Allemagne: crise politique aussi
Sa coalition gouvernementale hétéroclite avec les Verts et les libéraux du FDP, au pouvoir depuis la fin 2021, avait volé en éclat le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral en raison de différends devenus insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Sans l’appui de ses anciens alliés libéraux, et des Verts qui n’excluent pas, eux, de s’abstenir, le chancelier de 66 ans devrait de façon quasi-certaine perdre la confiance des députés du Bundestag.
Chancelier impopulaire. Depuis l’après-guerre, quatre chanceliers ont posé la question de confiance au Bundestag, souvent sans y être contraints, et avec des fortunes diverses. Le dernier en date, le social-démocrate Gerhard Schröder (1998-2005), avait fait ce pari risqué dans l’espoir d’avancer des élections qu’il comptait remporter. Mais il a finalement perdu face aux conservateurs d’Angela Merkel. Malgré son impopularité chronique, Olaf Scholz s’est lancé dans la campagne avec la volonté affichée de remporter le scrutin. Les sondages lui donnent à ce stade peu d’espoir d’y parvenir.
Dans l’opposition, les conservateurs de la CDU menés par Friedrich Merz, et de son allié bavarois CSU, sont donnés nettement gagnants, avec environ 32 % des intentions de vote, devant l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le parti d’extrême droite (autour de 18 %) Le SPD d’Olaf Scholz est globalement à 15 %, même si la dernière étude de l’institut Insa montre une remontée à 17 %. Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par les conservateurs, en coalition avec le SPD comme allié, constitue le scénario le plus probable.
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