Archive pour la Catégorie 'caburant-énergie'

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De nouvelles taxes pour financer l’électricité !

De nouvelles taxes pour financer l’électricité !

 

Officiellement, la France se vante de produire l’électricité la moins chère du monde. Le seul problème c’est que les tarifs ont du mal à en rendre compte. Certes les coûts de production diminuent à EDF par exemple mais on y ajoute une augmentation des taxes à connotation écologique. En outre il faudra aussi payer de nouvelles taxes pour financer le réseau de transport et de distribution (RTE et Enedis). Au total théoriquement la facture doit diminuer mais avec les trois types de taxes évoquées les consommateurs auront du mal à s’en apercevoir. Les Français paieront bientôt plus cher pour financer le réseau électrique.
Le  TURPE, ou tarif d’utilisation du réseau public d’électricité devrait en effet augmenter de 9 euros par mégawattheure (MWh) dès l’année prochaine, auquel il faudra ajouter 5 euros/MWh pour financer les zones non interconnectées (ZNI), a fait savoir vendredi la ministre de la Transition écologique et de l’Energie, Agnès Pannier-Runacher. Soit un montant « énorme », commente l’économiste Jacques Percebois, spécialiste des marchés de l’électricité.

Et pour cause : aujourd’hui fixé à 61 euros/MWh (hors TVA), ce « péage » devra financer des investissements colossaux dans la transition énergétique, estimés à près de 200 milliards d’euros entre 2025 et 2040 par RTE et Enedis, les deux gestionnaires du réseau. Le but : raccorder les nouveaux parcs éoliens et solaires ou encore les bornes de recharge pour voitures électriques qui demandent, schématiquement, de tirer toujours plus de câbles. Mais aussi améliorer la résistance de ces derniers aux événements climatiques extrêmes, par exemple. Ce tarif représente aujourd’hui un peu moins d’environ un quart de la facture finale d’un client résidentiel, mais cette part pourrait croître.

 

 

 

Électricité : la clim responsable de l’augmentation

Électricité : la clim responsable de l’augmentation

Un vrai cercle vicieux. Avec l’augmentation des températures, la demande d’électricité destinée à la clim explose. La climatisation est l’un des «moteurs» majeurs de la croissance de la demande d’électricité dans le monde, un appétit dopé par la hausse du niveau de vie et de celle des températures, souligne l »AIE. 

 

«Avec l’augmentation des niveaux de revenus et la multiplication des vagues de chaleur que nous observons dans le monde entier en raison du changement climatique, les gens achètent des climatiseurs, ce qui accroît la demande d’électricité», a indiqué le directeur exécutif de l’AIE Fatih Birol lors d’un point presse mercredi. «Surtout dans les pays émergents, les climatiseurs sont un des principaux moteurs de la croissance de la consommation mondiale d’électricité», explique M. Birol.
Aujourd’hui, l’installation de climatiseurs est très inégale selon les pays: au Japon ou aux États-Unis, 90 % des ménages disposent d’un climatiseur, mais seulement 5% au Nigeria, 15% en Indonésie et 20% en Inde, selon M. Birol. Plus de 90% de la croissance de climatiseurs a lieu dans les marchés émergents et les économies en développement. Dans son rapport, l’AIE a revu à la hausse de 6% ses projections de la demande mondiale d’électricité en 2035, par rapport à ses prévisions de 2023, sous l’effet de la consommation de l’industrie, de la mobilité électrique, de climatisation, des centres de données et de l’intelligence artificielle (IA).

 

 

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs !

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs  !

 

La France se vante  à juste titre de produire l’électricité la plus compétitive du monde, le problème c’est que les ménages n’en voient  la couleur puisque en moyenne le prix moyen du kilowatt heure en France est supérieur à la moyenne européenne. En cause non pas les coûts de production mais surtout des taxes qui s’ajoutent aux taxes notamment pour boucher les trous du budget;  Mais officiellement pour des motifs écolos !

