Sur France 2 le Premier ministre a surtout fait par de ses souhaits sans qu’il y ait vraiment de certitudes pour qu’ils soient pris en compte par l’environnement politique qui en quelque sorte le ligote.
Son premier obstacle est peut-être Macron lui-même qui n’a pas apprécié d’avoir été contraint de nommer Bayrou comme premier ministre. Macron aurait préféré un profil « collaborateur », passe muraille qui ne lui fasse pas de l’ombre. Les deux grandes questions en suspens concernent la composition d’un gouvernement ou pour l’instant les partis politiques font tout pour mettre des barons dans les roues à Bayrou. Pour résumer Bayrou est prisonnier des partis politiques dont la plupart sinon la totalité se moquent totalement de l’ampleur des problèmes du pays dans les domaines économiques sociaux et financiers .
Des partis politiques indignes de leur fonction car ils sont en train de précipiter le pays vers le chaos et le pouvoir pourrait bien être transféré d’ici quelques semaines vers l’extérieur et notamment les institutions financières et les grands groupes économiques internationaux.
La question seconde est celle du budget. On ne sait toujours pas si le gouvernement va renoncer à l’utilisation du 49–3 en échange d’un renoncement à la motion de censure. La gauche sur ce point mais les autres partis aussi sont complètement confus et semblent prêts à accepter de précipiter le pays dans une crise durable.
Pour le reste Bayrou a affirmé évidemment sa solidarité avec Mayotte et les perspectives de redressement de l’Ile.
Pour les retraites, le Premier ministre utilise une formule ambiguë qui consiste à « reprendre mais sans surprendre » qui mécontentent à la fois la gauche qui veut la suspension et la droite qui veut le maintien. Là encore Bayrou est un train de se mettre dans les mains des partis
Le Premier ministre François Bayrou a espéré que la reconstruction de Mayotte, dévastée par un cyclone, puisse se faire dans des délais « brefs ». « Je pense qu’il faut se fixer un délai beaucoup plus bref que les cinq années » de la reconstruction de Notre-Dame, une comparaison faite par Emmanuel Macron depuis Mayotte. « Je dis peut-être deux ans. J’espère qu’on y arrivera. C’est une tâche surhumaine, immense », a-t-il ajouté. Le Premier ministre avait indiqué cette semaine qu’il se rendrait bientôt dans le département français.
C’est l’un des grands défis qui attendent le Premier ministre : faire adopter un budget pour l’année 2025. François Bayrou espère bien rendre une copie dans les prochaines semaines : « Moi j’espère qu’on peut l’avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr d’y arriver », a-t-il toutefois reconnu, alors que les travaux en ce sens ont été interrompus par la motion de censure qui a renversé le précédent gouvernement.
été adoptée en 2023. Rappelant qu’il avait été « un militant de la retraite à points », il a souhaité « trouver une organisation différente », tout en précisant qu’il faudra « se poser la question du financement ». Dans l’après-midi, il avait proposé aux forces politiques et aux partenaires sociaux de rouvrir une discussion sur les retraites pendant neuf mois, mais « sans suspendre » la réforme de 2023, « parce que, quand on suspend, évidemment, on ne reprend jamais ».
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