Archive mensuelle de juin 2024

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Economie- Le retour de l’inflation après la dissolution ?

Economie- Le retour de l’inflation après la dissolution ?

 

Une vague d’inflation a submergé l’économie mondiale depuis 2022. Largement due aux crises énergétiques et à la guerre en Ukraine, ce mouvement de hausse des prix était sans précédent depuis les répliques du deuxième choc pétrolier au tournant des années 70 et 80. Alors que le pire semble derrière nous en France, l’incertitude récente concernant la situation politique intérieure sème le doute quant à l’impact des mesures sur le pouvoir d’achat, qui ont pourtant contribué à contenir la hausse des prix. Quelles conséquences pourraient avoir les boucliers tarifaires ou les hausses de salaire promises par les uns et les autres, étant donné la trajectoire de la dette publique ? À moyen et long terme, de quelle façon ces mesures pourraient-elles atteindre la croissance et l’évolution des prix ?

 

par 

Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans The Conversation 

Mais revenons à la période récente. En mai 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) est ressorti stable sur un mois, affichant une hausse de 2,3 % sur un an. L’inflation française se situe ainsi dans la moyenne de la zone euro après avoir été en dessous de nombreux pays européens au plus haut de la crise inflationniste. Ces bons résultats relatifs durant l’épisode inflationniste aigu de 2022 s’expliquent par le choix fort du gouvernement français de contenir la hausse des prix de l’énergie (gaz et électricité). L’instauration d’un bouclier tarifaire a limité l’impact de la hausse pour les ménages, comme l’a montré, après coup, la Cour des comptes. Toutefois, ce résultat a eu un coût budgétaire important : le gouvernement estime la mesure à 11 milliards d’euros pour le prix du gaz et, pour l’électricité, à 44 milliards d’euros nets en 2024.

Sans le bouclier tarifaire, les prix du gaz auraient augmenté de +78,3 % au 1er mai 2022 par rapport au 1er octobre 2021. L’Institut national de la statistique (Insee) estime que le bouclier tarifaire a contribué à diviser par deux le niveau d’inflation sur la période, ce qui correspond en effet à l’écart observé avec nos voisins européens. Dans les faits, la hausse des tarifs a été limitée à 15 % TTC en moyenne, et empiriquement l’objectif a été atteint.

Toutefois, la hausse reste forte, sur l’électricité notamment, avec des variations annuelles de près de 20 %, alors que le gaz voit ses tarifs diminuer fortement début 2024. Grâce aux mesures et à la baisse de consommation, le poids de la facture énergétique dans le budget des ménages a finalement assez peu augmenté, en deçà des 10 %.

Avant la dissolution, il était prévu que le dispositif serait prolongé jusqu’au début de 2025 pour l’électricité mais devait s’assouplir pour être recentré sur les contrats signés avec des prix élevés. Seuls sont maintenant éligibles les contrats qui ont été signés avant le 30 juin 2023. La baisse des prix de l’énergie se confirme dans tous les pays de la zone euro sur les trois derniers mois, du fait aussi du repli des prix des produits pétroliers de 2,4 %. Les prix de l’énergie en France ont été inférieurs à ceux de la zone euro, mais la variation sur un an affiche quand même encore 5,7 % dans l’hexagone. Et les augmentations ne sont pas terminées

Pour juger de la future trajectoire des prix, la question qui se pose aujourd’hui plus que jamais est celle de la boucle prix-salaires. Cette dernière faisait craindre, au début de la crise, l’enclenchement d’un cercle vicieux : la hausse des prix entraîne une hausse des salaires, qui, à son tour, provoque une hausse des prix… soit le retour de l’inflation persistante.

Après avoir atteint un pic à 5,3 % au quatrième trimestre de 2022, les salaires ralentissent graduellement dans ce contexte de reflux de la hausse des prix. Les rémunérations ont progressé de 2,9 % au premier trimestre de 2024, après une croissance de 3,2 % au trimestre précédent.

Quelles conséquences entraîneraient un changement de majorité au Parlement français et une nouvelle politique économique sur le pouvoir d’achat ? L’indexation des salaires fréquemment citée dans les programmes de deux des coalitions conduirait à des anticipations d’inflation moins bien ancrées d’après une étude de la Banque de France.

Cela pourrait ainsi engendrer une plus forte volatilité de l’inflation, ce qui est généralement observé dans les pays ayant choisi l’indexation, même partielle comme la Belgique. En effet, les chocs, même temporaires, d’inflation, dans un pays incluant une fraction plus élevée d’indexation automatique des salaires nominaux sur l’inflation, amorcent la boucle prix-salaires, ce qui a un impact sur le comportement des agents économiques qui modifient alors leurs anticipations de hausse des prix à moyen et long terme. Or, toutes les études économiques montrent qu’un surplus d’incertitude sur les prix ralentit l’activité économique, notamment parce qu’elle dissuade les agents économiques d’investir.