Les chiffres d’Eurostat, les ménages dans l’Union européenne payaient en moyenne 24,4 centimes le kilowattheure (kWh) d’électricité, toutes taxes comprises, au 1er semestre 2024. Contre 27,7 centimes pour la France, soit 10,7% de plus. Elle se classait ainsi en 17ème position derrière la Grèce, la Croatie, la Lituanie, la Bulgarie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède.

Au global, seuls la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, l’Irlande et la République tchèque affichaient un prix supérieur, les données étant insuffisantes pour l’Espagne, l’Estonie, Chypre et la Lettonie.

De fait, le bouclier tarifaire mis en place en 2022 et 2023 par l’exécutif français n’était pas un « cadeau » de l’Etat, mais une manière d’amortir le choc sur le moment. Les ménages français doivent donc désormais le rembourser, et subir, en quelque sorte, les effets de la crise a posteriori.

Et cela passe par une augmentation de la fiscalité : la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), laquelle avait été abaissée à son minimum (0,5 euro du mégawattheure) dans le cadre du bouclier, a été rehaussée à un premier palier de 21 euros/MWh en février dernier, avant d’atteindre 22,5 euros aujourd’hui…et probablement autour de 40 euros d’ici à février prochain, selon les informations des Echos. Soit plus que son niveau d’avant-crise (32 euros/MWh). Le but de l’opération : ramener entre 6 et 7 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.

L’électricité va baisser mais pas la facture

L’électricité va baisser mais pas la facture

 

Théoriquement le prix de l’électricité devrait baisser compte tenu de l’évolution du prix du marché ( Actuellement très nette baisse). Le problème c’est que parallèlement la France pourrait augmenter encore la TICFE ; de sorte que la facture globale pourrait se traduire par une augmentation. En cause par le prix de l’électricité mais la croissance fiscale du fait de la crise financière du budget de l’État ( Aussi la nécessité de financer le nouveau parc nucléaire)
Le précédent gouvernement promettait de ne pas alourdir la facture d’électricité des ménages. La nouvelle équipe conduite par Michel Barnier explore de nouvelles sources de financement pour équilibrer les comptes publics. Selon une information du Parisien, confirmée par BFMTV, la piste envisagée par Matignon avec Bercy serait d’augmenter la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) pour certains ménages.

Cette hausse vise les ménages en offre de marché (environ 40 % des ménages), qui ont déjà pu bénéficier des baisses du prix de l’électricité sans attendre le réajustement des tarifs réglementés. Cette catégorie pourrait voir dans certains cas leur facture augmenter si leur fournisseur d’électricité décide de la répercuter. Actuellement, la TICFE est à 22,50 euros le MWh. Dès le 1er février, elle pourrait passer à 32,44 euros le MWh.

Par contre, elle ne pénalisera pas les ménages « au tarif réglementé ou avec des offres indexées sur les tarifs réglementés », soit 80% des 30 millions de ménages abonnés. Pour eux, la baisse de tarifs d’électricité promise par Bruno Le Maire est préservée…..en principe !.

Également appelée « contribution au service public de l’électricité », la TICFE devait, au moment de son instauration en 2004, corriger les surcoûts générés par les charges de service public supportées par les énergéticiens. Depuis 2022, elle est intégralement reversée au budget de l’État.

Pétrole : Au-dessus des 80 dollars

Pétrole : Au-dessus des 80 dollars

En raison des inquiétudes géopolitiques au Moyen-Orient notamment ( En plus des menaces d’un ouragan dans le Golfe du Mexique), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a pris 3,69% à 80,93 dollars, au plus haut depuis fin août.

 

Depuis l’attaque iranienne aux missiles sur Israël, mardi dernier, le monde attend la riposte promise par l’Etat hébreu.

Pour les analystes d’Eurasia Group, «les autorités iraniennes semblent se préparer» à ce qu’Israël s’en prenne à des sites pétroliers.

Si le marché était privé de tout ou partie de la production iranienne de brut, le Brent pourrait monter jusqu’à 90 dollars le baril, estiment les analystes de Goldman Sachs.

