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Archive mensuelle de novembre 2024

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Electricité : Barnier renonce à augmenter davantage les tarifs

Electricité : Barnier renonce à augmenter davantage les tarifs

Il est bien difficile de s’y retrouver à travers les différentes déclarations des uns et des autres, celle du gouvernement, celle des oppositions et même celle des experts. Barnier déclare qu’il renonce à augmenter les tarifs de l’électricité. En réalité ces tarifs vont augmenter mais moins que prévu pour revenir au niveau d’avant Covid. 

« J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de loi de finances 2025″, « cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement », affirme le Premier ministre dans un entretien au Figaro(Nouvelle fenêtre).

Concrètement, il s’agit d’un  »retour au tarif avant bouclier tarifaire », précise Matignon. Instaurée en octobre 2021 face à la flambée des prix liée à la crise du Covid, cette mesure devait prendre fin au 1er février. Mais le gouvernement souhaitait initialement aller au-delà, et relever la fiscalité sur l’électricité à un niveau supérieur, pour engranger au total 3,4 milliards d’euros. Mardi, Michel Barnier avait cependant ouvert la porte à des « concessions ».

Foot–piratage télévisé : de 30 à 50 % des téléspectateurs !

Foot–piratage télévisé : de 30 à 50 % des téléspectateurs !

 

Selon une étude Ipsos, 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Et même 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre.

 

Le manque à gagner dû à la diffusion illicite de matches est estimé à 290 millions d’euros par an pour le secteur du sport, a indiqué jeudi l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui s’inquiète de la progression des IPTV pirates pour le football. «Ce montant représente 15% du marché de la diffusion des contenus sportifs et pèse sur l’ensemble du secteur, les clubs, les fédérations (…) et le sport amateur», a détaillé Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, lors d’une conférence à Paris.

Selon elle, ces contenus pirates représentent aussi un manque à gagner de 420 millions par an pour l’État en matière de recettes sociales et fiscales.  Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, filiale commerciale de la Ligue de football professionnel, s’est montré très alarmiste. «Depuis le début de la saison 2024-2025, nous faisons face à un phénomène d’ampleur inédite», a-t-il déclaré, citant une étude d’Ipsos selon laquelle 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Selon cette enquête, 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre ont eu recours à des sources illégales.

 

Sauf surprise, le salaire minimum ne devrait pas progresser au 1er janvier 2025.

Retraite : pas de coût : au 1er janvier ?

 

Sauf surprise, le salaire minimum ne devrait pas progresser au 1er janvier 2025.

Depuis sa création en 2008, le groupe d’experts chargé de conseiller le gouvernement sur le suivi du smic a toujours recommandé de s’abstenir de tout coup pouce en faveur du salaire minimum. Le rapport pour l’année 2024, publié ce jeudi 28 novembre, n’échappe pas à la règle. Une constance qui a le don de hérisser les syndicats. « Nous n’avons pas besoin de comité d’experts, si c’est toujours pour dire qu’il ne faut pas de coup de pouce », s’emportait déjà l’an dernier Sophie Binet, numéro un de la CGT. Son organisation allant même jusqu’à publier dans la foulée un article au nom évocateur, « Pour en finir avec les experts de la non-augmentation du smic ».

 

Immigration :Une méga organisation criminelle démantelée

Immigration :Une méga organisation criminelle démantelée 

La police aux frontières française et le groupe interministériel de recherche de Bobigny ont démantelé un important réseau de trafic de migrants procédant à l’arrestation de 26 personnes et à la saisie de l’équivalent de 11 millions d’euros, a annoncé Europol ce jeudi 28 novembre. Depuis le début de ses activités en 2022, le groupe a facilité l’entrée sur le territoire français de plusieurs milliers de personnes, toutes venues du sous-continent indien (Inde, Sri Lanka et Népal). 

