Burkina Faso: Dictature renforcée aussi sur la liberté d’expression
Depuis le coup d’État par les militaires en 2022 et avec le soutien des Russes, la liberté expression est de plus en plus étranglée. Elle se caractérise notamment par des enlèvements de journalistes.
L’association des journalistes du Burkina Faso (AJB) a dénoncé une «totale mainmise» de la junte «sur les médias publics, dont la RTB (Radio-télédiffusion du Burkina) et l’AIB (Agence d’information du Burkina) sont devenus les deux outils principaux de propagande». En outre, «le pouvoir a expulsé tous les médias indépendants et manoeuvre pour fermer les médias indépendants au plan national», a-t-il dit.
Le pouvoir militaire a suspendu l’accès ou la diffusion de plusieurs médias, notamment étrangers, accusés de freiner ses efforts pour reconquérir le territoire face aux violences des jihadistes qui minent le pays. «Une autre caractéristique de la haine et de la diabolisation des médias se traduit par les enlèvements et les séquestrations de journalistes et chroniqueurs», a poursuivi M. Sanogo.
Des enlèvements de journalistes
Selon Phil Roland Zongo, membre de l’AJB, «en 2024, au moins trois journalistes et quatre chroniqueurs des médias ont été enlevés dont certains sont toujours portés disparus: il s’agit de Atiana Serges Oulon, Bienvenu Apiou, James Dembelé, Mamadou Ali Compaoré, Kalifa Seré, Adama Bayala et Alain Traoré dit Alain Allain».
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé le sort de ces journalistes en fin d’année dernière.
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