 

Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

 

Invitée sur France 3 ce dimanche, Agnès Pannier-Runacher a mis en garde contre tout renchérissement. Certes la situation géopolitique fait qu’il est possible de « remettre la taxe que payaient les Français avant la crise de l’énergie au niveau d’avant-crise », soit à 32 euros le mégawattheure contre 22 actuellement, mais « simplement, il ne faut pas aller au-delà », a prévenu la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.

 

Pour résumer les tarifs d’électricité pourraient subir une hausse des taxes qui viendraient annuler les 10 % de réduction qui avait été prévues ! il faudra être vigilant », a martelé Agnès Pannier-Runacher Qui s’adresse là surtout à Bercy et au Premier ministre avant les arbitrages qui seront effectuées à l’Assemblée nationale

 

Déclin du pétrole : Pas avant 2050 pour l’OPEP

Déclin du pétrole : Pas avant 2050 pour l’OPEP
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit que la demande en or noir continuera de progresser au moins jusqu’en 2050. Ces prévisions contredisent  celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et les intentions manifestées dans la Cop 28.
L’OPEP prévoit que la demande en or noir continuera de progresser au moins jusqu’en 2050, un cap symbolique de la lutte contre le changement climatique.

« Ces prévisions soulignent que le fantasme de la sortie progressive du pétrole et du gaz n’est pas conforme à la réalité », a donc déclaré donc l’organisation emmenée par l’Arabie saoudite, et très critique sur le rythme de la transition énergétique.

Afin de satisfaire cette demande grandissante de brut, l’Opep estime par ailleurs à plus de 17.000 milliards de dollars (environ 15,2 milliards d’euros) le montant des investissements cumulés nécessaires pour le secteur, soit quelque 640 milliards de dollars par an en moyenne d’ici 2050, majoritairement dans l’exploration et la production d’or noir.

L’Opep, pour sa part, ne voit pas de recul autre que celui de la demande de charbon, tablant, outre le pétrole, sur une forte progression de l’appétit mondial pour le gaz, derrière toutefois l’éolien et le solaire réunis, qu’elle voit quintupler sur la période 2023-2050.

L’évolution de la demande pétrolière est toutefois très hétérogène, sa croissance étant portée par les pays hors OCDE, au premier rang desquels l’Inde, alors qu’elle baissera à compter de 2030 chez les pays de l’OCDE (principalement des pays développés). A elle seule, l’Inde verrait sa demande croître de 8 mb/j sur 2023-2050.

Ces prévisions de l’Opep vont à rebours des efforts requis pour limiter le réchauffement planétaire. Elles sont également en fort décalage avec les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles – pétrole, gaz et charbon – « dans les prochaines années » de la décennie en cours, grâce au bond des énergies plus propres .

A la COP28 à Dubaï en 2023, le monde s’est accordé pour abandonner progressivement les énergies fossiles et, d’ici 2030, tripler la capacité des renouvelables, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux recommandations des experts du climat.

Dans son rapport, l’Opep salue à ce sujet le « jalon important » qu’a constitué la COP 28, organisée chez un de ses membres à Dubaï, qui avait acté « le début de la fin » des énergies fossiles. Elle s’attend néanmoins à une « pression », tant des décideurs politiques que des populations sur des ambitions « trop élevées » en matière de déploiement des énergies renouvelables ou des véhicules électriques.

 

Pétrole: Rebond du Brent à 75 $

Pétrole: Rebond du Brent à 75 $

 

 Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé en hausse de 1,72%, à 75,17 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui glané 1,69%, à 71,56 dollars. En cause surtout les intentions de reprise en Chine avec notamment la baisse d’un de ses taux directeurs. Toutefois la diffusion dans l’économie réelle demandera plusieurs mois surtout avec les mesures protectionnistes prises contre la Chine un peu partout. En outre les scénarios économiques ne permettent pas d’envisager une très nette reprise de l’activité économique mondiale en 2025 surtout avec les risques géopolitiques

 

Production nucléaire en hausse

Production nucléaire en hausse

 

EDF a annoncé lundi une augmentation de la production nucléaire en France pour l’année 2024 estimée – entre 340 et 360 TWh, contre une fourchette de 315 à 345 TWh prévue initialement -, cette augmentation n’incluant pas l’EPR de Flamanville, qui est entré en production ce lundi soir. L’électricité nucléaire pourrait représenter 70 %  au moins de la production électrique française, l’hydraulique 6 à 7 % et 6 % pour les autres énergies.

