L’expérimentation menée à Strasbourg illustre ce phénomène : 125 élèves du CP au CM2, de différentes écoles, équipés de gilets GPS, ont permis d’analyser leurs déplacements en temps réel. Les résultats sont frappants : 20 % des enfants, majoritairement des garçons, monopolisent 80 % de l’espace dans la cour de récréation. Ce constat récurrent dans différentes écoles met en lumière des dynamiques sociales précoces, où les filles se voient reléguées aux marges des espaces publics.
Ces codes, inculqués dès l’enfance, façonnent inconsciemment la confiance des filles et leur rapport à l’espace public. L’apparition de ces codes et stéréotypes de genre dans l’éducation et la société en général, freine les ambitions des jeunes filles. En terminale, en 2021, seuls 51% des filles choisissent des spécialités scientifiques, contre 72% des garçons*. Cet écart se creuse davantage dans l’enseignement supérieur. Bien que la part de femmes diplômées d’un titre d’ingénieur soit passée de 22% en 2000 à 29% en 2021*, ces chiffres témoignent de la lente progression de la féminisation des métiers scientifiques et technologiques.
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