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Archive mensuelle de octobre 2024

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Foot ligue des champions : Lyon battu à domicile

Foot ligue des champions : Lyon battu à domicile

 Lyon, inefficace devant les buts, a stoppé sa belle série sur sa pelouse face à Besiktas (0-1), lors de la troisième journée de Ligue Europa.

Il n’y a pas que le PSG qui a du mal à finir ses occasions. Un chiffre résume parfaitement l’inefficacité lyonnaise devant les buts : 30. C’est le nombre de tirs de Lyon lors de cette rencontre.

En attendant le 49-3: la foire aux impôts

En attendant le 49-3: la foire aux impôts

 

Des milliers et des milliers d’amendements sont actuellement examinés par l’Assemblée nationale pour la partie recettes du budget 1025. En vérité, il ne s’agit nullement d’améliorer le texte du gouvernement avec ces amendements mais de se positionner politiquement dans la perspective d’une motion de censure, d’une élection législative et au-delà de l’élection présidentielle.

 

Alors que l’objet du projet de budget et de réduire déficits et dettes, les différents députés avec d’ailleurs des coalitions complètement hétéroclites ne cessent d’alourdir les déséquilibres du budget. Du coup le gouvernement ne seulement ne peut disposer d’une majorité relative mais ne peut même pas s’appuyer sur la moindre majorité.

D’une certaine manière les députés sont engagés non pas dans un exercice d’examen budgétaire mais plutôt dans une sorte de foire aux impôts pour alourdir alourdir encore un peu plus le budget.

Au final évidemment ce sont les couches populaires et moyennes qui paieront la facture via la hausse de l’inflation notamment et les nouveaux impôts.

Les Français demeurent cependant lucides sur la démagogie qui guide actuellement la plupart des partis et des candidats potentiels pour l’élection présidentielle. Dans un sondage publié par le Figaro 82 % des Français considèrent que les partis politiques sont en effet discrédités et les responsables malhonnêtes pour 90%.

 

Politique mer Rouge: La Russie en soutien des attaques des Houthis

Politique mer Rouge:  La Russie en soutien des attaques des Houthis

 

 

La Russie a fourni des données aux rebelles yéménites houthis pour les aider à attaquer des navires occidentaux en mer Rouge, selon un article du Wall Street Journal (WSJ) publié jeudi 24 octobre. Selon le quotidien américain, les Houthis ont pu utiliser des données de satellites russes, transmises par des intermédiaires iraniens, pour cibler des navires avec des missiles balistiques et des drones.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir par solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, opposé à Israël dans la bande de Gaza depuis un an.

 

Partis politiques: discrédités pour 82% des Français

Partis politiques: discrédités pour 82% des Français

Selon l’enquête Odoxa-Backbone pour le Figaro, , 82 % des Français  ont désormais une mauvaise image des partis.

 une écrasante majorité du pays (82 %)  condamnent les partis politiques, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Pire encore, les appareils partisans sont jugés ni honnêtes (90 %) ni crédibles (85 %) par les électeurs. La popularité d’Emmanuel Macron estpar ailleurs  au plus bas (22 %) depuis la dissolution, selon le baromètre mensuel.

 

Economie, politique, société: les plus lus 24 octobre 2024

Economie, politique, société: les plus lus 24 octobre  2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le défi du recrutement
Et la « dette climatique » ?
Iran: Pédale douce sur le contrôle des femmes dans la rue ?
Inflation : les grands groupes responsables ?
Boeing toujours en grève
Pourquoi personne ne tente d’assassiner Kamala Harris ? (Elon Musk sur X).
Commission européenne : Macon lâche Thierry Breton !
Destitution de Macron : les députés PS contre
Immigration : L’Allemagne s’assoit sur la politique européenne commune

Ukraine: trois scénarios
La France est-elle de droite ? ( Vincent Tiberj)
Législatives : Marine Le Pen veut rapidement de nouvelles élections
Politique-Le retour de François Hollande en 2027 ! ! !
Popularité : Attal devant Édouard Philippe
Politique : les Français pour un gouvernement pluriel
Foot: Rabiot à l’OM ?
Rugby Top 14 : Toulouse déjà en tête
Trump: » je déteste la popstar Taylor Swift » !