Les passeurs, issus de multiples groupuscules versés dans diverses activités criminelles, obtenaient de faux visas de travail, touristiques ou médicaux pour permettre aux migrants d’atteindre l’Union européenne en passant par des pays africains ou Dubaï (Émirats arabes unis). En contrepartie, les malfaiteurs demandaient entre 15.000 euros et 26.000 euros par personne, selon le niveau de service proposé. Ceux payant le tarif le plus élevé pouvaient profiter de billets d’avion obtenus illégalement, de faux documents d’identité et «d’autres ressources leur permettant de faciliter leur voyage», précise l’agence européenne de police criminelle.

Afrique : la France a aussi quitté le Sénégal

Afrique : la France a aussi quitté le Sénégal

Nouvelle preuve de la perte d’influence de la France qui devra quitter le Sénégal après le Tchad et après le Burkina Faso, le Niger, et le Mali. À chaque fois les pays africains justifient le retrait français par la nécessité de défendre la souveraineté des pays. En réalité des pays de plus en plus sous influence russe et chinois qui ne prennent pas de gants avec les ressources locales qu’ils pillent et avec la démocratie qu’ils bafouent. De quoi retarder encore d’une bonne cinquantaine d’années le développement africain.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a donc indiqué jeudi dans un entretien avec l’AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible selon lui avec la souveraineté de son pays. «Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain», a dit Bassirou Diomaye Faye dans cet entretien au palais présidentiel.

Ligue Europa : Nice lamentable à domicile

Ligue Europa :  Nice lamentable à domicile

Nouvelle preuve que le football français n’est pas à la hauteur des autres clubs d’Europe. Nice subit une lamentable défaite à domicile. C’est maintenant une sorte de rituel depuis des années et même des dizaines d’années, les clubs français sont régulièrement éliminés des épreuves entre clubs européens.

Les footballeurs professionnels français ne jouent pas dans la même division que les clubs anglais, espagnols, allemands et autres Italiens.

Le championnat français se caractérise par une grande médiocrité sur le plan de l’engagement en général, de la condition physique et tout simplement de la classe footballistique. Toute l’année, on joue sur un rythme de sénateur et évidemment l’heure des confrontations européennes, c’est toujours la douche froide pour nos représentants si peu aguerris et parfois même si peu concernés.

Le football français subira d’ici peu une très grave crise d’abord économique ensuite sportive. Le football français est en effet de moins en moins suivi, les recettes globales s’affaiblissent au point que sans doute de l’ordre d’un tiers au moins des clubs seront près de la faillite d’ici la fin de l’année. Il sera temps à leur de faire l’analyse et d’engager des réformes structurelles pour redresser le navire français du football qui coule

L’OGC Nice a doncsombré sur sa pelouse de l’Allianz Riviera face aux Glasgow Rangers (1-4), ce jeudi lors de la 5e journée. Plombés par des erreurs défensives invraisemblables à ce niveau de la compétition, les Aiglons ont coulé dès le premier acte, sanctionnés par des buts coup sur coup signés Cerny (35e), Diomande (38e) et Igamane (45+3e). Ce même Igamane, dans la torpeur générale à Nice, a plié l’affaire au retour des vestiaires (54e).

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Afrique: La France quitte aussi le Tchad !

Afrique: La France quitte aussi le Tchad !

 

Sans doute aussi sous influence russe voire chinoise, la France se voit contrainte de quitter aussi le Tchad. Un peu comme au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Sans parler aussi du Sénégal qui opère discrètement son virage.

Progressivement des pays d’Afrique quitte l’ancien colonisateur pour de nouveaux au détriment du développement économique et de la démocratie. Les nouveaux colonisateurs ne se privent pas en effet d’arroser copieusement les responsables africains et de se payer sur la bête en exploitant outrageusement les ressources .

En cause aussi l’incurie diplomatique de la France et les contradictions permanentes de Macron dont  la politique internationale est aussi indigente que sa politique intérieure.

Officiellement, «Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs», a néanmoins assuré à l’AFP le ministre tchadien joint par téléphone. «Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales», a-t-il expliqué dans le communiqué.

 

Retraites et LFI : l’arroseur arrosé

Retraites et LFI : l’arroseur arrosé

Cette fois , LFI  a été empêchée de soumettre au vote de l’Assemblée nationale la proposition d’abrogation de la réforme des retraites. En cause, plus d’un millier d’amendements qui ont bloqué le vote contraint par le temps. Il faut rappeler que de son côté , LFI avaient déposé plus de 10 000 amendements lors de l’adoption de cette réforme des retraites. Ou l’arroseur arrosé !

