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Archive mensuelle de octobre 2024

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Mettre fin au cirque de l’Assemblée nationale !

Mettre fin au cirque de l’Assemblée nationale !

Sur le fond comme sur la forme, l’Assemblée nationale ne cesse de se discréditer auprès de l’opinion. En cause sur la forme: une absence totale de retenue et même de tenue. Sur le fond ,un véritable cirque ou foire à l’impôt qui traduit d’une part une incompétence économique mais aussi une responsabilité et une démagogie lamentable.

Finalement le gouvernement n’est soutenu par personne et les députés, par ailleurs le plus souvent absents ( exemple François Hollande qui n’a voté qu’une fois quand d’autres ont voté une centaine de fois) s’en donnent à cœur joie pour mettre le bordel avec des amendements contradictoires, fantaisistes et contre-productifs tant sur le plan économique que social.

Les députés voudraient casser la croissance qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Ainsi en créant des charges fiscales supplémentaires d’un montant de l’ordre de 40 milliards, ils sont à peu près assuré de tuer la croissance en 2025. Ce qui mécaniquement va générer une augmentation des dépenses sociales, des déficits et une réduction des ressources fiscales.

Bref le contraire de l’objectif recherché. Il serait temps de mettre fin à ce cirque qui nous discrédite aussi au plan international et qui se traduira inévitablement par une hausse des taux d’intérêt et de l’inflation dont  la facture sera payée par les ménages. La plupart de ses 577 députés ne servent à rien, beaucoup ne sont là que pour servir le chaos avec l’espoir fou d’une révolution. Des révolutionnaires de papier, payés par le contribuables,  qui en fait se nourrissent de la politique et n’entretiennent avec l’intérêt général que des relations très anecdotiques quand ils ne soutiennent pas des régimes comme celui de Poutine , du Hamas ou encore du Hezbollah. Ne parlons pas du honteux soutien des « écolos » et des » insoumis » au député drogué.

Budget: « Des sous, des sous »!

« Des sous, des sous »!

Sans doute en mal de contributions, le Monde diffuse un papier de responsable de différentes associations et autres syndicats pour réclamer davantage d’argent au service du social et de l’écologie. Bref pour résumer, « des sous,  encore des sous ». Un cri poussé partout par  les corporatismes de toute nature qui s’appuient  sur des arguments parfois pertinents mais dont  le résultat est d’accentuer encore déficit et dette. Bref un exemple d’irresponsabilité collective.

Dans une tribune au « Monde », les représentants des associations, fondations, syndicats, mutuelles réunis au sein du Pacte du pouvoir de vivre appellent les parlementaires à se mobiliser pour atteindre un budget écologiquement et socialement 

Un milliard d’euros en moins sur la rénovation thermique des logements, 1,1 milliard en moins pour les remboursements de soin au détriment des patients, un coup de rabot de 60 % du fonds vert, une diminution de 20 % dans l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap et de 25 % du budget consacré à l’économie sociale et solidaire, une réduction de 6 000 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile et de 4 000 enseignants dans les écoles… Le projet de budget du gouvernement pour 2025 donne le « la » en privant de plusieurs milliards d’euros la cohésion sociale et notre avenir commun.

Ce budget de rigueur est en effet à rebours des besoins de la société : il propose de moins financer ce qu’il faudrait financer davantage. Quand il faudrait, par exemple, de 25 à 34 milliards d’euros supplémentaires chaque année pour la transition écologique juste, 4 milliards supplémentaires par an pour affronter la crise du logement, 9,2 milliards de plus pour une politique de l’autonomie et du grand âge, 1 milliard supplémentaire pour les bourses étudiantes, le gouvernement choisit de faire des coupes budgétaires aux impacts profonds et durables sur des millions de citoyens, et en particulier sur celles et ceux en situation de précarité, tout en fragilisant les associations qui œuvrent à leurs côtés.

Miser majoritairement sur la réduction des dépenses publiques est une approche dangereuse qui ne tient, par ailleurs, pas compte du coût de l’inaction sur le climat, la biodiversité, la lutte contre la pauvreté ou encore la santé.

A titre d’exemple, selon le secteur des assurances, la France perdrait de 1 % à 10 % de son produit intérieur brut au cours des cinquante prochaines années si le réchauffement mondial atteignait 2 °C. Ne rien faire nous coûtera in fine plus cher.