Enfin, la mauvaise tenue des comptes publics est, à moyen long terme, une autre source d’instabilité pour la performance économique, et pour l’inflation en particulier. La situation des comptes nationaux français s’est encore dégradée en 2023. La France a affiché un déficit de -5,5 % du PIB avec une dette dépassant maintenant les trois mille milliards d’euros. Certes, beaucoup d’autres États membres de l’Union européenne affichent un déficit (les seules exceptions sont Chypre et le Danemark (+3,1 % chacun), l’Irlande (+1,7 %) et le Portugal (+1,2 %)), et nos voisins italiens enregistrent toujours les déficits les plus élevés (-7,4 %). Mais les marchés obligataires se tournent de plus en plus vers la France.

Si des mesures coûteuses sont prises par le nouveau gouvernement français, et si le taux d’intérêt de la dette devient supérieur au taux de croissance du PIB en valeur, le déficit primaire et la dette seront plus élevés. Une telle situation aurait à n’en pas douter des répercussions importantes sur les primes de risque payées par la France (on appelle ainsi la part du taux d’intérêt qui correspond au risque particulier estimé par les prêteurs) sur les marchés obligataires, et notre capacité à se financer.

Une combinaison de stagflation, c’est-à-dire la conjonction de la hausse des prix et du recul de l’activité, façon années 70, et une crise de la dette souveraine comme en 2012 deviennent de plus en plus un scénario envisageable, selon de nombreux économistes. Alors qu’on attendait la rigueur en 2024, la France craint désormais le chaos. Pourra-t-on compter sur la banque centrale européenne pour mettre de l’ordre et rassurer les marchés encore une fois ?

Législatives et Retraites: à 60, 65 ou 66 ans pour le RN ?

Législatives et Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est au tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche  libérale et approche étatiste voire entre approche ultralibérale et approche marxiste.. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Politique- Ciotti, le  » déserteur » des Républicains qui s’est dispensé du service national

Politique- Ciotti, le  » déserteur » des Républicains  qui s’est dispensé du service national

Non seulement Ciotti est un « déserteur »  mais en plus il aurait bien voulu emporter avec lui la caisse et les effectifs des Républicains pour les vendre au Rassemblement national. Ciotti  est coutumier du décalage entre ses convictions et son action. Ainsi il  a réussi l’exploit de devenir d’un des plus ardents partisans du service militaire obligatoire suspendu en 97 alors qu’il a écrit lui-même à Chevènement pour se faire dispenser de ce service au motif que sa compagne était enceinte. Il a donc été dispensé du service national

De quoi évidemment jeter un doute sérieux sur un personnage qui n’a pratiquement jamais par ailleurs travaillé ailleurs que dans la politique depuis ses 23 ans. D’une certaine manière, l’archétype du personnel politique qui a transformé la fonction élective en métier quitte à se vendre pour un plat de lentilles

 

Wikipédia

Le 24 janvier 1991, François Fillon, député RPR, écrit à Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, en vue de faire exempter du service militaire Éric Ciotti, alors collaborateur parlementaire de son collègue Christian Estrosi. Mais le ministre quitte ses fonctions peu après et c’est finalement au titre de soutien de famille, en raison de la grossesse de sa conjointe, que l’intéressé obtiendra une dispense quelques semaines plus tard. La publication de cette lettre dans Le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 vaudra des critiques à Ciotti, devenu entre-temps partisan déterminé du service militaire obligatoire, suspendu en 1997 sur initiative de Jacques Chirac.

Politique-Trump remet déjà en cause le résultat des futures présidentielles

Politique-Trump remet déjà en cause le résultat des futures présidentielles

 

Trump remet déjà en cause le résultat des futures présidentielles .  A un peu plus de quatre mois de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, l’ancien président américain (2016-2020) débattait dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 juin sur CNN face à son principal adversaire, le président sortant Joe Biden. Lors de ce duel très attendu, et organisé d’une manière inédite, le candidat républicain a notamment posé ses conditions concernant l’issue du scrutin.

A la question « Reconnaîtrez-vous le résultat des élections, peu importe qui gagne ? », Donald Trump a d’abord botté en touche avant d’être à nouveau interrogé sur le sujet. « Oui ou non, s’il vous plaît ? », a insisté la journaliste de CNN, Dana Bash. « Si l’élection est juste, légale et valide, absolument, a répondu le candidat républicain. J’aurais préféré accepter [le résultat de 2020] mais la fraude et tout le reste étaient hallucinants ! ». 

