférieures de moitié à celle de l’Allemagne, quatre fois moins importantes que celle des États-Unis et inférieure aussi à celles de la Chine. Les émissions de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales ; en cause, la nature de la consommation intérieure d’énergie primaire avec environ la moitié en combustibles fossiles dont 30 % de produits pétroliers, 44 % d’électricité primaire nucléaire, 10 % d’énergie renouvelable (7 % biomasse, 2 % hydrauliques, 1 % éolien et photovoltaïque). L’électricité c’est environ un quart de la consommation finale d’énergie. Une électricité issue du nucléaire pour plus de 70 %, du renouvelable pour 18 % (hydroélectriques 10 % et éolien 5 % et 10 % des centrales thermiques fossiles). On sait que des programmes politiques prévoient de réduire la part de l’électricité nucléaire de plus de 70 % à 50 %. L’objectif avait été défini dans le programme de François Hollande avec une échéance à 2025, repoussée à 2035 et sans doute même bien plus loin. En raison notamment du fait que la production d’origine nucléaire ne sera pas réduite avant des années. Le gouvernement actuel n’envisage en fait que la fermeture de Fessenheim qui sera largement compensée par la mise en service de l’EPR de Flamanville ; sans parler de nouvelles centrales EPR qui pourront être décidée à partir de 2021 comme l’a indiqué le président de la république. Notons que la France est par ailleurs engagée dans un énorme plan de renforcement de la sécurité des centrales avec notamment le grand carénage qui découle des nouvelles normes après la catastrophe de Fukushima. Du coup, ce grand carénage d’un coût de 50 à 100 milliards selon les hypothèses rendra possible la prolongation de la vie des réacteurs de 20 à 30 ans. Ceci étant la fission nucléaire pose la redoutable question de la gestion des déchets radioactifs. Parallèlement, se développeront des énergies alternatives notamment  la méthanisation, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Techniquement on voit mal comment les énergies  renouvelables pourraient se substituer aux éventuels suppressions de 20 à 25 % d’électricité nucléaire d’ici 10 ans voir 20 ans. Le problème étant que la plupart des énergies alternatives sont intermittentes alors que la production d’électricité doit être constante comme la distribution. Se pose aussi la question du coût et de l’efficacité énergétique. Ceci étant  des modifications non négligeables peuvent intervenir avec les évolutions techniques (stockage énergie, fusion nucléaire au lieu de la fission, filière hydrogène etc.) mais aussi les modifications du système de production et du mode de consommation. Cela suppose d’intervenir sur chacun des secteurs consommateurs d’énergie primaire. Ces consommateurs sont les ménages 30 %, l’industrie pour 20 % les transports pour 32 % les services pour 16 % l’agriculture pour 3 %. Techniquement la transition sera forcément progressive en France d’autant qu’une des principales préoccupations concerne l’influence des gaz à effet de serre sur le climat. La transition de ce point de vue doit être cohérente. On ne peut en effet souhaiter une réduction des gaz à effet de serre et en particulier du CO2 et en même temps promouvoir des centrales thermiques qui viennent compenser à chaque fois l’intermittence de certaines énergies renouvelables. Quand on examine l’utilisation de l’énergie primaire par secteur, on constate que l’effort et surtout à faire en direction des ménages et les transports. Des secteurs largement influencés par le mode de production, le mode de consommation et l’aménagement du territoire. Il est clair que l’éclatement du mode de production à l’échelle internationale est très consommateur d’énergie en particulier en logistique et en transport. Pour certaines productions notamment basiques on peut en effet s’interroger sur le bien-fondé de produire à des milliers de kilomètres. De la même manière qu’il est sans doute possible de réduire la complexification des processus de production tellement gourmande en prestations logistiques et en transport. Un transport nettement sous tarifé puisque par exemple  le prix de transport d’un container de Hong Kong à Anvers n’est pas plus cher qu’un transport du même container de Paris à Marseille. De ce point de vue, le renforcement de l’économie circulaire serait sans doute de nature à réaliser d’énormes gains  mais aussi à réduire de façon significative les émissions polluantes (sans parler des distorsions de concurrence sociales, fiscales ou environnementales). Le mode de consommation mérite lui aussi d’être mis en question compte tenu de l’obsolescence programmée de nombre de produits voire de leur inutilité. Dernières aspects liées au précédent, le problème de l’aménagement du territoire qui concentre des productions dans des métropoles spécialisées qui sont très gourmandes en transport. Alors que l’économie circulaire permettrait de satisfaire un certain nombre de besoins. En conclusion on voit que la problématique n’est pas simple qu’il convient d’articuler des éléments économiques, techniques, environnementaux et sociétaux. De ce point de vue, il n’est pas certain que la seule régulation par la fiscalité demeure le moyen le plus efficace. Il est souvent injuste et inopérant quand il n’y a pas d’autre choix que de recourir aux énergies classiques. À cet égard la régulation par les normes et l’offre technique est beaucoup plus efficace et juste qu’une régulation par la fiscalité. À tout le moins la question énergétique mérite un débat approfondi et le plus décentralisé possible pour éviter la simplification voire la caricature.

