Archive mensuelle de juin 2024

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Airbus débordé par ses commandes

Airbus débordé par ses commandes
Si les incidents à répétition chez Boeing profitent à son principal concurrent, par contre Airbus a bien du mal à assurer un comment un carnet de commandes qui déborde. En cause un processus de production beaucoup trop tendu notamment avec les sous-traitants.

Airbus va devoir ralentir la cadence malgré un carnet de commandes qui déborde . Lundi, l’avionneur européen a annoncé qu’il comptait livrer « environ 770 » avions commerciaux en 2024, contre 800 précédemment, en raison de difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs et qu’il décalait à 2027, contre 2026 précédemment, son objectif de produire 75 A320 par mois.

« Airbus est confronté à des problèmes spécifiques persistants au niveau de la chaîne d’approvisionnement, principalement en ce qui concerne les moteurs, les aérostructures et les équipements de cabine », explique l’avionneur dans un communiqué.

« La demande reste très forte, c’est incontestable mais le chemin pour y parvenir est complexe et nous sommes ralentis par plusieurs éléments, et continuons d’être freinés par la chaîne d’approvisionnement », a déploré Guillaume Faury.

« Julian Assange enfin libre « 

    « Julian Assange enfin libre « 

    Julian Assange enfin libre. Le lanceur d’alerte, incarcéré depuis 2019 dans une prison au Royaume-Uni, a trouvé un accord avec l’administration Biden, rapportent plusieurs médias américains, dont nos confrères de CNN et de NBC.

    Concrètement, le fondateur de WikiLeaks a conclu un accord de plaider coupable avec le ministère américain de la Justice. En échange, il ne sera pas extradé vers les États-Unis. Au contraire, les procureurs américains réclameront une peine de 62 mois, ce qui équivaut au temps passé par Julian Assange en prison en Angleterre, explique CNN.

    Détenu depuis 2019 dans une prison de haute sécurité de Londres, il se bat pour ne pas être livré à la justice américaine, qui le poursuit pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

    Parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Il encourait en théorie jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage.

     

    Promesses législatives : oignons ou artichauts ?

    Programmes politiques législatives  : oignons ou artichauts

    Pour Gabriel Attal  : «Le programme du RN c’est un oignon, chaque jour il se pèle». Cela fait évidemment référence au fait que le RN a décidé de reculer en tout cas de décaler un certain nombre de mesures dans le temps en fonction de l’audit des finances du pays. Mais cette contradiction entre les programmes électoraux et l’action au pouvoir peut-être relevée dans la plupart des formations politiques. Il y a en effet un temps pour faire des promesses et l’autre temps , celui des réalités et de la gestion. Les programmes politiques d’une certaine manière sont donc effectivement comme un oignon. Pire comme un artichaut, le seul légume disait Coluche dont le volume augmente après consommation mais vidée de toute sa substance nourricière.

     

    Gabriel Attal a considéré que «Jordan Bardella recule chaque jour sur une mesure sur le pouvoir d’achat». «Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible», a-t-il ironisé.
    Accusé d’aller sur des thématiques mises en avant par le RN, comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le chef du gouvernement, qui «n’a besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations», a sorti ses gants de boxe contre ses opposants. En rappelant que le RN «avait promis aux Français que la priorité c’était la retraite à 60 ans, et puis finalement il recule.» Et de poursuivre sa charge : «Il avait promis de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, il vient de reculer. Il avait promis une baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes, il vient de reculer aussi.»

     

    Economie, politique, société: les plus lus 25 juin 2024

    Economie, politique, société: les plus lus 25 juin 2024

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mélenchon: Boulet de la gauche et avantages pour le RN

    Mélenchon: Boulet de la gauche et avantage pour le RN

     

    Il est clair que Mélenchon constitue un véritable boulet pour la gauche. En effet , l’intéressé est largement rejeté par l’opinion y compris de gauche; il est même contesté au sein de son parti. Le problème c’est qu’il persiste à vouloir exister en politique un peu comme Macron, lequel multiplie aussi les interventions contre-productives.

    Le leader des insoumis avait d’abord déclaré qu’il était candidat éventuel à Matignon. Puis il s’est ravisé. Maintenant il affirme n’avoir aucune ambition mais finalement être disponible quand même pour tous. De quoi plomber la liste de l’union populaire déjà hypothéquée par de nombreuses contradictions.

    De quoi s’interroger sur les intentions réelles de Mélenchon qui peut-être ne souhaite pas la victoire de l’union de la gauche et préfère une stratégie de lutte dans l’opposition en espérant une vaine révolution…. un jour enfin.

