Archive mensuelle de juin 2024

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Europe 1 future radio caniveau ?

Europe 1 future radio caniveau ?

Tout juste commencée, la nouvelle émission d’Europe un animé par Cyril Hanouna « on marche sur la tête » a fait l’objet d’une critique sérieuse de l’institution de régulation, l’Arcom. Il faut dire que cette émission de radio sur la tonalité est très proche de l’émission déjà animée par Hanouna à la télé. Une espèce d’émission type bistrot outrancière et vulgaire et très proche de l’extrême droite.Les journalistes de la radio ont d’ailleurs protesté contre ce nouveau virage d’ Europe 1.

 

L’Arcom a décidé de monter le ton. Le régulateur de l’audiovisuel vient de mettre en demeure la radio Europe 1 pour son manque de mesure et d’honnêteté «dans les commentaires de l’actualité électorale». Les comptes rendus d’écoute de l’émission «On marche sur la tête», présentée par Cyril Hanouna, montre que l’actualité de La France Insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales formations de gauche, «a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers», remarque l’Arcom dans sa décision consultée par Le Figaro.

Le gendarme de l’audiovisuel estime également que le traitement de l’actualité électorale a été largement «univoque», la plupart des invités, «dont une grande majorité sont issus du même courant» politique, ayant formulé «de vives critiques» à l’encontre de LFI et du NFP «sans qu’un autre point de vue ne puisse suffisamment s’exprimer». Les mêmes reproches sont adressés aux animateurs, chroniqueurs et auditeurs à l’antenne.

Bref la conception démocratique de Bolloré!

 

Législatives: D’abord un vote de sanction et de demande d’autorité

 

 

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique avec une situation financière assez dramatique. Il lui faudra donc encore emprunter et qui serait évidemment irresponsable d’accroître et d’accroître encore le déficit pour satisfaire des demandes parfois légitimes mais coûteuses qui vont affaiblir la compétitivité, la croissance et au total favoriser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.

On pourra constater assez rapidement ce processus tellement les contradictions sont grandes. Ce vote en lui-même est d’une grande confusion car il s’agit officiellement d’un vote pour les législatives. En réalité il s’agit surtout d’une sorte de référendum vote sanction tout autant qu’un vote présidentiel masqué. Une contradiction politique et juridique qui ne sera pas sans conséquences pour preuve avant même le vote le président en renvoyé un rôle honorifique.

 

Ciotti, le  » déserteur des républicains  » qui s’est dispensé du service national

Ciotti, le  » déserteur des républicains  » qui s’est dispensé du service national

Non seulement Ciotti est un « déserteur »  mais en plus il aurait bien voulu emporter avec lui la caisse et les effectifs des Républicains pour les vendre au Rassemblement national. Ciotti  est coutumier du décalage entre ses convictions et son action. Ainsi il  a réussi l’exploit de devenir d’un des plus ardents partisans du service militaire obligatoire suspendu en 97 alors qu’il a écrit lui-même à Chevènement pour se faire dispenser de ce service au motif que sa compagne était enceinte. Il a donc été dispensé du service national

De quoi évidemment jeter un doute sérieux sur un personnage qui n’a pratiquement jamais par ailleurs travaillé ailleurs que dans la politique depuis ses 23 ans. D’une certaine manière, l’archétype du personnel politique qui a transformé la fonction élective en métier quitte à se vendre pour un plat de lentilles

 

Wikipédia

Le 24 janvier 1991, François Fillon, député RPR, écrit à Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, en vue de faire exempter du service militaire Éric Ciotti, alors collaborateur parlementaire de son collègue Christian Estrosi. Mais le ministre quitte ses fonctions peu après et c’est finalement au titre de soutien de famille, en raison de la grossesse de sa conjointe, que l’intéressé obtiendra une dispense quelques semaines plus tard. La publication de cette lettre dans Le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 vaudra des critiques à Ciotti, devenu entre-temps partisan déterminé du service militaire obligatoire, suspendu en 1997 sur initiative de Jacques Chirac16,17.

Politique-Un poste de ministre pour récompenser la trahison de Ciotti

 
Ciotti sera donc récompensé de sa trahison vis-à-vis des républicains dont il était le président. C’est Bardella qui lui promet un poste pour avoir rallié le RN.

Jordan Bardella a précisé les contours de son gouvernement, s’il devient premier ministre. Le président du Rassemblement national a affirmé dans une interview au JDD que «les Républicains auront naturellement une place au sein de [mon] gouvernement»«Éric Ciotti lui-même d’ailleurs», a-t-il précisé, après que le président des Républicains a noué une alliance avec le RN.