Discret, voire en retrait, durant le débat, Joe Biden a vivement réagi à cette accusation. « On verra vos chiffres quand l’élection sera terminée », a-t-il répondu. « Vous êtes un pleurnicheur. Quand vous avez perdu la première fois, vous avez multiplié les appels dans des cours [de justice] à travers tout le pays, a rappelé le président sortant. Aucun tribunal aux Etats-Unis, local ou d’Etat, ne vous a donné raison, mais vous avez continué à mentir. »

 

Economie, politique, société: les plus lus 29 juin 2024

Economie, politique, société: les plus lus 29  juin 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Législatives : surtout un vote sanction contre Macron

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique avec une situation financière assez dramatique. Il lui faudra donc encore emprunter et qui serait évidemment irresponsable d’accroître et d’accroître encore le déficit pour satisfaire des demandes parfois légitimes mais coûteuses qui vont affaiblir la compétitivité, la croissance et au total favoriser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.

On pourra constater assez rapidement ce processus tellement les contradictions sont grandes. Ce vote en lui-même est d’une grande confusion car il s’agit officiellement d’un vote pour les législatives. En réalité il s’agit surtout d’une sorte de référendum vote sanction tout autant qu’un vote présidentiel masqué. Une contradiction politique et juridique qui ne sera pas sans conséquences pour preuve avant même le vote le président en renvoyé un rôle honorifique.

 

Media: Europe 1 future radio caniveau ?

Media: Europe 1 future radio caniveau ?

Tout juste commencée, la nouvelle émission d’Europe un animé par Cyril Hanouna « on marche sur la tête » a fait l’objet d’une critique sérieuse de l’institution de régulation, l’Arcom. Il faut dire que cette émission de radio sur la tonalité est très proche de l’émission déjà animée par Hanouna à la télé. Une espèce d’émission type bistrot outrancière et vulgaire et très proche de l’extrême droite. Les journalistes de la radio ont d’ailleurs protesté contre ce nouveau virage d’ Europe 1.

 

L’Arcom a décidé de monter le ton. Le régulateur de l’audiovisuel vient de mettre en demeure la radio Europe 1 pour son manque de mesure et d’honnêteté «dans les commentaires de l’actualité électorale». Les comptes rendus d’écoute de l’émission «On marche sur la tête», présentée par Cyril Hanouna, montre que l’actualité de La France Insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales formations de gauche, «a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers», remarque l’Arcom dans sa décision consultée par Le Figaro.Le gendarme de l’audiovisuel estime également que le traitement de l’actualité électorale a été largement «univoque», la plupart des invités, «dont une grande majorité sont issus du même courant» politique, ayant formulé «de vives critiques» à l’encontre de LFI et du NFP «sans qu’un autre point de vue ne puisse suffisamment s’exprimer». Les mêmes reproches sont adressés aux animateurs, chroniqueurs et auditeurs à l’antenne.

Bref la conception démocratique de Bolloré!

Sociologie Politique-Macron, Bardella, Attal: Bien trop jeunes et bien trop inexpérimentés

Sociologie Politique-Macron, Bardella, Attal: Bien trop jeunes et bien trop inexpérimentés

Les facteurs explicatifs de la crise politique en France sont évidemment nombreux et interagissent de manière systémique. Parmi ceux-là il faut toutefois relever le manque de maturité et d’expérience de quelques responsables nationaux. D’abord évidemment le président de la république mais aussi Bardella et Attal qui au préalable ne pouvaient justifier d’une grande expérience politique voir même d’aucun passé de responsable d’une collectivité un peu significative.

Certes l’âge n’est pas forcément un handicap, on peut facilement le surmonter avec une expérience de gestion d’une collectivité. Or beaucoup trop de nouveaux responsables sont propulsés au plan national surtout par le jeu des appareils et l’éclairage des médias. Une fois au pouvoir faute de maturité, ils se fracassent sur les réalités.

Le cas le plus significatif est évidemment celui de Macron entré en politique via les postes de conseillers sans jamais au préalable avoir eu à gérer l’intérêt collectif directement et concrètement . C’est un peu vrai pour Attal mais aussi pour Bardella.

Pour assurer des fonctions un tel niveau,  il faut évidemment avoir accumulé sagesse et expérience, avoir connu des succès mais aussi les échecs et avoir été capables de se remettre en cause.  Bref un parcours de citoyenneté engagée  et un âge de compétence qui ne peut guère être atteint avant 40 ou 50 ans. Après cela il ne faut pas s’étonner que Macron agisse parfois comme un adolescent en lançant sans doute la France dans une crise politique mais aussi économique et sociale dont on mesure sans doute mal aujourd’hui l’ampleur et les conséquences.

