Corée du Sud : arrestation du président
Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a été arrêté mercredi 15 janvier, près d’un mois et demi après avoir plongé le pays dans le chaos en déclarant brièvement la loi martiale, ont annoncé les autorités à l’issue d’un assaut sur sa résidence.
Le président, 64 ans, risque son mandat pour avoir instauré brièvement la loi martiale le 3 décembre, une mesure choc qu’il avait justifiée par sa volonté de protéger le pays des «forces communistes nord-coréennes» et d’«éliminer les éléments hostiles à l’État».
La Cour constitutionnelle a lancé l’examen de la destitution du dirigeant conservateur, avec une première très courte audience en son absence. Ses avocats avaient fait part de sa volonté de venir s’expliquer mais pas lors de cette séance inaugurale, invoquant des «inquiétudes» concernant la sécurité.
Le procès continuera même sans lui et quatre autres sessions sont prévues jeudi, les 21 et 23 janvier, ainsi que le 4 février. La Cour a jusqu’à la mi-juin pour décider de l’avenir de Yoon Suk Yeol, toujours officiellement le président en attendant le verdict. La juridiction pourra soit le démettre définitivement, soit le rétablir dans ses fonctions. Le rétablissement des fonctions du président suspendu paraît évidemment assez peu probable.
0 Réponses à “Corée du Sud : arrestation du président”