 

 

 

 

 

Un budget douteux et peu efficace

Un budget douteux et peu efficace 

Le projet de loi de finances pour 2025 présenté par Michel Barnier va-t-il vraiment permettre de réduire la dette publique de 60 milliards d’euros ? Voici pourquoi peut-on en douter. La loi de finances pour 2024 prévoyait un déficit public de 4,4 % du PIB pour 2024. Il sera certainement de plus de 6 % (un écart de 50 Md€). Comme l’indiquait la note 2023-03 du Cepremap, cet écart était anticipable, car la prévision ne reposait pas sur un effort budgétaire décidé, mais sur des évènements conjoncturels favorables fort peu probables. Ils ne se sont (hélas) pas produits. Le nouveau gouvernement doit démontrer sa capacité à inverser la dynamique de la dette publique et à limiter le risque qu’elle ne connaisse, à l’avenir, de nouvelles fortes hausses (deux objectifs du nouveau traité européen). Pour ce faire, le gouvernement propose dans son projet de loi de finance pour 2025, une réduction de 60 Md€ de son déficit en baissant de 30,6 Md€ la consommation publique, de 4 Md€ les transferts d’assurance (retraite et allocations chômage) et de 6,1 Md€ les transferts d’assistance (santé, prime d’activité). Ces réductions de dépenses s’accompagnent d’une augmentation de 19,3 Md€ des prélèvements. En 2025, le gouvernement dépensera 56,4 % du PIB (contre 56,8 % en 2024) et collectera des recettes à hauteur de 51,4 % du PIB (contre 50,7 % en 2024). Même s’il s’agit bien d’un budget visant à réduire la dette publique, l’approche poursuivie est doublement critiquable. Elle ne prévoit aucun engagement de moyen terme, alors que le désendettement se planifie sur plusieurs années, et elle privilégie des instruments affaiblissant la croissance et creusant les inégalités. Une autre politique de stabilisation de la dette publique serait-elle préférable ?

 

par  ,Professeur d’économie, Directeur de l’Observatoire Macro du CEPREMAP, Le Mans Université

,Professeur d’économie et chercheur à l’observatoire macro du CEPREMAP, Université Paris Dauphine – PSL

, Professeur d’économie et Directeur Scientifique de l’Observatoire Macro du Cepremap, Paris School of Economics – École d’économie de Paris

, Economiste à l’Observatoire de Macroéconomie, Cepremap

, Doctorante en macroéconomie au CEPREMAP, Chargée d’enseignement, Sciences Po dans « The Conversation » 

Première erreur : ne pas inscrire sa politique dans le temps

La note 2024-03 du Cepremap montre que des règles de consolidation budgétaire, engageant le gouvernement à réduire automatiquement ses dépenses tant que son endettement excède une valeur cible, dominent une succession d’annonces budgétaires annuelles répondant à l’urgence du moment sans vision d’ensemble et sans engagement pour l’avenir. Pour une baisse de 30 Md€/an de la consommation publique sur les quatre prochaines années, une règle annoncée sur un horizon pluriannuel permet de réduire le ratio dette/PIB de quatre points de plus qu’une politique annuelle répétée dans le temps mais qui n’est pas anticipée, c’est-à-dire survenant de façon discrétionnaire chaque année.

Pour un même montant d’économies budgétaires, mais cette fois portant sur les transferts aux ménages, une règle réduit le ratio dette sur PIB d’un point de plus qu’une politique à l’horizon annuel. Le projet de loi du gouvernement Barnier, présenté comme purement ponctuel, ne permet pas aux acteurs économiques d’amortir ces effets sur plusieurs périodes, d’y réagir par des décisions d’épargne ou d’offre de travail par exemple, et donc perdra en efficacité.

