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Archive mensuelle de octobre 2024

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Jour de carence des fonctionnaires : trois jours comme dans le privé

Jour de carence des fonctionnaires : trois jours comme dans le privé

 

Le ministre de la Fonction publique  GUILLAUME KASBARIAN  annonce un grand plan de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires.

 » J’ai hérité d’un ministère qui porte une dynamique pour tous les agents publics – à qui je veux redire mon respect pour leur travail et leur engagement courageux auprès des Français. Mes priorités sont multiples et concernent la valorisation, la rémunération, le logement, les conditions de travail des fonctionnaires. Mais aussi la simplification – dont j’ai hérité dans l’intitulé de mon ministère -, à la fois pour les usagers et, je le dis avec force, pour les agents eux-mêmes, qui souffrent de l’excès de bureaucratisation. »

Les arrêts maladie des fonctionnaires sont aussi  dans le viseur de Bercy.

 

Economie, politique, société: les plus lus 27 octobre 2024

Economie, politique, société: les plus lus 27 octobre  2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le défi du recrutement
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Economie -Moral des ménages : recul

Economie -Moral des ménages : recul

Compte tenu de la crise politique et du tassement de la croissance, la confiance des ménages français se replie légèrement au mois d’octobre, indique l’Insee dans un communiqué vendredi. L’indicateur s’est établi à 94, en baisse d’un point par rapport à septembre, sous sa moyenne de longue période de 100, précise l’Institut national de la statistique.

 

La situation financière personnelle des ménages demeure ce mois-ci quasi inchangée et «la proportion des ménages considérant qu’il est opportun, dans la situation économique actuelle, de faire des achats importants est stable», indique l’Insee dans son communiqué.

Le solde d’opinion des ménages relatif à leur future situation financière diminue d’un point et atteint sa moyenne de longue période, calculée entre 1987 et 2023.

Les ménages sont également pessimistes sur leur niveau de vie futur. Le solde d’opinion relatif au niveau de vie futur perd trois points (-41). Un niveau bien en dessous de la moyenne de longue période. Concernant l’inflation, la part des ménages qui considèrent que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois rebondit mais reste bien au-dessous de sa moyenne de longue période. Enfin, sur le chômage, les craintes augmentent nettement de 5 points pour atteindre 31, mais demeure cependant un peu au-dessous de sa moyenne de longue période. Ces opinions ont été récoltées par téléphone auprès d’environ 2.000 ménages, du 26 septembre au 19 octobre.

International BRICS : le front antioccidental et antidémocratique

International BRICS : le front antioccidental et antidémocratique 

La Russie accueille du 22 au 24 octobre à Kazan le 16e sommet des BRICS. Cette séquence diplomatique témoigne de l’intérêt renouvelé de la Russie pour l’hémisphère sud, après la rupture de ses relations avec les pays occidentaux, suite à l’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022. Dans quelle mesure ce groupe constitue-t-il un canal pour un nouvel ordre mondial « post-occidental » vanté par le Kremlin ? Organisé quelques jours avant la première réunion des ministres des Affaires étrangères du forum Russie-Afrique, qui se tiendra à Sotchi les 9 et 10 novembre prochain, le sommet des BRICS à Kazan est le premier après l’élargissement du groupe – devenu BRICS+ – le 1ᵉʳ janvier dernier. Le club compte désormais dix États : aux quatre membres fondateurs – le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine –, rejoints par l’Afrique du Sud en 2011, se sont ajoutés l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Égypte. L’Arabie saoudite dispose quant à elle d’un statut intermédiaire. Tous partagent la vision d’un ordre mondial moins « occidentalocentré ». La Russie a assumé la présidence tournante du groupe cette année, alors que la guerre en Ukraine fait encore rage, que plusieurs milliers de sanctions occidentales lui ont été imposées, et que le Proche-Orient connaît une nouvelle phase de violences.

 

par 

Chercheur associé au LADIE, Université Côte d’Azur dans The Conversation 

Une trentaine d’États ont déjà exprimé leur intérêt pour rejoindre ou coopérer avec les BRICS. De sorte que 32 pays seront représentés à Kazan, dont 24 au niveau des chefs d’État, avec la présence, entre autres, du président chinois Xi Jinping, du président turc Erdogan et du premier ministre indien Modi.

Cette force d’attraction des BRICS marque une rupture avec la décennie précédente. Il s’agit aussi d’un succès pour la Russie qui démontre une nouvelle fois qu’elle n’est pas aussi isolée qu’on le prétend en Occident. Les BRICS doivent ce regain de popularité à un contexte géopolitique secoué par les guerres en Ukraine, et entre le Hamas et Israël, qui accélèrent la contestation d’un ordre mondial perçu comme dominé par les Occidentaux.

Car si les BRICS plaident depuis de nombreuses années pour une réforme du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et, pour certains d’entre eux (Inde, Afrique du Sud), du Conseil de Sécurité des Nations unies, le rejet des sanctions constitue désormais un puissant point de convergence.

