Tunisie: La démocratie en prison
On ne fait pas dans la dentelle dans les pays qui ont du mal avec la démocratie. Récemment, c’était vrai au Venezuela le vrai vainqueur est menacé de prison. Même chose aussi en Tunisie où l’un des candidats à l’élection du 6 octobre a également été placé en détention provisoire. Le problème c’est que le modèle russe illibéral semble faire école dans certains pays qui voient maintenant des vertus dans des formes de dictatures.
Le candidat à l’élection présidentielle du 6 octobre en Tunisie, Ayachi Zammel, a été placé en détention provisoire mercredi, dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de «falsification de parrainages», ont annoncé ses avocats. Cette décision intervient aprèsl’exclusion de la course de trois autres candidats, considérés comme des rivaux sérieux du président sortant, Kais Saied – en lice pour un second mandat – par l’Autorité électorale (Isie) en début de semaine.
Le président Saied, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force le 25 juillet 2021 par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs.
Il fait partie des trois candidats retenus dans une liste «définitive» dévoilée lundi par l’Isie, aux côtés de M. Saied et de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, un ancien député de la gauche panarabiste. La justice reproche à M. Zammel d’avoir enfreint les règles sur les parrainages, comme les trois candidats écartés par l’Isie malgré la décision la semaine passée du Tribunal administratif de les réintégrer dans la course présidentielle.
Abdellatif Mekki, ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Mondher Zenaïdi, ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, conseiller de l’ex-président Moncef Marzouki, également proche d’Ennahdha avaient été disqualifiés le 10 août avec 14 autres postulants notamment pour manque de parrainages suffisants.
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