C’est pourquoi nos associations, fondations, syndicats, mutuelles réunis au sein du Pacte du pouvoir de vivre appellent les parlementaires à mobiliser toutes les marges de manœuvre qui existent, dès ce projet de loi de finances 2025, pour atteindre un budget écologiquement et socialement cohérent, avec une vision de long terme.

Macron en visite officielle au Maroc avec un humoriste douteux

Macron en visite officielle au Maroc avec un humoriste douteux

 

En visite officielle au Maroc, Macron a cru bon de s’entourer aussi d’un humoriste douteux  par ailleurs condamné par la justice. Une  nouvelle preuve de l’inconsistance politique totale de Macron .

En septembre 2023, Belattar cet humoriste douteux est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et crimes visant plusieurs personnalités du monde du spectacle entre 2018 et 2019.

Malgré cette condamnation, il est reçu par deux conseillers de l’Elysée en novembre 2023, quelques jours avant la grande marche contre l’antisémitisme.

« Sa présence ne vaut en aucun cas adhésion à ses idées », esquive-t-on à l’Élysée, rapporte Le Figaro. À la suite de la diffusion d’images où l’humoriste franco marocain apparaît complice avec le Ministre des Armées et des Anciens combattants Sébastien Lecornu, son entourage explique : « Le ministre ne le connaît pas. Au regard de sa tenue d’ailleurs, il l’a pris pour un technicien. Belattar attendait le cortège et est venu le féliciter pour son passage sur France 2 », relate CNews. En cause, la personnalité sulfureuse du Franco Marocain, condamné en 2023 à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort.

Et cet humoriste serait un conseiller régulier de Macron en matière de politique étrangère !

Pétrole: Stable pour le moment

Pétrole:  Stable pour le moment

 

Le cours du pétrole  est assez stable pour le moment en raison de l’éloignement du scénario d’embrasement général au Moyen-Orient. Il semble bien en effet que l’Iran ait pris conscience du rapport des forces défavorables face à Israël. On évoque même des hypothèses de négociation entre les parties pour mettre fin à la guerre notamment avec le Liban et à Gaza. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a lâché 0,42%, à 71,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a abandonné 0,25%, à 67,21 dollars.

 

Justice-Meurtre de Philippine : le suspect « accepte » d’être extradé

Justice-Meurtre de Philippine : le suspect « accepte »  d’être extradé 

Taha O., Marocain âgé de 22 ans et principal suspect du meurtre de Philippine en septembre, « accepte « d’être extradé vers la France, a annoncé son avocate sur BFMTV. «Mon client a décidé d’accepter l’extradition pour être déféré aux juges français et s’exprimer sur le dossier (…). Les autorités suisses vont organiser le transfert du détenu de la Suisse vers la France», a déclaré Me Florence Yersin, son conseil en Suisse, précisant que le délai serait de «quelques jours»Taha O. a été arrêté à la gare principale de Genève le 24 septembre. La France a déposé une demande d’extradition le 9 octobre mais le suspect avait refusé dans un premier temps d’être extradé.  Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a « exhorté »  à faire évoluer notre arsenal juridique», le 25 septembre, au lendemain de l’arrestation du suspect en Suisse.

 

Dette : risque de mise en tutelle de la France ( Baverez)

 

 

Selon les derniers éléments communiqués par le Gouvernement dans le cadre du programme de stabilité d’avril 2024, le poids de la charge de la dette de l’État devrait connaître une forte croissance dans les prochaines années, pour quasiment doubler à l’horizon 2027, atteignant 72,3 milliards d’euros, contre 39 milliards . La question de la mise en tutelle financière pourrait être poser comme le souligne Nicolas Baverez. Depuis plus de vingt ans, Nicolas Baverez* alerte sur le décrochage économique de la France. Cela ne l’empêche pas de croire encore que le pays peut éviter le déclassement, s’il accepte de se réformer en profondeur. Il détaille les conditions de ce «sursaut» dans son dernier livre.

* Historien et économiste de formation, Nicolas Baverez est avocat et éditorialiste au « Figaro » et au « Point »

NICOLAS BAVEREZ. - Depuis quatre décennies, la France décroche. Mais dresser le constat de son long déclin et proposer une stratégie de redressement national pour y mettre un terme a paradoxalement été considéré comme un crime de lèse-majesté ou un mauvais coup porté au pays. Démosthène rappelait à bon droit qu’« il est d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent ». Le diagnostic que j’ai formulé sur l’état de la France et sur son refus de s’adapter aux bouleversements du XXIe siècle est aujourd’hui largement partagé. La crise, au départ économique, est devenue sociale, politique, diplomatique. Elle a explosé avec Emmanuel Macron, qui a fait de notre pays, comme à la fin de la IIIe et de la IVe République, l’homme malade de l’Europe.

