Économie de guerre : Ne pas se contenter de mots (Attali)
Jacques Attali considère qu’il ne faut pas se contenter de mots et souhaite que se mettre en place une véritable économie de guerre. Interrogé lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat » ce dimanche, Jacques Attali a invité les Européens à être à la hauteur de « l’accélération de l’histoire » qui se déroule actuellement.
Attali considère que « Poutine n’a pas renoncé à mettre un gouvernement fantoche à la tête de l’Ukraine. Puis de menacer ensuite la Moldavie et la Roumanie » Pour éviter ce scénario, c’est au Vieux Continent d’assurer la sécurité de Kiev, au travers d’une force de gardiens de la paix.
Reste que les belles déclarations seules ne suffiront pas si la France et le reste du Vieux Continent ne se donnent pas les moyens de leurs ambitions. L’essayiste ajoute sa voix à ceux qui demandent « d’en faire beaucoup plus » dans le passage vers l’économie de guerre. Combien Paris doit-il consacrer à sa défense ? « Pour moi, c’est 4 % de son PIB », a-t-il détaillé.
Toutefois, l’invité de ce dimanche a fait entendre un son singulier en expliquant que « l’argent ne manquait pas » pour financer cet effort. Une position à rebours de la doxa pour qui il faudra choisir entre « les canons et les pensions », selon les mots du sociologue Julien Damon dans Le Figaro . Au contraire, « c’est le moment d’investir, pas de faire des économies », a assuré Jacques Attali. Le projet d’emprunt de 800 milliards d’euros présenté par Ursula von der Leyen va donc dans le bon sens, selon lui.
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