Nucléaire : aucun réacteur ne sera pas fermé d’ici 2022

 

 

Contrairement à tout ce qu’a laissé entendre le ministre de l’environnement, de Rugy, aucun des trois scénarios envisagés par l’exécutif ne prévoit de fermer d’autres réacteurs nucléaires que ceux de la centrale de Fessenheim, dont la fermeture est déjà actée, d’ici 2022. Selon un document gouvernemental révélé mardi 20 novembre par l’AFP, Emmanuel Macron et Edouard Philippe vont annoncer entre zéro et six fermetures de réacteurs nucléaires d’ici 2028 dans le cadre de la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ce document s’appuie donc sur trois scénarios. Le premier, soutenu par le ministère de la Transition écologique, prévoit six fermetures de réacteurs entre 2022 et 2028, et six de plus d’ici 2035, sur les 58 que compte le parc nucléaire français actuel. Aucun réacteur ne serait fermé entre 2022 et 2028, selon le deuxième scénario, mais 12 le seraient entre 2028 et 2035. Enfin, le troisième, poussé par Bercy, entend fermer 9 réacteurs entre 2028 et 2035 et construire 4 EPR d’ici 2040. L’objectif de 50% d’électricité nucléaire est atteint en 2035 dans les deux premiers cas, mais attend 2040 dans celui de Bercy. Les scénarios prévoient une part de 40% d’électricité renouvelable, atteinte en 2030, 2032 ou 2034 suivant les trois cas. Sollicité par l’AFP sur ces informations, Matignon n’a pas fait de commentaires « sur des scénarios préparatoires à une décision ». Très attendus, les arbitrages finaux d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron sont désormais imminents : « des annonces seront faites la semaine prochaine », a confirmé Matignon.

Électricité : Leclerc veut vendre de l’électricité verte !

Électricité : Leclerc veut vendre de l’électricité verte !

 

 

 

Que Leclerc se lance dans la vente d’électricité pourquoi pas. Jusqu’à maintenant fois les Français se sont montrés particulièrement réticents pour passer un contrat avec les sociétés concurrentes d’EDF. En cause surtout la qualité du service notamment en matière d’après-vente. C’est une chose que de commercialiser l’énergie électrique et évidemment autre chose que d’être en capacité de faire face aux dysfonctionnements. C’est sans doute pourquoi environ 85 % des abonnés sont fidèles à EDF. Là où on peut s’étonner c’est que Leclerc promet de vendre une électricité verte. La grande marque de distribution nous a habitué à des annonces tonitruantes et sulfureuses. C’était la marque de fabrique du fondateur de Leclerc, une communication de camelot qui continue avec le fils Leclerc actuellement responsable du groupe. On voit mal comment Leclerc pourrait assurer la commercialisation d’énergies vertes dans toute la France dans la mesure où l’électricité provenant de sources non nucléaires est réinjectée pratiquement de façon systématique dans le réseau global. Cette annonce est une fumisterie qui récupère la mode écolo avec des arguments particulièrement mensongers. Le pire c’est sans doute l’offre tarifaire particulièrement intéressante de Leclerc qui permettrait d’obtenir des tarifs réduits de la de 25 % mais traduits en bons d’achat chez Leclerc uniquement. De quoi rendre de vieux clients nettement dépendants.