 

 

Atall , patron de Renaissance et un gadget pour Borne

Atall , patron de Renaissance et un gadget pour Borne

 

 

Faute de soutien suffisant Élisabeth Borne , l’ancienne première ministre a dû renoncer à son ambition de prendre la direction du parti Renaissance. Attal n’a eu aucun mal à s’imposer pour prendre la tête de l’ancien parti présidentiel et de ce qu’il en reste. En 2017, on annonçait entre 400 et 700 000 sympathisants, il ne serait plus que 7000 environ à jour de leur cotisation.

Reste que grâce aux sélections passées ce parti qui n’en est pas un à accumuler un vrai trésor de guerre qui pourra servir la cause d’Attal notamment comme candidat potentiel aux présidentielles mais aussi pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.

Le partie renaissance présente la particularité de n’être pas vraiment une organisation. Macron n’a jamais voulu organiser son parti pour ne pas être contesté. Attal est sans doute l’un des très rares responsables à avoir émergé pendant le règne de Macron . Macon a d’ailleurs toujours tout décider seul y compris les investitures de Renaissance puisque le parti n’a jamais eu de fonctionnement démocratique.

Élisabeth Borne ne dirigera pas donc  le parti présidentiel. L’ancienne première ministre a finalement annoncé, mardi après-midi, qu’elle ne déposera pas de liste pour le congrès de Renaissance qui s’ouvrira à partir du 23 novembre. Un lot de consolations toutefois pour Borne, un gadget,  le conseil national de Renaissance, le Parlement du parti, créé à l’occasion pour elle

 

Economie, politique, société: les plus lus 29 octobre 2024

Economie, politique, société: les plus lus 29 octobre  2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est urgent de mettre fin au cirque de l’Assemblée nationale

Il est urgent de mettre fin au cirque de l’Assemblée nationale

Sur le fond comme sur la forme, l’Assemblée nationale ne cesse de se discréditer auprès de l’opinion. En cause sur la forme: une absence totale de retenue et même de tenue. Sur le fond ,un véritable cirque ou foire à l’impôt qui traduit d’une part une incompétence économique mais aussi une responsabilité et une démagogie lamentable.

Finalement le gouvernement n’est soutenu par personne et les députés, par ailleurs le plus souvent absents ( exemple François Hollande qui n’a voté qu’une fois quand d’autres ont voté une centaine de fois) s’en donnent à cœur joie pour mettre le bordel avec des amendements contradictoires, fantaisistes et contre-productifs tant sur le plan économique que social.

Les députés voudraient casser la croissance qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Ainsi en créant des charges fiscales supplémentaires d’un montant de l’ordre de 40 milliards, ils sont à peu près assuré de tuer la croissance en 2025. Ce qui mécaniquement va générer une augmentation des dépenses sociales, des déficits et une réduction des ressources fiscales.

Bref le contraire de l’objectif recherché. Il serait temps de mettre fin à ce cirque qui nous discrédite aussi au plan international et qui se traduira inévitablement par une hausse des taux d’intérêt et de l’inflation dont  la facture sera payée par les ménages. La plupart de ses 577 députés ne servent à rien, beaucoup ne sont là que pour servir le chaos avec l’espoir fou d’une révolution. Des révolutionnaires de papier, payés par le contribuables,  qui en faie se nourrissent de la politique et n’entretiennent avec l’intérêt général que des relations très anecdotiques quand ils ne soutiennent pas des régimes comme celui de Poutine , du Hamas ou encore du Hezbollah. Ne parlons pas du honteux soutien des « écolos » et des » insoumis » au député drogué.

Géorgie : vers une dictature pro-russe

Géorgie : vers une dictature pro-russe

Pour le porte-parole de l’opposition, « la Géorgie va devenir une nouvelle Biélorussie »

Alexander Krevo-Asatiani, porte-parole international du mouvement d’opposition géorgien Unity – National Movement.
Suspilne
Les partis et coalitions d’opposition ne reconnaissent pas les résultats des élections législatives en Géorgie. Ils prévoient de se rassembler, ainsi que de refuser d’entrer au Parlement et de recevoir des mandats. Le média ukrainien Suspilne s’est entretenu avec le porte-parole international du parti d’opposition, Unity – National Movement.