    Les propos de l’ancien leader insoumis, qui a déclaré avoir « l’intention de gouverner », ont fait beaucoup réagir parmi les responsables de gauche, et l’hypothèse de Jean-Luc Mélenchon à Matignon est loin de faire l’unanimité.

     Alors que le nom de Jean-Luc Mélenchon pour une potentielle nomination à Matignon en cas de victoire de la gauche aux élections législatives divise, le fondateur de La France insoumise affirme ne pas « être concerné par cette bataille ».  »Je ne suis candidat à rien », martèle-t-il sur France 2 ce lundi 24 juin.

    Jean-Luc Mélenchon répond notamment à la vague de critiques soulevée par ses propos tenus samedi, où il affirmait avoir « l’intention de gouverner », assurant que cette phrase a été prononcée « dans le flot de la discussion ».

      »Je ne fais pas une carrière, tout cela est derrière moi », ajoute-t-il, soutenant toutefois à nouveau « ne pas s’imposer » mais ne pas « s’éliminer » non plus.

    L’ancien candidat à la présidentielle mentionne ensuite plusieurs noms au sein de son parti capables, selon lui, d’être nommés à Matignon: Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté, Éric Coquerel ou encore Younous Omarjee. « Je peux parfaitement être un ministre parmi d’autres ou ne pas être ministre du tout », complète-t-il. De quoi jeter encore un peu plus le trouble !

    Le radicalisme de Mélenchon constitue évidemment un avantage pour le RN car le leader des insoumis joue le rôle d’épouvantail.

     

    Politique: RN et LFI, deux sociologies

    Politique: RN et LFI, deux sociologies 

    Marc Lazar, professeur émérite d’histoire et de sociologie politique à Sciences Po, analyse dans La Tribune les différences et ressemblances entre les deux partis aux extrêmes de l’échiquier politique français.

    Selon les macroniens, deux extrémismes, d’un côté le Rassemblement national et de l’autre la gauche, qu’ils réduisent à l’une de ses composantes, La France insoumise, font courir un grand danger à la France. L’argumentaire suscite d’incessantes controverses. Pour autant, cette situation est-elle inédite dans notre histoire et ce parallèle entre extrémismes est-il fondé ou pas? Sous la IVe République, entre 1947 et 1951, les partis socialiste, démocrate-chrétien et radical ont constitué la Troisième Force pour s’opposer à deux extrémismes, le Parti communiste français (plus d’un électeur sur quatre) et le Rassemblement du peuple français du général de Gaulle. Toutefois, les institutions et le mode de scrutin différaient des nôtres. Le gaullisme, fût-il de guerre froide, ne saurait être assimilé au RN, qui revendique désormais son héritage, alors que la famille politique dont il est originaire était avec le maréchal Pétain et a toujours combattu le fondateur de la Ve République.

    Quant à LFI, elle n’est pas assimilable au PCF. Par ailleurs, un sujet actuel de débat qui divise la gauche évoque l’un des dilemmes classiques qu’elle connut au XXe siècle, celui des alliances avec le Parti communiste. Le Front populaire était né en réaction aux événements du 6 février 1934 lorsque des ligues d’extrême droite tentèrent de marcher sur le Palais-Bourbon, ce qui avait été interprété comme une tentative de coup d’État fasciste. Il rassemblait le Parti radical, la SFIO (nom du Parti socialiste) et le PCF, qui jusqu’ici s’écharpaient. Celui-ci, minoritaire dans la coalition mais en pleine progression, profondément stalinien, avait, en accord avec Moscou, modéré sa stratégie politique nationale et cessé ses attaques contre les socialistes. Victorieux en mai 1936, le Front populaire ne résista pas à l’épreuve du pouvoir et aux désaccords sur la politique étrangère, notamment concernant la guerre civile espagnole.

    En outre, les procès truqués de Moscou, voulus par Staline contre les dirigeants du parti, approuvés par le PCF, étaient dénoncés par la droite et l’extrême droite, de manière prudente par les socialistes désireux de sauver le Front populaire et clairement par quelques personnalités de gauche. L’union se rompit en 1938. Plus tard, le Parti socialiste refondé en 1971 par François Mitterrand rompit avec l’anticommunisme de la SFIO de Guy Mollet et forma l’union de la gauche avec le PCF. Il critiqua avec plus ou moins de vigueur les régimes communistes. Mais il valorisa la participation du PCF à la Résistance à partir de 1941, son engagement dans les luttes anticoloniales et ses combats en faveur de l’amélioration de la condition ouvrière, minorant souvent son alignement sur l’URSS. À gauche, l’antifascisme fait consensus, en revanche l’anticommunisme l’avait fait voler en éclats.

