Archive pour la Catégorie 'énergie'

Page 3 sur 18

Hausse du prix de l’énergie : ça va durer ! (Thierry Breton)

Hausse du prix de l’énergie : ça va durer ! (Thierry Breton)

 

Dimanche Olivier Dusspot, secrétaire d’État au budget,sc’est presse excusés de la hausse des prix de l’énergie en particulier de l’électricité. Il a indiqué que cette hausse probable de 10 % au premiers janvier n’était pas le fait du gouvernement actuel mais du mécanisme automatique des évolutions des prix de l’électricité. La vérité,  c’est qu’on peut toujours évidemment modifier ce mécanisme. Le problème c’est que la hausse de l’énergie en général et de l’électricité en particulier

concerne le monde entier. En cause évidemment une reprise économique assez dynamique mais aussi des phénomènes de spéculation.

 

Thierry Breton, commissaire européen contredit en quelque sorte l’inflation temporaire dans le domaine de l’énergie, concept défendu par certains économistes. Qui met en garde : «cette situation de tension peut durer tout l’hiver». En cause, a-t-il rappelé, des facteurs conjoncturels (une reprise plus vive qu’attendue), un manque de vent, et des tensions géopolitiques.

Thierry Breton a saisi l’occasion pour suggérer plusieurs faiblesses de la politique énergétique comme la dépendance, en particulier de l’Allemagne, au gaz russe. Selon lui, l’éolien ne peut être la seule réponse au défi de la décarbonation. Le nucléaire, «énergie de transition», en fait partie. Si sa part dans la production totale européenne est appelée à diminuer de 26% aujourd’hui à 16% en 2050, le volume de production d’électricité devra avoir doublé dans le même temps. Conclusion : il ne faut pas fermer les centrales nucléaires existantes tant qu’elles sont jugées sûres par les autorités.

Fusion nucléaire : l’avenir ?

 

Fusion nucléaire : l’avenir ?

 

 

Récemment les États-Unis ont réalisé des expérimentations significatives en matière de fusion. Une technologie sur laquelle on fonde beaucoup d’espérance car elle ne produit pratiquement pas de déchets. La France est dans une phase d’expérimentation pour un réacteur à fusion dans le cadre du projet international ITER, la Chine a déjà mis au point un réacteur à fusion . Les réacteurs en service actuellement sont à fission nucléaire et ont surtout le désavantage de générer des déchets très toxiques. La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain car elle est infinie, tout comme celle du soleil, et ne produit ni déchets ni gaz à effet de serre.

La Chine dispose à cet effet d’un réacteur Tokamak HL-2M, le plus performant du pays, dans la province du Sichuan (sud-ouest). Il s’agit d’une chambre de confinement magnétique qui génère une chaleur phénoménale dans le but de fondre des noyaux atomiques.

Ce tokamak est surnommé « soleil artificiel » en raison de la température qui peut y dépasser les 150 millions de degrés, selon Chine nouvelle – soit dix fois la chaleur produite au cœur même du soleil.

La France a lancé en juillet à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône) l’assemblage d’un gigantesque réacteur à fusion dans le cadre du projet Iter. Il vise les 150 millions de degrés mais les premiers tests ne sont pas attendus avant 2025.

L’assemblage du réacteur expérimental ITER, dont l’ambition est d’apprendre à maîtriser la fusion nucléaire, a débuté mardi 28 juillet dans le sud de la France. Mais les connaissances scientifiques en la matière progressent trop lentement au vu de l’urgence climatique.

Le projet a débuté en 2006, avec la signature d’un accord international réunissant 35 pays, dont les membres de l’Union Européenne (avec, à l’époque, le Royaume-Uni), la Suisse, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis. Depuis environ 15 ans, le site ITER (réacteur thermonucléaire expérimental international) s’édifie lentement dans le sud de la France, à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône.
Après plusieurs contretemps, sa construction  a franchi ce mardi 28 juillet une étape symbolique : le lancement de l’assemblage du réacteur, qui devrait encore durer près de cinq ans. Un événement salué par Emmanuel Macron, en visioconférence, ainsi que par les dirigeants de sept des États partenaires du projet.
“Avec la fusion, le nucléaire peut être une promesse d’avenir”, en offrant “une énergie non polluante, décarbonée, sûre et pratiquement sans déchets”, d’ici à 2050”.
Théoriquement, la fusion nucléaire permet effectivement d’accéder à une source d’énergie décarbonée, aux déchets radioactifs peu nombreux et à courte durée de vie. Une technologie bien plus propre que la fission nucléaire employée dans les centrales actuelles, et quasiment infinie : la fusion ne nécessite en effet pas d’uranium, minerai dont les réserves tendent à s’épuiser. Elle reproduit, à peu de choses près, les réactions observées au cœur des étoiles, d’où l’expression “mettre le soleil en boîte” pour décrire son mode de fonctionnement.

La fusion est largement plus complexe que la fission nucléaire et les expérimentations nécessitent la construction de tokamaks de plus en plus grands et performants. En effet, chaque changement d’échelle provoque l’apparition de nouveaux phénomènes, qu’il faut apprendre à maîtriser. D’où la naissance d’ITER, tokamak encore plus vaste que Jet et qui aura lui même un successeur.

Véhicule : Non au monopole énergétique

Véhicule : Non au monopole énergétique

Le tout-électrique ne peut être l’unique solution, assure, dans une tribune au « Monde », un collectif de membres d’associations et d’organisations environnementales et d’élus transpartisans, dont Eric Piolle, maire de Grenoble et Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole.

 

Tribune.

 

Le 14 juillet, la Commission européenne a annoncé une série de mesures législatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, parmi lesquelles l’arrêt de la vente des véhicules essence et diesel au sein de l’Union en 2035.

Cette décision implique un renouvellement massif du parc de véhicules vers des motorisations à faibles émissions. Nous, élus de toutes sensibilités politiques, associations et organisations environnementales, acteurs économiques de la mobilité, appelons à ne pas reproduire les erreurs du passé, à l’échelle européenne comme nationale, en abandonnant ou en freinant des alternatives économiques et écologiques au diesel et à l’essence. Celles-ci sont aujourd’hui des filières matures, pourvoyeuses d’emplois, bonnes pour le climat, la qualité de l’air et la santé, le portefeuille des ménages et des entreprises.

Nous appelons de nos vœux des motorisations à faibles émissions utilisant un « mix » énergétique : énergie électrique, (bio) gaz et hydrogène. Faisons collectivement le choix de la neutralité technologique et mettons de côté les chimères et la création de nouveaux monopoles : la fin des véhicules essence et diesel ne saurait se traduire par le remplacement d’un monopole énergétique par un autre.

Parti pris

Ces derniers mois, la Commission européenne et la France sont focalisées sur les solutions électriques et hydrogène. C’est une intention louable, mais qui n’en demeure pas moins un parti pris. Elle se traduit par une réglementation européenne qui, en mesurant uniquement les émissions de CO2 en sortie de pot d’échappement, pénalise le (bio) Gaz naturel véhicule (GNV). En France, quand bien même de nombreuses collectivités et transporteurs s’équipent de plus en plus en véhicules bio GNV, les mesures nationales d’encouragement demeurent largement en retrait en comparaison des mesures (tardives) de soutien à l’électrique et à l’hydrogène auprès des constructeurs, des distributeurs, comme des usagères et usagers.

Il s’agit pourtant d’une énergie renouvelable, produite localement à partir des boues d’épuration, de la méthanisation des déchets alimentaires et des effluents d’élevage. Le bio GNV permet de réduire de 80 % les émissions de CO2 par rapport au diesel, jusqu’à 95 % les émissions de particules fines, 40 à 64 % les émissions d’oxydes d’azote, et 50 % la pollution sonore.

En 2019, l’étude de l’IFP Energies nouvelles (anciennement Institut français du pétrole) a démontré que les performances environnementales de véhicules bio GNV étaient supérieures à toute autre solution, en se basant sur une analyse du cycle de vie, c’est-à-dire l’analyse des gaz à effet de serre émis de la production jusqu’au recyclage des véhicules, en passant par la production du carburant consommé.

Les énergies renouvelables : des créations d’emplois très théoriques ?

Les énergies renouvelables : des créations d’emplois très théoriques ?

Une étude d’un cabinet très spécialisé estime que les énergies renouvelables seraient susceptibles de créer 10 millions d’emplois dans le monde ( Par parenthèse ce qui n’est pas extraordinaire au plan mondial). Ainsi sans doute très approximatif voire douteux. En effet , quand on  procède à une évaluation de l’impact sur l’emploi, il faut prendre en compte à la fois la destruction d’emplois tout autant que la création. Il est certain que les EnR sont susceptibles de favoriser l’emploi par contre elles auront aussi des conséquences négatives sur nombre de filières.

