Grippe aviaire : un premier décès aux États-Unis
La victime, âgée de plus de 65 ans, était le premier cas grave humain détecté aux États-Unis. Il avait été contaminé par le virus H5N1 via des oiseaux de basse-cour et sauvages.
L’enquête de santé publique réalisée «n’a pas permis d’identifier d’autres cas de H5N1 ni de preuve de transmission de personne à personne. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane», précise le ministère de la Santé de Louisiane sur son site. C’est pourquoi il estime que le risque présenté par la grippe aviaire pour le grand public reste «faible». «Les personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs» courent, quant à elles, «un risque plus élevé».
Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux – de grippe aviaire. Le virus circule dans des élevages de volailles et dans les troupeaux de bovins. Et 66 cas de grippe aviaire chez l’homme ont été détectés aux États-Unis depuis début 2024, l’extrême majorité de ces cas étant bénins. Mais d’autres pourraient être passés inaperçus, reconnaissent les autorités américaines. Plus inquiétant, le virus a été détecté ces derniers mois chez une poignée d’individus n’ayant pas de contact connu avec un animal infecté.
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais, depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées. Les experts craignent qu’une forte circulation du virus ne facilite une mutation lui permettant de se transmettre d’un humain à un autre. Certains craignent également qu’il ne se mélange à la grippe saisonnière. Le séquençage génétique du virus retrouvé sur le patient de Louisiane a montré qu’il était différent de la version détectée chez plusieurs troupeaux de vaches laitières et dans des élevages de volailles.
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