Les pressions plus ou moins fortes exercées par Washington et Bruxelles sur des pays dits du « Sud global » afin qu’ils adhèrent au régime de sanctions contre la Russie, et le « double-standard » dont ont fait preuve les Occidentaux sur la crise au Proche-Orient ont créé un appel d’air pour de nouvelles candidatures aux BRICS, souvent spontanées. Suivant un agenda centré sur les problématiques économiques, les BRICS suscitent en réalité, depuis 2022, des attentes d’ordre politique parmi des pays non occidentaux. Conséquemment, l’image d’une coalition des récalcitrants face à l’Occident se cristallise peu à peu autour d’eux.

Il s’agit là d’une aubaine pour Moscou qui mobilise un récit anti-occidental articulé autour de la multipolarité de l’ordre mondial, de la souveraineté, de la centralité des civilisations, et de valeurs dites traditionnelles, qui trouve un certain écho auprès des pays du Sud.

Le mode de fonctionnement transactionnel des BRICS, où souveraineté et intérêts nationaux sont fondamentaux, s’adapte bien au logiciel russe. Aussi, sa présidence à la tête des BRICS marque une occasion de structurer sa relation avec la « majorité mondiale ». Ce concept a émergé en Russie dans les productions académiques et les discours politiques au cours des années 2022-2023, et s’apparente à une déclinaison politique russe de celui, libéral, de « Sud global ». Les différents votes intervenus au Conseil de sécurité des Nations unies depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine ont en effet mis en évidence une prudente distanciation des pays non occidentaux à l’égard de ce conflit.

Les prises de position nuancées – voire compréhensives à l’égard de Moscou – de capitales asiatiques, africaines, moyen-orientales et sud-américaines sur le dossier ukrainien ont amené les Russes dès 2022 à estimer, à tort ou à raison, qu’ils disposaient d’un atout pour leur politique étrangère. La question restait de savoir comment faire fructifier cette position d’alternative face à l’Occident, et les BRICS constituent, à cet égard, un cadre privilégié. L’intégration de l’Iran répond à cette logique qui se heurte cependant à une réalité : celle de la volonté de certains membres des BRICS – l’Inde au premier chef – de ne pas antagoniser leurs partenaires occidentaux en admettant trop de nouveaux pays à coloration anti-occidentale.

La feuille de route de la présidence de la Russie à Kazan comporte trois thématiques : politique et sécuritaire, économique et financière, et les enjeux d’ordre humanitaire.

La première porte principalement sur l’intégration des nouveaux venus dans les BRICS « sur le principe de l’égalité souveraine », tandis que les enjeux sécuritaires concernent les défis transnationaux (narcotrafic, corruption, terrorisme, sécurité informationnelle). Si les BRICS ont historiquement pris garde à ne pas investir le champ politique – à l’exception d’une critique de l’intervention militaire en Libye en 2011 –, cette tendance pourrait évoluer. En témoigne l’invitation adressée par Vladimir Poutine au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à venir assister au sommet de Kazan. Ce geste s’inscrit dans la continuité des positions critiques exprimées par les membres des BRICS à l’égard d’Israël depuis le 7 octobre, exception faite de l’Inde qui s’est retrouvée dans une situation inconfortable.

La troisième thématique porte quant à elle sur la sphère académique, le tourisme et la jeunesse. C’est toutefois sur le deuxième agenda que les BRICS sont les plus scrutés et attendus, avec un enjeu majeur : celui de l’affranchissement progressif des paiements internationaux vis-à-vis du dollar. Signe de la priorité haute accordée par Moscou à ce sujet : la nomination le 19 octobre de Maxim Orechkine au poste d’Envoyé spécial du président pour la coopération économique et financière avec les BRICS et la Nouvelle Banque de développement.

Cet ancien titulaire du portefeuille ministériel du Développement économique occupe depuis mai dernier la fonction d’adjoint au chef de l’administration présidentielle en charge de l’économie. À 42 ans, il jouera donc le rôle de cheville ouvrière de la politique du Kremlin à l’égard des BRICS. Son profil atteste bien que Moscou envisage en premier lieu cette enceinte à travers le prisme financier et économique.

S’il ne faut guère s’attendre à ce qu’une monnaie des BRICS soit proclamée à Kazan, la nécessité de s’entendre sur une architecture financière alternative constitue en revanche un objectif de long terme partagé par les pays membres.

Alors que la Russie réalise près de 40 % de ses échanges commerciaux avec les BRICS et 43 % de son commerce extérieur en roubles, ses échanges avec la Chine (240 milliards de dollars en 2023) sont libellés à 95 % en devises nationales. Bien que la dédollarisation de son commerce extérieur s’accélère depuis 2022, Moscou ne peut pas se satisfaire d’une nouvelle dépendance, à moyen terme, à l’égard de la monnaie chinoise, aussi utilisée pour ses échanges avec des pays tiers.

L’option de l’élaboration d’un étalon monétaire digital reste la piste la plus crédible. Celle-ci constituera cependant un test dans la mesure où sa création créera une entorse au principe de souveraineté cher au BRICS. On connaît, à cet égard, les réserves de la gouverneure de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina, concernant l’utilisation des cryptomonnaies pour les paiements internationaux.

Néanmoins, nécessité faisant loi, l’apparition à terme de cette « devise numérique » des BRICS répondra, au minimum, à l’objectif d’une diversification des circuits de paiements internationaux recherchés par leurs membres, étant donné l’ampleur inédite des sanctions prises par les Occidentaux contre la Russie. La création d’une autorité fiscale commune, ou celle d’un tribunal pour l’arbitrage des litiges économiques entre pays membres, ont aussi été évoquées.