Alexander Krevo-Asatiani, porte-parole international du mouvement d’opposition Unity – National Movement, a déclaré dans un commentaire à Suspilne que des dizaines de milliers de personnes ont dû renoncer à voter en faveur de partis pro-européens en raison de la pression exercée par le parti au pouvoir, Rêve géorgien.

« La participation à ces élections n’a pas été démocratique et équitable, mais nous ne nous attendions pas à ce que la fraude électorale soit aussi importante et répandue. Nous étions convaincus que les voix de l’opposition réunies seraient suffisamment fortes » déclare Alexander Krevo-Asatiani.

Il a déclaré que les résultats des élections ont choqué l’opposition, car le Rêve géorgien a réussi à obtenir 400 000 voix qui auraient dû se trouver dans l’opposition.

Selon un porte-parole d’Unité – Mouvement national, les premiers sondages de sortie des urnes ont montré que l’opposition pro-européenne devrait obtenir entre 60 % et 40 % des voix.

« Nous savions que nous allions gagner et le choc a été énorme le soir. Personne n’est descendu dans la rue à cause de cette réaction. Nous ne savions pas que cela était possible en Géorgie, mais nous savions que c’était possible en Russie, en Corée du Nord et en Birmanie », a souligne Alexander Krevo-Asatiani.

« Un chef d’Etat qui reconnaît que ce gouvernement n’est pas seulement un mauvais parti autoritaire, mais un atout russe. Son rôle (celui de la présidente – ndlr) est très important, les gens l’écoutent, elle est désormais la personnalité la plus populaire en Géorgie, elle devrait donc assumer ce rôle très important de coordination entre les différentes forces pro-européennes », a déclaré le représentant de l’opposition.

 

États-Unis : une politique économique au service de la croissance interne

États-Unis : une politique économique au service de la croissance interne

 

Après des décennies de fortes relations commerciales à l’international, notamment avec la Chine, l’ouverture du marché américain a diminué. Cela aurait dû s’accompagner d’un ralentissement de son économie, mais au contraire, son marché intérieur a boosté la croissance aux États-Unis. Au début des années 2000, l’historien britannique Niall Ferguson célèbre l’émergence de la « Chinamérique », une nouvelle entité économique cohérente issue de la relation économique symbiotique entre les États-Unis et la Chine. Chacune des parties trouve son compte dans cette fusion caractérisée par une interdépendance économique profonde : la Chine exporte des produits manufacturés à bas prix vers les États-Unis, tandis que les États-Unis importent ces produits et financent leur consommation intérieure et leurs dépenses publiques en empruntant à l’étranger – et notamment en Chine. Cette relation constitue peut-être la meilleure illustration de l’un des enseignements de la théorie classique du commerce international. Les échanges extérieurs sont bénéfiques pour la croissance en permettant aux acteurs économiques de tirer profit des avantages comparatifs de toutes les régions du monde. Dans le cadre de la Chinamérique, Pékin profite effectivement de son avantage en main-d’œuvre bon marché et en coûts de production compétitifs pour devenir « l’usine du monde », exportant des produits manufacturés à grande échelle, tout particulièrement aux États-Unis.

 

par 

Professor of Economics and International Affairs, HEC Paris Business School dans « The conversation « 

La relation symbiotique entre les États-Unis et la Chine a néanmoins mis en évidence les limites et les risques d’une interdépendance profonde et le risque de fragmentation de l’économie internationale. Hier, mondialisation rimait avec interdépendance et intégration des marchés, alors qu’aujourd’hui, la logique qui s’impose est celle d’autonomie et de souveraineté. À cet égard, la dépendance des États-Unis à l’égard des importations chinoises et la dépendance de la Chine à l’égard du marché américain ont nourri les tensions économiques et géopolitiques actuelles.

La Chinamérique n’est donc plus. L’a remplacée une nouvelle forme de rivalité institutionnalisée tant à Pékin qu’à Washington. D’ailleurs, en l’espace d’une décennie, le taux d’ouverture de l’économie américaine, qui mesure la part des échanges internationaux (exportations et importations) par rapport au PIB, a baissé de six points de pourcentage.

