Guerre hybride ou guerre tout court ?
Parallèlement à la guerre en Ukraine, la Russie se livre à une autre forme de conflictualité, de plus en plus intense, sur le reste du Vieux Continent. Il manque aux Européens une stratégie pour y faire face, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».
Dans la région, tout le monde sait que ce type de câbles reliant la Scandinavie aux pays baltes, à la Pologne ou à l’Allemagne peuvent être endommagés accidentellement. Mais tout le monde sait aussi que, ces dernières années, et plus encore depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, ces infrastructures précieuses pour l’électricité et la communication font partie des cibles d’une autre guerre que mène la Russie à l’Europe : la guerre hybride.
« Cool, calm, collect. » Réagir avec calme, réunir toutes les données puis, « une fois qu’on les a, se coordonner étroitement avec ses alliés » : c’est la consigne que donnait, en septembre 2024, le président finlandais, Alexander Stubb, avertissant des experts en sécurité réunis à Helsinki de la hausse prévisible des « attaques hybrides : guerre de l’information, sabotages, attaques cyber, attaques des infrastructures civiles ».
Il ne se passe plus guère de semaine sans qu’un dirigeant européen fasse allusion à cette forme d’agression. Lundi 6 janvier, le président Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs « l’accélération et la transformation de la menace » et égrenait les différentes formes de l’agressivité russe en Europe…
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