Ferroviaire : des trains sans conducteur (Alstom)
En lien avec l’Allemagne, Alstom étudie actuellement la faisabilité d’une conduite automatique- et où à distance- de tous les trains. Le problème n’est pas nouveau. Cette possibilité était déjà apparue avant le lancement du TGV en France dans les années 80. Cette orientation technique n’avait pas été retenue pour des questions d’acceptabilité de la part de l’usager. Cette technologie de conduite autonome si des trains apparaît beaucoup plus prometteuse que la conduite de voitures automobiles du fait que les trains circulent en site propre et non en site partagé entre différentes activités économiques humaines.
Alstom et ses partenaires doivent encore achever les essais. La plupart sont aujourd’hui finis et Arte (nom du projet) entre dans sa dernière phase, à savoir des tests en circuit ouvert avec du trafic, avant la remise du rapport final aux autorités allemandes. Cela conclura ce projet de trois ans environ et amener le concept jusqu’à un stade de pré-industrialisation, ouvrant la voie pour Alstom à un projet industriel avec un opérateur et à une certification.
Pour Alstom, la force de ce projet vient de son adaptabilité. Si tout se déroule comme prévu, ce projet doit ouvrir la voie à la mise en place de la conduite autonome sur des trains existants, possiblement d’autres constructeurs, grâce à du rétrofit pour des montants relativement modestes – qui pourraient être de l’ordre de 50.000 euros par rame. Ce qui multiplie les possibilités d’utilisation par rapport à un système limité à des matériels neufs.
Surtout, ces trains autonomes pourront être mis sur le réseau ferré existant sans ajout de systèmes de signalisation spécifique.
Si ce développement a pris pied outre-Rhin, cela vient de la volonté de l’Allemagne d’accélérer les projets de numérisation.
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