Son gouvernement sera par ailleurs composé de «personnes issues du RN ainsi que d’autres mouvements politiques»«Il y aura aussi des personnalités de la société civile, sélectionnées non seulement pour leur compétence, leur sérieux et leur expertise, mais aussi pour leur instinct politique», a-t-il poursuivi.

Ciotti Professionnel de la politique depuis qu’il a 23 ans a montré son instinct politique quand il a constaté que le RM obtenait plus de 40 % dans  sa circonscription de Nice !

 

Ciotti, le déserteur, ministre des armées ?

Ciotti, le déserteur, ministre des armées ?

 

Bardella  tenu à souligner que parmi les personnalités du futur gouvernement,Ciotti  qui s’est vendu au RN aurait un poste important. On peut se demander même s’il ne serait pas ministre de l’intérieur ou pire ministre des armées. Non seulement Ciotti est un « déserteur des républicains «   mais en plus il aurait bien voulu emporter avec lui la caisse et les effectifs des Républicains pour les vendre au Rassemblement national. Ciotti  est coutumier du décalage entre ses convictions et son action. Ainsi il  a réussi l’exploit de devenir d’un des plus ardents partisans du service militaire obligatoire suspendu en 97 alors qu’il a écrit lui-même à Chevènement pour se faire dispenser de ce service au motif que sa compagne était enceinte. Il a donc été dispensé du service national.

De quoi évidemment jeter un doute sérieux sur un personnage qui n’a pratiquement jamais par ailleurs travaillé ailleurs que dans la politique depuis ses 23 ans. D’une certaine manière, l’archétype du personnel politique qui a transformé la fonction élective en métier quitte à se vendre pour un plat de lentilles

 

Wikipédia

Le 24 janvier 1991, François Fillon, député RPR, écrit à Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, en vue de faire exempter du service militaire Éric Ciotti, alors collaborateur parlementaire de son collègue Christian Estrosi. Mais le ministre quitte ses fonctions peu après et c’est finalement au titre de soutien de famille, en raison de la grossesse de sa conjointe, que l’intéressé obtiendra une dispense quelques semaines plus tard. La publication de cette lettre dans Le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 vaudra des critiques à Ciotti, devenu entre-temps partisan déterminé du service militaire obligatoire, suspendu en 1997 sur initiative de Jacques Chirac16,17.

 

Sans rentrer plus en détail, la figure nationaliste affirme «avoir mis des noms sur des postes»«Évidemment qu’Éric Ciotti, le président des Républicains, sera appelé à des responsabilités importantes dans ce gouvernement», a-t-il indiqué. Comme d’autres personnalités «que les Français seront amenés à connaître.» Si Jordan Bardella se projette aussi loin, il faut encore que la coalition des droites, dont il a pris la tête, parvienne à obtenir une majorité absolue le 7 juillet. La semaine dernière, le successeur de Marine Le Pen avait assuré «refuser» d’être nommé rue de Varenne s’il était en situation de l’être… tout en n’ayant qu’une majorité relative.

 

«Titre honorifique» de chef des armées »: Le chaos commence

 «Titre honorifique» de chef des armées »: Le chaos commence

En déclarant de façon abrupte et sans nuance que le président aurait seulement un rôle honorifique- en quelque sorte comme la reine d’Angleterre- Marine Le Pen finalement a entamé sans doute le processus de chaos qui risque de s’installer en France.

 

En déclarant que le chef de l’État, chef des armées ne répond qu’un titre honorifique, Marine Le Pen s’assoit sur la constitution. Le débat d’ailleurs entre Bardella et Attal a mis en lumière les contradictions concernant l’interprétation de la constitution. Pour bardella, un peu gêné semble-t-il par la déclaration de Le Pen, il a toutefois justifié la position du RN en indiquant : » la constitution, toute la constitution, rien que la constitution ».

Or précisément cette constitution prévoit par ailleurs que c’est bien le président qui est le chef des armées. Ce qu’a rappelé d’ailleurs Gabriel Attal lors du débat d’hier.

Cette déclaration de Marine Le Pen est assez significative du rapport du RN au droit, aux institutions voire à la démocratie. Il y aura bien d’autres accrocs de ce type. Certes politiquement Macron mérite la terrible défaite qu’il va encore enregistrer aux législatives à la fois pour le contenu d’une grande partie de sa politique mais surtout pour sa personnalité que les Français ne peuvent plus supporter.

Mais à propos de cette affaire de « titre honorifique du chef des armées », c’est la démocratie qui pourrait bien être en question. On aura d’ailleurs l’occasion de le vérifier aux inévitables confrontations entre le premier ministre avec le président mais aussi avec les autres institutions qui font le droit en France.