Il s’agit à ce stade de projets qui dénotent cependant une volonté d’organisation et d’autonomisation institutionnelle, notamment sur le plan économique. Enfin, les BRICS avancent dans l’élaboration d’un système de carte de paiement dénommé BRICS Pay, présenté lors de ce sommet. Son fonctionnement n’a rien de disruptif : la carte BRICS Pay permettra de régler des paiements en devise nationale via l’utilisation d’un QR-code, débitant un portefeuille électronique qui serait alimenté par une application éponyme sur laquelle est enregistrée une carte bancaire Visa, Mastercard ou leur équivalent russe, Mir.

Mais la Russie risque de voir son leadership historique au sein des BRICS se diluer, à mesure que de nouveaux membres pourraient être intégrés. Les chiffres cités régulièrement par les officiels russes afin de relativiser le poids du G7 dans l’économie mondiale, bien que factuellement vrais, n’en cachent pas moins la relativité de l’économie russe au sein du club. Il demeure qu’en dépit de ces limites, Moscou voit dans les BRICS un « levier d’Archimède » pour l’avènement d’un ordre mondial « post-occidental ».

Projet de budget : un débat irresponsable

Projet de budget : un débat irresponsable

Même si la France échappe fin octobre à la dégradation de sa note de crédit par Moody’s, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Les parlementaires devraient faire davantage preuve de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables. ( papier du » Monde »)

Alors que le débat sur le projet de loi de finances 2025 menace de s’enliser sur fond de cacophonie parlementaire, les perspectives économiques de la France s’assombrissent. Les doutes sur le rythme de la croissance se renforcent. Le marché de l’emploi ralentit. Le climat des affaires se dégrade, notamment dans l’industrie. La consommation flanche et la confiance des ménages français recule. A ce tableau déjà sombre, s’est ajoutée, vendredi 25 octobre, une pression supplémentaire de la part de l’agence de notation financière américaine Moody’s. Si celle-ci a maintenu sa note de crédit sur la France à Aa2elle l’a assortie d’une « perspective négative », ouvrant la porte à une prochaine dégradation.Au-delà de ses faiblesses structurelles, l’économie française commence à subir le contrecoup des difficultés de l’Allemagne, son principal partenaire commercial. L’industrie est confrontée à une demande atone, des prix de l’énergie qui restent élevés et une concurrence chinoise exacerbée. Les incertitudes liées aux hausses d’impôts et aux économies dont accouchera le débat budgétaire contribuent à fragiliser la confiance et n’incitent ni à consommer ni à investir.

Dans ce contexte peu porteur, Moody’s s’inquiète surtout de l’incroyable dérapage budgétaire, qui a porté le déficit public à 6,1 % de la richesse nationale et la dette à 112 %. Les marchés financiers avaient déjà réagi en propulsant les taux d’intérêt français à dix ans au-delà de ceux du Portugal puis de l’Espagne, pour se rapprocher des taux italiens. L’attitude des investisseurs est désormais suspendue à la tournure du débat budgétaire pour savoir si l’objectif de Michel Barnier de ramener le déficit à 5 % en 2025 reste crédible. Moody’s évoque un « risque grandissant » que le gouvernement ne soit pas en mesure de tenir cette trajectoire. Il y a quelques jours, le Fonds monétaire international avait fait part de ses doutes à ce sujet.

Même si la France échappe cette fois-ci à la dégradation, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Désormais, l’Hexagone n’est plus qu’à un cran de la catégorie A chez deux des trois principales agences de notation, Standard & Poor’s (S&P) et Fitch. C’est une zone dangereuse, car une nouvelle dégradation disqualifierait la dette française auprès de nombreux investisseurs. Les règles de gestion des fonds de placement limitent voire interdisent de détenir des obligations qui sont classées sous les catégories AAA ou AA. La dette française aurait beaucoup plus de mal à trouver preneur et ceux qui accepteraient d’en acheter ne le feraient qu’avec une prime de risque substantielle, c’est-à-dire des taux beaucoup plus élevés. S&P se prononcera le 29 novembre.

Le pays est au seuil de ce cercle vicieux, qui entraînerait un alourdissement de la charge de la dette et réduirait d’autant les marges de manœuvre budgétaires. La menace devrait inciter les parlementaires à faire davantage preuve d’esprit constructif et de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables.

Iran: Réponse ciblée d’Israël ….pour l’instant

Iran:  Réponse ciblée d’Israël ….pour l’instant

 

Israël considère qu’après les attaques de l’Iran sa réponse est ciblée, en tout cas pour l’instant. Reste à savoir quelle sera l’éventuelle réplique de Téhéran. Le risque d’embrasement plus général n’est pas à écarter même si nombre d’experts pense que l’Iran n’a pas intérêt à rechercher l’affrontement massif contre Israël en l’état du rapport de force.