On aurait pu s’attendre alors à ce que cette baisse du taux d’ouverture de l’économie américaine s’accompagne d’un ralentissement économique, conformément aux attentes de la théorie classique du commerce international. Le fait est que l’économie américaine n’a non seulement pas connu de ralentissement, mais s’est également bien mieux portée, notamment, que l’économie européenne. Le paradoxe est entier compte tenu de la forte dépendance d’hier de l’économie américaine au reste du monde et à la Chine.

Mais ce paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Il faut d’abord noter que la vigueur de la consommation interne aux États-Unis a joué un rôle considérable dans la croissance américaine sur la période dans un contexte de taux d’intérêt accommodant et d’un taux d’épargne très faible (à l’exception de la période de la pandémie). Le taux d’épargne américain se situe en dessous de la barre des 5 %, soit trois fois moins que la moyenne européenne. De même, la résilience de la croissance américaine s’explique pour partie par le fait que les dépenses des ménages restent significatives depuis plus d’une décennie.

La politique budgétaire expansionniste américaine, marquée notamment par le désormais fameux Inflation Reduction Act (IRA) et les plans d’investissement dans les infrastructures et les semi-conducteurs, a également contribué à stimuler la croissance économique. L’IRA prévoit des investissements publics massifs d’un montant de 891 milliards de dollars, dont 783 milliards de dollars pour l’énergie et le changement climatique.

Le CHIPS Act (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors and Science), loi fédérale américaine de 2022, vise quant à lui à renforcer la position des États-Unis dans la recherche, le développement et la fabrication de semi-conducteurs. Elle prévoit notamment de nouveaux financements à hauteur de 280 milliards de dollars pour appuyer la recherche et la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis, dont 52,7 milliards de dollars sont spécifiquement alloués pour leur fabrication.

Il s’agit non seulement de soutenir l’économie américaine à court terme, mais également de la soutenir dans sa transformation structurelle et sa réduction de la dépendance vis-à-vis du reste du monde. À cela s’ajoute le fait que les entreprises peuvent s’appuyer sur une électricité deux fois moins coûteuse en juin 2023 que celle en Allemagne – permettant ainsi à l’économie américaine de contester à l’industrie allemande le titre de puissance manufacturière.

De plus, la réduction du taux d’ouverture s’est accompagnée d’une diversification du commerce américain, alors que le Mexique est devenu le premier partenaire commercial et que le Vietnam a connu le plus grand bon de sa part de marché aux États-Unis, au détriment de la Chine et de l’Allemagne. Ce mouvement est aussi le résultat d’entreprises qui essayent de contourner les sanctions américaines qui ciblent la Chine et, dans le cas du Mexique, de se rapprocher du marché américain. Mais il témoigne de manière plus profonde d’une carte du commerce international américain dont les frontières ont profondément évolué.

On a donc assisté à une transformation structurelle de l’économie américaine. Ce changement très important permet au gouvernement, qu’il soit républicain ou démocrate, de redéfinir le récit que le pays a de lui-même – et a ainsi permis une transformation politique structurelle.

En effet, depuis 2006 et les deux dernières années du mandat de George W. Bush, les politiques étrangères américaines semblent partager un fil conducteur commun : ce qui est bon pour le reste du monde n’est plus forcément bon pour l’Amérique. Le pays a tiré tous les dividendes qu’il pouvait de la mondialisation qu’il a contribué à construire depuis 1945. La mondialisation est désormais devenue un jeu à somme nulle dans lequel ce que les États-Unis gagnent, le reste du monde le perd et vice-versa – rendant ainsi tout compromis difficile. Aussi différents que George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden puissent être, tous ont exprimé ce même scepticisme vis-à-vis d’une mondialisation qui ne servirait plus les intérêts américains.

Si le repli du commerce international américain s’était accompagné d’un ralentissement économique, une telle vision du monde aurait eu du mal à s’imposer à Washington. Au lieu de cela, Joe Biden a été en mesure de faire une synthèse de ce consensus en proposant une politique étrangère au service des classes moyennes que l’on tente d’immuniser contre les turbulences de la mondialisation et donc de la concurrence étrangère. Indépendamment de l’issue du scrutin du 5 novembre, il est fort à parier que cette synthèse, résultat d’une transformation économique et politique structurelle, sera durable.

Politique et Gaspillage : 42 ministres, 577 députés pour quoi faire et quel coût ?