C’est la phrase qui a défrayé la chronique ce jeudi. À trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, l’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen a allumé une polémique en affirmant, dans une interview au Télégramme, que le titre de «chef des armées» du président de la République était «honorifique (…) puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse». Traduction : en cas de cohabitation, «(Emmanuel Macron) ne pourra pas envoyer de troupes» en Ukraine – ce que le locataire de l’Élysée n’a jamais écarté définitivement. De quoi faire bondir les ténors de la majorité… et s’inviter lors du dernier débat d’avant premier tour sur France 2.

Alors Gabriel Attal pourrait quitter ses fonctions dans quelques jours en cas de défaite du camp présidentiel, il a évoqué de lui-même le sujet. D’après lui, c’est un «tournant assez grave dans cette campagne.» Ciblant directement l’ancienne chef de file des députés RN, il a considéré qu’elle ne «respectait pas notre Constitution.» «On peut dire beaucoup de choses sur nos institutions. Mais s’il y a une chose qui fonctionne, c’est la chaîne de commandement, a martelé l’hôte de Matignon. Le message qui est envoyé à tous les pays du monde, c’est que la France n’hésite jamais à défendre ses intérêts. Quand ils sont remis en cause, il n’y a pas de turbulences au sommet de l’État». Si, au contraire, le RN était au pouvoir, il y aurait «une forme de dispute entre le président et le premier ministre pour savoir qui a le rôle de chef des armées», a-t-il persiflé.

Piqué au vif, Jordan Bardella a répliqué en scandant : «La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution.» Puis de citer les articles 20 et 21 du texte de 1958 qui donnent des prérogatives au chef du gouvernement. Avant de reprendre en détail les arguments de Marine Le Pen : «C’est le premier ministre qui décide du budget de fonctionnement des armées». Une tirade rapidement coupée par son interlocuteur. «Derrière le “titre honorifique”, il y a l’idée que le président de la République ne serait plus en situation de prendre des décisions en tant que chef des armées», a taclé Gabriel Attal.

 

Ursula von der Leyen reconduite à la tête de la Commission européenne

 Ursula von der Leyen  reconduite à la tête de la Commission européenne

Les dirigeants européens se sont réunis jeudi à Bruxelles et ont trouvé un accord pour reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission, dans le cadre d’un accord sur les postes clés de l’UE.

Après des discussions sur les questions de politique étrangère, Ukraine et Proche-Orient, et de défense, les chefs d’État et de gouvernement ont endossé l’«agenda stratégique», fixant les priorités du bloc pour les cinq prochaines années. Ils ont entamé peu avant 22 heures le débat sur la répartition des «top jobs».

 

L’hebdo Marianne en grève du fait des liens entre son acquéreur et le RN

L’hebdo Marianne en grève du fait  des liens entre son acquéreur et le RN

La rédaction de Marianne a annoncé jeudi avoir voté une grève après la révélation des liens entre le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, candidat à une acquisition de l’hebdomadaire, et le Rassemblement national.

«Nous avons voté une grève reconductible de 24 heures, qui débutera vendredi» matin, a dans un communiqué indiqué la Société des rédacteurs du magazine, «faute de réponse» du propriétaire du titre aux inquiétudes exprimées par les salariés quant aux opinions politiques de cet acquéreur.

 

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est au tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche  libérale et approche étatiste voire entre approche ultralibérale et approche marxiste.. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Legislatives et Retraites: à 60, 65 ou 66 ans pour le RN ?

Legislatives et Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

 Pour Gilles Ivaldi, politiste : « Le programme économique du RN propose un “package” à chaque segment de son électorat ». Le parti d’extrême droite a fait évoluer son programme économique en fonction de l’évolution de son électorat, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale, explique, dans un entretien au « Monde », le spécialiste du populisme.

Chargé de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, Gilles Ivaldi travaille sur les partis de la droite radicale et le populisme en Europe occidentale. Il a publié, notamment, Les Populismes aux élections européennes de 2019. Diversité idéologique et performances électorales (Fondation Jean Jaurès, 2020).

Au-delà du détail des mesures économiques et sociales présentées par le Rassemblement national (RN) dans son programme, comment qualifieriez-vous la place de l’économie dans la stratégie et la vision politique de ce parti, et, historiquement, dans celle du Front national (FN) ?

Les politistes ont forgé le terme d’« attrape-tout » pour désigner la stratégie souvent utilisée par les partis populistes pour conquérir et additionner les suffrages des différents segments de l’électorat, et parvenir ainsi au pouvoir – cela, bien sûr, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale. Lorsqu’on examine en détail les programmes successifs du FN, puis du RN, depuis la fondation du mouvement, on perçoit une oscillation permanente selon trois grands axes de tension : entre l’économique et le non-économique, entre les mesures « de droite » et « de gauche », entre radicalité et crédibilité.

