Le changement climatique sous-estimé
James Hansen, ancien chef climatologue de la Nasa, publie cette semaine avec plusieurs scientifiques une étude dont rend compte le Figaro concluant que certains phénomènes qui sous-tendent le changement climatique ont été sous-estimés. L’un des scénarios ambitieux du Giec – le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU -, tablant sur une nette diminution des émissions de gaz à effets de serre permettant possiblement de contenir le réchauffement sous ce seuil, est «aujourd’hui impossible», a-t-il estimé.
En cause, explique-t-il, la consommation énergétique mondiale qui «augmente et continuera d’augmenter», avec une «majeure partie de l’énergie provenant encore des combustibles fossiles», principaux émetteurs de gaz à effets de serre. En plus de cette transition énergétique trop lente, le scientifique et son équipe pointent dans leur étude «un manque de réalisme dans l’évaluation du climat», estimant que ce dernier est plus sensible aux émissions de gaz à effet de serre que ce qui est envisagé aujourd’hui.
Selon leurs prévisions, les températures moyennes mondiales devraient rester égales ou supérieures à +1,5 °C par rapport à celles préindustrielles dans les années à venir, avant d’atteindre le seuil des +2°C d’ici à 2045. Le monde s’est déjà réchauffé de 1,3°C en moyenne et le seuil des 1,5°C a été dépassé pour la première fois ces deux dernières années selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
0 Réponses à “Le changement climatique sous-estimé”