On peut d’autant plus douter des chiffres avancés que l’étude prévoit pour la France, 60.478 emplois . Un chiffre évidemment complètement fantaisiste quand on précise jusqu’à l’unité le nombre très hypothétique d’emplois.La France serait le deuxième pays de l’Union européenne en termes de potentiel de création d’emplois, derrière l’Espagne où le potentiel est estimé à 190.000 emplois pour 691 projets de renouvelables. A l’échelle de l’UE, cela représenterait une réserve de 1,6 million d’emplois. Des études en fait de très influencées  par les différents groupes de pressions qui selon le cas et leur intérêt ont tendance à majorer ou à minorer les effets des politiques qu’ils soutiennent. Aucune étude ne peut présenter le moindre caractère sérieux en matière de création d’emplois si parallèlement elle ne prend pas en compte aussi les destructions d’emplois dans la filière ou d’autres.

EDF : hausse de la production nucléaire

EDF : hausse de la production nucléaire

En dépit des discours sur les énergies renouvelables dont beaucoup sont d’ailleurs illusoires, l’énergie nucléaire continue d’occuper largement la première place en France pour la production d’électricité. Le nucléaire occupera toujours une part de marché de 70 % du faît d’une part d’une certaine baisse de la consommation en 2021 mais aussi d’une hausse de la production.

 «Compte tenu du bon déroulement du 1er semestre 2021, EDF rehausse son estimation de production nucléaire pour l’ensemble de l’année 2021 de 330 térawattheures (TWh) – 360 TWh à 345 TWh – 365 TWh», selon un communiqué de l’électricien. Cette nouvelle estimation reste cependant en-deça des 379,5 TWh produits en 2019, avant la crise sanitaire.

La pandémie de Covid-19 s’est traduite par une chute de la consommation d’électricité allant jusqu’à 20% en France avec la mise à l’arrêt de pans entiers de l’économie. «L’hypothèse de production pour 2022 reste inchangée à ce stade» dans une fourchette 330 TWh – 360 TWh, ajoute EDF.

Le nucléaire produit aujourd’hui plus de 70% de l’électricité française, et le choix du gouvernement de ramener cette part à 50 % d’ici 15 ans paraît de plus en plus très hypothétique surtout avec la révision de la tarification des aides au photovoltaïque et à celle qui inévitablement interviendra aussi pour les éoliennes comme le recommande la Cour des Comptes.

Filière photovoltaïque En danger?

 Filière photovoltaïque En danger?

 

 

Environ 120 acteurs de la filière photovoltaïque considère que la filière française pourrait être en danger. Il s’agit notamment d’une réaction à la proposition à l’étude de modification assez substantielle des aides publiques à cette filière. (Tribune dans l’Opinion).

La pandémie l’a confirmé : la transition énergétique n’est plus un horizon, elle est une nécessité vitale, une demande des citoyens pour l’avenir de nos économies, de nos sociétés et de notre planète. Mobilisés pour réussir une relance économique qui capitalise sur cet objectif et sur la richesse du potentiel de croissance qu’il représente, nous, les entrepreneurs de la filière photovoltaïque française, aux côtés de l’ensemble des acteurs de la transition, entendons y prendre toute notre part et permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Pourtant, il semble que le gouvernement n’ait pas pris toute la mesure des conséquences de la révision unilatérale des contrats d’achat d’électricité photovoltaïque qu’il a enclenchée. Au moment où la production tricolore d’énergie solaire se structure, accélère en vue d’atteindre les objectifs fixés de production énergétique décarbonnée, et peut prétendre à porter haut les couleurs de l’industrie photovoltaïque française face à une concurrence internationale féroce, ce double discours est périlleux. Et pour cause, les projets de décret mettront en péril des centaines d’installations photovoltaïques et généreront un chômage massif chez nos sous-traitants, petites entreprises des territoires, déjà fragilisées par la Covid.

Nous sommes des milliers d’actrices et d’acteurs de nos territoires qui œuvrent chaque jour à en faire un levier puissant de la croissance durable et responsable. Celle que les Français appellent de leurs vœux.

Comme tous les citoyens, nous souhaitons faire de la transition énergétique une réalité. Mais pour cela, il convient de sortir d’une vision caricaturale niant la réalité économique de nos entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices dans l’économie réelle et visant à revenir sur des tarifs fixés il y a quinze ans, dont la suppression mettrait en péril la rentabilité de tous les projets qui en sont nés –au premier rang desquelles ceux des exploitations agricoles.

Ecosystème. Entrepreneurs et industriels de l’énergie solaire dans tous les territoires, nous nous exprimons au nom de ces agricultrices et agriculteurs engagés dans la transition écologique et énergétique, de ces communes qui ont fait le choix de proposer une électricité plus verte à leurs citoyens, de celles et ceux qui ont pris le risque de se lancer pour développer les énergies du futur : il n’est pas seulement question de chiffres ou de nombre de contrats, mais de la défaillance de tout un écosystème qui pourrait se jouer dans l’indifférence la plus complète.

Ouverts au dialogue, pouvons-nous accepter cependant que ce débat se résume à une bataille de chiffres abstraits et à une liste de calculs déconnectés de la réalité humaine et économique que nous vivons ? Au-delà de l’énergie solaire, l’insécurité juridique et les mesures absconses sont des travers historiques de l’administration française contre lesquels l’Etat se doit de lutter activement. Là encore, trouvons ensemble les solutions pour une conduite du changement adaptée aux enjeux et à même de favoriser la confiance des investisseurs qui sont appelés, aux côtés de l’Etat, à financer et développer les énergies du présent et du futur.

Seul cet équilibre, ce partenariat entre acteurs privés, investisseurs et pouvoirs publics peut garantir la réussite de la transition énergétique, dont dépend l’avenir de l’industrie entière : le verdissement de la production est l’indispensable socle d’une économie verte, solidaire et responsable.

« Pour des GAFAM français de l’énergie bas carbone»

« Pour des GAFAM français de l’énergie bas carbone»

Pour Pierre Tarissi, ingénieur Arts et Métiers, ESSEC, Business Angel, depuis 1974, la France est devenue tout d’abord leader mondial technologique et industriel de la « lutte pour le climat » et « contre le CO2 » en produisant massivement de l’énergie « bas carbone ». Aujourd’hui, elle se retrouve à la traîne, a oublié et renie son succès planétaire de 1974-1990.

 

 Tribune

En 1974, la France lance l’ambitieux « plan Messmer » pour assurer son indépendance énergétique et moins dépendre de l’OPEP, après l’avertissement du « premier choc pétrolier ». Par ailleurs le « rapport Meadows » glisse dès les années 1960 que seul l’emploi massif de l’énergie nucléaire peut éviter les graves problèmes climatiques prévus à la fin du XXe siècle.

Il s’agit de construire par dizaines et le plus vite possible des réacteurs nucléaires remplaçant la production électrique par charbon et hydrocarbures, de plus en plus importante par rapport à la production hydraulique qui plafonne.

La France s’active sur la recherche nucléaire depuis l’immédiat après-guerre, avec le CEA créé par le Général De Gaulle. Le premier réacteur électrogène démarre aux USA en décembre 1951, le premier français, « G1 », en 1956. De nombreuses réalisations suivent, bombes nucléaires « A » et « H » en 1960 et 1968, propulsion nucléaire navale (SNLE « Redoutable » fin 1971).

Après le choix d’une technique – « réacteurs à eau pressurisée » ou « REP » – l’industrie française se déploie et les tranches nucléaires entrent en service, jusqu’à 15 en 1981 – 1982. En 1990, 51 réacteurs assurent l’essentiel de la production électrique française, seul cas mondial. La facture « pétrole » de la France diminue. Ses émissions de CO2 baissent dans l’absolu, fait unique dans un grand pays en croissance. Dès 1973, le surgénérateur expérimental « Phénix » produit de l’électricité. « SuperPhénix », tête de série de surgénérateurs industriels, construit entre 1976 et 1984, tourne comme une horloge en 1996, quasiment seul au monde. La surgénération multiplie par plus de 50 les réserves d’uranium et permet l’emploi du thorium. Cela garantit des siècles d’approvisionnement énergétique mondial, jusqu’à 100 Gtep par an et plus (moins de 15 en 2020).

En 1996, la France possède tous les atouts technologiques et industriels pour créer un « GAFAM » français, puis européen de l’énergie « bas carbone de lutte contre le CO2 »

Dès les années 1980, Framatome travaille sur les premiers réacteurs nucléaires chinois. La Chine n’en a alors aucun. Elle dispose de « la bombe » depuis 1964, mais n’existe pas en termes de recherche scientifique et technologique. En 1996, la France possède tous les atouts technologiques et industriels pour créer un « GAFAM » français, puis européen de l’énergie « bas carbone de lutte contre le CO2 ». Elle pourrait l’annoncer en 1997 à Kyoto.