 

«Les 56 autres réacteurs performent mieux que ce qu’on avait intégré», a déclaré Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire du groupe français lors d’un point presse, si bien que la production de «l’EPR arrivera en supplément».
«Le dossier “corrosion” a été moins sensible que prévu», a-t-il ajouté. «Cette révision de l’estimation de production nucléaire pour 2024 s’appuie sur l’amélioration de la performance des arrêts de tranche, la maîtrise industrielle des contrôles et des chantiers de réparations liés au dossier de la corrosion sous contrainte, et l’absence d’aléa climatique majeur pendant l’été», selon le communiqué d’EDF.

Nucléaire : l’EPR de Flamanville enfin en fonctionnement

Nucléaire : l’EPR de Flamanville enfin  en fonctionnement

Avec une dizaine d’années de retard et un dépassement de plus de 10 milliards de son coup, l’EPR va enfin entrer en fonctionnement. En cause d’innombrables défectuosités liées certes à la technique mais aussi et peut-être surtout à la perte de compétences d’EDF. EDF qui n’avait pas construit en France de nouvelles centrales depuis 25 ans. Le réacteur de Civaux 2, raccordé au réseau électrique en juin 1999, est le dernier réacteur nucléaire à avoir été mis en service depuis l’EPR de Flamanville, 25 ans plus tard.

 

Finalement, une goutte d’eau dans l’océan de difficultés que le chantier a rencontré. Le dernier né des réacteurs nucléaires d’EDF sur le sol français accuse 12 ans de retard et un dépassement de budget de plus de 10 milliards d’euros pour atteindre 13,2 milliards. Il sert aussi d’étalon à EDF qui entend bien puiser dans cette expérience, tout comme celle que le groupe acquiert à l’étranger notamment à Hinkley Point en Grande Bretagne, pour mieux maîtriser la construction des six prochains EPR 2.  «Nous partageons nos retours d’expérience. Il y a un énorme effort sur ce point et sur l’industrialisation. Nous acquérons des compétences», rassure Régis Clément.

 

Prix carburant : au plus bas

Prix carburant : au plus bas

Selon les données du gouvernement publiées lundi, le litre de gazole coûtait, en moyenne, 1,63 euro la semaine dernière. Un chiffre en baisse d’un centime sur sept jours, et de neuf centimes par rapport à fin juin. La différence est surtout visible sur le long terme : le litre de gazole, qui coûtait un peu plus de 1,83 euro mi-février, a ainsi atteint son plus bas prix depuis mi-janvier 2022. Avant la guerre en Ukraine, donc, qui avait mené à une flambée du tarif du plein, alors que le litre avait régulièrement dépassé la barre symbolique des deux euros cette année-là.

Le constat est tout aussi encourageant, bien qu’un peu moins marqué, pour l’essence. La semaine dernière, en moyenne, le litre de SP95 s’affichait à 1,78 euro, celui de SP95-E10 à 1,75 euro et celui de SP98 à 1,86 euro, selon les chiffres du gouvernement. Du jamais vu depuis fin décembre 2022, lorsque la ristourne proposée par l’État tirait considérablement les prix vers le bas.

Reste à voir, cependant, si la chute des prix va se poursuivre dans les prochaines semaines, alors que les tensions géopolitiques restent élevées au Moyen-Orient. Les rebonds des principales économies et les décisions des banques centrales seront aussi scrutés de près : «Les déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, [...] ouvrant la voie à une baisse des taux en septembre, ont entraîné un rebond du prix du Brent . L’AIE anticipe désormais un marché pétrolier sous-approvisionné en 2024 ; Le Brent était  en hausse à 83,8 $ Mercredi 28 août 2024.