De plus, inscrire sa politique dans le temps via une règle permet aussi de réduire le risque de fortes hausses du ratio dette sur PIB. Pour une réduction de 30 Md€/an sur quatre années de la consommation publique, mais en l’absence de règle pluriannuelle, le ratio dette/PIB dépassera 128 % en cas de conjoncture défavorable, c’est-à-dire dans le quart le moins favorable des épisodes conjoncturels déjà observés entre 2000 et 2019. C’est 2 points de plus qu’en présence d’une règle pluriannuelle dans ces mêmes conditions conjoncturelles défavorables. Si ce même effort budgétaire porte sur les transferts aux ménages, cette même conjoncture défavorable n’élèvera le ratio dette sur PIB « qu’à » hauteur de 125 % en l’absence de règle, soit 2,6 points de plus qu’avec une règle.

Ces résultats indiquent que la question de l’horizon de la consolidation budgétaire et de sa programmation annoncée n’est pas une question secondaire mais qu’elle est en soi une condition de son efficacité : un budget annuel dépourvu d’engagements sur la poursuite des efforts restant à faire dans les années à venir est dominé par une stratégie pluriannuelle où les acteurs économiques, ménages et entreprises, peuvent anticiper et lisser dans le temps leurs adaptations.

Seconde erreur : un mauvais choix d’instrument

Au-delà de l’horizon de la consolidation, la note 2024-03 du Cepremap montre également que si l’instrument utilisé pour réduire la dette est le montant des transferts aux ménages (retraites, allocation chômage, santé, minima sociaux, etc.), alors le ratio dette sur PIB baissera plus fortement que si l’instrument est la consommation publique. Entre 2024 et 2027, la baisse du ratio dette sur PIB sera de – 4,9 points avec une baisse des transferts contre – 3,5 points avec une baisse de la consommation publique.

Pour réduire la dette, il est donc préférable de baisser les transferts aux ménages plutôt que la consommation publique. En effet, les réductions de consommation publique compriment à court terme la demande, ce qui ralentit la croissance et donc augmente le risque d’accroissement de la dette. A contrario, suite à une réduction des transferts, les ménages peuvent réduire leur épargne et donc amortir l’effet récessif de cette contraction des transferts. De plus, certains ménages peuvent travailler davantage pour compenser les pertes de revenus liés à la diminution des transferts. Ainsi, cette politique de consolidation budgétaire basée sur une réduction des transferts viendrait compenser partiellement certains déséquilibres français : une grande partie du faible revenu par habitant en France vient d’un trop faible taux d’emploi (le taux d’emploi est de 69 % en France contre 77,4 % en Allemagne), il serait encouragé, et le taux d’épargne n’a jamais été aussi élevé (17,1 % soit 1,7 point de plus que la moyenne de la zone euro), il serait réduit.

Enfin, si la consolidation budgétaire s’opère via une baisse de la consommation publique, il y aura plus d’une chance sur quatre que le ratio dette sur PIB dépasse 125 % en 2027, comme en l’absence d’effort budgétaire. Ce résultat souligne donc que la maîtrise de la dette est fortement incertaine si l’effort budgétaire porte sur la consommation publique. En revanche, si la consolidation budgétaire passe par une baisse des transferts aux ménages, le risque de fortes hausses de la dette publique en cas de mauvaise conjoncture est limité.

Alors qu’il ne faudrait pas trop les baisser, les dépenses de consommation publique représentent pourtant plus de 50 % de l’ajustement budgétaire prévu par le gouvernement Barnier. À l’inverse, dans ce projet, les réductions de transferts ne contribuent qu’à hauteur de 16,8 % de l’ajustement budgétaire, alors qu’elles devraient en être la composante majoritaire.

Contenir les inégalités pour éviter une instabilité politique

Les réductions uniformes des transferts aux ménages accroissent les inégalités car les plus modestes auront des difficultés à compenser leur baisse de revenu du fait de leur faible épargne et d’opportunités réduites d’emploi. Contenir les inégalités permet d’éviter une instabilité politique qui retirerait toute crédibilité à un programme de réduction de la dette publique qui nécessite des années d’efforts. La note 2024-01 du Cepremap montre que lorsque les transferts baissent, une réallocation en faveur des transferts d’assistance (RSA, minimum vieillesse, santé, etc.) et au détriment des transferts d’assurance (retraite, indemnités chômage) doit s’opérer.