SuperPhénix, Kyoto et le CO2

François Mitterrand, élu président de la République en 1981 sans connaissances ni culture techniques, imagine relancer le charbon en France. Il cherche sa réélection par des électeurs supposés séduits par ses « avancées sociales », sans souci de leur financement. Mais il laisse se dérouler le programme prévu, dont l’essentiel est en construction ou programmé, tout en acceptant ou précipitant le déclin scientifique, technique et industriel de la France, à son apogée à la fin des années 1970.

En 1986, le coup de tonnerre de « Tchernobyl » grippe le mécanisme. Les gouvernants occidentaux, sous la pression des pseudo-écologistes, renoncent à construire des réacteurs nucléaires. Le gouvernement français achève les programmes, en lançant seulement quatre tranches après Tchernobyl. Puis Jospin se met à détruire l’édifice en 1997, arrêtant « SuperPhénix » sous un prétexte prétendument économique. Le gouvernement Sarkozy-Fillon continue en 2009 en arrêtant « Phénix ». Hollande et Macron valident l’objectif idéologique « pas plus de 50% d’électricité nucléaire » décidé arbitrairement pour accord électoral sur un coin de table par Aubry-Duflot un jour de 2011. Macron-Philippe terminent en stoppant Astrid en 2019 et Fessenheim en 2020.

Entretemps, la Chine s’est dotée du plus puissant outil de recherche et développement du monde, qui dépasse celui des USA. Elle diplôme 800 000 ingénieurs par AN. Ses dirigeants ont compris que la technologie, avec son précurseur, la recherche fondamentale scientifique, est la clé de la puissance et du pouvoir dans le monde du XXIe siècle et au-delà.

Changeons le discours gouvernemental qui traite « le nucléaire » en parenthèse utile mais à refermer le plus vite possible ! Proclamons la réalité technique : la surgénération nucléaire fission est de très loin la plus importante source d’énergie « bas carbone » pilotable et disponible industriellement

Leader du nucléaire du XXIe siècle ?

La France conserve sa place de leader mondial dans plusieurs aspects de la « filière nucléaire », le cycle du combustible et le traitement des « déchets », ou les surgénérateurs, seuls garants d’une énergie nucléaire fission pérenne. Elle a un retour d’expérience unique en production commerciale d’électricité et propulsion navale, avec plus de 10 réacteurs marins en service. La filière nucléaire reste la troisième industrie française, porteuse d’énormes possibilités de « réindustrialisation » du pays, en exploitant le savoir-faire accumulé depuis plus de 60 ans et les avantages concurrentiels correspondants.

Pour cela, changeons le discours gouvernemental qui traite « le nucléaire » en parenthèse utile mais à refermer le plus vite possible ! Proclamons la réalité technique : la surgénération nucléaire fission est de très loin la plus importante source d’énergie « bas carbone » pilotable et disponible industriellement, pour des siècles. L’International Energy Agency confirme en décembre 2020 que son coût au kWh produit est au moins aussi compétitif que celui de n’importe quelle autre source d’énergie. Enfin, elle a – de très loin – le moins d’impact écologique global, gestion des déchets et extraction d’uranium ou thorium inclus, pour assurer la prospérité humaine aux XXIe et XXIIe siècles.

Pierre Tarissi est ingénieur Arts et Métiers, ESSEC, Business Angel, militant de la recherche scientifique française.

Hydrogène vert : un secteur stratégique

Hydrogène vert : un secteur stratégique

Le secteur de l’hydrogène vert ( bas carbone) devient de plus en plus stratégique d’après Caroline Dornstetter*, senior manager à Yélé Consulting, société de conseil spécialisée dans le secteur de l’énergie.

 

 « Jamais en Europe nous n’avions vu un tel niveau d’intérêt concernant l’hydrogène que ce que nous observons aujourd’hui. La raison est double : nous avons besoin de l’hydrogène pour parvenir à la neutralité climatique et nous devons saisir cette opportunité d’investir dans les technologies énergétiques propres ». C’est ainsi que la commissaire européenne à l’énergie Kadri Simson a débuté son discours au Global Hydrogen Forum en juin dernier. L’hydrogène « bas carbone » ou « propre » est considéré comme l’un des vecteurs énergétiques d’avenir pour décarboner notre économie. En effet, l’hydrogène bas carbone peut être utilisé en tant qu’intrant dans des process industriels, carburant pour la mobilité, solution d’autonomie énergétique ou solution de stockage pour aider à l’intégration massive des énergies renouvelables électriques au réseau. L’hydrogène bas carbone peut également venir alimenter les réseaux de gaz existants en substitution du gaz fossile (jusqu’à 10% d’ici 2030 selon les estimations des principaux acteurs gaziers français [1]).

Alors que la Commission européenne vient de définir les grands axes de sa stratégie hydrogène, où elle identifie ce vecteur énergétique comme l’un des piliers du Green Deal, plusieurs pays européens ont déjà annoncé de grands plans d’investissement et le lancement de projets d’expérimentation à grande échelle. L’Allemagne a par exemple annoncé un investissement de 9 milliards d’euros pour le développement de l’hydrogène dont il compte devenir « le numéro 1 mondial ».

Afin de certifier l’origine de l’hydrogène produit en Europe, un consortium de plusieurs dizaines d’acteurs a mis en place la plateforme CertifHy. L’objectif est de développer un mécanisme de garanties d’origine pour l’hydrogène bas carbone en Europe, ainsi que les règles de ce nouveau marché.

SNCF : des trains à hydrogène »

SNCF : des trains à hydrogène »

  • ,

Le nouveau patron de la SNCF veut aussi tenir son rang dans la compétition médiatique où Pepy  s’efforçait  toujours de rester en tête. Pour cela, il n’a pas pris trop de risques en affirmant que la priorité serait désormais de développer le train à hydrogène et même d’en faire une entreprise modèle dans ce domaine. Il faut dire qu’il ne prend pas beaucoup de risques car ce train à hydrogène existe déjà. Ce qui est loin d’être le cas pour l’avion à hydrogène annoncé en même temps que les mesures pour l’aéronautique par le ministre de l’économie. Là il  faudra attendre 10 ou 20 ans

,

 

L a SNCF doit poursuivre son offensive numérique mais être également plus humaine, plus proche des territoires et engagée vers la transition écologique. Le président des cheminots ­détaille au JDD la trajectoire qu’il a choisie.

 

Comment se présente l’été de la SNCF?
La SNCF sera au rendez-vous des vacances des Français. Pour cela, nous remontons le nombre de trains en circulation, qui ne sera pas loin de 100% des TGV fin juin. Conscients de l’appréhension sur les sujets sanitaires, nous mettons beaucoup d’attention à désinfecter nos trains et à aider à gérer les flux dans les gares. Nous communiquons pour rassurer les voyageurs en étant très attentifs au respect du port du masque dès l’arrivée dans une gare et ensuite dans les trains. Je souhaite saluer l’engagement des cheminots pendant cette crise.

Qu’allez-vous faire pour reconquérir les clients perdus pendant la crise du Covid?
Nous faisons des efforts commerciaux sur les prix des TGV. Nous venons de lancer une grosse campagne de promotion proposant 3 millions de billets à moins de 49 euros. Nous doublons, de 15% à 30%, notre offre de petits prix par rapport à ce que l’on faisait l’année dernière au même moment. Mais nous agissons aussi sur les TER dans les Régions qui acheminent les gens vers les plages, les montagnes et les campagnes. La SNCF est le pivot d’une initiative rassemblant toutes les Régions : en juillet et en août, un abonné annuel d’une Région pourra voyager gratuitement dans toutes les autres. Enfin, nous lançons un « passe jeunes TER » à un prix très attractif et qui sera valable partout en France.

Quel est le niveau des réservations dans les TGV de l’été?
On peut se réjouir d’avoir déjà quelques trains complets en juin. Au-delà, on sent que les Français n’ont pas encore stabilisé leurs projets de vacances ; à ce stade, pour juillet nous enregistrons en moyenne 20% de réservations, et pour août autour de 8%. Ces chiffres progressent vite mais on reste très en deçà des niveaux habituels, preuve que nous ne sommes encore qu’au début de la reprise. On reste très loin de la rapidité du redémarrage observé après une grève.

Combien la crise du Covid coûte-t‑elle à la SNCF?
La perte de chiffre d’affaires devrait être proche de 4 milliards d’euros, le TGV à lui tout seul en représentant la moitié. Pendant cette période, seulement 7% des TGV ont roulé et ils n’ont transporté que 1% de la clientèle habituelle. Nous avons aussi enregistré des manques à gagner importants sur les trains de la vie quotidienne. Seul le fret a plutôt bien résisté, avec un taux d’activité supérieur à 60%. Toute la question maintenant, c’est le rythme de la reprise. On l’espère la plus rapide possible.