 

 

Aux yeux de plusieurs analystes, ces représailles sont au final mesurées et ne devraient pas constituer un tournant majeur dans le conflit au Proche-Orient. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, avait pourtant promis une riposte « mortelle, précise et surprenante » après la seconde attaque iranienne la dernière et plus importante, le 1er octobre. Téhéran avait tiré quelque 200 missiles, notamment et pour la première fois des missiles hypersoniques.
Samedi, l’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes visant des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens. Si quatre militaires sont morts, les « dégâts » sont « limités » après cette opération qui n’a pas visé d’infrastructures sensibles de la République islamique. « Ce sont des cibles exclusivement militaires, ni nucléaires, ni pétrolières », explique à franceinfo le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de Revue Défense nationale, pour qui « c’est une riposte mesurée qui envoie des messages très précis à Téhéran », comme pour « siffler la fin de la récréation ».

L’histoire du changement d’heure

L’histoire du changement d’heure

Dans la nuit du dimanche 27 octobre 2024, à 3h00 du matin, il sera 2h00 : nous serons passés à l’heure d’hiver. Cette modification horaire relève de la responsabilité de l’Observatoire de Paris, lequel est en charge d’établir, de maintenir et de diffuser le temps légal français, plus précisément l’échelle de l’heure légale en France. Le passage à l’heure d’été et à l’heure d’hiver est en fait une idée bien ancienne, et son établissement sous la forme que nous connaissons, une petite histoire à elle seule.

par 

Directeur de recherche CNRS et Directeur du laboratoire Systèmes de Référence Temps-Espace de l’Observatoire de Paris dans The Conversation
En 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie. Cette idée n’est pourtant pas encore très populaire à une époque où la société est encore très largement agricole et où l’heure « utile » est celle du Soleil, qui varie de 50 minutes de l’est à l’ouest de la France.

Mais un siècle plus tard, le développement des transports ferroviaires va nécessiter une unification de l’heure sur l’ensemble du territoire français. Cela d’autant plus que le télégraphe électrique est quasi simultanément créé.

Cela va être décidé en 1891 : l’heure de Paris devient l’heure nationale. Le même processus se produit dans différents pays du monde, la différence des échelles de temps entre les pays correspondant à la différence de longitude de leur méridien de référence.

L’Allemagne est la première à instaurer ce changement d’heure le 30 avril 1916. Elle est rapidement suivie par le Royaume-Uni le 21 mai 1916. En France, l’introduction d’une heure d’été est proposée en 1916, votée en 1917, devançant de peu les États-Unis qui vont adopter le changement d’heure en 1918.

Ce régime va subsister en France jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. L’avancée des troupes allemandes dans le nord de la France va introduire ce qui est appelé « l’heure allemande » dans la partie occupée avec une heure différente de 60 minutes avec celle de la zone libre, au sud de la ligne de démarcation.

Au cours de la guerre des échanges ont lieu avec le haut commandement allemand à différentes reprises avant et après l’occupation totale de la France ; ils mettent en jeu, notamment, la SNCF, pour les écarts des heures et les dates de changement d’heure, ainsi que le secrétaire d’État aux Communications. Plus tard, ce sera le tour du Gouvernement provisoire de la République française, selon l’avance des armées alliées.

Au mois d’août 1945, un nouveau décret rétablit l’heure d’hiver traditionnelle en deux étapes : avec un retard d’une heure le 18 septembre 1945, puis d’une autre le 18 novembre 1945 ; mais un décret annule cette dernière décision. Ce qui fait que la France demeure à cette époque à l’heure d’hiver de l’Europe centrale qui est également l’heure d’été de l’Europe occidentale.

La dernière décision de changement d’heure en France remonte au 19 septembre 1975 : un décret introduit alors une heure d’été en France, pour application du 28 mars au 28 septembre 1976. Cette mesure, prise à la suite du choc pétrolier de 1973, avait pour but d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage en soirée. À l’origine, cette mesure devait être provisoire.

Jusqu’en 1995, le passage de retour à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche de septembre à 3 heures du matin. Mais depuis 1996, il s’effectue le dernier dimanche d’octobre et prolonge la période d’heure d’été durant une partie de l’automne. Le décalage par rapport à l’heure solaire en France est d’une heure environ en hiver et de deux heures environ l’été.

Le changement d’heure estival a été introduit dans l’ensemble des pays de l’Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l’UE, il a été décidé d’harmoniser les dates de changement d’heure en 1998 par la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001.

Dans la pratique, si chacun doit avancer sa montre d’une heure au printemps et la reculer en automne, l’heure légale réalisée à l’Observatoire de Paris est modifiée automatiquement, que ce soit la traditionnelle horloge parlante ou les méthodes plus modernes de synchronisation par protocole NTP pour les ordinateurs.

L’heure légale diffusée par l’horloge parlante ou protocole NTP est le Temps universel coordonné de l’Observatoire de Paris – UTC(OP) à laquelle on ajoute une heure ou deux selon la saison.

L’Observatoire de Paris réalise et diffuse le temps légal français. Le temps légal français est élaboré par des horloges atomiques du laboratoire national de métrologie LNE-SYRTE à l’Observatoire de Paris. En 2016, ce temps de référence a une exactitude de 0 000 000 001 seconde. Rappelons à ce propos que la seconde est définie depuis 1967 comme « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 ».