La hausse des transferts d’assistance protège les ménages défavorisés en compensant les baisses de transferts d’assurance, alors que les transferts d’assurance perdus sont compensés par une hausse de l’offre de travail des plus aisés. En outre, les ménages défavorisés, ayant une épargne faible, voire nulle, consacreront ces hausses de revenus à consommer, donc à soutenir l’activité. Cette politique de réallocation des transferts en faveur des transferts d’assistance a donc également la vertu de soutenir la croissance et de contenir les inégalités, tout en réduisant les risques de fortes hausses du ratio dette sur PIB.

Alors qu’il faudrait fortement les baisser, les transferts d’assurance ne contribuent qu’à hauteur de 6,6 % de l’ajustement proposé par le gouvernement Barnier, avec en particulier le modeste report de 6 mois de l’indexation des retraites ne permettant d’économiser que 3,6 Md€ sur une année, soit seulement 6 % de l’ajustement budgétaire total. Rappelons à ce stade que 8 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté, contre 14 % pour le reste de la population et 20 % pour les moins de 20 ans et que le taux d’épargne des retraités est bien plus élevé que celui du reste de la population (25 % pour les plus de 70 ans, 11 % pour 40-49 ans). Au contraire, les transferts d’assistance qu’il faudrait augmenter pour accroître l’acceptabilité sociale de la consolidation budgétaire sont eux réduits par le gouvernement Barnier et représentent même 10,2 % de l’ajustement budgétaire.

Ne s’engageant pas dans le temps long nécessaire à la baisse de la dette, et utilisant des instruments budgétaires qui n’assurent ni la plus grande efficacité, ni l’acceptabilité de cette politique et donc la stabilité politique nécessaire à sa crédibilité, le projet de budget du gouvernement Barnier ne prend pas le meilleur chemin pour réduire la dette et limiter le risque d’une forte hausse de l’endettement public dans les années à venir.

Prix Nobel d’économie 2024 contestables

Prix Nobel d’économie 2024 contestables  

 

Deux historiens, Gérard Béaur et Pablo Fernando Fernandez Luna, s’étonnent dans une tribune au « Monde » de voir le prix Nobel accordé à trois économistes dont les théories sont pourtant infirmées par les faits historiques

« C’est comme dans les cocktails, il y a toujours des gens qui arrivent quand tout le monde s’en va. » Cette remarque ironique et désabusée d’un censeur de la politique économique du début des années 2010 pourrait s’appliquer au choix du trio d’économistes primés par le prix de la Banque de Suède en hommage à Alfred Nobel (le « Nobel d’économie ») : Daron Acemoglu et James A. Robinson d’un côté, Simon Johnson de l’autre.

En effet, cette décision vient couronner les recherches d’économistes porteurs du néo-institutionnalisme, une théorie qui eut son heure de gloire à la fin du XXe siècle à la suite des travaux de Douglas North (1920-2015) et qui attribue aux institutions un rôle décisif dans les processus de développement. Au cœur de ce réacteur bienfaisant gisent, selon ces économistes, les droits de propriété, qui constituent le critère fondamental pour assurer le succès ou l’échec économique des nations.Voilà qui satisfait l’esprit puisqu’il faut et il suffit de changer les institutions pour obtenir le progrès. C’est ce qu’avance, plus ou moins explicitement, Simon Johnson lorsqu’il croit discerner une relation mécanique entre le niveau de produit intérieur brut (PIB) et la qualité des institutions.

C’est l’argument majeur du maître ouvrage de Daron Acemoglu et de James A. Robinson, Why Nations Fail. The Origins of Power, Prosperity, and Poverty (Profile Books, 2013), lorsqu’ils s’attaquent avec des hypothèses remises au goût du jour à des questions qui taraudaient autrefois l’historien David Landes (1924-2013) dans The Wealth and Poverty of Nations. Why Some Are so Rich and Some so Poor (W. W. Norton, 1998).