    La nation pour le Rassemblement national est fermée sur elle-même alors qu’elle est ouverte chez LFI

    De nos jours, LFI provoque un trouble assez semblable dans le reste de la gauche, qu’expriment publiquement Raphaël Glucksmann et nombre de socialistes. Lesquels pointent leurs désaccords avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon tout en s’alliant avec lui afin de barrer la route au RN Or, pour le bloc central, les LR et beaucoup d’électeurs, ces deux formations sont strictement équivalentes. Elles ont, en effet, des points communs. Soumises toutes deux à un dirigeant tout-puissant, elles critiquent l’Union européenne, sont réticentes à soutenir l’effort de guerre des Ukrainiens, se méfient des États-Unis et adoptent un style populiste antiélites.

    Toutefois, si elles emploient les mêmes mots, elles leur donnent un sens opposé. Ainsi, la nation pour le RN est fermée sur elle-même alors qu’elle est ouverte chez LFI. Le peuple du RN se fonde sur une dimension ethnocentrée: il entend supprimer le droit du sol et instaurer la « préférence nationale », nouvelle formulation du vieux slogan de l’extrême droite « la France aux Français ». Malgré son opération de « dédiabolisation » qui a amené Marine Le Pen à ne pas reprendre l’antisémitisme de son père, l’héritage historique – xénophobe, raciste, provichyste, néofasciste, autoritaire – du Front national est loin d’avoir complètement disparu. Le peuple pour LFI est quant à lui bigarré, faisant une large place aux minorités, aux communautés, à la diversité culturelle, ce qui a conduit certains de ses responsables à tenir des propos antisémites, en rupture avec la tradition républicaine, universaliste et laïque de la gauche.

    La sociologie des deux partis diffère profondément. Le RN dispose de solides bastions chez les ouvriers et les employés, dans les territoires ruraux, les petites et moyennes villes, mais il devient désormais un parti attrape-tout. LFI est présente dans les catégories sociales moyennes, les grandes métropoles et leurs banlieues, auprès des Français de confession musulmane et chez des électeurs disposant d’un niveau d’instruction supérieur à la moyenne de celui des votants. Enfin, le RN est seul, ne disposant que de rares alliés de droite dure, incarnée par Éric Ciotti et Marion Maréchal; LFI fait partie d’une coalition qu’elle ne domine plus exactement comme ce fut le cas de la Nupes en 2022 et qui inclut des partis et des personnalités démocrates. Rejeter les extrêmes des deux bords simplifie la compétition politique en soulignant les convergences entre le RN et LFI mais en occultant leurs différences.

    Sondages priorité des Français : D’abord le pouvoir d’achat

    Sondages priorité des Français : D’abord le pouvoir d’achat

    D’après le baromètre IPSOS de juin , les difficultés liées au pouvoir d’achat restent la source d’inquiétude majeure des Français, qui sont désormais plus d’1 sur 2 à citer ce sujet.

     

    Une préoccupation qui enregistre une hausse de 7 points. Par ailleurs, le niveau de l’immigration revient ce mois-ci dans le top 3 des principales préoccupations des Français en progressant de 3 points (33%). On note également une forte hausse de l’inquiétude liée au niveau de la dette et des déficits, qui remonte de 3 places et devient le 6ème sujet le plus cité par les Français (+8 points).

     

    Si le pouvoir d’achat domine les préoccupations des Français avec 55 %, suivent les inquiétudes sur la santé et le système des retraites avec 37 %, puis la question de l’immigration avec 33% et la montées de l’insécurité avec 31 %. Bien qu’en hausse la crainte des déficits n’est partagée que par 28 %.

     

     

    Législatives : le RN toujours favori

     

     

    Les sondages se multiplient et le RN confirme toujours son statut de favori avec autour de 35 % des intentions de vote, la gauche frise les 30 ans et l’actuelle majorité est autour de 20 %. Cela ne permettrait pas au rassemblement national de disposer de la majorité absolue. Autant dire que compte tenu des divergences entre ces trois blocs le pays risque d’être ingouvernable. À noter qu’il faut cependant sans doute relativiser la traduction en nombre de sièges cartes à peu près tous les sondages se fondent sur un échantillon national alors que les situations peuvent être particulières dans chaque circonscription surtout avec les conditions de report des voix au second tour. On pourrait donc assister encore à des surprises.

    . Selon un sondage exclusif Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, le RN est à 36% des intentions de vote, le Nouveau Front populaire à 27%), tandis que l’actuelle majorité pointe à la troisième place dans les intentions de vote (20%).

    À partir de ce rapport de forces, Elabe a établi une projection en sièges, qui est à prendre avec distance, tant que le premier tour n’a pas eu lieu. Le Rassemblement national et ses alliés obtiendraient donc entre 250 et 280 députés, le Nouveau Front populaire et les divers gauche entre 150 et 170, et la majorité entre 90 et 110, et LR et les divers droite et centre, entre 35 et 45. Ce qui augurerait a minima d’une « solide majorité relative » pour le RN, selon Bernard Sananès, président de l’institut de sondages.