 

Attendez-vous, comme le demande Valérie Pécresse, un geste financier du gouvernement?
Le choc économique que subit la SNCF est important. Nous avons des échanges réguliers avec l’Etat.

Votre trésorerie vous permet-elle d’attendre?
Nous avons fait deux levées de fonds de 1,2 milliard d’euros en Europe et aux Etats-Unis. Mais nous engageons également un plan d’économies qui représente plusieurs centaines de millions d’euros. Nous passons en revue tous nos investissements – achat de matériel roulant, rénovation des dépôts, projets informatiques… – pour savoir s’ils sont nécessaires, ajustables ou différables. Et nous réduisons nos frais de fonctionnement.

La SNCF pourrait-elle envisager une réduction de ses effectifs?
Il n’y a jamais eu de licenciements à la SNCF. Et il n’y en aura pas. Au contraire, nous allons continuer à recruter cette année et l’année prochaine.

Grève, confinement… Quand allez-vous attaquer la mise en place de la nouvelle SNCF?
Dès mon arrivée, j’ai souhaité préparer l’avenir avec la construction pendant toute l’année 2020 d’un projet d’entreprise. Le calendrier sera tenu. Une trentaine d’établissements pilotes y travaillent déjà. De juillet à la fin de l’année, tout le management va participer à des séminaires en ligne. L’idée que je fais passer à tous, c’est de renforcer et d’accélérer deux piliers, l’écologie et le digital, et d’en ajouter deux autres au coeur de notre stratégie qui correspondent à ma sensibilité, les territoires et l’humain. Je suis très heureux de voir que les managers de terrain commencent à s’approprier la démarche et la nourrissent. Ça va aller en s’accélérant.

La crise du Covid n’a-t‑elle pas assuré la promotion du numérique?
Le digital a été en effet omniprésent : télétravail, e-commerce, informations diffusées sur les supports numériques… Nous ­allons poursuivre le télétravail au moins jusqu’en septembre : dans les sièges, nous alternons les périodes de trois jours à distance et de deux jours au bureau. Nous visons également le zéro papier. Nous apprenons à fonctionner avec des fichiers sur les smartphones ou sur les tablettes. Enfin, on va accélérer le digital « industriel ». Ce sont les données, l’intelligence artificielle, la maintenance préventive, les robots qui vont améliorer notre compétitivité et nous permettre d’être plus innovants.

Comment la SNCF peut-elle être plus écologique?
Ma vision, c’est qu’en 2030 les trains roulant à l’hydrogène auront remplacé tous les trains roulant au diesel sur le réseau qui n’est pas électrifié. Je veux que la SNCF soit pionnière et fer de lance des trains à hydrogène. Avec les ­Régions, nous mettrons en service les premiers prototypes en 2023. En attendant, nous développons avec Alstom des trains hybrides qui arriveront dès 2021 dans 4 ­Régions. Ils roulent au diesel sur le parcours principal mais passent à l’électrique en entrant dans les villes. Ils font donc moins de bruit et polluent moins.

Quel sera l’impact de ces choix sur votre bilan carbone?
On vise zéro émission en 2035. Il y aura des étapes pour atteindre cet objectif. Celle du passage à l’hydrogène massif sera très importante, car ça représentera 25 à 30% du trafic. La décarbonation impose l’éradication du moteur diesel.

Combien cela va-t-il coûter?
C’est encore trop tôt pour le dire. Pour l’instant, la technologie de l’hydrogène est chère mais notre conviction c’est que, comme pour l’automobile électrique, on aura des économies d’échelle et les coûts se réduiront.

 

Comment faire adhérer les cheminots à votre projet de transition écologique?
Nous allons former les 17.000 ­managers du groupe. On va partager avec eux les enjeux de cette transition et notre plan d’action. Ça n’a jamais été fait à la SNCF, et peu d’entreprises ont réalisé de tels efforts.

 

Que dites-vous à ceux qui s’inquiètent de la fermeture de petites lignes?
Je suis provincial d’origine et j’ai une sensibilité forte vis‑à-vis des sujets territoriaux. Quand on se met à la place des Français, il n’y a pas de petites ou de grandes lignes, mais celle qui les concerne – et elle est importante! Notre objectif est de moderniser notre réseau, mais tout repose sur les capacités de financement de SNCF Réseau pour faire face aux programmes de rénovation et d’entretien des lignes. Nous avons multiplié par trois les sommes consacrées à la maintenance du réseau et nous allons poursuivre cet effort. Pour ce qui est des fermetures de lignes, c’est un sujet de politique publique : nous suivrons les orientations de l’Etat.

Comment vous préparez-vous à la concurrence sur les lignes régionales?
Nous participerons à 100% des appels d’offres pour garder notre position. Je peux vous dire que tous les cheminots sont déterminés à y parvenir. L’Etat a lancé un appel d’offres pour les liaisons Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon. La Région Sud-Paca déroule aussi son planning sur la liaison ­Marseille-Nice d’une part et le réseau autour de Nice d’autre part. Ça se jouera sur le prix, la robustesse, la qualité de service qu’attendent les clients et l’innovation. On se mobilise pour gagner ces compétitions.

Allez-vous réhabiliter les petites gares qui maillent le territoire?
J’ai découvert à mon arrivée une excellente initiative, baptisée « 1.001 gares ». Nous allons mettre à disposition des collectivités certaines gares très peu utilisées pour en faire des relais du service public sur les bassins de vie. Elles pourront y installer des commerces de proximité, des antennes de service public, des associations. Une première phase de rénovation va porter sur une centaine de gares par an et une enveloppe de 20 millions d’euros. Nous comptons ainsi mettre à disposition des collectivités 500 gares en cinq ans.

Quel type de relations sociales souhaitez-vous pour que l’entreprise soit plus humaine?
Dès mon arrivée, j’ai été confronté à des tensions fortes avec des conducteurs exerçant leur droit de retrait après un accident de passage à niveau dans les Ardennes. Juste après, la SNCF a connu la grève la plus longue de son histoire. Nous avons traversé ce mouvement en mettant en avant des valeurs importantes pour moi : le respect, l’écoute, le sens des responsabilités. Direction et syndicats sont deux facettes d’une entreprise et doivent poursuivre les mêmes objectifs. Je fais le pari que les syndicats partagent avec moi l’envie de voir notre entreprise se développer. Chacun des managers doit être sensible aux préoccupations sociales, et les syndicats doivent comprendre qu’il y a des réalités économiques qui s’appliquent.

Quelles sont vos priorités en matière d’emploi?
J’ai décidé d’accélérer l’alternance. Avec la crise, les jeunes vont connaître des difficultés pour trouver des stages et des emplois. Nous étions déjà la première entreprise de France par le nombre des alternants, nous allons porter celui-ci à 7.000 d’ici fin 2021, soit 1.000 postes de plus que cette année. C’est essentiel que la SNCF soit au rendez-vous, et je sais que les cheminots seront contents de transmettre leur savoir et de les accompagner. Nous allons aussi accueillir 2.500 personnes à travers des chantiers d’insertion et passer de 4.000 à 10.000 à échéance 2025 le nombre de collaborateurs en mécénat de compétences. C’est le rôle de l’entreprise d’utilité ­publique que je préside.

En quoi cela va-t‑il accélérer la transformation du groupe?
Le respect, l’écoute, la convergence sur les sujets de fond sont les ingrédients d’un dialogue social mature que je pense avoir commencé à installer. La transformation économique avait été lancée, mais l’économique ne doit pas faire oublier le social. C’est cet équilibre qui va permettre une transformation mieux préparée, comprise et partagée. On ne perd jamais de temps en instaurant le dialogue. Il permet au contraire de gagner en fluidité dans l’application des réformes.

Filière hydrogène : quel avenir ?

Filière hydrogène : quel avenir ?

L’hydrogène est déjà utilisé dans des trains, des autocars, des automobiles ou même des scooters. L’hydrogène peut être utilisé dans le transport mais aussi comme moyen de chauffage. Ila question de la sécurité est de mieux en mieux prise en charge ;  se pose surtout le problème de sa compétitivité car produire de l’hydrogène coute cher. .Une voiture a hydrogène coute le double d’uen voiture purement électrique.  Il s’agit de questions techniques mais aussi d’économie d’échelle car l’hydrogène est utilisé aujourd’hui de manière très marginale.   La question est de savoir si cette filière peut prendre une dimension de masse voir éventuellement se substituer à la voiture purement électrique utilisant des batteries ( sources Natura sciences et  le Figaro).