Rebond du pétrole ?

Rebond du pétrole ?

 

Le pétrole a enregistré un léger rebond de nature technique. En fait il s’agit d’un réajustement. Le baril de Brent de la mer du Nord se situe encore sous les 80 $ à 77 $ le 22 août 2024 ;  ( 79 $ au 24 août 2024). Les opérateurs avaient sans doute trop hypothéquer la baisse du pétrole. Certes la tendance économique est à la baisse de la demande du fait du tassement de la croissance notamment en Chine mais d’un autre côté il y a les mesures de restriction de production des pays producteurs et les menaces géo politiques. Tout laisse à penser que le pétrole devrait retrouver un niveau moyen de 80 $ environ.

 

Prix carburant : en baisse

Prix carburant : en baisse

 

En dépit des restrictions de production décidée par l’OPEP et autre producteurs de pétrole, le carburant s’inscrit dans une tendance baissière. En cause l’affaiblissement de l’économie mondiale et surtout de la demande de la Chine. En outre émergent des inquiétudes supplémentaires concernant l’évolution de la croissance économique y comprise aux États-Unis pour la fin de l’année et 2025. En dépit de quelques mouvements de yo-yo le prix du baril de pétrole devrait tourner autour de 80 € et s’y maintenir sauf par exemple conflit généralisé au Moyen-Orient.

Le litre de gazole est ainsi près de 17 centimes moins cher que lorsque son tarif a atteint son pic cette année, à 1,83 euro, mi-février. Il a par ailleurs retrouvé son plus bas niveau depuis janvier 2022, à l’exception de deux courtes périodes, en septembre 2022 et mai 2023. Quant au SP95 – E10, il était descendu plus bas que son niveau actuel, à 1,76 euro, en fin d’année dernière. Une bouffée d’oxygène pour le portefeuille des automobilistes aoûtiens, bien loin des prix de l’an passé : la semaine du 11 août, le litre de gazole atteignait 1,83 euro et le SP95 – E10 atteignait 1,90 euro.

 

 

La voiture électrique s’écroule en Allemagne

La voiture électrique s’écroule en Allemagne

En Allemagne, l’électrique s’écroule avec une chute de 36,8% des ventes de modèles 100% électriques par rapport au même mois en 2023, plombant les ventes totales de véhicules, en repli de 2,1%. C’est la conséquence directe du brutal arrêt de l’aide de l’État au financement des véhicules électriques. Du coup, la perspective de la fin de la production des voitures thermiques en 2035 semble de plus en plus hypothétique. Compte tenu des délais de renouvellement du parc l’échéance pourrait être reportée à 2040 ou 2050 à moins évidemment d’ouvrir totalement les vannes aux voitures électriques chinoises subventionnées.

 

Les ventes de véhicules électriques outre-Rhin ont chuté de 47,6% en décembre et entraîné avec elles l’ensemble du marché européen à la baisse sur cette motorisation, une première depuis la pandémie de Covid. Le mois suivant, les commercialisations ont repris des couleurs, les constructeurs ayant compensé, pour certains, cette hausse de prix. Mais le répit a été de courte durée. Depuis, les ventes électriques du plus gros marché européen automobile ne cessent de s’effondrer, entraînant l’ensemble de la chaîne de production automobile avec elles.

 

Au-delà de la suppression du bonus écologique, la hausse importante des importations de véhicules électriques chinois en Europe va plomber encore plus la vente des voitures à batteries, en particulier Outre-Rhin. Car les constructeurs allemands sont en retard sur les modèles électriques à bas coûts, Volkswagen ayant annoncé sa voiture à 25.000 euros pour 2025, alors que Stellantis ou Renault auront déjà mis en vente leurs C3 et R5. Le gouvernement allemand a promis la reprise du bonus électrique fin de l’année, ce qui pourrait enrayer la chute des ventes.