    Par ailleurs, aujourd’hui, six citoyens sur dix se disent certains d’aller voter dimanche prochain. La participation pourrait même atteindre 62 à 64% selon les projections de notre partenaire. Ce serait un record pour des législatives depuis 2002.

    La French Tech inquiète de son image

    La French Tech inquiète de son image

     

    Le Figaro rapporte que les mots « sidération » et « incertitude » reviennent souvent dans la bouche des patrons de startups et autres représentants de la French Tech. Comme toute la France, le secteur s’est réveillé groggy le 10 juin. La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, puis d’organiser des élections législatives en urgence, a d’abord suscité l’incompréhension chez les dirigeants de la tech. Le secteur, qui a toujours été soutenu par ce gouvernement qu’il qualifie de « pro business » et « pro innovation », se sent menacé en cas de virage politique important.

    France Digitale, l’un des syndicats professionnels du numérique, a réagi promptement en publiant une tribune le 13 juin co-signée par 200 entrepreneurs dans Les Echos. Celle-ci se veut apartisane, mais appelle à « voter pour faire gagner la France et l’Europe de l’innovation ».

    Quelques jours plus tard, Philippe Corot, co-fondateur de la licorne Mirakl et « 74 autres dirigeants » signent un texte similaire sur LinkedIn. Il appelle à rejeter « les forces qui proposent le repli, la fermeture et la régression (…) ou les forces qui invitent à la division, la confrontation et la transformation radicale de notre économie ». Selon Hugo Weber, vice-président de Mirakl, ce texte appelle à ne pas voter « pour les extrêmes », mais il n’est pas partisan selon lui. « Selon les circonscriptions, les candidats de la majorité présidentielle ne seront pas seuls à représenter une alternative », précise-t-il.
    des technologies pour la gestion des ressources humaines, fait confiance aux électeurs et aux institutions pour contrer les lois trop extrêmes du RN. Elle estime aussi que les entreprises engagées dans l’inclusion continueront d’agir de la sorte, même si un gouvernement d’extrême droite ne les y incite pas. « Lorsque l’Etat se détache de ses activités providentielles, c’est aux entreprises d’avoir ce rôle », observe-t-elle. En revanche, c’est la perspective d’une Assemblée Nationale ingouvernable qui l’inquiète. « Ce blocage politique pourrait conduire à un blocage social, à des manifestations, et donc à un blocage logistique, qui nuirait forcément à l’économie. L’avenir politique est plus important que l’avenir économique, mais les deux restent indissociables. »

     

    La crise politique remet déjà à plus tard les projets
    Avant de se projeter dans un avenir politique incertain, les dirigeants s’inquiètent déjà de cette période d’instabilité, qui vient perturber leurs affaires. Et ce, alors qu’ils font déjà face à un marché au ralenti depuis plusieurs mois, rapportent certains. « La France est très attentiste durant les grands événements. On sortait de la période des Européennes, il y avait un moment de calme avant les Jeux Olympiques, et nous voilà de nouveau dans une période tendue », observe Alain Garnier, PDG de la Jamespot. L’entrepreneur explique qu’un projet chez un client a d’ores et déjà été reculé. « On vend des solutions de digital workplace (bureau dématérialisé). C’est sûr qu’on ne pense pas à refaire ces bureaux pendant ce type de période. » Alexandre El Harouchy, fondateur de Remma, plateforme de location de matériel médical, estime de son côté ne pas comprendre la décision d’Emmanuel Macron qui « a retourné la table » et « laissé les gladiateurs dans l’arène ». Face à cette perspective « catastrophique », il dit avoir reporté des projets de recrutements.

    Alain Garnier rejette en bloc la ligne du parti de Marine Le Pen. Il estime que « le repli sur soi » porté par l’extrême droite va « à l’encontre de toutes les valeurs de la tech », un écosystème « résolument tourné vers l’international ». Il reproche aussi au RN d’avoir vampirisé le terme de « souveraineté numérique ». « Eux prônent en réalité un souverainisme numérique, c’est-à-dire de choisir un acteur français, en priorité, avant tout autre argument. La souveraineté numérique ce n’est pas ça, c’est équilibrer les échanges marchands, pour éviter de continuer à laisser aux États-Unis la quasi entièreté du marché. Mais cela ne signifie pas rejeter les acteurs étrangers. »

    Une inquiétude avant tout économique
    Mais peu d’autres dirigeants du secteur dénoncent aussi franchement les valeurs de l’extrême droite. La plupart sont surtout inquiets des conséquences des décisions d’un gouvernement « anti business », qui serait soit incarné par le Rassemblement National, soit par le « Front Populaire », souvent qualifié d’« extrême gauche ». Rappelons que cette qualification est erronée. En mars 2024, le Conseil d’État a confirmé que LFI comme le Parti Communiste Français faisait partie du bloc de gauche, et le Rassemblement National à celui de « l’extrême droite ».