 

L’hydrogène est l’élément chimique le plus abondant de l’univers. Il s’agit d’un corps simple, gazeux, qui entre notamment dans la composition de l’eau. «Chaque molécule d’eau est le fruit de la combinaison entre 1 atome d’oxygène et 2 atomes d’hydrogène. On trouve aussi de l’hydrogène dans les hydrocarbures (pétrole et gaz) qui sont issus de la combinaison d’atomes de carbone et d’hydrogène», explique l’IFP énergie nouvelle (IFPEN), sur son site. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie directe mais plutôt un vecteur énergétique. Dans les transports il est par exemple utilisé dans une pile à combustible pour générer de l’énergie.

 

L’hydrogène n’existe pas à l’état pur. Pour le produire, il faut utiliser des procédés chimiques pour séparer l’hydrogène des éléments auxquels il est associé. Il faut pour cela une source d’hydrogène et une source d’énergie. L’hydrogène peut ainsi être fabriqué par «vaporeformage de gaz naturel, électrolyse de l’eau, gazéification et pyrolyse de la biomasse, décomposition thermochimique ou photochimique de l’eau, production biologique à partir d’algues ou de bactéries», énumère l’Ademe,

Avant d’utiliser l’hydrogène, il faut le produire. Et c’est là que le bât blesse ! Il est aujourd’hui synthétisé à hauteur de 95 % à partir d’énergies fossiles. Pour ce faire, il faut beaucoup d’énergie et les émissions de CO2 sont importantes. Les techniques les plus utilisées sont le reformage, le vaporeformage et la gazéification. Une transition est donc à effectuer vers des modes de productions plus « propres ».

Replacer le pétrole et le gaz par l’hydrogène ne présente un intérêt que lorsqu’on peut le produire de façon décarbonée. Air Liquide a mis en place l’initiative Blue Hydrogen afin que 50 % de ses applications d’hydrogène énergie soient couvertes par des moyens bas carbone ou zéro carbone d’ici 2020. « On essaye de trouver le juste compromis entre faible teneur carbone et les contraintes économiques acceptables pour l’ensemble des applications », affirme Jean-Baptiste Mossa.

De nombreux travaux sont menés pour produire de l’hydrogène plus « propre » à partir de méthane, de biomasse et de déchets. En effet, il est possible de faire fermenter des bioressources. Les gaz de fermentations sont récupérables et filtrables pour concentrer le méthane qui servira à produire l’hydrogène. Couplé à un mode de capture du CO2, les émissions seraient nulles. Des travaux sont menés en France sur cette technique.L’hydrogène peut également être produit par électrolyse de l’eau. En utilisant de l’électricité d’origine renouvelable, il est possible de produire de l’hydrogène décarboné. Des démonstrateurs sont en cours. D’autres solutions de stockage sont à l’étude. Au Canada, par exemple, un barrage hydraulique alimente un électrolyseur pour produire de l’hydrogène. L’hydrogène est aussi produit dans des process industriels : il s’agit de l’l’hydrogène « fatal » produit, par exemple, lors de la fabrication du chlore ou de l’ammoniac. Faute de valorisation, cette hydrogène est aujourd’hui brûlé et donc perdu. « Rien qu’en Europe, il y a moyen de faire rouler 2 millions de véhicules de piles à hydrogène avec de l’hydrogène fatal ; en France, 330 000 véhicules ! », affirme Bertrand Chauvet, Responsable du marketing de SymbioFCell. Pourquoi ne pas le récupérer ?Mais finalement, la révolution de l’hydrogène proviendra peut-être de la croûte terrestre. Alors que l’on pensait que l’hydrogène n’existait pas pur à l’état naturel, à part dans des sources inexploitables découvertes en mer, IFP Energies nouvelles a mis en évidence des émanations naturelles continues d’hydrogène sur terre.

Comme le précise l’IFPEN, «la molécule d’hydrogène, composée de deux atomes d’hydrogène, est particulièrement énergétique: 1 kg d’hydrogène libère environ trois fois plus d’énergie qu’1 kg d’essence». De plus, l’hydrogène, lorsqu’il est produit à partir de ressources renouvelables, est considéré comme non polluant. «Les rejets d’un véhicule à hydrogène sont composés uniquement d’eau. Il n’y a aucune émission de particule nocive ou de Co²», affirme Erwin Penfornis, directeur du marché hydrogène chez Air Liquide. Autre avantage selon le spécialiste: «Avec l’hydrogène, il y a plus d’autonomie et c’est plus rapide à recharger. Il faut compter un temps de recharge d’environ 3 minutes dans une station de remplissage».

 

L’hydrogène est aussi considéré comme un moyen durable de stocker de l’énergie. «On peut stocker les surplus d’énergies renouvelables pour pouvoir les réutiliser plus tard, ce qui n’est pas possible avec l’électricité. C’est un enjeu énorme permettant d’intégrer plus de renouvelable dans la consommation énergétique», assure Erwin Penfornis. «Des pays comme le Japon ont compris qu’ils allaient avoir besoin de ce vecteur énergétique qui peut être produit ailleurs, stocké et transporté par navire, camion ou par pipeline. C’est pour cela que le Japon est le pays le plus avancé dans ce secteur de l’hydrogène», explique-t-on chez Air Liquide. Le groupe a d’ailleurs annoncé l’an dernier la création d’une société commune avec 10 entreprises japonaises pour accélérer le développement du réseau de stations de recharge d’hydrogène dans l’archipel. Objectif: construire un réseau de 320 stations d’ici 2025, et 900 d’ici 2030.

 

Pour le moment, la consommation mondiale d’hydrogène reste encore faible: environ 56 millions de tonnes, soit moins de 2% de la consommation mondiale d’énergie. Mais d’après une étude réalisée par le Hydrogen Council avec McKinsey, l’hydrogène pourrait représenter près d’un cinquième de l’énergie totale consommée à l’horizon 2050. «Cela permettrait de contribuer à hauteur de 20% à la diminution requise pour limiter le réchauffement climatique à 2°C», explique l’Hydrogen Council, qui considère que l’hydrogène pourrait alimenter 10 à 15 millions de voitures et 500.000 camions d’ici à 2030. Selon cette étude, la demande annuelle d’hydrogène pourrait globalement être multipliée par dix d’ici à 2050 et représenter 18% de la demande énergétique finale totale dans le scénario des 2°C. À cet horizon, l’hydrogène pourrait générer un chiffre d’affaires de 2500 milliards de dollars et créer plus de 30 millions d’emplois.

«Cette molécule est utilisée depuis longtemps dans l’industrie comme matière première. Air Liquide par exemple en fournit depuis 50 ans à des secteurs comme le raffinage, la chimie ou le domaine spatial. L’hydrogène est notamment le carburant de lancement de la fusée Ariane depuis des décennies», explique Erwin Penfornis. Mais son utilisation est très large. «L’hydrogène a la capacité d’alimenter tous les usages énergétiques comme le transport ou le chauffage», ajoute le spécialiste.

 

 

C’est surtout dans les transports que son usage évolue. «L’hydrogène, stocké dans des réservoirs, est transformé en électricité grâce à une pile à combustible», explique-t-on chez Air Liquide.

La production d’électricité: un recul conjoncturel ou structurel ?

La production d’électricité: un recul conjoncturel ou structurel ?

Un recul de la production constatée en France en 2019. Une production en baisse en raison notamment de la légère diminution de la consommation (-0,5 %). La question est de savoir s’il s’agit  d’un repli conjoncturel lié par exemple aux tassements économiques, à l’hiver particulièrement doux ou à des éléments plus structurels attribués  aux économies d’énergie notamment au changement dans les modes de production et dans les comportements . L’évolution ne paraît pas suffisamment significative aujourd’hui pour en tirer des conclusions. La production d’électricité de la France a décliné l’an dernier, avec un recul du nucléaire et de l’hydraulique mais aussi du charbon, ce dernier point permettant avec l’essor des renouvelables de réduire les émissions de CO2, a indiqué mercredi RTE.

Avec 537,7 TWh produits en France l’an dernier, la France a vu sa production d’électricité reculer de 2% par rapport à 2018, indique le gestionnaire du réseau à haute tension (RTE)  dans son bilan annuel.

Ces éléments ont permis une baisse de 6% des émissions de CO2 liées au système électrique.  »Celles-ci se situent désormais à un niveau proche de celui de 2015, niveau le plus bas depuis cinq ans », note RTE.

« On voit bien l’impact de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables », a souligné Olivier Grabette, directeur général adjoint de RTE, lors d’une conférence téléphonique. Sans doute un commentaire pour verdir l’action de RTE. Rien n’indique en effet qu’il y ait un impact significatif de la transition énergétique à propos d’une baisse de consommation de seulement 0,5 % sans doute surtout liée à la faiblesse de la croissance ( 1.2% seulement en  2019)).