Malheureusement, les historiens ont entrepris depuis plus d’une décennie de mettre cette théorie au banc d’essai. Et rien ne semble confirmer qu’elle soit vérifiée par l’expérience historique, y compris la plus récente.

SONDAGE budget . 66% Français s’attendent à une augmentation des impôts

SONDAGE budget . 66% Français s’attendent à une augmentation des impôts

Selon un sondage BFM une majorité des personnes sondées (66%) craignent une « augmentation généralisée des impôts ». À l’inverse, 33% d’entre eux pensent que « les hausses d’impôts et taxes vont impacter uniquement les ménages les plus aisés ».

Arrivé à l’Hôtel Matignon le 5 septembre dernier, Michel Barnier est loin de rassembler les Français derrière son projet. 61% des Français interrogés estiment que « les premiers pas et décisions de Michel Barnier vont dans la mauvaise direction ». Une baisse de 13% par rapport à la dernière enquête, réalisée le 1er et 2 octobre dernier.

Cette enquête « L’Opinion en direct » révèle qu’une majorité de Français (73%) s’opposent au gel des pensions pendant six mois. Dans son projet de loi, le gouvernement souhaite reporter de 6 mois l’augmentation des pensions, du 1er janvier habituellement au 1er juillet. Cette opposition est moins importante (55%) si les petites retraites sont épargnées, une hypothèse que n’exclut pas l’exécutif.

Budget : Des prévisions très douteuses

Budget : Des prévisions très douteuses

Le président du Conseil d’analyse économique (CAE), Camille Landais, estime que la consolidation budgétaire doit se faire sur le temps long pour ne pas casser la croissance. Une vision à rebours du gouvernement qui plaide pour un sévère tour de vis dès 2025.( dans la « Tribune »).

Quel regard portez-vous sur la situation budgétaire de la France ?

CAMILLE LANDAIS - La situation budgétaire de la France reste compliquée, mais les messages alarmistes sur le risque de faillite et les pressions des marchés ne sont pas constructifs. Le spread entre la France et l’Allemagne s’est certes dégradé, mais l’Hexagone continue de se financer à des taux très bas. Il n’y a pas de raison immédiate de croire que ces taux vont se remettre à augmenter de manière vertigineuse. Les taux restent plus faibles que la croissance nominale. Il n’y a pas de risque imminent de trajectoire explosive de la dette publique. Les cris d’orfraie ne correspondent pas à la réalité de la situation.

 

Placée en procédure de déficit excessif, le gouvernement doit présenter sa stratégie budgétaire de moyen terme à la Commission européenne ce mercredi en Conseil des ministres. Comment faire pour rétablir les comptes publics sans casser la croissance ?

L’équation budgétaire n’est pas si compliquée. La France a effectivement un déficit public très élevé. Il n’y a pas de raison objective d’avoir un déficit aussi élevé, car la France n’est pas confrontée à une crise économique. La consolidation budgétaire doit se faire sur le temps long pour ne pas pénaliser à court terme la demande agrégée. Dans le même temps, la France ne doit pas manquer de crédibilité. Elle va être obligée de montrer des gages dans le temps.

La France va devoir montrer qu’elle ne pénalise pas des investissements extrêmement importants sur la transition écologique ou dans l’éducation. En dépit de cette équation budgétaire relativement simple, la situation politique est complexe. Le gouvernement n’a pas de majorité claire capable de s’engager de manière crédible sur le long terme. Dans ce contexte troublé, le rôle des économistes doit être de clarifier le débat.

Le gouvernement a annoncé 60 milliards d’euros d’efforts budgétaires. 40 milliards d’euros de coupes ont été inscrites dans le PLF 2025, mais il reste beaucoup d’économies à documenter. Quels peuvent être les impacts sur la croissance de ce sévère tour de vis budgétaire ?