    Alexandre El Harouchy, fondateur de Remma, plateforme de matériel médical d’occasion, s’inquiète d’une sortie pure et simple de l’Union Européenne côté RN, et de la remise en question du libre-échange côté Front Populaire. « 70 % de nos machines viennent d’Allemagne, aujourd’hui si on vend une machine en Grèce depuis l’Allemagne, on ne paie pas de droit de douane, tout est fluide. Il est possible que tout cela soit chamboulé. » Il se préoccupe des lois anti-immigrations prônées par le RN, mais aussi de la hausse des charges sociales qu’impliquerait un gouvernement de gauche.

    Le Nouveau Front Populaire suscite parfois autant de craintes que le Rassemblement National
    « Ces deux partis ont des programmes économiques flous, et sont peu connectés au monde des entrepreneurs », juge de son côté Charles Passereau, le fondateur de la startup parisienne Eversun, qui propose des panneaux solaires en abonnement. La crainte c’est que dans les deux cas, leur passage au pouvoir freine les politiques de financements de l’innovation.

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    La fin de programmes de financement avantageux pour la French Tech fait effectivement partie des principales préoccupations de l’écosystème. Le plan France 2030 est notamment cité dans la tribune de France Digitale. Lancé par Emmanuel Macron en 2022, il prévoit de financer à hauteur de 54 milliards d’euros des entreprises qui aident à la décarbonation de l’économie, et celles positionnées sur des technologies d’avenir. Ce plan, déjà sous la menace de coupe budgétaire, pourrait être supprimé en cas de changement de gouvernement, craignent certains acteurs. Autre « poche d’argent » cité : Tibi 2, qui incite les industriels, banques et assurances à verser de l’argent aux fonds d’investissement, qui eux-mêmes accompagnent les startups.

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    Les lois anti-immigration et le ralentissement des financements publics
    L’autre source d’inquiétude régulièrement citée : les mesures anti-immigration du Rassemblement National. Olivier Martret, directeur investissement dans la société de capital-risque Serena Capital, affirme que l’ensemble des entreprises du portefeuille embauchent des talents hors de l’Union européenne, qui peuvent représenter entre 10 et 20 % des effectifs. Il s’agit de startups en pré-seed, au début donc de leurs développements. Ces recrutements de talents, qui bénéficient d’une « expérience à l’international » sont essentiels à ses yeux.

    Certaines entreprises seront plus impactées que d’autres. Superprof, une edtech qui propose des cours particuliers en ligne, emploie 130 CDI dont la moitié n’a pas la nationalité française. « Mais tous travaillent depuis la France. On emploie environ 35 nationalités (indienne, américaine, chinoise, thaïlandaise…). Ces salariés sont aujourd’hui très préoccupés, ils ont peur de devoir quitter la France. Sachant qu’aujourd’hui même pour des personnes qui ont un CDI, qui sont installées en France depuis longtemps, c’est compliqué d’obtenir un Visa. »

    Sous couvert d’anonymat, une licorne tricolore dont 5 % de la masse salariale n’a pas la nationalité française, confie être inquiète des mesures contraignantes en matière d’immigration. « Avoir recours à des talents étrangers est essentiel car elle permet d’une part de trouver des solutions face à la pénurie de développeurs en France, mais aussi de renforcer nos équipes de ventes et de marketing qui cherchent des clients étrangers. » Le porte-parole estime par ailleurs que l’impact psychologique sur ces salariés étrangers ne « sera pas le bienvenu. »

    Sont aussi cités comme craintes potentielles : l’impossibilité de stocker ses données à l’étranger, et le blocage des investissements étrangers. « L’arrivée du Rassemblement National pourrait également compliquer les possibilités d’exit des entreprises, précise Olivier Martret, en limitant notamment l’acquisition de startups par des entreprises étrangères, et donc freiner les investisseurs étrangers, qui seraient découragés d’avance à investir dans des entreprises françaises. » Des licornes tricolores comme Mistral AI ou Mirakl sont parvenues à atteindre ce statut grâce à des investisseurs étrangers.