La consommation d’électricité (473 TWh) s’est de son côté érodée de 0,5% (chiffre corrigé de la météo), à son plus bas niveau depuis 10 ans, avec les efforts d’efficacité énergétique, le ralentissement de la croissance économique mais aussi les mouvements sociaux de fin d’année. Au final, la France continue de produire plus d’électricité qu’elle n’en consomme et demeure exportatrice nette vers ses voisins. Elle est ainsi restée le premier exportateur européen l’an dernier, selon RTE.

 

Nucléaire- Fessenheim : le démantèlement repoussé ?

Nucléaire- Fessenheim : le démantèlement repoussé ?

Comme il fallait s’y attendre le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim ne respectera pas le calendrier. Il s’agit pour le gouvernement,  davantage d’un symbole politique que d’un objectif énergétique. En effet la programmation énergétique (DPE) confirme la place du nucléaire et le caractère très hypothétique d’une part d’électricité ramenée de 75 % à 50 % en 2035. Pour masquer, cela il faut donc un symbole : celui de Fessenheim. Mais EDF fait de la résistance et l’autorité de sûreté nucléaire demande des explications. Le réacteur n°1 de la centrale alsacienne doit être mis à l’arrêt le 22 février, le réacteur n°2 le 30 juin. « Le niveau de détail du plan de démantèlement remis par EDF est insuffisant, compte tenu du délai très proche de l’arrêt définitif des réacteurs », remarque le gendarme du nucléaire dans une note d’information.

« Les demandes de compléments concernent notamment la justification du scénario de démantèlement et de ses opérations préparatoires, l’état des équipements qui seront employés pour les opérations de démantèlement, ainsi que la gestion des déchets », précise-t-il.

« EDF fournira à l’ASN une mise à jour du plan de démantèlement de la centrale de Fessenheim d’ici avril 2020″, a répondu le groupe dans une note transmise à l’AFP lundi soir.

EDF assure prendre  »les mesures nécessaires » pour apporter à l’ASN les compléments d’information demandés, expliquant avoir « mis en place une organisation interne dédiée à la phase de préparation du démantèlement (2020-2025) » afin de « renforcer la coordination des différentes entités d’EDF dès la mise à l’arrêt des réacteurs de Fessenheim ».

PPE-Electricité : pédale douce sur l’éolien terrestre

PPE-Electricité : pédale douce sur l’éolien terrestre

Peu de changement du PPE qui conserve ses contradictions notamment sur la perspective de 50% d’électricité d’origine nucléaire au lieu de 75 % actuellement d’ici 2035. Le problème c’est qu’il conviendrait de fermer 14  centrales alors que pour l’instant seule est envisagée sérieusement la fermeture de Fessenheim . par ailleurs,   le gouvernement et l’EDF envisagent la création de six EPR (équivalent de 7 réacteurs classiques)  supplémentaires. Une nouvelle version de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) – la feuille de route énergétique de la France jusqu’en 2028 – a été republiée lundi. Elle ne change pas grand chose quant aux objectifs et moyens par rapport à la dernière version. Pour l’éolien, on constate la pédale douce mise pour l’éolien terrestre au profit de l’éolien maritime.  

 

Gouvernement et EDF sont d’accord sur la perspective de développement des EPR en France mais aussi pour l’exportation. Il suffit pour s’en persuader de relire les documents préparatoires au PPE (programmation énergétique). Les 6 réacteurs refont surface parce que c’est la vraie stratégie énergétique.

 

Théoriquement on devrait supprimer 14 réacteurs anciens, or avec 6 réacteurs EPR nouveaux et Flamanville, le niveau de production nucléaire sera largement assuré et la part du nucléaire pourra demeurer entre 70 à 75% pour la production d’électricité. Notons par ailleurs que la perspective de réduction de la consommation d’électricité est une chimère, par ailleurs que sur les 14 réacteurs qui devraient être supprimés seul Fessenheim est pour l’instant concerné. Pour le reste c’est le grand flou. ( voir texte ci-après). peut cependant se poser avec l’hypothèse du développement de la filière hydrogène.

 

 Le Gouvernement définit une programmation crédible et réaliste de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité pour atteindre l’objectif de 50 % en 2035.

 