Assemblée nationale : des députés incompétents et vulgaires

Assemblée nationale : des députés incompétents et vulgaires
L’Assemblée nationale a certes été parfois le lieu d’affrontement un peu rude entre des députés porteurs de stratégies et d’idéologies différentes. Pour autant  en général ,le débat s’est le plus souvent déroulé dans le respect et avec une certaine tenue. Aujourd’hui l’Assemblée nationale ressemble plutôt à une école maternelle avec nombre de députés complètement incompétents sortis d’on sait où grâce à leur relation dans des partis politiques gangrenés par de pseudos technocrates. La plupart n’ont pas assumé la moindre fonction électorale avant d’être élu député. D’où cette pluie d’amendements plus contradictoires les uns que les autres lors de l’examen du budget 2025.

 

Un budget normalement destiné à diminuer les déficits et qui va être augmenté par les incohérences des députés engagés dans une véritable foire à l’impôt et à la démagogie. S’ajoute à cela la vulgarité de trop nombreux députés qui n’ont même pas le respect de leurs fonctions, en hurlant, en s’agitant, en se  montrant avec le drapeau du Hamas, en faisant des bras d’honneur et même en consommant de la drogue avec le soutien de la gauche. Une curieuse manière de s’attaquer à fléau mortel qui pourrit désormais une grande partie du pays.

Inutile de tourner autour du pot, nombres de députés n’ont pas leur place à l’Assemblée nationale ils n’ont pas la légitimité que confère l’expérience locale et militante. Ils ont encore moins la compétence nécessaire examiner des problèmes forcément complexes et qui ne peuvent être résolu par des solutions simplistes et démagogiques.
De ce point de vue l’Assemblée nationale offre un spectacle indigne qui ne grandit pas la fonction politique. Pour preuve 90 % dans un sondage récent montre que les Français considèrent les partis politiques comme discrédités et inefficaces.

 

Budget : le grand bazar fiscal

 Budget : le grand bazar fiscal

Un papier de la « Tribune » attire l’attention sur les divisions, les contradictions et les incohérences du débat de l’assemblée sur le budget. Le risque étant de faire perdre encore un peu plus de compétitivité à la France et donc de croissance et même de recettes fiscales ( extrait de la Tribune)

« Faire beaucoup avec peu », c’est la croix que doit porter ce « pauvre Mr Barnier », le nouveau surnom donné au locataire de Matignon qui, à Givors, a fait acte de franchise : « je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre » a-t-il lancé alors qu’à l’Assemblée nationale, l’absence de majorité fait des ravages. Les deux textes budgétaires, celui de l’Etat et celui de la Sécu, ont été complètement dénaturés par les extrêmes qui ont voté des amendements sans queue ni tête, dont la suppression de 5 milliards d’euros de la contribution française au budget européen, à l’initiative du RN. Le tout en profitant des divisions de la « coalition » hétéroclite Modem Renaisssance et LR censée soutenir le chef du gouvernement. Avec des amis comme ceux-là, on n’a pas besoin d’ennemis et le spectre du 49-3 plane donc sur l’examen du budget, en attendant sa transmission au Sénat.

La France continue de jouer avec le feu, sous le regard peu bienveillant des marchés et des agences de notation. Certes, Moody’s a accordé un sursis en ne dégradant pas à nouveau la dette française. Mais en la plaçant sous surveillance avec « implication négative », l’agence américaine maintient la pression sur Bercy.

A Washington aussi, les responsables du FMI ont adressé un sérieux warning en demandant au ministre de l’économie de crédibiliser la trajectoire du redressement budgétaire, notamment sur le volet dépenses, encore très très flou. Le FMI s’est en même temps inquiété de l’impact récessif de l’ajustement budgétaire sur la croissance française.

Le piège se referme sur ce « pauvre Monsieur Armand », le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, bien à la peine pour trouver « l’équilibre entre consolidation budgétaire et attractivité » sans mettre à terre la croissance. Face aux dizaines de milliards de hausses d’impôts qui menacent de mettre à bas la politique de l’offre qu’il a instauré depuis dix ans, le chef de l’Etat a haussé le ton vendredi en accueillant 120 entreprises du « Fabriqué en France » à l’Elysée : « il y a une bataille de cohérence et une bataille macroéconomique. Tout cela, c’est pas possible si on monte les impôts, si on monte le coût du travail et qu’on pense qu’on règle les problèmes de déficit public en revenant totalement sur une cohérence de politique économique » a insisté Emmanuel Macron. En sortant ainsi de sa réserve, le président de la République adresse un carton jaune à son Premier ministre à qui il a en même temps légué des finances publiques très dégradées. Comment maintenir la politique de l’offre face à la pression de Bruxelles, du FMI et des agences de notation ? L’équation semble insoluble et la « cohérence de la politique économique » de Macron est bien forcée de faire marche arrière car avec la crise de la dette on découvre le pot aux roses. L’espoir de financer les baisses d’impôt par le retour au plein emploi a fait long feu…

Du coup, on risque de passer brutalement du « Choose France » au « Loose France », comme le craignent de plus en plus d’économistes. Nombreux sont les projets d’investissements gelés ou annulés du fait de l’incertitude politique et donc fiscale actuelle. Les entreprises font leurs comptes sur la facture à payer et elle est salée. Les plus grandes n’hésitent pas à menacer de partir vers des cieux fiscaux plus cléments… Tandis que nombre d’entreprises étrangères recommencent à se demander « Why France ».