Energie: Les voitures gaspillent de la moitié du carburant

Energie: Les voitures gaspillent de la moitié du carburant

Au moment des départs en vacances et avec des prix des carburants élevés, il est légitime de se poser la question : nos voitures consomment-elles trop ? Même si l’Europe a décidé d’interdire la production de véhicule à moteur thermique à partir de 2035, la majorité des véhicules de tourisme en circulation en France et sur la planète fonctionne avec un moteur thermique, c’est-à-dire avec un moteur utilisant un carburant de type essence ou gas-oil. Ces moteurs ont pour fonction de transformer l’énergie thermique résultant de la combustion du carburant en énergie mécanique qui servira à mettre en mouvement le véhicule. Environ 40 à 50 % de l’énergie fournie par le carburant est transformée en énergie mécanique, le reste étant dissipé en chaleur. L’énergie mécanique n’est pas entièrement restituée aux roues du véhicule et près de 30 % seraient perdus par frottement. Au final, l’énergie utilisée pour faire effectivement avancer le véhicule ne représente qu’environ 30 % de l’énergie totale fournie par le carburant. D’où viennent ces pertes ? Peut-on les réduire ? Quel gain peut-on espérer sur la consommation des véhicules ?

 

par 

Directeur de recherche CNRS, Université de Poitiers dans the Conversation 

Un moteur thermique est constitué d’une chambre de combustion dans laquelle le carburant est brûlé avec de l’air. Ceci conduit à une augmentation du volume de gaz dans la chambre de combustion qui va pousser un piston vers le bas. Ce dernier est lié à une bielle, elle-même connectée à un vilebrequin qui va transformer le mouvement vertical du piston en rotation. Cette rotation est transmise via la transmission mécanique (notamment la boîte de vitesse) aux roues du véhicule.

Des soupapes vont s’ouvrir et se fermer pour laisser entrer l’air et le carburant et permettre aux gaz brûlés de sortir via le tuyau d’échappement. Seule une partie (40 à 50 %) de l’énergie thermique de la combustion est transformée en énergie mécanique. Le reste de cette énergie est perdue et évacuée par les gaz chauds qui sortent de l’échappement et par le radiateur qui assure le refroidissement du moteur. Une amélioration de la combustion associée à des systèmes de récupération d’énergie peut permettre d’augmenter le pourcentage d’énergie transformée et réduire la consommation de carburant de près de 30 %.

Il est maintenant utile de définir ce qu’on entend par frottement. Lorsque l’on met deux objets en contact, le frottement qui apparaît dans les zones de contact entre ces deux objets va s’opposer au glissement de l’un par rapport à l’autre. Par exemple, le frottement entre nos chaussures et le sol nous permet de nous déplacer sans glisser. Si le frottement est trop faible, par exemple lorsque le sol est verglacé, le glissement sera facilité entre nos chaussures et le sol et il devient très difficile de se déplacer en marchant. En revanche, on peut alors opter pour des patins qui vont utiliser le faible frottement avec le sol pour permettre un déplacement par glissement. Lorsque l’on fait glisser (ou frotter) deux objets l’un sur l’autre, il va donc y avoir une résistance due au frottement. Ceci conduit à une perte d’énergie sous forme de chaleur qui est perceptible lorsque l’on se frotte les mains par exemple. C’est exactement ce qui va se produire entre les éléments en mouvement dans le moteur et dans la transmission mécanique et dont nous allons évaluer l’impact.

La tribologie est la science qui s’intéresse aux problèmes de contact et de frottement et sur la façon de les contrôler. Des études récentes de tribologie, ont permis d’estimer les pertes par frottement dans les moteurs thermiques et les transmissions vers les roues du véhicule. La figure ci-dessus présente en jaune les zones de contact où se produisent les pertes par frottement dans un moteur. Les pertes les plus importantes se produisent en périphérie du piston (environ 45 % des pertes), dans les liaisons entre la bielle, le vilebrequin et le bloc moteur (environ 30 % des pertes) et autour des soupapes et de leur système d’actionnement (pour environ 10 % des pertes). Les 10 % restant correspondent à des pertes dans les accessoires du moteur.