Le 30 septembre 2019, EDF a adressé à la Ministre de la transition écologique et solidaire et à l’Autorité de Sûreté Nucléaire la demande d’abrogation d’exploiter ainsi que la déclaration de mise à l’arrêt définitif des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, prévoyant un arrêt du réacteur n° 1 le 22 février 2020 et du réacteur n° 2 le 30 juin de la même année. Au-delà de cette première étape, le Gouvernement poursuit l’objectif d’une diversification du mix électrique pour atteindre 50 % de production d’électricité d’origine nucléaire. Cette politique de diversification répond à différents enjeux :  Un système électrique plus diversifié, s’il réussit à gérer l’intégration d’un volume accru d’énergies· renouvelables variables, peut être un système électrique plus résilient à un choc externe comme par exemple une baisse de la capacité de production des réacteurs suite à un incident ou un défaut générique, qui conduirait à l’indisponibilité de plusieurs réacteurs ;  La très grande majorité du parc électronucléaire a été construite sur une courte période, environ 15· ans. Il est donc souhaitable d’anticiper l’arrêt de certains réacteurs du parc existant pour éviter un effet « falaise » qui ne serait pas soutenable, ni en termes d’impacts sociaux, ni pour le système électrique. Cette anticipation est également nécessaire pour étaler les investissements dans de nouvelles capacités de production électrique ;  Plusieurs filières de production d’électricité d’origine renouvelable ont démontré leur compétitivité et· constitueront une part significative du mix électrique de long terme, au moins jusqu’au niveau où un besoin de stockage massif d’électricité apparaîtra ;  Une diversification de cette ampleur vers les énergies renouvelables doit être lissée au cours du temps,· car les nouvelles capacités renouvelables sont installées de manière diffuse et décentralisée par le biais de petits projets, et de filières nécessitant une montée en puissance progressive. L’objectif de 50 % d’électricité d’origine nucléaire dans la production d’électricité en 2025 apparaît impossible à atteindre, sauf à risquer des ruptures dans l’approvisionnement électrique de la France ou à relancer la construction de centrales thermiques à flamme qui serait contraire à nos objectifs de lutte contre le changement climatique. Le Gouvernement fixe donc comme objectif l’atteinte de 50 % d’électricité d’origine nucléaire dans le mix en 2035. Une telle évolution est cohérente avec nos engagements climatiques : elle sera réalisée sans nouveau projet de centrales thermiques à combustibles fossiles, elle ne conduira pas à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de notre production électrique et est compatible avec la fermeture de l’ensemble de nos centrales à charbon d’ici à 2022. Elle est également cohérente avec les enjeux de maintien du cycle fermé du combustible et la pérennité des installations du cycle et permettra aux territoires et aux salariés de mieux se préparer, d’engager leur reconversion bien en amont et de structurer la filière de démantèlement. Le Gouvernement a fait le choix d’afficher une programmation claire de l’évolution des capacités nucléaires, y compris au-delà de l’horizon de la PPE (2028), pour ne pas renvoyer à nos successeurs les modalités de mise en œuvre de cette diversification. Pour atteindre cet objectif de 50 % de la production d’électricité en 2035, le Gouvernement fixe donc les orientations suivantes :  14 réacteurs nucléaires seront arrêtés d’ici 2035, dont ceux de la centrale de Fessenheim ;·  EDF a proposé au Gouvernement d’étudier la mise à l’arrêt de paires de réacteurs sur les sites de· Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin. Sont privilégiés des arrêts de réacteurs ne conduisant à l’arrêt d’aucun site ;  Le principe général sera l’arrêt des 12 réacteurs (hors Fessenheim) au plus tard à l’échéance de· leur 5e visite décennale. L’arrêt à la 5e visite décennale permet en effet d’avoir un scénario cohérent au plan industriel, avantageux au plan économique tant que des débouchés existent et qu’il n’y a pas 30 de surcapacité conduisant à des baisses de prix de marché importantes, et qui permet de faire bénéficier le mix électrique français et européen d’une production d’électricité en base décarbonée. Dans la mesure où EDF amortit comptablement les réacteurs de 900 MW sur une durée de 50 ans, le Gouvernement considère que ces arrêts ne donneront pas lieu à indemnisation ;  Toutefois, afin de lisser l’arrêt des réacteurs pour en faciliter la mise en œuvre sur le plan social,· technique et politique, 2 réacteurs seront fermés par anticipation des 5e visites décennales en 2027 et 2028, sauf en cas de non-respect des critères de sécurité d’approvisionnement ou d’arrêt à date d’autres réacteurs pour raisons de sûreté ;  2 réacteurs pourraient également être arrêtés dans le prochain quinquennat, en 2025-2026, sous· les conditions cumulatives suivantes : si le critère de sécurité d’approvisionnement est respecté et si nos voisins européens accélèrent leur transition énergétique, réduisent leurs capacités de production à partir du charbon et développent massivement les énergies renouvelables, et que cela devait conduire à des prix bas de l’électricité sur les marchés européens, susceptibles de dégrader la rentabilité de la prolongation des réacteurs existants. Ces conditions supposent une coordination avec nos voisins sur l’évolution des systèmes électriques européens. L’analyse de ces conditions fera l’objet d’un rapport remis par la Commission de régulation de l’énergie au Gouvernement avant le 1er décembre 2022 et s’appuyant sur l’expertise de RTE. Les fermetures anticipées seront confirmées 3 ans avant leur mise en œuvre sur la base des données disponibles à ce moment permettant de s’assurer que les critères susmentionnés seront respectés. Elles seront engagées après l’arrêt des centrales à charbon, la décarbonation de la production électrique devant être engagée en priorité. Ces fermetures seront systématiquement accompagnées par l’État, notamment via l’établissement de contrats de transition écologique afin de permettre aux territoires de s’inscrire dans de nouvelles dynamiques de développement. Par ailleurs, la stratégie de traitement-recyclage du combustible nucléaire sera préservée sur la période de la PPE et au-delà, jusqu’à l’horizon des années 2040, où une grande partie des installations et des ateliers de l’usine de la Hague arrivera en fin de vie. A cette fin, et pour compenser sur la période les fermetures de réacteurs 900 MW moxés, le moxage d’un nombre suffisant de réacteurs 1300 MW sera entrepris afin de pérenniser la gestion du cycle français. Au-delà de cet horizon, le Gouvernement, en lien avec la filière, devra évaluer les orientations stratégiques qu’il souhaite donner à sa politique du cycle du combustible, sur la base des efforts de R&D qui seront poursuivis sur la PPE dans le domaine de la fermeture du cycle du combustible. Principales mesures :  Le Gouvernement se fixe l’objectif d’atteindre une part du nucléaire au sein du mix électrique de 50 %· à l’horizon 2035. L’objectif inscrit dans le Code de l’énergie sera modifié en conséquence ;  L’atteinte de cet objectif impliquera la fermeture de 14 réacteurs nucléaires de 900 MW, dont les deux· réacteurs de Fessenheim ;  Le calendrier de fermeture des centrales respectera les échéances de 5e visite décennale des réacteurs· concernés, à l’exception de 2 réacteurs qui fermeront dans la deuxième période de la PPE en 2027 et en 2028, sous réserve du respect du critère de sécurité d’approvisionnement ;  Si certaines conditions relatives au prix de l’électricité et à l’évolution du marché de l’électricité à· l’échelle européenne sont remplies, la fermeture de deux réacteurs additionnels pourra intervenir à l’horizon 2025-2026, sur la base d’une décision à prendre en 2023 ;  Le Gouvernement identifiera les sites faisant prioritairement l’objet de fermetures, sur la base de la· programmation transmise par EDF. Sauf exceptions, la décroissance du parc nucléaire ne devra conduire à l’arrêt complet d’aucun site nucléaire ; 31 Des décisions structurantes sur le mix électrique de long terme devront être préparées au cours de la première période de la PPE. L’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 est une priorité de la France pour répondre à l’enjeu climatique. Elle suppose que le mix électrique soit sur le long-terme totalement décarboné. De nouvelles capacités nucléaires n’apparaissent pas nécessaires pour le système électrique avant l’horizon 2035 environ. Au-delà se pose la question des nouveaux moyens de production d’électricité décarbonée à construire pour assurer l’équilibre offre-demande à mesure du déclassement du parc existant. En l’état actuel des technologies, il n’est pas possible de déterminer avec certitude la technologie de production d’électricité qui sera la plus compétitive pour remplacer le parc nucléaire existant au-delà de 2035, entre le nucléaire et les énergies renouvelables couplées au stockage et à d’autres solutions de flexibilité. Après 2030, et pour l’horizon 2050, ces paramètres devront être combinés pour dessiner le nouveau paysage énergétique de la France et la part respective du nucléaire et des énergies renouvelables. Plusieurs scénarios seront expertisés, allant d’un scénario 100 % renouvelable à un scénario où le nucléaire reste durablement une source de production d’électricité intégrée dans le mix pour des raisons de pilotage de la production et de compétitivité. En raison de cette incertitude, il est nécessaire de préserver une capacité de construction de nouveaux réacteurs nucléaires appuyés sur une technologie et des capacités industrielles nationales. Afin de permettre une prise de décision sur le lancement éventuel d’un programme de construction de nouveaux réacteurs, le Gouvernement conduira avec la filière d’ici mi-2021, un programme de travail complet qui portera notamment sur les points suivants :  la démonstration avec la filière française de sa capacité à maîtriser un programme industriel de· nouveaux réacteurs, sur la base d’une hypothèse de travail de 3 paires d’EPR, par la formalisation d’un retour d’expérience économique et de sécurité consolidé de la mise en service des premiers EPR, notamment Flamanville 3, et de la phase d’ingénierie et mobilisation industrielle d’Hinkley Point C, et par un programme de dérisquage du nouveau modèle de réacteur EPR2 proposé par EDF ;  l’expertise des coûts anticipés du nouveau modèle de réacteur EPR2 proposé par EDF et la· comparaison technico-économique du nucléaire avec les autres modes de production d’électricité bascarbone, prenant en compte l’ensemble des coûts directs et indirects (développement du réseau, coût complet du stockage, gestion des déchets nucléaires, etc.) ;  l’analyse des options envisageables pour le portage et le financement d’un programme de nouveaux· réacteurs pour le système électrique français, dont la question du modèle de régulation économique de ces nouveaux réacteurs ;  les actions nécessaires en vue de la validation par la Commission européenne du dispositif de· financement et de portage qui aura été retenu ;  les études permettant de choisir les sites d’implantation de nouveaux réacteurs ;·  les actions à engager en termes de concertation du public ;·  les adaptations du cadre législatif et réglementaire national qui seraient nécessaires à l’engagement· d’un tel programme. Il apparaît également nécessaire d’expertiser, d’ici la prochaine PPE et de manière régulière, les options alternatives pour assurer un mix électrique décarboné et présentant les garanties de sécurité d’approvisionnement nécessaires. S’agissant des options alternatives, l’Etat investira dans la recherche sur les batteries, le stockage hydrogène (dans le cadre du Plan hydrogène), le power-to-gas et le pilotage de la  stratégie de traitement-recyclage du combustible nucléaire sera préservée sur la période de la PPE et· au-delà, jusqu’à l’horizon des années 2040. A cette fin, le moxage d’un certain nombre de réacteurs 1300 MW sera entrepris et des études seront menées en vue du déploiement du multirecyclage des combustibles dans les réacteurs du parc actuel.

 

Energie- Offres d’électricité verte : du pipeau

Energie- Offres d’électricité verte : du pipeau

 

 

La grande fiction de l’électricité vertes a été confirmée par une enquête du 20 Heures de France 2 ; Ce que les personnes informées savent  évidemment car il n’existe qu’un seul réseau de distribution où toutes les origines d’électricité sont mélangées. Pire, il faut systématiquement compenser l’intermittence des éoliennes par exemple par des centrales le plus souvent à charbon !

Mais la promesse de fourniture d’électricité vertes  semble impossible à tenir, car dans le réseau, tout est mélangé, que ce soit le nucléaire ou le renouvelable. En fait, la trentaine de fournisseurs qui proposent ces contrats financent, avec l’argent des consommateurs, les producteurs d’énergies renouvelables en leur proposant des certificats d’origine. Il y en a ainsi des dizaines de milliers référencés sur internet, mais on retrouve au milieu des barrages hydroélectriques ou des parcs éoliens en Europe, une centrale à charbon en Allemagne où se sont fournis deux entreprises d’énergie.

La centrale de Jänschewalde est surnommée « tueuse de climat », mais elle a réussi à figurer sur la liste grâce à une activité mineure, qui représente 3% de sa production, et classée comme verte. C’est autorisé, mais cela choque des militants écologistes, et rend sceptique le médiateur de l’énergie en France.

 

En France, on promet de vendre de électricité vertes, en fait on ne vend que ce qui est dans le réseau de distribution où notamment la nucléaire produit 75% du volume total ;

EPR ou éolienne !!!!!

EPR ou éolienne !!!!!