    « Certains pensent qu’il y a du business à faire avec le Rassemblement National »
    Tout l’écosystème ne partage toutefois pas ces inquiétudes. Un entrepreneur nous explique qu’une partie des dirigeants du secteur n’hésite pas à soutenir les idées de l’extrême droite. « Ils savent aussi qu’il y a du business à faire. Si le RN arrive au pouvoir, il est fort possible que le parti entame une chasse aux sorcières des acteurs économiques qui se sont opposés à eux, et qu’ils ne les choisissent pas pour de futurs appels d’offres publics par exemple. Cela s’est vu à chaque fois dans l’histoire des partis d’extrême droite. » C’est également ce qu’il ressort d’un article publié dans Contexte. Une lobbyiste pour de « grands noms de la tech » explique au média que certains de ses clients « se demandent s’ils doivent parler au RN. La question se posait depuis leur entrée à l’Assemblée en 2022, désormais elle ne se pose plus. » Elle raconte que si ses clients ont d’abord espéré que l’alliance avec LR vienne adoucir le programme du RN, « ils n’en sont plus là et veulent désormais influencer sa construction. »

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    Et même les voix critiques cherchent déjà des solutions pour s’adapter en cas de virage politique. « Difficile de savoir comment cela va réellement impacter notre écosystème. Pour les fonds d’investissement, il est certain qu’un changement de politique impliquera une redirection des capitaux. » Des secteurs qui jusque-là avaient la faveur des investisseurs grâce à un contexte légal avantageux comme les green tech, les startups spécialistes de la rénovation énergétique des bâtiments, pourraient se voir moins soutenus dans les mois à venir. Le RN compte lever l’interdiction de mise sur le marché des passoires énergétiques, il compte aussi revenir sur la loi ZAN (zéro artificialisation nette). Or, de nombreuses startups, comme Kelvin (qui propose des études énergétiques des bâtiments grâce à l’intelligence artificielle) ont fait leur business model sur ces règles et les changements sociétaux qu’elles impliquent. Olivier Martret de Serena songe par ailleurs à accompagner davantage les startups vers le marché américain, pour éviter de se confronter à des changements de législations.

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    Ce serait aussi un coup dur pour l’écosystème de l’IA, estime l’investisseur. La scène française avait « été replacée sur la carte internationale », mais une politique plus protectionniste pourrait ralentir cet élan.
    Marine Protais
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    Attentats islamistes en Russie

     Attentats islamistes en Russie 

     Dimanche soir, au moins six terroristes, des locaux, ont pris d’assaut deux synagogues et une église orthodoxe dans les deux grandes villes de la République russe caucasienne du Daguestan , Makhatchkala et Derbent. À Derbent, une synagogue a été incendiée, un prêtre orthodoxe, Nikolaï Kotelnikov, 66 ans, a été tué, la gorge tranchée. À Makhatchkala, les terroristes ont attaqué un poste de police, cibles habituelles des islamistes dans la région.

     Sur les 20 victimes de cette attaque, au moins 17 l’ont été dans les rangs des forces de l’ordre. Les autorités russes ont affirmé avoir « liquidé » - selon leur terme – six terroristes à l’issue des fusillades.

    Ces attaques sont régulières dans cette  région  pourvoyeuse de terroristes russes à l’État islamique, la République du Daguestan .

    Massivement financé par le Kremlin, le Daguestan, République musulmane sunnite, souffre d’une radicalisation d’une partie de sa société. Au-delà des opérations antiterroristes régulièrement organisées dans les montagnes, un événement a rappelé cet état de fait le 29 octobre dernier. Une foule avait pris d’assaut l’aéroport de Makhatchkala pour s’attaquer à un avion venu d’Israël, dans ce qui avait pris la forme d’une tentative de pogrom.

    Législatives: «Le pays joue sa peau» pour Attal

    Législatives:  «Le pays joue sa peau» pour Attal

    De toute évidence Attal a particulièrement mal vécu la décision du président de procéder brusquement à la dissolution de l’Assemblée nationale. Son analyse est moins violente que celle du président lequel parle aujourd’hui de risque de guerre civile dont il porte une part de responsabilité. Pour autant, le Premier ministre est bien conscient des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’économie, l’épargne et la sécurité des Français.

    Le premier ministre ne développe pas mais il est certain que la situation déjà particulièrement dramatique de l’endettement risque de se détériorer encore. Comme la dévaluation n’est plus possible avec une monnaie unique cela se traduira mécaniquement par une hausse du prix de l’inflation, donc une montée des prix autant pour les entreprises que pour les consommateurs, une baisse de compétitivité et de la croissance. La régulation se fera sur la baisse du pouvoir d’achat. Et de ce point de vue le premier ministre a raison des menaces qui pèsent sur l’économie et le pouvoir d’achat. Dans le Figaro, Gabriel Attal confirme ses propres inquiétudes

     Deux semaines après la dissolution, avez-vous réussi à vous convaincre qu’elle n’était pas une prise de risque insensée d’Emmanuel Macron ?

