France Algérie : un pan sur le bec de Retailleau
D’une certaine manière, le ministre de l’intérieur pour avoir trop instrumentalisé le retour des OQTF algériens et commis sans doute quelques erreurs diplomatiques et juridiques se trouve contraint de reculer. Y compris sur sa menace de démissionner. À trop parler le ministre de l’intérieur a dévalorisé un discours pourtant bien reçu par l’opinion publique.
Bruno Retailleau avait transmis à Alger, le 14 mars, une liste de ressortissants algériens à expulser en priorité du territoire national.
Paris vient de se faire claquer la porte au nez. L’Algérie a refusé lundi la liste de noms d’une soixantaine d’Algériens à expulser que la France lui a soumise il y a quelques jours. Une démarche qui est « rejetée sur la forme et le fond » par Alger, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises » et les ont « invitées à suivre le canal d’usage , en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats », selon le communiqué. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a aussitôt annoncé la mise en place d’une « riposte graduée ». Première étape : la «suspension» annoncée de l’accord de 2007 qui exonère de visas les détenteurs algériens de passeports diplomatiques.
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