 

Il est clair quel le choix entre certaines énergies alternatives (c’est le mot qui convient) entre le nucléaire et les éoliennes par exemple constitue une escroquerie intellectuelle. Pourtant c’est l’argument utilisé par le lobby éolien et les grippe-sous locaux ; Curieux car le gouvernement vient de confirmer qu’il envisageait cependant de construire 6 EPR nouveaux. La vérité c’est que le nucléaire ne pourra réduire sa part à 50% en 2035 dans la production d’électricité et que les énergies alternatives come l’éolienne s constituent des gadgets.

Nombre de maires de petites communes rurales sont assaillies par des sociétés de promotion de parcs éoliens. Avec la promesse de retours financiers invraisemblables pour les propriétaires de terrain et pour les communes. Exemple, la petite ville de Douai la Fontaine (7000 habitants Maine et Loire) a été sollicitée par pas moins de 24 promoteurs ! Beaucoup tombent dans le panneau faute de compétences techniques et économiques. Exemple à Mouliherne (commune de 900 habitants, Maine-et-Loire), l’étude de faisabilité économiques, technique, sociale et environnementale a été confiée directement à un promoteur qui évidemment a conclu qu’un parc d’éoliennes se justifiait mais en oubliant de contacter les riverains et exploitants agricoles concernés.
Des propriétaires de terrain d’une valeur de 1500 euros se voient proposer des retours annuels de 6000 à 16000 euros par an pour une éolienne ! (On oublie par ailleurs d’indiquer aux propriétaires que le coût de démantèlement de chaque éolienne sera à leur charge : de l’ordre de 300 000 euros !). Par ailleurs on assure aux communes un retour fiscal de 30 000 à 80 000 euros par an. Des retours financiers invraisemblables qui ne seront évidemment pas tenus.

Tout repose sur le principe qu’EDF rachètera cette électricité 2 fois le prix du marché. Quand on connaît la situation financière d’EDF (et derrière de la France), cela ne pourra durer longtemps (Voir à cet égard la baisse des prix de rachat de l’énergie solaire). Certes on ne peut qu’être d’accord avec la politique de transition énergétique qui vise d’une part à réduire la part du nucléaire à 50 % d’ici 10 ans, d’autre part à développer les énergies alternatives. Un objectif ambitieux mais irréalisable. Pour preuve dans les 20 ans à venir, on ne fermera aucune centrale nucléaire et l’éventuelle fin de Fessenheim sera plus que compensée par la mise en service de la centrale de Flamanville. La durée de vie du parc actuel sera même prolongée d’une vingtaine d’années avec l’opération grand carénage. Du coup, les objectifs de la loi de transition énergétique paraissent assez hypothétiques puisqu’il est supposé par ailleurs que la demande sera réduite de 20% d’ici 2020-2025 et de 50% d’ici 2050.

En fait, cette loi présente davantage un caractère d’affichage qu’une dimension réellement opérationnelle.
Pour parler plus clair, elle a surtout été décidée pour satisfaire les écolos politisés et -ou- ésotériques et non pour constituer la base d’une politique énergétique. Pour gommer ses contradictions, au moins en apparence, la France développe un plan de développement d’éoliennes à la fois incongru, coûteux et dangereux pour la santé et l’environnement. En outre, les conditions financières de ce plan constituent une aberration puisque la rentabilité des éoliennes est essentiellement fondée sur un tarif de rachat de l’électricité garanti par l’État supérieur de deux fois au prix du marché de l’électricité. (Une aide illégale d’après la Cour de Justice de l’Union Européenne). On peut se demander, en l’état actuel des finances d’EDF, quel sera l’équilibre économique de ces projets. En effet la situation d’EDF est catastrophique et s’il agissait d’une entreprise réellement privée, elle serait en faillite depuis longtemps (l’action d’EDF a 90% de sa valeur en quelques années et cela en dépit de la présentation d’un résultat relativement artificiel). L’entreprise est sans doute au bord de la rupture financière en tout cas à moyen et long terme. Il faudra sans doute envisager pour les prochaines années une augmentation de l’ordre de 50 % à 100% du prix de l’électricité. D’une manière générale, le coût de l’électricité d’origine nucléaire a été complètement sous-estimé en France. Il faut dire que la situation financière d’EDF est intenable. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle ; un site d’enfouissement qui va permettre de participer au démantèlement du parc nucléaire actuel le moment venu. Un démantèlement dont le coût est fixé autour de 15 milliards et qui pourrait être plus proche de 100 milliards sans parler de la remise à niveau financière d’Areva qui va coûter autour de 10 milliards.
Enfin avec le développement notamment des énergies alternatives, il faudra envisager la construction d’un nouveau réseau électrique pour collecter et redistribuer le courant. Pour raccorder des milliers de centrales de production d’électricité que seraient tous ces parcs éoliens disséminés sur le territoire, et pour éviter une instabilité des réseaux, ERDF a annoncé 40 milliards d’investissements dont 4000 km de lignes haute tension. Enfin il faudra faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire. Globalement il faudra trouver de l’ordre de 500 milliards d’ici 2050-2060. On se demande comment EDF pourra assurer dans ces conditions le rachat d’électricité d’origine éolienne au double ou au triple du prix du marché.
Il est vraisemblable que le développement d’autres énergies alternatives serait économiquement plus rentable pour EDF, les clients et plus généralement la collectivité. On pense en particulier au développement d’énergies neutres voire positives des bâtiments industriels et agricoles et des résidences d’habitation via la filière photovoltaïque notamment. Aujourd’hui, 75% de l’énergie primaire sont utilisés par le résidentiel, le tertiaire et le transport. Avec les bâtiments à énergie neutre ou positive on pourrait réduire cette part à 25 %. Contrairement à l’idée répandue, les prix mondiaux de l’électricité ne s’inscriront pas dans une tendance haussière compte tenu de l’excédent de l’offre. Les baisses enregistrées du prix de l’électricité ces derniers temps sur le marché mondial en témoignent. Du coup l’équilibre économique d’EDF s’en trouvera encore davantage perturbé et le rachat de l’énergie d’origine éolienne au double ou au triple du prix de ce marché encore plus intenable. D’autant que la concurrence des distributeurs va encore s’accroître (voir notamment les effets du regroupement Engie et l’entreprise allemande RWE). Un contexte énergétique et financier qui passe par dessus la tête de nombre élus locaux qui en plus proposent de localiser ces éoliennes dans les zones déjà économiquement et socialement défavorisées qui ne bénéficient pas des équipements de base comme le tout-à-l’égout, dont la couverture par mobile téléphonique est très hypothétique, dont le raccordement au réseau Internet est très insuffisant voire absent à moins de payer des coûts de raccordement exorbitants (sans parler de l’état catastrophique des routes).
On peut aussi imaginer que ces zones ne seront jamais raccordées au câble qui ne desservira sans doute que les centres bourg (le coût théorique serait de leurs 25 milliards, en fait il faudrait compter sur 50 à 75. Du coup Emmanuel Macron vient d’annoncer que le plan câble sera remis en cause pour ces zones qui seront desservies par la technologie 4G et 5G et non par la câble.
L’implantation d’éoliennes dans la zone défavorisées ne fera qu’accentuer inégalités d’équipement. Des régions déjà relativement isolées sur le plan économiques et qui doivent en plus assumer les inconvénients d’implantation d’équipements sans aucun intérêt, ni retour sur le plan économique et social pour la collectivité locale (hormis pour quelques propriétaires dont beaucoup d’ailleurs ne résident pas dans ou à proximité des éoliennes).
De telles installations engendreront par ailleurs des nuisances incontestables qui concerneront l’environnement, la faune mais surtout l’élevage. (Vaches, chevaux, poulets notamment). En outre le foncier (terres et bâtiments) déjà affecté par la désertification économique se trouvera encore sérieusement dévalorisé. En 15 ans, la valeur immobilière des habitations a déjà subi une diminution de l’ordre de 50 %. Avec l’installation des éoliennes, la dépréciation sera considérable tant pour les terres que pour les résidences (on trouvera avant peu des maisons à vendre à 40 000 euros).
Notons aussi les perturbations nouvelles des ondes de radio, de télévision et de liaison téléphonique alors que déjà les réceptions sont de très mauvaise qualité. On peut s’étonner que le choix d’implantation des éoliennes ne se soit pas porté au sein des nombreuses. Sans doute veut protéger les intérêts de la chasse à cour !

Il serait utile de rappeler à certains élus locaux que la priorité des équipements doit aller au soutien du développement économique et à l’emploi et non vers des installations qui enrichiront que les promoteurs. Des promoteurs à la fiabilité financière très douteuse puisque la plupart n’ont qu’un capital de quelques milliers d’euros pour couvrir les risques de projet d’un coût de plusieurs dizaines de millions. Des risques dont se sont prémunis les promoteurs puisqu’il est prévu explicitement que les sociétés exploitation pourront être revendues sans information préalable des propriétaires et des communes. Ce qui rendra caduques nombre de dispositions contractuelles.

12345...18



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol