Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023
Si l’on s’en tient au nombre d’interpellations pour trafic et usage de drogue , l’augmentation serait inférieure à 1 % d’après le ministère de l’intérieur. Par contre d’après les saisies le trafic aurait plutôt doublé avec en plus une augmentation importante des drogues de synthèse. Les faits d’homicide auraient augmenté de 57% en 2023. Une nouvelle hausse sera enregistrée en 2024.
Le ministère de l’Intérieur commente auprès du JDD : « La trajectoire 2024 est plus favorable que 2023, année historique, mais si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2022 ou 2021, on note une croissance du nombre de faits. »
Dénommés « narchomicides », les meurtres liés au trafic de stupéfiants ont atteint des sommets en 2023. Selon nos informations, les autorités ont répertorié 418 cas d’assassinats et de tentatives d’assassinat entre malfaiteurs, marquant une hausse de 38 % par rapport à 2022. Ces affrontements violents ont causé la mort de 139 personnes.
En réalité le nombre d’interpellations ou les saisies ne rendent pas compte de l’évolution du trafic qui ne cesse de se développer.
« La menace a atteint un niveau historiquement élevé », décrit sans fard la patronne de l’Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. « Aucun territoire n’est épargné. » Nourri par une forte demande – 5 millions de consommateurs réguliers de cannabis, 600.000 de cocaïne, selon l’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) -, le marché national des stupéfiants produit un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 milliards d’euros.
De début janvier à mi-novembre, la police a recensé 315 faits d’homicides ou tentatives entre malfaiteurs liés aux narcotrafics, en hausse de 57 % par rapport à la même période de 2022. Rien qu’à Marseille, la guerre à laquelle se livrent deux organisations criminelles concurrentes pour le contrôle du juteux marché de la drogue a fait 47 morts, pour l’essentiel des « petites mains du trafic ». D’autres villes sont gangrenées par cette violence : Nantes, Besançon, Toulouse, Avignon ou Nîmes ont connu cette année leur lot de règlements de comptes.En réalité toutes les villes mêmes les plus petites sont aujourd’hui contaminées par le trafic de drogue.
Selon les données de l’Ofast, 240.000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21.000 à temps
D’après les chiffres communiqués par le ministère, les saisies en 2023 en France ont été de 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et MDMA (contre 1,4 million en 2022) et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines (198 kg en 2022).
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