«Les clients porteurs de notre carte fidélité (14,2 millions, NDLR) bénéficieront de la plus importante réduction avec des remises sous forme de bons d’achat, sachant que tous nos futurs clients profiteront d’un tarif compétitif par rapport à la concurrence», précise son PDG sans vouloir dévoiler ses tarifs. Afin de proposer de l’électricité verte, la coopérative compte acheter des certificats d’électricité «Garantie d’origine» certifiant que chaque kilowattheure (KWh) d’électricité acheté a été produit à partir d’une source d’énergie renouvelable (hydraulique, éolien et solaire). En phase de test auprès de 1500  salariés du groupe, cette nouvelle offre proposera des tarifs «garantis un an». Elle pourra être souscrite en ligne et gratuitement comme chez les 27 fournisseurs référencés. À terme, le groupe Leclerc compte créer environ 200 emplois nets en France et s’appuyer sur un centre d’appels à Tourcoing.

Compteurs Linky : demande de suspension (Corine Lepage)

Compteurs Linky : demande de suspension (Corine Lepage)

 

Cette fois c’est une demande officielle de l’ancienne ministre  Corinne Lepage qui a déposé un recours à l’amiable auprès du gouvernement pour suspendre l’installation des compteurs EDF Linky.  La CNIL avait  dénoncé aussi l’arnaque des compteurs Linky au motif qu’en réalité les clients ne sont pas réellement informés des conséquences relatives à l’exploitation des données.  Direct Energie n’a pas suffisamment informé ses clients sur les données qu’elle collectait toutes les demi-heures, via leur compteur Linky. Des contrôles ont, en effet, révélé que le consentement demandé aux clients n’était pas « libre, éclairé et spécifique«  conformément à l’article 7 de la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978.De son coté le sénat étudie. La possibilité qui pourrait s’opposer à l’installation obligatoire et couteuse des ces instruments de mesure très controversés et qui constituent même une arnaque. La cour des comptes emploie évidemment un langage plus diplomatique pour critiquer aussi  les fameux compteurs intelligents Linky. Une intelligence toutefois relative puisqu’elle ne permettra pas d’accéder à des données de consommation plus détaillée mais autorisera des augmentations de tarifs. À noter surtout le coût de la facture qui sera supportée le moment venu en grande partie pour le consommateur La facture globale s’élève à 5,7 milliards d’euros au total, dont 5,3 milliards d’euros pour Enedis, le solde concernant les distributeurs locaux d’électricité. Le gain prévu pour le consommateur a été évalué à 9,2 milliards d’euros : 5,2 milliards d’euros grâce à un accès à des offres plus concurrentielles liées à un accroissement de la concurrence entre fournisseurs ! 2,3 milliards d’euros correspondant à la valorisation de l’allégement des contraintes pesant sur lui (fin de sa présence obligatoire lors de certaines opérations) ! et 1,9 milliard d’euros liés aux économies de consommation, déduction faite du coût du compteur prélevé sur sa facture. Aussi la Cour des comptes conclut-elle que  le déploiement de Linky à l’échelle nationale pourrait finalement se conclure par un solde nul, voire négatif de – 0,2 milliard d’euros. En fait, le bénéfice sera surtout financier pour Enedis, ce que critique la Cour des Comptes. Du coup le sénat étudie la possibilité de refuser le compteur Linky. Ces derniers mois, plusieurs communes de la région Nouvelle-Aquitaine, parmi lesquelles Marmande, Bayonne ou encore Saint-Macaire ont demandé que les habitants refusant l’installation par Enedis, anciennement ERDF, d’un compteur intelligent Linky puissent s’y opposer. Parallèlement à la demande de Corinne Lepage,  une action collective est lancée via une plateforme internet ouverte aux communes, aux associations et aux particuliers. En cas de refus ou d’absence de réponse du gouvernement, un recours sera déposé devant le tribunal administratif. Le déploiement est en cours. Chaque jour, 30 000 nouveaux compteurs Linky sont installés, 10 millions de Français en sont déjà équipés. Ce compteur « intelligent » annoncé comme une source d’économie d’énergie est plus que jamais contesté. Source de rayonnements électromagnétiques à l’intérieur des logements, il menacerait la santé des personnes électrosensibles selon certains défenseurs de l’environnement. Enedis, ex-ERDF, conteste ce risque pour la santé

Réchauffement climatique et politique énergétique

Réchauffement climatique et politique énergétique

 

Rares  sont aujourd’hui les experts qui contestent l’influence des activités humaines sur le réchauffement climatique. Un réchauffement climatique qui entraîne notamment la fonte des glaces, la montée du niveau des mers,  le dérèglement climatique notamment des ouragans de plus en plus violents. Des phénomènes liés  à la question des émissions de gaz à effet de serre et à la politique énergétique. Bien entendu cette problématique est mondiale mais on va se limiter ici à la dimension française, c’est-à-dire celles sur laquelle on peut avoir un pouvoir d’influence plus importante  qu’ailleurs.