« La France est entrée en légère récession », prévient Patrick Martin, le président du Medef. Toutes les enquêtes montrent des patrons désorientés par le chaud et froid fiscal qui entretient l’incertitude à un moment où la conjoncture économique bat de l’aile. Pour tenter de peser dans le débat public, surtout en prévision des prochaines échéances électorales, au calendrier encore incertain, le patronat s’organise. Jeudi, le Medef a dévoilé les axes de travail de son « Nouveau front économique » annoncé fin août. Ce « front » patronal va tenter de mener « le combat de la rationalité économique » face au grand bazar fiscal, promet le patron des patrons. Reste à savoir si le patronat saura faire son propre aggiornamento sur l’efficacité des politiques publiques à l’image du Crédit Impôt Recherche ou des allégements de charges. « Nous travaillerons sans a priori ni tabou », a promis l’économiste spécialiste de l’innovation Philippe Aghion, invité à participer à ce qui ressemble à une nouvelle commission Attali sur la croissance, version patronale. Le Medef veut avancer vite afin de livrer un rapport avant l’été prochain et la possible ou probable prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. En attendant, le patronat a remporté une première « victoire » en obtenant le rejet de la réforme des allégements de cotisation sur les bas salaires. Mais nul ne sait par quoi seront compensés les 4 milliards d’euros de trou dans le budget.

Alors, faut-il vendre les bijoux de famille en cédant les participations de l’Etat dans des entreprises cotées pour profiter des 160 milliards d’euros de valorisation. Le fait que les marchés boursiers restent à des niveaux élevés suscite des tentations, mais ce « fusil à un coup » serait une solution de facilité distrayant le gouvernement de ses responsabilités, à savoir entamer enfin une vraie révision des dépenses publiques et des réformes structurelles.

Philippe Mabille, Directeur éditorial da la Tribune

Budget: un débat irresponsable

Budget: un débat irresponsable

Même si la France échappe fin octobre à la dégradation de sa note de crédit par Moody’s, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Les parlementaires devraient faire davantage preuve de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables. ( papier du » Monde »)

Alors que le débat sur le projet de loi de finances 2025 menace de s’enliser sur fond de cacophonie parlementaire, les perspectives économiques de la France s’assombrissent. Les doutes sur le rythme de la croissance se renforcent. Le marché de l’emploi ralentit. Le climat des affaires se dégrade, notamment dans l’industrie. La consommation flanche et la confiance des ménages français recule. A ce tableau déjà sombre, s’est ajoutée, vendredi 25 octobre, une pression supplémentaire de la part de l’agence de notation financière américaine Moody’s. Si celle-ci a maintenu sa note de crédit sur la France à Aa2, elle l’a assortie d’une « perspective négative », ouvrant la porte à une prochaine dégradation.

Au-delà de ses faiblesses structurelles, l’économie française commence à subir le contrecoup des difficultés de l’Allemagne, son principal partenaire commercial. L’industrie est confrontée à une demande atone, des prix de l’énergie qui restent élevés et une concurrence chinoise exacerbée. Les incertitudes liées aux hausses d’impôts et aux économies dont accouchera le débat budgétaire contribuent à fragiliser la confiance et n’incitent ni à consommer ni à investir.

Dans ce contexte peu porteur, Moody’s s’inquiète surtout de l’incroyable dérapage budgétaire, qui a porté le déficit public à 6,1 % de la richesse nationale et la dette à 112 %. Les marchés financiers avaient déjà réagi en propulsant les taux d’intérêt français à dix ans au-delà de ceux du Portugal puis de l’Espagne, pour se rapprocher des taux italiens. L’attitude des investisseurs est désormais suspendue à la tournure du débat budgétaire pour savoir si l’objectif de Michel Barnier de ramener le déficit à 5 % en 2025 reste crédible. Moody’s évoque un « risque grandissant » que le gouvernement ne soit pas en mesure de tenir cette trajectoire. Il y a quelques jours, le Fonds monétaire international avait fait part de ses doutes à ce sujet.

Même si la France échappe cette fois-ci à la dégradation, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Désormais, l’Hexagone n’est plus qu’à un cran de la catégorie A chez deux des trois principales agences de notation, Standard & Poor’s (S&P) et Fitch. C’est une zone dangereuse, car une nouvelle dégradation disqualifierait la dette française auprès de nombreux investisseurs. Les règles de gestion des fonds de placement limitent voire interdisent de détenir des obligations qui sont classées sous les catégories AAA ou AA. La dette française aurait beaucoup plus de mal à trouver preneur et ceux qui accepteraient d’en acheter ne le feraient qu’avec une prime de risque substantielle, c’est-à-dire des taux beaucoup plus élevés. S&P se prononcera le 29 novembre.

Le pays est au seuil de ce cercle vicieux, qui entraînerait un alourdissement de la charge de la dette et réduirait d’autant les marges de manœuvre budgétaires. La menace devrait inciter les parlementaires à faire davantage preuve d’esprit constructif et de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables.