    GABRIEL ATTAL. - Je ne regarde pas en arrière. Cette décision est prise, il est inutile de revenir dessus. Les Français ont leur destin en main. Le pays joue sa peau dans cette élection. Je veux les convaincre que la victoire du RN ou de la Nupes menacerait notre économie, l’épargne et la sécurité des Français.

     

     

    Foot Euro – la France qualifiée avant de jouer la Pologne

    Foot Euro – la France qualifiée avant de jouer la Pologne

     L’Equipe de France est qualifiée pour les huitièmes de finale de cet Euro 2024 avant même d’affronter la Pologne mardi – 18 heures – au Signal Iduna Park de Dortmund pour le dernier match de poule.

    Une qualification obtenue grâce aux résultats du groupe B de lundi. L’Espagne de Luis de la Fuente, qui a fait jouer ses remplaçants – s’est imposée contre l’Albanie (1-0). Dans le même temps, le champion d’Europe en titre italien a été tenu en échec par la Croatie de Luka Modric- buteur le plus âgé de la compétition (1-1) – dans un match au scénario cruel.

    Si les premiers et deuxièmes de chaque groupe sont qualifiés, quatre des six troisièmes rejoindront également la phase à éliminations directes. Une position qu’est sûre d’occuper la France et cela peu importe son résultat contre la Pologne. Avec quatre points en deux matches disputés, elle est assurée de terminer devant la Hongrie (3 pts) et la Croatie (2 pts). Une bonne nouvelle pour nos Bleus.

    Macron : encore une intervention inutile avec sa lettre aux Français

    Macron : encore une intervention inutile avec sa lettre aux Français

    Toute l’opposition et la plupart des observateurs regrettent cette nouvelle intervention du président avec cette lettre aux Français qui ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Notamment avec cette hypothèse de guerre civile qu’il évoque alors qu’il est personnellement responsable de la crise politique provoquée par la dissolution.

    Le président a largement caricaturé les uns et les autres leur attribuant l’entière responsabilité de la crise politique qui se prépare notamment en cas d’absence de majorité absolue. D’une façon générale aussi bien dans l’opposition  que dans la majorité, on souhaiterait que le président se taise enfin et se mette en retrait. En effet ces interventions ne font qu’alimenter le climat de haine qu’il dénonce.

    Le président n’a pas encore compris non seulement qu’il est rejeté par une énorme majorité en France mais qu’en plus il génère une vraie haine du fait même de sa posture jupitérienne et de sa condescendance vis-à-vis de tous y compris son entourage propre

    Invité de France 5, en marge de son entretien accordé au Figaro , le premier ministre Gabriel Attal n’a pas repris à son compte les termes du président de la République concernant la perspective de guerre civile, tout en reprochant aux deux blocs d’avoir la «haine comme carburant» et de contribuer «à dresser les uns contre les autres» avec une «forme de confessionnalisation de la politique». «Probablement que la victoire des extrêmes, de l’extrême droite, libérerait» des «pulsions et pourrait conduire effectivement à des violences.»

    Programme Bardella: Exercice réussi sur la forme mais flou sur le chiffrage et le calendrier

    Programme Bardella: Exercice réussi sur la forme mais flou sur le chiffrage et le calendrier

     

     

    Indiscutablement Bardella  a réussi personnellement l’exercice de présentation de son programme. Affichant sérieux, calme et détermination le candidat est RN a réussi son examen d’accès comme prétendant national. Il a repris le programme déjà connu mais en adoucissant certains angles un peu trop saillant et détendu le calendrier.

    Il y aura les mesures d’urgence qu’il envisage puis un deuxième temps pour des réformes plus importantes reportées à plus tard. Sur la calendrier même ce deuxième temps pourrait se révéler assez flou compte tenu des complexités juridiques ( droit du sol par exemple pour la nationalité) . Il y a aussi l’hypothèque de l’audit financier sur les prochaines réformes. Une manière par avance de reporter la responsabilité de l’annulation de certaines réformes sur le pouvoir actuel. Enfin et peut-être surtout c’est l’insuffisance de chiffrage financier qui fait défaut. On voit mal le bouclage économique de toutes les mesures notamment sociales annoncées. Mais Bardella la aura quand même réussi son examen de respectabilité et de candidat reconnu aux plus hautes responsabilités.

     

    Pour les mesures considérées comme les plus urgentes, Jordan Bardella veut qu’une session parlementaire extraordinaire soit organisée pour voter la baisse de la TVA sur l’ensemble des produits énergétiques. Une circulaire sera envoyée à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour contrôler que la baisse est « effective ». Il souhaite aussi renégocier au niveau européen les règles de fixation des prix de l’électricité.