 

En 2013, la part des émissions de GES dues à l’utilisation de l’énergie représente 71,5 % des émissions totales, soit 351,1 Mt équivalent CO2

- Part des transports : 38 %, dont 95 % incombe aux transports routiers de voyageurs et de marchandises ;
– Part de l’industrie manufacturière et de la construction : 18 % ;
– Part du résidentiel (chauffage, climatisation…) : 17 % ;
– Part de l’industrie de l’énergie : 16 %, dont 79 % incombe à la production d’électricité et au chauffage urbain et 16 % au raffinage ; la faiblesse du point de la production d’électricité dans les émissions de GES en France s’explique par l’importance de la production électrique d’origine nucléaire ;
– Part du tertiaire (chauffage, climatisation…) : 8 % ;
– Part de l’agriculture : 4 %.

D’une certaine manière,  la part de chaque secteur est assez proportionnelle à sa consommation d’énergie.

Les secteurs consommateurs  d’énergie primaire :

-Résidentiel et tertiaire : 45 %

–transports : 33 %

–industrie e 20 %

–agriculture 3 % PIB japonais révisé à la baisse au deuxième trimestre

L’objectif est donc d’agir en direction des secteurs les plus énergétivores et qui émettent le plus de gaz à effet de serre.

 Il est évident que condamner certaines énergies gadgets comme les éoliennes au rendement énergétique insignifiant et très coûteuses (sans parler des coûts sociaux indirects qu’elles entraînent) ne cautionne pas pour autant  le développement du nucléaire qui présente des dangers non maîtrisables. La première question qui se pose c’est de savoir qu’il ne convient pas d’abord de réduire de manière drastique notre consommation d’énergie primaire. Certes l’énergie est indispensable pour un développement économique et social mais ce développement doit être aussi durable. On peut d’abord s’interroger sérieusement à propos des gaspillages d’énergie dans les différents secteurs. Un seul exemple, l’automobile qui constitue un véritable contresens économique et écologique. Des voitures lourdes, encombrantes, surmotorisées et qui consomme 2 à 3 fois plus que nécessaire alors que chaque voiture en moyenne est occupée par 1.2 personnes soir de l’ordre de 100kgs quand elles sont conçues pour transporter 500 à 1000 kg et  quand elle sont motorisés pour rouler à 160 ou 200 km/h (pour des vitesses limitées à 130 ou 90). Autre exemple l’éclairage public des grandes villes.   La fin des gaspillages et la recherche plus d’une grande efficacité énergétique permettraient sans doute d’économiser de l’ordre de 50 % de l’énergie primaire d’ici 2050 et de 20 % d’ici 15 ans. L’objectif est de s’attaquer aux secteurs les plus énergétivores et les plus polluants. Conclusion :

Engager une  politique énergétique réaliste visant en particulier à :

 

–réduire de manière drastique les gaspillages

–rechercher une meilleure capacité énergétique pour les besoins réels  qui restent

- privilégier les transports collectifs,  le véhicule électrique et revoir la conception de l’automobile

- développer des bâtiments à énergie neutre ou positive grâce notamment aux solaires

- développer d’autres filières rentables notamment Hydro électriques, géothermie (chaleur et électricité), la  méthanisation (cohérente avec les ressources agricoles qui créent de l’emploi).

Une telle politique permet d’abord de diminuer rapidement les gaz à effet de serre liée à l’activité humaine et   d’envisager progressivement la réduction du parc nucléaire.