Budget: vote reporté en attendant le 49-3

Budget: vote reporté en attendant le 49-3

 

Non seulement les députés n’ont pas réussi à tenir les délais pour voter la partie recettes du budget mais qui ont surtout complètement dénaturé le budget initial qui additionne les contradictions grâce y compris à des alliances politiciennes de circonstance qui n’ont rien à voir avec le budget mais avec le positionnement vis-à-vis de futures élections. Il est clair que le gouvernement ne pourra accepter ce texte complètement contradictoire qui  d’ailleurs augmente encore le déficit et accroît même la justice fiscale au final ce sont surtout les ménages qui paieront la facture d’une manière ou d’une autre.

Les députés ont par exemple rejeté la surtaxe sur les grandes entreprises, après que celle-ci avait été largement augmentée par la gauche. Les parlementaires de la Chambre basse ont également supprimé un article prévoyant d’alourdir le «malus» pour les voitures essence et diesel. La hausse de la taxation sur l’électricité a même été abrogée par les députés macronistes eux-mêmes.

Ll gauche a réussi à obtenir un nombre important de victoires mais totalement contradictoire et souvent facteur d’augmentation fiscale.  Elle est notamment parvenue à faire voter un impôt sur le patrimoine des milliardaires, à créer une contribution exceptionnelle sur les dividendes des entreprises du CAC 40, à rendre pérenne la contribution exceptionnelle demandée aux entreprises de fret maritime, et à plafonner à 500 millions d’euros la niche fiscale dont bénéficie ce secteur. Ces modifications ne sont toutefois que temporaires : elles ne seront pas adoptées si l’ensemble de la partie «recettes» est retoqué lors du vote solennel, lorsqu’il aura lieu Car pour l’instant ce vote a été reporté à plus tard compte tenu des milliers d’amendements qui devaient être examinés. Par ailleurs, la majorité sénatoriale, de droite, aura tout loisir, lors de la navette parlementaire, de remanier à son tour le projet de loi. Pour l’instant, il faudra en tout cas patienter….en attendant l’inévitable 49-3.

Société- Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux

 

 

Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle !

 

Des études montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.

54 % Selon un sondage OpinionWay , les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ».

En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été.

Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %. Un rapport remis au Sénat français en 1997 concluait déjà : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

Economie, politique, société: les plus lus 26 octobre 2024

Economie, politique, société: les plus lus 26 octobre  2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sondage Partis politiques: discrédités pour 82% des Français

Sondage Partis politiques: discrédités pour 82% des Français

Selon l’enquête Odoxa-Backbone pour le Figaro, , 82 % des Français  ont désormais une mauvaise image des partis.

 Une écrasante majorité du pays (82 %)  condamnent les partis politiques, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Pire encore, les appareils partisans sont jugés ni honnêtes (90 %) ni crédibles (85 %) par les électeurs. La popularité d’Emmanuel Macron est par ailleurs  au plus bas (22 %) depuis la dissolution, selon le baromètre mensuel. Et ce n’est pas le triste spectacle par ailleurs complètement contradictoire de l’Assemblée nationale qui risque de faire remonter la crédibilité des partis politiques en France

International-Érosion de l’influence française en Afrique

International-Érosion de l’influence française en Afrique 

Quel bilan tirer du XIXe Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu début octobre en France, pour la première fois depuis 33 ans ? Malgré une union de façade des pays de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) réunis sous la bannière de la célébration de la langue française, cet événement a mis en lumière les tensions entre certains gouvernements africains et l’érosion de l’influence de Paris en Afrique. Le 19e sommet de la Francophonie, qui s’est tenu à Villers-Cotterêts les 4 et 5 octobre 2024, s’inscrit dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques fortes. Ce sommet, symboliquement organisé dans la ville où les ordonnances de 1539 ont fait du français une langue administrative, permet de réfléchir à la place de la Francophonie dans le monde contemporain. Cette édition visait à donner un nouvel élan à la langue française sur la scène internationale, un an après l’inauguration de la la Cité de la langue française par Emmanuel Macron, dans un format moins institutionnel et plus centré sur des priorités telles que la paix. En choisissant un lieu symbolique pour l’affirmation de la langue française, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) revient aux fondamentaux du traité de Niamey du 20 mars 1970, avec la langue et la culture comme priorités. Ce traité, signé notamment par les pères fondateurs (Léopold Sédar Senghor, Hamani Diori, Habib Bourguiba et le prince Norodom Sihanouk), a créé l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), posant les jalons de la future OIF.

 

par 

Associate Professor in French Studies (cultural studies), head of the Centre for Canadian Studies, Stockholm University dans The Conversation 

Les précédents sommets qui ont eu lieu dans l’Hexagone se sont déroulés il y a 33 et 38 ans (à Paris en 1986 et à Chaillot en 1991). Celui de 2024 permet à la France de réaffirmer sa position, à un moment où elle cherche à retrouver une place de premier plan dans un espace francophone en croissance avec 56 États membres, 34 membres observateurs et 5 gouvernements associés. Mais cela suffit-il à contrer l’érosion de son influence, notamment en Afrique ?

Depuis le sommet de Chaillot en 1991, le nombre de membres de l’OIF a doublé, atteignant 93 pays dont cinq viennent d’être entérinés par le sommet de Villers-Cotterêts. Si cette augmentation peut sembler significative, elle cache des réalités plus complexes. Les nouveaux membres ne sont pas tous des pays où le français est une langue dominante, mais souvent des États qui cherchent à renforcer leurs liens diplomatiques ou économiques avec l’Organisation, comme l’Angola ou le Chili.