Il est difficile d’évaluer l’impact de ces restrictions budgétaires sur la croissance. Il s’agit d’être prudent avec les prévisions. Il est très important d’avoir un débat le plus clair possible sur les hypothèses de croissance et de finances publiques. L’idéal serait d’avoir un consensus des experts. Je pense qu’il faut être vigilant sur l’impact de cette contraction sur l’activité et sur les recettes.

 

L’exécutif a prévu des hausses d’impôts sur les plus riches et les plus grandes entreprises. Le rendement attendu est de 10 milliards d’euros. Est-ce crédible ?

Il y a un vrai problème de crédibilité et de manque de débats contradictoires sur la nature de ces prévisions. C’est très dangereux. La France va se retrouver avec un déficit à 6,1%, contre 4,4% initialement prévu dans le budget 2024. Les prévisions de recettes sont beaucoup trop optimistes. La plupart des prévisions sur la fiscalité sont malheureusement faites à comportement inchangé. Le problème est que beaucoup de ces mesures risquent d’être largement contournées.

Les grandes entreprises ne vont pas avoir de difficultés à faire de l’optimisation sur leurs profits. Ce qui pourrait être une mauvaise nouvelle pour les recettes. En revanche, cela peut être vu comme une bonne nouvelle pour la croissance, car les mesures pourraient finalement moins peser sur les entreprises.

 

L’économiste Gabriel Zucman a déclaré que l’impôt de 20% sur les plus aisés allait dans la bonne direction, mais qu’il allait rater sa cible, car cet impôt est exprimé en pourcentage du revenu taxable. Comment faire pour améliorer la fiscalité sur le sommet de la distribution ?

Le vrai problème de régressivité en haut de la distribution est lié à la structuration du patrimoine. Les holdings permettent d’échapper à la fiscalité progressive des revenus. La contribution exceptionnelle proposée dans le budget 2025 passe à côté de ce problème. Cette mesure risque de rater sa cible sur les milliardaires. Ils bénéficient de taux d’imposition plus faibles sur l’ensemble de leurs revenus que la plupart des autres ménages.

Ce problème peut être réglé avec une réforme ambitieuse de la fiscalité sur les plus hauts patrimoines. Cette fiscalité doit être assise sur un revenu économique réel ou le stock de patrimoine. Pour la mettre en place, il faut de la volonté politique et travailler pour que le Conseil constitutionnel ne censure pas le dispositif. Les mesures fiscales proposées par Gabriel Zucman vont dans le bon sens.

Le débat budgétaire a permis de relancer le thème de la fiscalité sur l’héritage. Or, le gouvernement n’a pas retenu de mesure emblématique, malgré un consensus des économistes. Comment expliquez-vous une telle réticence chez les politiques ?

Je pense que cette réticence va finir par céder. Les excès sur le pacte Dutreil et les plus-values latentes à la succession sont des anomalies à corriger. Il ne s’agit pas de dispositifs qui concernent les petites successions, mais des niveaux de transmission sur le haut de la distribution. Ces mesures vont faire leur chemin.

 

Face au réchauffement climatique, êtes-vous favorable à un emprunt commun en Europe, comme le préconise le récent rapport de Mario Draghi pour financer les investissements massifs ?

Le rapport Draghi a remis l’Europe en face de ses responsabilités sur le réchauffement climatique et les moyens qu’elle doit mettre en place pour lutter contre. Cette lutte va nécessiter des investissements massifs. Ils peuvent être faits au niveau des pays mais l’Europe peut être le bon échelon. Tous les pays européens n’ont pas les mêmes marges de manœuvre pour faire ces investissements publics. C’est par exemple le cas de la France actuellement.

Si l’Europe fait un emprunt commun, cela permet à des pays potentiellement plus vulnérables financièrement de faire des investissements rentables à long terme. Si tous les pays se font concurrence pour attirer des investissements, c’est beaucoup moins efficace que de coopérer. Une forte coordination européenne est nécessaire sur les infrastructures (transports, énergie). Une mutualisation pourrait être bénéfique compte tenu des externalités et des complémentarités entre les pays.