Par parenthèse une annulation de vote qui arrange bien aussi les socialistes qui auraient pu être contraints de voter non seulement contre la réforme de retraite d’Élisabeth Bornes mais aussi contre celle de Hollande !

Bref un véritable pataquès qui se caractérise par un climat d’école maternelle de députés complètement irresponsables et immatures indignes même pour certains de représenter leurs électeurs.

À l’occasion de la niche parlementaire de La France insoumise, macronistes et mélenchonistes ont, comme en février 2023, âprement combattu autour du contesté report de l’âge de départ à la retraite, sans pour autant que la loi n’ait pu être votée, au terme d’une journée qui s’est achevée jeudi soir à minuit, marquée par de vives tensions dans l’hémicycle.

 

la Géorgie menacée par l’influence russe

la Géorgie menacée par l’influence russe

 

Le parti « le rêve géorgien » sous influence russe est en train de verrouiller pour mieux la tuer la démocratie. Témoins les pressions sur tout ce qui est opposition et les immenses tricheries aux élections législatives.

par Thorniké Gordadzé Chercheur à l’Institut Jacques Delors, professeur à Sciences Po, ancien ministre de l’intégration européenne de Géorgie dans radiofrance

La coalition de l’opposition en appelle à la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse l’ampleur des irrégularités dans ce pays candidat à l’Union européenne depuis décembre 2023. Comment expliquer l’influence croissante de la Russie en Géorgie ? Quelles orientations le nouveau Parlement prévoit-il concrètement ?

Le parti « Rêve géorgien » est accusé de fraudes électorales massives. Thorniké Gordadzé détaille les pratiques à l’œuvre : « ce parti procède à une campagne électorale extrêmement violente. Des pressions très fortes sont exercées contre les partis de l’opposition, contre les médias de l’opposition. Ils procèdent à l’achat de votes en rétribuant de l’argent aux électeurs pauvres. Les sondages sortis des urnes montraient que le parti au pouvoir se situait environ à 40%. Ils se sont rajoutés une quinzaine de points, pour se mettre à 54% », clame-t-il. Face à cette violation du processus électoral, une mobilisation est née et ne fera que grandir, selon le politiste, « parce que les quatre partis de l’opposition ont boycotté ensemble ce Parlement et ont refusé d’y siéger. La présidente de la République a également dénoncé les résultats de ces élections ».

« Le gouvernement géorgien actuel applique la méthodologie russe, affirme Thorniké Gordadzé, en s’appuyant sur des conseillers russes pour orchestrer des fraudes électorales similaires à celles observées en Russie et en Biélorussie ». La situation actuelle rappelle, à ses yeux, les manigances observées lors des élections en Moldavie, où « Maia Sandu a parlé de 300 000 voix volées » par des partis prorusses. Ce chiffre, équivaudrait à « 15% des votes » en Géorgie. Malgré ces tristes procédés, « la Géorgie reste le pays le plus pro-européen de la région, souligne-t-il, avec 80% de la population pro-européenne selon les sondages d’opinion ».

Selon Thorniké Gordadzé, le « Rêve géorgien a complétement verrouillé le système du point de vue judiciaire, médiatique et économique. Seules les entreprises proches du pouvoir ont pignon sur rue, les autres subissent des pressions, et là c’est un dernier acte en quelque sorte, parce que le rêve géorgien a promis qu’en cas de victoire, ils allaient interdire tout simplement les partis de l’opposition qu’ils accusent d’être des agents de l’étranger. À ce propos, ils ont adopté une loi par ce Parlement qui est une chambre d’enregistrement qui qualifie la plupart des ONG, la plupart des organisations de la société civile, comme étant des agents des forces étrangères. Ce parti est en train de détruire les derniers îlots de la démocratie dans ce pays », conclut-il.