L’énergie mécanique qui sort du moteur est à nouveau réduite à nouveau réduite par les pertes dans la transmission mécanique notamment à cause du frottement dans les engrenages de la boîte de vitesse. L’énergie mécanique fournie par la combustion au sein du moteur thermique est finalement amputée, dans les conditions moyennes d’utilisation du véhicule, d’environ 30 % en raison de l’ensemble de ces pertes.

Environ 30 % du carburant est donc utilisé pour vaincre le frottement entre les pièces mécaniques en mouvement. Une réduction de ces pertes laisse entrevoir un gain substantiel de la consommation. Il faut maintenant se focaliser sur les éléments en frottement pour discuter des améliorations possibles. Les pièces du moteur et de la transmission sont lubrifiées par une huile qui s’insère entre les surfaces et permet de limiter le frottement et l’usure de ces surfaces.

Pour réduire encore les pertes par frottement, les recherches en tribologie concernent deux axes. Le premier est l’amélioration des lubrifiants. Ces travaux visent à un meilleur contrôle de la variation des propriétés du lubrifiant telle que la viscosité avec la température. En effet, le frottement est globalement réduit lorsque la viscosité est plus faible, mais le film d’huile peut devenir trop mince et conduire aux contacts des aspérités des surfaces et à une usure plus rapide. Pour cela, le développement de nouveaux additifs ajoutés au lubrifiant qui permettent la création de couches protectrices à faible frottement sur les surfaces est aussi un sujet de recherche.

Le second volet concerne l’amélioration des surfaces elles-mêmes grâce à la réalisation de revêtements notamment à base de carbone qui assurent la protection des surfaces en contact et un plus faible frottement. Une autre façon de limiter le frottement passe par l’utilisation de surfaces texturées par un réseau de cavités dont les dimensions sont optimisées pour permettre une lubrification plus efficace.

Des travaux que nous avons récemment menés à l’Institut Pprime de Poitiers (CNRS, Université de Poitiers, ISAE Ensma) ont montré qu’il est possible de réduire le frottement de 50 % dans certains types de contact grâce à la texturation de surface.

Dans le cas des véhicules à moteur thermique, différentes études confirment que ces nouvelles technologies peuvent permettre à moyen terme de réduire les pertes par frottement de 50 à 60 % pour un gain en consommation de carburant de l’ordre de 15 %. Ce gain peut sembler faible, mais s’il est combiné avec une amélioration des moteurs et surtout une réduction de la taille et la masse des véhicules et par conséquent de la largeur des pneumatiques, des économies de consommation de carburant de l’ordre de 50 % sont atteignables. L’accroissement du segment des SUV sur le marché automobile, montre que ce n’est malheureusement pas une voie qui a été retenue par les fabricants de véhicules automobiles ces dernières années.

À très court terme quelles sont les solutions pour réduire la facture ? Si on exclut l’achat d’un nouveau véhicule, l’utilisation de lubrifiants plus performants peut réduire la consommation de quelques pourcents, ce qui reste faible et ne compense pas l’augmentation du prix des carburants à la pompe. De plus le choix d’un nouveau lubrifiant reste compliqué pour un particulier, car les études comparatives ne sont, pour l’heure, disponibles que dans la littérature scientifique et technique et donc réservées à un public averti.

En revanche, n’oublions pas que les véhicules sont conçus pour transporter plusieurs passagers. Le covoiturage autorise, si on rapporte la consommation aux nombre de passagers, à diviser la consommation par 2, 3, 4 ou plus. Une utilisation rationnelle des véhicules reste la solution la plus efficace et la plus simple pour réduire la facture énergétique.

À plus long terme, la voiture électrique, qui est maintenant plébiscitée par l’Union européenne et de nombreux constructeurs, est-elle une solution plus efficace du point de vue des pertes par frottement ? La réponse est oui. Le nombre de pièces mécaniques en frottement étant très limité, ces pertes sont évaluées à moins de 5 %. Il reste cependant de nombreux verrous à lever pour en faire la solution idéale : le poids et le prix des batteries, l’extraction des matériaux nécessaires à leur fabrication et leur recyclage.

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