Politique et Gaspillage : 42 ministres, 577 députés pour quoi faire et quel coût ?

D’une manière générale, le gouvernement et certaines  forces politiques militent pour un rétablissement des comptes publics caractérisés par un endettement record en même temps qu’un autre record celui de la pression fiscale (prélèvements obligatoires). D’une certaine manière, une curieuse contradiction bien française d’autant que le service public n’est pas toujours à la hauteur en termes de qualité.

En cause souvent des superstructures partout, du sommet jusqu’au plan local, devenues complètement incontrôlables, qui génèrent elles-mêmes la demande de finances publiques et que les élus ne contrôlent absolument plus. Il faut dire que les responsables nationaux ne donnent pas l’exemple.

Ainsi pourquoi un gouvernement comprenant 42 ministres dont d’ailleurs la plupart n’ont pas la main sur la moindre administration mais dont l’objet est de satisfaire les équilibres politiques, de mixité et de sensibilité. Bref du potage politique. On pourrait aussi citer comme exemple celui de l’Assemblée nationale avec ce chiffre fou de 577 députés dont la plupart ne servent à rien. À peine une centaine travaillent  effectivement. Une moitié serait grandement suffisante. Pour preuve de ce gaspillage l’ancien président François Hollande qui n’a voté qu’une seule fois quand d’autres ont voté une centaine de fois ! Il n’est pas le seul à se limiter à faire acte de présence de temps en temps.

Au-delà des aspects quantitatifs se posent est encore davantage la légitimité de ces députés dont beaucoup n’ont jamais exercé le moindre mandat local ou de responsable d’association. Ils doivent leur mandat au copinage entre technocrates et amitiés particulières avec certains grands leaders.

Le grand gaspillage commence au plus haut niveau y compris à l’Élysée mais aussi au Parlement. Comment pourrait-on convaincre les Français d’une nécessaire austérité quand dans le même temps des élus  nationaux se montrent aussi illégitimes et aussi nuls.

Ce n’est pas seulement le coût de fonctionnement des institutions visées qu’il faut prendre en compte mais toute la machine procédurière générée par ces élus  qui compliquent la vie du pays en générant réglementations, budgets et structures inutiles.

Avec Trump, tous les délires sont permis

Avec Trump, tous les délires sont permis

À quelques jours du vote pour le 47e présidant des États-Unis, certains milliardaires anticipent une victoire de Trump et font de leur mieux pour avoir ses bonnes grâces. Par Michel Santi, économiste (*). ( dans « La Tribune »)

Lors de sa première candidature à la Présidentielle, en 2016, Trump ne cessait de livrer certains médias importants à la vindicte populaire. Ses cibles privilégiées furent CNN dont il qualifiait les informations de « fake news » et de « garbage » (ordures), ainsi que le Washington Post traité de honte du journalisme (« A disgrace to journalism »). Après la victoire de Trump, le Post s’était érigé comme grand gardien de la démocratie. Le quotidien, fondé en 1877, se montrait tout à la fois déterminé et agressif dans la dénonciation des excès trumpistes, s’attirant les foudres du Président en exercice qui menaça à de nombreuses reprises – et en personne – Jeff Bezos, son propriétaire qui était évidemment à la manœuvre.

« Ils auront des problèmes, si je deviens Président », martelait Trump durant cette campagne à l’attention du Post et de CNN, dont les reportages et les éditorialistes lui étaient hostiles. «Ils auront tant de problèmes», poursuivant que – devenu Président – il bloquerait l’imminent projet de fusion entre Time Warner, propriétaire de CNN, avec AT&T. Trump et ses partisans accusaient CNN de conspirer à des suppressions de votes, et d’appartenir à une «structure de pouvoir» qu’il s’efforcerait de démanteler, car « mon administration n’autorisera pas cette opération de fusion ».

De fait, le Département de la Justice américain poursuit en novembre 2017 AT&T-Time Warner et bloque leur fusion. Quelques mois plus tard, par ailleurs, les pressions exercées par Trump sur les services postaux US aboutissent à une augmentation de leurs tarifs appliqués envers Amazon, pendant que le Président en exercice twittait que les frais de livraison de cette société augmenteraient, provoquant une plongée boursière du titre de l’ordre de 60 milliards de dollars.