Economie, politique, société: les plus lus 28 novembre 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Consommation d’alcool: en baisse

Consommation d’alcool: en  baisse 

L’ Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) constate qu’en 2023 les Français ont consommé moins d’alcool; ils  consomment moins régulièrement, notamment leur verre de vin à table, préférant « des comportements d’alcoolisation intensive ponctuelle ». 

« Ces modifications traduisent le passage amorcé dans les années 2000 d’un mode de consommation dit ‘méditerranéen’ (avec des usages quotidiens, essentiellement de vin, lors des repas et dans des quantités n’excédant pas quelques verres) à un mode dit ‘nordique’ (usages moins fréquents, mais avec des quantités plus importantes et dans des contextes festifs), qui serait plus répandu chez les jeunes », observe l’OFDT.

Dans le détail, les volumes d’alcool pur mis en vente ont poursuivi leur décroissance en 2023 (-3,8%), avec une consommation équivalente à 10,35 litres d’alcool par Français de plus de 15 ans en moyenne. Une diminution principalement portée par un recul des ventes de vin (-4,2), bien qu’il représente toujours la moitié des boissons alcoolisées consommées dans l’Hexagone.

 

Mercosur : les enjeux

Mercosur : les enjeux

484 voix pour et 70 contre. Tel est le score obtenu par la déclaration du gouvernement français s’opposant à la signature du traité contre le Mercosur. C’est dire que les accords de commerce international sont critiqués. Parallèlement, le futur président des États-Unis, Donald Trump, a redit son intention de relever les droits de douane dans les échanges avec plusieurs pays, à commencer par ses voisins mexicains et canadiens. Charlotte Emlinger, économiste au Cepii, décrypte le contenu du Traité et les enjeux qu’il contient dans The Conversation. .


Quand on parle de l’accord signé avec le Mercosur, on parle d’un traité de libre-échange. Mais que désigne-t-on par ce terme ?

Nous parlons d’accords préférentiels de commerce ou d’accords de libre-échange. Ce sont des accords bi ou multi-latéraux qui ont pour finalité de réduire réciproquement les droits de douane pour favoriser le commerce entre les zones. Derrière cette idée générale, il faut savoir qu’il existe des types d’accords très différents avec des clauses spécifiques et des niveaux d’intégration variés. Par exemple, l’Union européenne, au départ, est un accord de libre échange pour la circulation de l’acier et du charbon entre la France et l’Allemagne.

L’accord entre l’UE et le Mercosur a pour objectif de réduire les droits de douane et de favoriser l’accès au marché pour les produits de chacun. On y trouve aussi des dispositions sur l’accès aux marchés publics, des dispositions sur les services… Par ailleurs, dans le cadre des produits sensibles comme la viande bovine, la volaille ou le sucre dont il est beaucoup question, les droits de douane ne sont pas supprimés mais juste réduits dans le cadre de quotas, donc avec des effets relativement limités. L’idée qu’on ouvrirait complètement les frontières aux produits « made in Mercosur » est complètement fausse.

 

Ce sont des négociations très longues pour aboutir à un accord et plus encore à sa ratification. Quel était le contexte au commencement de la négociation ?

Depuis les années 90, l’Union européenne est engagée dans la négociation d’accords commerciaux avec plusieurs pays. L’UE est d’ailleurs la zone qui a signé le plus d’accords dans le monde (Japon Afrique du Sud Canada…). Dans ce contexte, le cas du Mercosur est intéressant, parce qu’il s’agit d’une zone très vaste, qui est très protégée avec des droits de douane jusque-là très élevés pour les produits industriels, comme les automobiles, les produits pharmaceutiques, les machines-outils, la chimie mais aussi certains produits comme les vins ou les fromages. Un tel accord est très logique dans une démarche de recherche de marchés d’extension pour vendre les biens produits dans l’Union européenne. Car il s’agit d’un vaste marché, avec une classe moyenne en forte croissance…

Les critiques de l’accord expliquent qu’on aurait sacrifié l’agriculture au bénéfice de l’industrie. Quelle part de vérité y a-t-il dans cette affirmation ?