Parmi les 93 pays membres, 33 proviennent du continent africain, soit environ le tiers, comme l’a souligné dans son discours l’actuelle secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Cependant, au-delà de la simple participation des États africains à l’organisation, ce sommet met en évidence le déclin progressif de l’influence de la France en Afrique francophone, où Paris éprouve des difficultés à renouveler ses relations avec ses anciennes colonies, alors que les équilibres géopolitiques évoluent sur le continent.

Avec les récents coups d’État en Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Burkina Faso), Paris a perdu des partenaires stratégiques avec de nouveaux leaders sensibles aux thèses panafricanistes et soucieux de limiter l’influence de la France. Les panafricanismes rassemblent les idéologies qui valorisent une solidarité entre les peuples africains et afro-descendants.

Dans ce contexte, les récentes ouvertures diplomatiques à l’égard de la Guinée, sous Mamadi Doumbouya, témoignent des efforts de la France pour redéfinir ses relations avec ces pays connaissant une transition institutionnelle. En effet, la Guinée fait partie des pays qui ont connu un coup d’État, en 2021, et dont l’appartenance à l’OIF avait été suspendue il y a trois ans.

La fin de cette suspension montre un début de normalisation des rapports entre la Guinée, l’OIF et la France.

Ce sommet intervient par ailleurs au moment où les déclarations de Robert Bourgi dans la presse, à la suite de la publication de ses Mémoires, réveillent le fantôme de la Françafrique. Né à Dakar en 1945, cet avocat et conseiller politique franco-libanais, spécialiste des questions africaines, est un représentant controversé de la « Françafrique ». Il a joué un rôle clé pendant trente ans dans les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, succédant à Jacques Foccart.

Par rapport à cette situation, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo a dénoncé les voix critiques qui voudraient confondre la Francophonie avec la Françafrique : « Non, la Francophonie n’est pas la Françafrique. Elle n’est pas seulement hexagonale ou africaine, elle est mondiale », a-t-elle ainsi affirmé dans son discours d’ouverture.

Avec l’affaiblissement de la position de Paris en Afrique, l’OIF pourrait paradoxalement tirer son épingle du jeu et se positionner comme acteur diplomatique multilatéral en Afrique.

Au-delà des rencontres organisées autour de la jeunesse, l’OIF tente d’ouvrir une voie pour pouvoir ménager un espace d’échanges entre les pays du Sud global et les pays du Nord. Cependant, cette vision utopique exagère le rôle de la Francophonie qui se trouve en prise avec un certain nombre de conflits.

En l’occurrence, le différend entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) illustre de manière spectaculaire cette dissonance. La RDC accuse notamment le Rwanda de vouloir la déstabiliser en soutenant la milice M23, à majorité tutsie, présente sur le territoire congolais. La France avait soutenu en 2018 la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale,faisant les yeux doux au régime de Paul Kagamé et pensant ainsi solder la mémoire du génocide de 1994.

Le prix de cette alliance est la difficulté à faire vivre les valeurs de la Francophonie, qui sont le respect du droit et de la démocratie.

Cette perte de crédibilité de la France pourrait constituer une opportunité pour que l’OIF émerge comme cette plate-forme multilatérale nécessaire pour renforcer les liens entre les pays francophones. Il faut rappeler que le deuxième secrétaire général de l’organisation, le Sénégalais Abdou Diouf s’était au cours de son mandat (2003-2014) considérablement investi dans cette diplomatie multilatérale, avec notamment des actions de médiation en Afrique et une attention portée à la reconstruction des États après des conflits.

Louise Mushikiwabo s’inscrit plutôt dans une volonté de renforcer ces plates-formes de dialogue, dans l’héritage de l’action d’Abdou Diouf. Son objectif est de ramener les pays tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger vers la famille francophone en les faisant réadhérer à l’Organisation.

Il faudra alors démontrer que cette famille n’est plus dominée par la voix de la France, ce qui est mis en doute par beaucoup d’observateurs.

On a ici en réalité un paradoxe : l’accueil du sommet à Villers-Cotterêts donne davantage une image patrimoniale de la Francophonie, comme si finalement cette dernière était appelée à se recentrer sur la langue et la culture, au moment où les tensions géopolitiques croissent et les conflits locaux se multiplient.

Un sommet de la Francophonie devrait pourtant annoncer des ambitions géopolitiques en matière de démocratie, de coopération, de sécurité et de paix alors que ce dernier a révélé une prudence dans les expressions et une certaine prise de distance avec la France.

La Tunisie était en pleine élection présidentielle, accentuant son tournant autoritaire, le Sénégal, l’un des pays clés de la Francophonie historique, choisissait une représentation minimaliste avec notamment l’absence du nouveau président Bassirou Diomaye Faye officiellement pour des contraintes d’agenda après la participation à la 79ᵉ Assemblée générale des Nations-Unies.

Le sommet de Villers-Cotterêts reflète-t-il une volonté de recentrer la Francophonie sur la coopération linguistique, au détriment de ses ambitions géopolitiques ? Si tel est le cas, cet événement pourrait bien symboliser un repositionnement vers une Francophonie davantage axée sur la promotion de la langue et de la culture, tout en laissant des interrogations sur son influence politique à l’échelle internationale.

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