 

Début 2022, et alors que Trump semble s’installer comme seul candidat valide des Républicains à la Maison-Blanche, CNN licencie Jeff Zucker, son rédacteur en chef, et le remplace par Chris Licht, présenté comme «plus neutre» envers le candidat Trump. Le nouvel arrivant fait en effet preuve de tant de mansuétude, et s’attelle à renvoyer plusieurs journalistes critiques de Trump. Tant et si bien qu’il finit par être remercié, suite à une révolte de sa rédaction.

De son côté, Mark Zuckerberg, patron de Meta, pourtant adversaire historique de Donald Trump, ne cache pas (lors d’une interview sur You Tube) son admiration publique pour Trump qui se relève suite à l’attentat raté contre sa personne. « Après avoir été visé au visage, poing en l’air face au drapeau américain, sa réaction est un des gestes les plus courageux que j’ai pu voir dans ma vie » (one of the most badass things I’ve ever seen in my life), balbutie Zuckerberg.

Le Washington Post, pour sa part, était sur le point de soutenir publiquement la candidature de Kamala Harris, suite à une discussion entre les rédacteurs qui avaient même préparé le texte. Pourtant, par la voix de son directeur de la rédaction, Will Lewis, le Post vient tout juste de déclarer qu’il ne se prononcera finalement en faveur d’aucun candidat. Décision prise à l’évidence par Jeff Bezos qui cherche à ménager ses intérêts en cas de victoire de Trump, dont il était pourtant farouchement opposé ces dernières années.

Il y a quelques jours encore, Mariel Garza, éditorialiste très connue d’un autre organe de presse, le Los Angeles Times, démissionne de son poste en guise de protestation, car son directeur éditorial bloque le papier où elle s’apprêtait à soutenir Harris.

Après Elon Musk, après Peter Thiel, entrepreneur et investisseur, cofondateur de PayPal et de Palantir, connu pour son influence dans la Silicon Valley, les méga patrons américains tombent comme un jeu de dominos dans l’escarcelle de Trump. Sous nos yeux, les entrepreneurs les plus brillants de leur génération basculent, voire affichent leur soumission, ne laissant quasiment pas d’autre choix aux leaders de l’économie moins puissants et moins médiatiques qu’eux. Quant à ceux qui ne peuvent se résoudre à soutenir publiquement, par dégoût de lui, le candidat Trump, ils s’abstiennent et restent muets par peur de représailles si et quand il sera élu.

L’historien Timothy Snyder, dans son ouvrage On Tyranny, avait théorisé ce phénomène où les citoyens, anticipant et se conformant à un régime sans même y être contraints, facilitent et renforcent son pouvoir. En effet, c’est lorsque des individus ou des groupes adoptent volontairement – et de manière proactive – des comportements conformes aux attentes (ou aux attentes supposées) de ceux qui détiennent le pouvoir, avant même que des ordres ou que des instructions n’aient été données, que l’on identifie cette obéissance anticipatrice (« Anticipatory obedience »).

Il s’agit là d’un acte de soumission volontaire qui renforce les pouvoirs autoritaires, car la population exerce sur elle-même un autocontrôle et une autocensure, qui réduit ainsi le besoin de coercition. Affligeant pour cette grande démocratie américaine, et aussi accessoirement pour le Washington Post. C’est ce grand quotidien qui avait dévoilé les scandales du « Watergate », des « Pentagon papers ». Lui dont le slogan depuis 165 ans est – ou était – « La démocratie meurt dans les ténèbres » (« Democracy dies in darkness »).

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il vient de publier un ouvrage critique sur la Banque centrale suisse : BNS : une banque centrale ne devrait pas faire ça. Son fil Twitter.

« Territoires zéro chômeur »: Du positif

  »Territoires zéro chômeur »: Du positif

 

Même si le titre est un peu ronflant au regard des réalités, l’action territoire zéro chômeurs de longue durée semble présenter des avantages. Il permet à ceux qui sont très éloignés de l’emploi et parfois âgés de reprendre contact avec l’environnement économique, social et culturel du travail. Reste la question du soutien financier et aussi la collaboration de toutes les institutions publiques par exemple pour l’entretien de bâtiment et de l’environnement.

 

C’est l’un des rares dispositifs de soutien à l’emploi qui devrait résister au couperet du budget 2025. Alors que le gouvernement prévoit la suppression des emplois francs dans les quartiers prioritaires et un sévère rabot aux aides à l’apprentissage, le dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) conserve le soutien de l’Etat.