 

Démantèlement d’une éolienne jusqu’à 850 000 euros aux frais du propriétaire du terrain

Démantèlement d’une éolienne jusqu’à 850 000 euros aux frais du propriétaire du terrain

 

 

Un article d’Economie matin souligne le danger financier d’une éolienne pour le propriétaire du terrain. Les USA comptent 14 000 éoliennes abandonnées, information dans « AmericanThinker » à l’occasion des désastres environnementaux des gigantesques fermes éoliennes dévastées de Kamaoa,  de Tehachapi, et bien d’autres. Les sociétés qui les possédaient se sont évanouies. Les recherches de responsabilité sont difficiles ou impossibles.  Ce scandale encore peu connu arrive très vite en France car les techniques utilisées sont les mêmes chez nous, puisque ce sont très souvent de mêmes fonds de pension qui possèdent ces éoliennes. Les propriétaires ont loué leurs terrains aux promoteurs éoliens qui leur ont assuré tout prendre en charge et restituer le terrain « en l’état ». Des élus locaux et parfois des fonctionnaires ont aussi « rassuré » ces propriétaires aux côtés des promoteurs. Ils ignorent souvent que les éoliennes sont en fait revendues dès leur mise en service et simplement gérées par les promoteurs. Les promoteurs éoliens constituent  pour chaque projet des sociétés coquilles au capital minimum de quelques milliers d’euros dont les actionnaires changent au fil des années, selon des ramifications infinies en France et à l’étranger y compris dans les paradis fiscaux. La recherche de toute responsabilité en cas de problème risque de ne jamais aboutir. Alors que la finance n’hésite pas à abandonner des entreprises avec du personnel, il est encore plus facile d’abandonner des éoliennes. Les propriétaires subissent deux énormes menaces qui sont des bombes à retardement sur leur patrimoine et leur situation personnelle. Ils devraient faire relire leur bail par des experts ou des avocats indépendants avant qu’il ne soit trop tard. Les jurisprudences les menacent à chaque instant selon la règle « pollueur-payeur » qui frappe le propriétaire des terrains.

La plupart du temps les contrats de location de terrain signés avec les promoteurs éoliens l’ont été à l’amiable, sans la présence d’un expert indépendant ou d’une association agréée de consommateurs. Il existe d’ailleurs de nombreux doutes sur la légalité de ces opérations par rapport à la législation sur la vente à domicile par des professionnels rappelée par la DGCCRF. De nombreux baux risquent d’être non valables en cas de litige. Deux menaces importantes les concernent : tout d’abord la défaillance pure et simple de la société avec laquelle ils ont contracté, et donc des provisions de démantèlement qui les couvrent.  Malgré les dispositions légales contraignantes et le Code de Commerce, la plupart de ces sociétés ne publient même pas leurs comptes. De ce fait, il est souvent impossible de vérifier que les provisions légales de démantèlement sont constituées. Plusieurs défaillances sont déjà survenues. L’un des principaux promoteurs éoliens français ne vient il pas de faire l’objet d’une opération financière atypique sur son parc éolien, devenu la propriété majoritaire d’une curieuse banque égyptienne jusqu’ici inconnue en Europe, et tout cela géré depuis l’étranger ?

L’autre menace est dans les socles en béton dont les propriétaires restent à vie responsables Par un subterfuge, le démantèlement est prévu au ras du sol selon le Décret 2011-985 du 23 aout 2011. Mais cette astuce occulte les obligations bien plus importantes et réelles des articles L162-9 et suivants de la loi n° 2008-757 du 1er août 2008. Or chaque éolienne nécessite 2 à 3000 tonnes de béton souterrain, parfois plus. Ce béton et ses ferrailles sont d’importantes menaces de pollution ou de perturbation du sol et des nappes phréatiques. A la moindre alerte, à la moindre sommation, c’est donc le propriétaire du terrain et non le promoteur éolien, qui sera recherché, par exemple par la police de l’eau, par un syndicat intercommunal, ou par une association de protection de la nature. Et de toute façon il faudra restituer le site dans son état initial à la fin du bail. Le coût complet de démantèlement d’une éolienne est chiffré par les entreprises spécialisées de 650 à 850 000 €. Les sommes provisionnées, quand elles le sont, ne sont pas de ce niveau. Le coût d’enlèvement de leur socle en béton hautement ferraillé n’est pas inférieur à 250 000 €, et encore s’il n’y a pas de pollution par les huiles des éoliennes. Chaque éolienne contient 600 litres d’huiles industrielles dont plusieurs fuites ont été observées. Il suffit de dix litres d’huile pour polluer le sol en milieu naturel et atteindre un taux critique.