    Les Purges de Mélenchon par un bureau politique fantôme

    Les Purges de Mélenchon par un bureau politique fantôme

    D’apparence, la situation semblait favorable au sein du Nouveau Front populaire pour lancer une dynamique d’ampleur pour les législatives de 2024. Sous l’égide de l’union et de l’opposition au Rassemblement national, les différentes formations politiques de gauche ont formé une coalition, élaboré un programme commun, et se sont mis d’accord sur la stratégie d’un candidat unique par circonscription.Mais dans la soirée du vendredi 14 juin est annoncé que cinq des députés insoumis, compagnon de route de Jean-Luc Mélenchon : Alexis Corbière (Seine-Saint-Denis), Raquel Garrido (Seine-Saint-Denis), Danielle Simonnet (Paris), Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) et Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône), ne seront pas réinvestis sous l’étiquette LFI pour les législatives. Certaines voix s’élèvent et évoquent une « purge » des députés ayant ouvertement critiqué le fonctionnement interne du mouvement, ainsi que certaines prises de position de son leader-fondateur.

     

    par  ,Doctorant en science politique, Université de Lille dans the Conversation

     

    Cette décision a stupéfait les différentes formations politiques qui composent le Nouveau Front populaire, ainsi que dans les rangs des insoumis, la qualifiant d’« irresponsable et dangereux ». Cette incompréhension est d’autant plus forte en raison de la courte période d’organisation des législatives et de la montée en puissance du Rassemblement national aux élections européennes de 2024. La stratégie attendue aurait été de reconduire les députés sortants, capitalisant ainsi sur leur capital autochtonie et médiatique, évitant ainsi de remobiliser des militants et des moyens financier qui auraient pu être utilisés dans d’autres circonscriptions.

    Cette situation est d’autant plus absconse que le député sortant de la 1ère circonscription de Lille, Adrien Quatennens, s’était vu réinvesti alors même qu’il était largement contesté au sein des formations politiques de gauche, après avoir été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences conjugales sur son ex-compagne.

    Finalement, il annonce renoncer à se présenter, laissant sa place à Aurélien Le Cocq, co-animateur des jeunes Insoumis et candidat en dixième position aux élections européennes.

    Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon paraît toujours un peu plus – aux yeux de ses dissidents, avec Clémentine Autain et François Ruffin en tête, et plus largement au sein de la gauche – comme un « agent perturbateur », dont les décisions relèvent davantage du personnel que du collectif. Cela soulève des interrogations quant à la capacité de Jean-Luc Mélenchon à continuer d’incarner une figure de stabilité et de présidentialité pour son mouvement.

    Malgré son retrait annoncé, Jean-Luc Mélenchon garde une influence centrale sur la direction, la ligne politique de LFI et plus récemment les investitures. Cela est devenu évident lors de la nomination à l’unanimité de Manuel Bompard, un fidèle de l’ancien candidat, à la tête de la coordination du mouvement.

    Les 21 membres de la « Coordination des Espaces » impliqués dans cette décision comprennent des proches du leader tels que Sophia Chikirou, Gabriel Amard, Mathilde Panot, Louis Boyard, Danièle Obono, Clémence Guetté et Manon Aubry, tous membres de sa garde rapprochée. En revanche, certains, tels qu’Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin et Eric Coquerel, affirment ne pas avoir été consultés et se retrouvent écartés des instances opérationnelles.

    Cette désignation est perçue par certains membres en interne comme « une purge », un acte de « verrouillage » ou encore une forme d’« autodésignation ». Cette nomination est révélatrice de l’influence persistante de Jean-Luc Mélenchon sur la direction du parti.

    En parallèle, en assumant la co-présidence avec Clémence Guetté de l’Institut La Boétie, il conserve une position stratégique au sein du mouvement. Cet institut est conçu comme un laboratoire d’idée pour le parti et de formation des futurs cadres, axant ses programmes sur les thématiques chères à l’ancien candidat, lui permettant de continuer à exercer une emprise idéologique et de façonner les futurs leaders du parti selon ses principes et sa vision politique.

    Malgré les critiques et les dissidences, Jean-Luc Mélenchon reste le centre de gravité du mouvement, renforcé par une garde rapprochée qui fonctionne comme une société de cour. Ce cercle d’intimes, composé de proches et de fidèles, joue un rôle clef dans la direction et les stratégies du parti, écartant critiques et dissidents.

    Raquel Garrido sera la première à en subir les conséquences, suspendue de son rôle de porte-parole à l’Assemblée nationale pour une durée de quatre mois par le « bureau politique », un organe qui ne figure dans aucun organigramme du mouvement. Cette sanction fait suite à ses critiques publiques de la stratégie et de la direction de LFI, et notamment contre son leader.

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