Prolongée en 2021 pour une deuxième phase de cinq ans, l’expérimentation vise à résorber le chômage de longue durée sur des territoires volontaires. Pour ce faire, elle propose aux personnes privées durablement d’emploi des embauches en CDI au sein d’Entreprises à But d’Emploi (EBE). Déployée depuis 2016, la démarche a embarqué 75 territoires. Une vingtaine est en cours d’instruction.

Le rapport final d’évaluation est prévu pour l’été 2025. Une note d’étape publiée par France Stratégie souligne d’ores et déjà les effets du dispositif sur les 57 premiers territoires.

Les salariés embauchés dans les EBE sont souvent âgés (41% ont plus de 50 ans). 60% n’ont pas le baccalauréat. L’expérimentation leur permet un meilleur retour à l’emploi.

 

Si le bilan humain est très positif, qu’en est-il du bilan économique ? « Sans le financement de l’État qui représente 70% de notre budget, ce projet ne pourrait pas exister », admet -on. Du fait de l’obligation de proposer des activités non concurrentielles pour les entreprises locales et d’embaucher toute personne éligible et motivée quelles que soient ses compétences, l’EBE ne joue pas avec les mêmes règles que les autres entreprises.

Autre point, « à cause de la hausse des charges qui concerne toutes nos dépenses, nous devrions être un peu déficitaires en 2024 et pour éviter cela, il aurait fallu développer nos activités mais la règle de non-concurrence restreint nos possibilités ».

Première commune du Centre-Val-de-Loire labellisée, Bléré, située près du château de Chenonceau, affiche un optimisme raisonné (63 salariés embauchés par l’EBE La Boîte d’à côté). Pour atteindre le plein-emploi, il faudra que davantage de sociétés, de collectivités et de particuliers aient recours aux services de l’EBE.

 

Bientôt des trains légers autonomes sur lignes secondaires

Bientôt des trains légers autonomes sur lignes secondaires

La perspective de train autonome dans le ferroviaire paraît autrement plus sérieuse que celle concernant les engins  routiers. En cause, le fait que le fer dispose d’une infrastructure en site propre donc complètement dédiée à la seule circulation des trains. Depuis le mois de juin, une  rame de TER équipée de nombreux capteurs récolte déjà des données qui viendront abreuver le projet TELLi (Train Léger innovant), lequel vise «à élaborer la future génération de trains qui circuleront sur les lignes régionales de dessertes fines non électrifiées». (Notons qu’une expérimentation de train autonome est par ailleurs en cours concernant les TGV entre la France et l’Allemagne).

 
Les lignes de dessertes fines du territoire (LDFT) représentent environ 9100 kilomètres, soit un tiers du réseau ferré national. Avec les petites lignes dédiées au transport de marchandises (environ 3600 kilomètres), elles complètent le réseau principal et sont principalement destinées aux trajets quotidiens assurés par les régions. La SNCF prévoit de «régénérer» peu à peu ces lignes, avec un objectif de décarbonation de tous ses trains à l’horizon 2035. Les LDFT ne sont aujourd’hui électrifiées qu’à environ 15%. TELLi se présente comme une des solutions pour l’avenir de ces liaisons essentielles.

, TELLi, le «train du futur», devrait disposer de 70 places assises, rouler à 120 km/h et avoir 200 km d’autonomie (voire 1000 km avec la solution hydrogène). L’objectif est qu’il entre en gare toutes les 15 minutes. Il bénéficiera de plusieurs expérimentations testées dans le train laboratoire.

Depuis juin, Hitachi Rail (la filiale ferroviaire du groupe japonais Hitachi) a en effet installé près de 25 capteurs et calculateurs dans cette rame laboratoire, afin de «développer et améliorer des algorithmes pour se diriger vers la télé-conduite et une autonomie des trains».

«L’objectif de TELLi est de redynamiser les “petites lignes” en offrant plus de services à coûts maîtrisés, et apporter une solution de mobilité ferroviaire pérenne et décarbonée aux territoires ruraux», résume la région Nouvelle-Aquitaine, avec à terme l’idée d’entraîner «une baisse significative des coûts sur l’ensemble de son cycle de vie pour accélérer le report modal vers le train», grâce à «l’emploi des technologies les plus avancées et à une nouvelle approche intégrant exploitation, matériel roulant et infrastructure».

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