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Pouvoir d’achat : baisse en 2023, selon l’Insee

Pouvoir d’achat : baisse  en 2023, selon l’Insee

Le pouvoir d’achat des salariés a diminué en 2023, même si c’est dans une moindre mesure pour les bas salaires, selon une étude de l’Insee publiée ce mercredi, alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) se tiennent dans nombre d’entreprises.

« En 2023, un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2.735 euros nets par mois en équivalent temps plein (EQTP) », souligne l’Insee dans sa note. Un salaire qui « a augmenté de 4% pour le net », précise l’institut.

Mais avec une inflation « encore forte » (+4,9 % en 2023, après +5,2 % en 2022), et des primes qui ont « légèrement reculé », « le salaire net moyen a diminué de 0,8 % en euros constants, après -1% en 2022 », selon l’Insee. De sorte que concrètement, le pouvoir d’achat du salaire net moyen en 2023 est à son niveau de 2019.

Par ailleurs l’Insee indique que « la moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 2.183 euros nets par mois » pour un temps complet, avec une disparité telle qu’« un salarié sur dix gagne moins de 1.512 euros, un sur dix perçoit plus de 4.302 euros » et « un salarié sur cent gagne plus de 10.222 euros nets, soit près de 7,4 fois le Smic ».

 

 

 

Des cabinets ministériels toujours pléthoriques

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 Comme chaque année, un document annexe au projet de loi de finances 2025 publié ces derniers jours a fourni  Le document recense, dans l’ensemble, 482 membres de cabinets ministériels, et 2210 personnes chargées des fonctions support, pour un total de 2692 salariés dans ces structures. Un chiffre stable sur un an, en recul de 1,2% seulement. La baisse est plus marquée par rapport au pic d’août 2021, lorsque la pandémie de Covid-19 avait poussé l’exécutif à renforcer les cabinets. 570 membres de cabinets étaient alors dénombrés – 15,4% en plus -, et jusqu’à 2872 personnes, en comptant les fonctions support.

Pour rappel, des règles strictes avaient été édictées par Emmanuel Macron à son arrivée au pouvoir pour limiter la taille des cabinets, mais la pandémie de Covid-19 avait ensuite amené Jean Castex à lâcher du lest. Les niveaux observés au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron – moins de 350 membres de cabinets, moins de 2500 membres au total en comptant les fonctions support – semblent être un lointain souvenir.

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Le candidat républicain Donald Trump est «de plus en plus dérangé» et à la recherche d’un «pouvoir absolu», a estimé mercredi Kamala Harris, sa rivale démocrate dans la course à la Maison-Blanche, lors d’une courte allocution. «Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler», a-t-elle ajouté faisant référence à des propos d’un ancien chef de cabinet du républicain à la Maison-Blanche, qu’il a tenus auprès du New York Times  mardi.

Selon John Kelly, ancien chef de cabinet qui avait déjà estimé dans un livre en mars dernier que Donald Trump répondait à la définition d’un fasciste, l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait «fait de bonnes choses». John Kelly a également confié à The Atlantic  que le milliardaire voulait «le genre de généraux qu’Hitler avait».

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Le ministère américain de la Justice a informé le milliardaire Elon Musk, qui soutient le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, de possibles amendes pour sa loterie d’un million de dollars récompensant quotidiennement un électeur d’un État clé, rapportent des médias mercredi 23 octobre. 

Elon Musk, patron de SpaceX, Tesla et X (ex-Twitter), a commencé sa loterie samedi et remis un premier chèque d’un million de dollars à un électeur de Pennsylvanie. Pour y participer, il faut être un électeur inscrit dans un des sept États clé où se jouera la présidentielle du 5 novembre et signer une pétition conservatrice «en faveur de la liberté d’expression» et du droit à porter des armes.

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Les Lillois ont Créé un nouveau la surprise en s’imposant mercredi soir en Espagne, face à l’Atlético (1-3), 21 jours après avoir fait tomber le Real Madrid à domicile.

 

Le Losc grimpe à la 15e place de cette Ligue des champions en comptant six points après trois matches, juste un point derrière le Stade Brestois, et deux unités devant le Paris-SG.

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