L’éolien a cessé d’être prioritaire dans les énergies renouvelables avec les leçons décevantes de l’expérience sur 10 ans. Désormais les taxes et les aides vont décliner avec la réforme intervenue en Europe et en France à partir de 2017.  Les tarifs de démarrage sont ramenés au niveau du marché, très inférieur, ainsi que vient de le confirmer le 20 avril 2017 une délibération de la Commission de Régulation de l’Energie. Bill Gates a confirmé au Financial Times qu’il doublait à 2 milliards ses investissements dans les énergies renouvelables mais qu’il excluait à présent tout investissement dans l’éolien, non efficace et non rentable. Malgré de gros investissements, son ami Warren Buffett a tout juste retrouvé sa mise dans l’éolien grâce à une défiscalisation massive mais avec un déficit industriel de 35%, et des subventions déjà fortement réduites sous Obama qui n’iront pas mieux avec Trump.  La Californie ou Hawaï sont envahis d’éoliennes rouillées abandonnées. L’Ecosse, ou l’Allemagne, figurent parmi les premiers pays face au casse-tête d’assumer une quantité très importante de déchets de pales d’éoliennes dans les dix prochaines années, car les pales ont une durée de vie limitée et deviennent cassantes. Les seuls déchets de plastique de pales d’éoliennes atteignent 225 000 tonnes par an au niveau mondial selon Scottish Natural Heritage et le département spécialisé des systèmes industriels de l’Université d’Iowa USA (2016). Personne n’avait pensé à ce bilan carbone calamiteux. En fait, les propriétaires ont hérité en pleine propriété des immenses socles en béton implantés dans leur terrain, sans les voir, et sans le savoir. De toute façon, même si le démantèlement atteint son terme, ce qui est très aléatoire et hypothétique pour de nombreux cas, l’enlèvement du socle béton restera à leur charge, soit 250 000 euros par éolienne. Les baux de location signés par les promoteurs ne le disent pas, la plupart du temps. A la moindre pollution, ce coût sera multiplié par trois. Si le promoteur fait défaillance et disparait, comme malheureusement on le prévoit pour un certain nombre, l’intégralité du coût de démantèlement des éoliennes sera à la charge du propriétaire…et de ses enfants… car alors, il faudra débourser de 650 000 à 850 000 € par éolienne… pour garder son terrain !

L’objectif de 2025 sur le nucléaire : une utopie

L’objectif de 2025 sur le nucléaire : une utopie

 

L’objectif serait de ramener à 50% la part du nucléaire figure dans la loi de transition énergétique adoptée en 2015, durant le quinquennat précédent. La réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025 reste un « objectif » pour la France, a déclaré jeudi le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui « espère » l’atteindre. Interrogé lors de la présentation de son plan d’action pour le climat, il n’a cependant pas donné de précision sur les moyens d’y parvenir. Ce flou n’est guère étonnant car l’objectif est impossible à atteindre.  Aujourd’hui, la France dépend fortement de l’énergie nucléaire. En moyenne, la production en électricité provient pour plus de trois quarts de l’atome. En 2014, d’après les statistiques de RTE, le Réseau de transport d’électricité, la part du nucléaire dans la production d’électricité s’élevait à 77%. Une proportion qui a peu varié depuis. En mai 2017 selon les données publiées en temps réel par RTE sur le mix énergétique, 71% de la production d’électricité émanait de l’énergie nucléaire, 14% de l’énergie hydraulique, 6% du gaz, 4% de l’énergie solaire, 3% de l’éolien, 1% des bioénergies et 1% du charbon. La loi de transition énergétique adoptée en août 2015 prévoit de baisser de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025. En 8 ans la part du nucléaire ne pourra diminuer que de manière très marginale surtout avec la prolongation de 20 ans du parc actuel et en plus avec la mise en service de Flamanville. Il n’est même pas certain que Fessenheim soit fermée ! D’où le flou artistique de Nicolas Hulot : «(La date de) 2025, c’est un objectif et j’espère qu’on le tiendra », a-t-il dit. « Mon souhait, c’est d’engager des trajectoires et des dynamiques irréversibles (…) dont je sais qu’une fois qu’elles sont parties, elles s’accélèrent d’elles-mêmes. »

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