Dans un accord commercial, on trouve toujours des gagnants et des perdants de part et d’autre. Quand on négocie, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux en même temps, c’est du donnant donnant. Il existe toujours des secteurs qui profitent davantage de la signature de l’accord que d’autres. En l’espèce, nos secteurs offensifs sont les produits manufacturés et les services où la France est très compétitive.

Mais de là à dire, que l’agriculture serait purement et simplement sacrifiée est faux. Les producteurs de vins et de fromages ont tout à y gagner. Dans le Traité, on trouve aussi des dispositions sur les indications géographiques (IG) qui peuvent profiter aux agriculteurs. En effet, l’UE insère dans les accords la protection de listes d’IG, ce qui favorise les exportations de ces produits. Cette protection des IG dans les accords commerciaux comme dans le CETA (accord avec le Canada) permet aux producteurs de vendre leurs produits plus chers, par exemple dans le secteur des fromages

Globalement, dire comme on l’entend que l’Union européenne aurait fait trop de concessions sur l’accès aux produits sensibles est très exagéré. Les réductions de droits de douane sur les produits agricoles sont très faibles et les importations restent contingentées. On parle d’importations de viande de bœuf qui représentent 1,2 % de la consommation européenne.

Dans les débats actuels, on évoque peu la présence très importante d’industriels français, par exemple dans l’industrie automobile, dans les pays du Mercosur. ce n’est pourtant pas neutre…

Aujourd’hui, les droits de douane sur l’automobile dans le Mercosur atteignent 30 %, ce qui est rédhibitoire et empêche les producteurs européens d’exporter vers cette zone. Ces droits de douane incitent plutôt les industriels étrangers à s’installer sur place pour ne pas payer les droits de douane. On parle alors de « tarif jumping ». Il serait tentant de dire alors que l’accord avec le MERCOSUR ne va rien changer puisque les constructeurs européens produisent et vendent déjà dans ces pays. C’est plus complexe. En effet, tout n’est pas produit sur place et les pays du MERCOSUR importent des composants automobiles qui pourront être importés sans droits de douane. On peut aussi imaginer que le traité favorisera l’exportation de nouveaux produits comme les voitures électriques.

Par ailleurs, quand vous produisez du champagne ou du fromage, vous ne pouvez pas faire du « tarif jumping » en vous installant au Brésil ou en Argentine. La baisse des tarifs douaniers a alors un intérêt pour rendre vos produits plus compétitifs sur le marché de destination.

On parle beaucoup de clauses miroirs. De quoi s’agit-il ?

La notion de clause miroir suppose qu’on demande aux pays qui exportent vers chez nous les mêmes contraintes que celles imposées à nos producteurs. Cela relève un peu du fantasme : les pays ne commercent pas pour avoir la même législation !

Ceci étant rappelé, je voudrais préciser quelques points sur les normes, car là-aussi tout ce qu’on n’entend n’est pas exact. Dans le cadre du Mercosur, il n’est pas question de réduire les normes sur les produits importés, ce sujet n’est pas inclus dans l’accord. Non, on ne va pas massivement importer du bœuf aux hormones demain, ces produits sont toujours interdits sur le marché européen. En revanche, il est exact que les contrôles aux frontières ne sont pas toujours efficaces. Il n’est pas simple de détecter certains résidus de pesticides, par exemple.

Un test n’étant pas suffisant pour vérifier si le bœuf importé n’a pas été produit avec des hormones, une vraie traçabilité des produits est nécessaire. Le vrai enjeu est donc de renforcer les contrôles à la frontière pour être sûrs du respect des normes sur le marché européen. Ce sujet est d’autant plus important quand on signe un accord avec des partenaires commerciaux dont les standards sont très éloignés des nôtres, comme les pays du MERCOSUR. Il n’est cependant pas lié spécifiquement à l’accord avec ces pays.

Le sujet des clauses miroirs est aussi lié aux questions environnementales. Nous demandons beaucoup à nos producteurs sur ce sujet, ce qui n’est pas le cas des pays du MERCOSUR. Il serait extrêmement difficile d’imposer ces mêmes contraintes aux agriculteurs de ces pays, il faudrait pouvoir aller contrôler chaque ferme argentine ou brésilienne pour voir si elle applique bien la même régulation environnementale qu’en Europe, car le respect de ces mesures (protection des haies, de la biodiversité, des cours d’eau) n’est pas lié à un produit en particulier et ne peut pas s’observer à la frontière.