Politique-Macron, Bardella, Attal: Bien trop jeunes et bien trop inexpérimentés

Politique-Macron, Bardella, Attal: Bien trop jeunes et bien trop inexpérimentés

Les facteurs explicatifs de la crise politique en France sont évidemment nombreux et interagissent de manière systémique. Parmi ceux-là il faut toutefois relever le manque de maturité et d’expérience de quelques responsables nationaux. D’abord évidemment le président de la république mais aussi Bardella et Attal qui au préalable ne pouvaient justifier d’une grande expérience politique voir même d’aucun passé de responsable d’une collectivité un peu significative.

Certes l’âge n’est pas forcément un handicap, on peut facilement le surmonter avec une expérience de gestion d’une collectivité. Or beaucoup trop de nouveaux responsables sont propulsés au plan national surtout par le jeu des appareils et l’éclairage des médias. Une fois au pouvoir faute de maturité, ils se fracassent sur les réalités.

Le cas le plus significatif est évidemment celui de Macron entré en politique via les postes de conseillers sans jamais au préalable avoir eu à gérer l’intérêt collectif directement et concrètement . C’est un peu vrai pour Attal mais aussi pour Bardella.

Pour assurer des fonctions un tel niveau,  il faut évidemment avoir accumulé sagesse et expérience, avoir connu des succès mais aussi les échecs et avoir été capables de se remettre en cause.  Bref un parcours de citoyenneté engagée  et un âge de compétence qui ne peut guère être atteint avant 40 ou 50 ans. Après cela il ne faut pas s’étonner que Macron agisse parfois comme un adolescent en lançant sans doute la France dans une crise politique mais aussi économique et sociale dont on mesure sans doute mal aujourd’hui l’ampleur et les conséquences.

Economie, politique, société: les plus lus 27 juin 2024

Economie, politique, société: les plus lus 27  juin 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affaire Benalla: un an de prison ferme

Affaire Benalla:  un an de prison ferme

 

L’ancien collaborateur de l’Élysée Alexandre Benalla a été définitivement condamné à un an de prison ferme pour des violences commises sur des manifestants le 1er mai 2018. 
La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par l’ex-chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er-Mai 2018.

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction judiciaire confirme la condamnation en appel d’Alexandre Benalla à trois ans de prison dont un an ferme, prononcée le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris.

 

Alexandre Benalla, 32 ans, n’ira pas en prison: la cour d’appel avait en effet aménagé la partie ferme de sa peine. C’est un juge d’application des peines (JAP) qui en déterminera les conditions (par exemple sous bracelet électronique).

 

Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes. L’une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu’il était en poste à l’Elysée.

Une information judiciaire, ouverte en février 2019 pour « entrave à la manifestation de la vérité », vise à déterminer s’il a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.

Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » de Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.

Législatives– perspective d’une déroute du camp Macron

Législatives– perspective d’une déroute du camp Macron
Le directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès décrypte, dans un entretien au « Monde », l’érosion du bloc macroniste, qui retrouvera difficilement des voix à gauche face à un Nouveau Front populaire qu’il juge cohérent idéologiquement sur les sujets nationaux.

Antoine Bristielle est directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès. Professeur agrégé de sciences sociales, docteur en science politique, il est notamment l’auteur de La Démocratie bousculée (L’Aube, 2023) et directeur de l’ouvrage Que veulent les Français ? (L’Aube, 2022).

Alors que aux élections européennes de 2019, la liste macroniste, menée par Nathalie Loiseau, réalisait un score de 22,5 %, elle est aujourd’hui tombée à 14,6 % avec Valérie Hayer. Que s’est-il passé ?

A la présidentielle de 2022, l’érosion du camp Macron restait limitée. Le président sortant arrivait en tête au premier tour, avec 28 % des voix. Aux européennes du 9 juin, le bloc macroniste s’est effondré. Et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, il y a eu une démobilisation : une partie de son électorat s’est abstenue [36 %]. Certes, l’intérêt global pour les élections européennes est faible, chez les votants de tous les partis. Mais pour l’électorat macroniste, c’est plus surprenant : ce sont des catégories sociales plus aisées, plutôt âgées, moins abstentionnistes que le reste de la population.

Autre grande évolution : on constate un rétrécissement de l’électorat macroniste. Si le centre droit est assez fidèle, les switchers viennent surtout du centre gauche. Environ 30 % des électeurs de Raphaël Glucksmann avaient voté Emmanuel Macron au premier tour en 2022.

Qu’est-ce qui motive les électeurs infidèles ?

Il y a une vraie lassitude au sein de l’électorat. A cela s’ajoute l’idée que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron. Et puis, pour l’électorat de centre gauche, la droitisation du gouvernement depuis le début du deuxième quinquennat fait figure de repoussoir. En 2022, une partie de la gauche continuait à voter pour le camp

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