Pour la relance du bâtiment

Pour la relance du  bâtiment

La situation du logement neuf reste très dégradée. En glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2024, les mises en chantier s’effondrent de 23,3 %. Sur la même période, la baisse des permis se tasse nettement à -2,1 % . La crise du bâtiment s’approfondit si l’on en juge par la réduction des mises en chantier et des demandes de permis de construire. En cause aisément des taux d’intérêt excessif mais aussi des problèmes de solvabilité des candidats à l’accession notamment les primo accédant. Du coup la fédération française du bâtiment souhaite à véritables plans de redressement dans un secteur aujourd’hui sinistré.
Pour le  président de la Fédération française du bâtiment. « S’il n’y a aucune mesure puissante de relance sur le neuf, ce sont 150.000 emplois qui seront concernés dans le bâtiment » d’ici à 2025, a enchaîné, ce mercredi, Olivier Salleron, lors d’une conférence de presse.

Au premier chef, le président de la Fédération du bâtiment souhaite le rétablissement du prêt à taux zéro (PTZ) universel, ainsi que celui d’un dispositif de soutien à l’investissement locatif.

Olivier Salleron pousse par ailleurs en faveur de l’adaptation de l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols aux réalités des territoires. « Certains ont déjà utilisé de 2021 à 2024 plus de 50% de leur quota [de consommation foncière] tant est si bien qu’il en restera moins de la moitié d’ici à 2031 »alerte le lobbyiste du secteur.

Ce dernier demande aussi l’arrêt de la surenchère réglementaire. Concrètement, il plaide pour que le palier 2025 de la réglementation environnementale des bâtiments neufs – dite RE2020 -, encore plus exigeant sur le plan climatique que le premier jalon, soit repoussé à 2028.« Le cas échéant, cela risque d’augmenter les coûts de construction de 5-6%. Ce n’est pas tenable au regard de la conjoncture »martèle le patron du Bâtiment.

Il rêve aussi d’une révision du dispositif REP, c’est-à-dire de la responsabilité élargie des producteurs de déchets dans le bâtiment. Selon Olivier Salleron, seule la moitié des reprises ne sont pas effectuées par les éco-organismes agréés par l’Etat, alors même que chaque année, le secteur produit plus de 45 millions de tonnes de déchets, autant que la population française tout entière !

Dans un autre registre, le président de la Fédération du bâtiment défend la limitation de la sous-traitance en cascade. «Tout le monde est d’accord, mais il y a encore trop de mauvais comportements. Il faut légiférer, ne serait-ce que pour lutter contre le travail illégal »affirme Olivier Salleron.

Il se fait en outre l’avocat du maintien d’une politique de soutien à l’apprentissage et de l’équilibre du dialogue social

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