Faut-il en conclure que le traité ne pose aucun problème ?

Non. Les importations supplémentaires de bœuf, même si elles sont faibles, peuvent déstabiliser un marché déjà fragile. Sur le principe, demander à nos producteurs de respecter des contraintes que les exportateurs n’auront pas est par ailleurs difficile. La colère des éleveurs est compréhensible, voire légitime. C’est un secteur économiquement très fragile qui a récemment dû faire face à de nombreux problèmes, zoonoses, intempéries…

Toutefois, la concurrence potentielle avec les producteurs du MERCOSUR n’est pas vraiment le problème, et l’accord est surtout un symbole fédérateur pour le secteur. Beaucoup d’agriculteurs se plaignent plutôt de la concurrence intra-européenne, car les contraintes environnementales n’étant pas les mêmes partout.

Quel sens a ce type d’accords internationaux quand, le reste du temps, on parle de délocalisations, de circuits courts, de souveraineté, notamment en matière d’alimentation ?

Ces accords reposent sur la notion d’avantages comparatifs mis en évidence par David Ricardo. Je pense que ce sera pertinent aussi longtemps qu’il existera des différences climatiques, des écarts dans le coût de la main-d’œuvre, des différences de spécialisation d’un pays à l’autre. Une grande critique contre le commerce international concerne la dimension écologique du transport. Là encore, il y a beaucoup d’idées fausses qui circulent. Non, le transport de marchandises n’est pas ce qui produit le plus d’émissions. Sur les circuits courts, mieux vaut manger une tomate produite au Maroc et livrée en camion qu’une tomate produite sous serre en Bretagne.

En revanche, le traité avec le Mercosur passe à côté d’un vrai sujet : la déforestation qui est loin d’être mineure quand on parle de commercer avec des pays où se trouve l’Amazonie. L’Union européenne a finalement repoussé sa directive contre la déforestation importée qui devait s’appliquer en décembre 2024. Cette directive avait pour objectif d’interdire les importations d’un certain nombre de produits (bœuf, cacao, caoutchouc, café…) s’ils venaient de zones déforestées. Sa mise en application devrait permettre de réduire en partie les effets négatifs de l’accord avec le MERCOSUR sur les forêts, si elle s’applique, comme prévu, fin 2025.

Les débats actuels s’inscrivent à un moment particulier où Donald Trump a prévenu que la mise en place de droits de douane sera une de ces premières mesures. Est-ce la fin du mouvement de libéralisation des échanges entamé dans les années 80 90 ?

La remise en question du commerce international vient du fait que nous évoluons dans un univers géopolitique incertain. Il existe de fortes tensions et le commerce est utilisé comme moyen de faire la guerre autrement. Il y a cette idée que produire chez soi, c’est moins dépendre des autres, dont les intentions ne nous sont pas toujours connues. Pour revenir à l’accord avec le MERCOSUR, cet accord est aussi le moyen pour l’Union européenne de se garantir un accès à certains minerais critiques dont elle a grandement besoin pour continuer à innover. Augmenter le commerce avec ces pays serait aussi un moyen d’y contrer l’influence de la Chine. Le sujet est aussi géopolitique.

 

Défense: Des capacités européennes très insuffisantes

Défense:  Des capacités européennes très insuffisantes

Les menaces militaire désormais très claires de Poutine vis-à-vis de l’Europe reposent évidemment la question de la stratégie de défense commune. Quantitativement et qualitativement, les capacités de défense de l’Europe face notamment à la Russie paraissent notoirement insuffisantes.
Un rapport de l’Institut international pour les études stratégiques est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump.

L’Europe manque de forces armées et ses capacités de défense demeurent insuffisantes, selon l’étude d’un groupe de réflexion britannique parue vendredi 8 novembre. Et ce même si ses dépenses ont augmenté depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Ce rapport de l’Institut international pour les études stratégiques(Nouvelle fenêtre) (IISS) est publié à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump et les appels à renforcer la défense du continent se multiplient.

Les principales forces armées européennes « restent en sous-effectif, trop d’entre elles continuant de perdre des troupes sans inciter suffisamment la jeune génération à s’engager », écrit l’IISS.  »Elles continuent de s’appuyer sur les Etats-Unis à divers degrés dans tous les domaines militaires », déplore ce groupe d’experts.

Certes  »les membres européens de l’Otan ont accru leurs dépenses de 50% » depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a mis à nu de nombreuses faiblesses dans la capacité de l’Europe à assurer sa propre sûreté. L’arsenal a été  »sévèrement réduit après la fin de la guerre froide » et  »l’industrie de la défense en Europe s’est également contractée », selon l’étude.

La production dans certains secteurs, notamment la défense aérienne et l’artillerie, a toutefois considérablement augmenté depuis 2022, les fabricants d’armes répondant aux besoins de l’Ukraine. Par exemple, la fabrication annuelle de munitions 155 mm de Rheinmetall a été multipliée par dix pour atteindre 700 000 unités. Enfin, la moitié des commandes des pays européens de l’Otan vont actuellement à des entreprises européennes, contre 34% pour des systèmes américains.

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes 

Face à la flambée des prix de la pierre, un collectif d’élus de métropoles françaises et européennes préconise, dans une tribune au « Monde », l’accès à des prêts garantis pour financer des programmes immobiliers. 

 L’importance de la crise du logement dans tous les Etats membres de l’Union européenne (UE), ses effets sur l’emploi et sur la grande exclusion en font une question majeure de la prochaine Commission. Si bien que pour la première fois le logement a expressément été retenu dans les délégations du commissaire danois désigné, Dan Jorgensen. Reste encore à s’entendre sur ce que pourrait constituer une politique européenne du logement.
C’est un fait : la crise du logement met les villes et les métropoles européennes dans une situation de tension économique et sociale sans précédent. En pratique, faute de pouvoir accéder à la propriété en raison de l’augmentation du prix de l’immobilier et du ralentissement des projets de construction pour des raisons tant réglementaires que de consommation des surfaces, un nombre croissant de personnes reste dans le logement social. Par conséquent, celles et ceux qui pourraient y accéder n’y parviennent pas et s’inscrivent durablement dans la précarité immobilière, autrement dit dans le mal-logement, le sans-abrisme ou la rue.

Mais c’est en réalité tout un système qui déraille, faisant de nos villes, devenues trop chères, des lieux inaccessibles aux travailleurs et étudiants qui ne peuvent s’y loger ou, pire, des espaces de précarité pour les travailleurs pauvres et les migrants relégués aux marges de la société et forcés de trouver dans l’informel des solutions souvent indignes. Ce mouvement doit être regardé avec attention, car nos villes, jusqu’alors laboratoires d’inclusion et de brassage, risqueraient de devenir des espaces d’exclusion et de précarisation.

Cette situation est régulièrement partagée et discutée par les élus des collectivités locales dans les différents réseaux européens. Cela a notamment été le cas les 21 et 22 octobre, lors du sommet des maires européens organisé par le réseau Eurocities, à Strasbourg. A cette occasion, des élus de villes et de métropoles européennes ont présenté des propositions aux nouveaux députés européens, réunis en séance plénière.

 

Immobilier : une augmentation douteuse des permis de construire

Immobilier : une augmentation douteuse des permis de construire

 À défaut de relancer l’immobilier qui connaît une crise d’une ampleur presque sans précédent, le gouvernement tente de faire croire à une reprise de l’activité avec des permis de construire qui seraien t en hausse sur un mois mais en recul de plus de 10 % sur un an ! Par ailleurs le nombre de permis de construire serait en retrait de près de 30 % par rapport à la période avant Covid. 

 

En réalité, les mises en chantier sont « au plus bas » en 2024 avec 245.000 logements commencés en 2024, contre 360.000 sur la moyenne long-terme de 1986 à 2023. Aussi espère-t-on le vote dans le budget 2025 de l’amendement gouvernemental réintroduisant le prêt à taux zéro (PTZ) pour le logement individuel neuf. 

 

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