Economie- Etats-Unis : Net tassement de la croissance

Economie- Etats-Unis : Net tassement de la croissance

Selon la troisième estimation du département du Commerce, publiée ce jeudi, la croissance du PIB des États-Unis au premier trimestre 2024 a été révisée légèrement en hausse à 1,4% en rythme annualisé, contre +1,3% estimé précédemment. Une révision finale conforme aux prévisions des analystes. Elle confirme le net ralentissement de l’activité par rapport à la croissance de 3,4% enregistrée au 4e trimestre 2023.

A noter, les États-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent, puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme. La somme des biens et services produits et échangés aux États-Unis atteint 28.269 milliards de dollars en rythme annualisé au premier trimestre.

De janvier à mars, les dépenses de consommation, moteur de la croissance, ont marqué le pas en ne progressant plus que de 1,5%, contre +3,4% fin 2023 et +2% lors de l’estimation précédente.

Cette décélération de l’activité économique pourrait convaincre la Réserve fédérale américaine de baisser ses taux directeurs prochainement. Pour rappel, lors de sa réunion du 13 juin, la banque centrale américaine (Fed) a laissé son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25% à 5,50% dans laquelle il se trouve depuis juillet dernier, son plus haut niveau depuis plus de 20 ans.

Mais pour l’instant, l’institution monétaire est mitigée sur la dynamique des prix : elle voit l’indice d’inflation PCE finir l’année à +2,6% (en hausse par rapport aux +2,4% de ses dernières prévisions, publiées en mars), puis à +2,3% en 2025 (contre +2,2% auparavant prévus).

 

Société-SONDAGE BFM: Des risques de guerre civile 40 % des Français

Société-SONDAGE BFM: Des risques de guerre civile 40 % des Français

 

Un Français sur cinq considère comme Emmanuel Macron que les programmes du Rassemblement national et de La France insoumise mènent tous les deux le pays « à la guerre civile », selon une enquête Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche.

Des propos qui ne sont partagés par que par une minorité de Français, selon une enquête Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche publiée ce vendredi 28 juin. « 21% sont parfaitement en accord avec le président de la République et considèrent que les deux programmes conduiraient le pays à ‘la guerre civile’ », écrit l’institut.

En revanche, 42% des Français estiment que le programme de La France insoumise mènerait le pays à la « guerre civile », 40% pour celui du Rassemblement national.

Politique-Populisme: Signification politique

Politique-Populisme: Signification politique

 

Le contexte des élections législatives françaises est propice à une lecture des réalités politiques en termes de « populisme » : si nombre de commentaires politiques de ces derniers jours dénoncent sur un ton alarmiste « la montée des extrêmes », d’aucuns soulignent également que la campagne actuelle s’inscrit dans un contexte plus général de « poussée du populisme ».Une telle « poussée populiste » s’explique, en première analyse, par le recul progressif des partis traditionnels parmi les électeurs des classes populaires. En retour, les partis de droite radicale ou extrême semblent en mesure de capter à leur profit ces électeurs déçus des grands partis de gouvernement. Le basculement vers des partis de droite radicale de pans entiers des sociétés européennes frappe les esprits et conduit à une inflation de discours sur le « populisme », notion en réalité très floue et très controversée. L’analyse des droites populistes soulève par exemple l’objection de l’existence d’un populisme de gauche, lequel serait représenté en France par LFI. Le populisme est-il de gauche ou de droite ? S’il est les deux, qu’est-il exactement ? La plupart du temps, les spécialistes du sujet déplorent le flou qui entoure la notion et tentent de lui apporter une définition rigoureuse. Mais cette piste est hasardeuse, tant il est difficile de se déprendre de ses usages contradictoires et polémiques. En revanche, questionner l’histoire et les contours de cette idée permet d’en comprendre la signification politique.

par Maître de conférences en Science politique, membre de l’Institut des sciences sociales du politiques (ISP, CNRS), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières

Depuis près d’une vingtaine d’années, le terme de populisme est présenté à l’envi comme la clé de décryptage des réalités politiques et sociales des régimes démocratiques, touchés en leur cœur par des risques d’instabilité politique, voire de glissement autoritaire, du fait de la progression électorale des partis de droite radicale. Le péril auquel seraient confrontées les démocraties libérales serait le fait, selon cette approche, de démagogues prônant un rejet des élites en place et une promotion exclusive de la souveraineté populaire face à l’État de droit.

Les explications avancées pour éclairer cette poussée populiste sont le plus souvent associées au déclassement économique de groupes sociaux entiers, notamment de l’ancienne classe ouvrière, ou de territoires rejetés à la périphérie des processus de la mondialisation économique libérale. Le vote populiste serait un vote populaire et un vote de frustration.

Il est vrai que certains analystes ont parfois mis en avant des explications culturelles, appréhendées comme alternatives à celles citées à l’instant. Selon ces auteurs, la dilution des identités culturelles et/ou politiques sous l’effet du multiculturalisme entraînerait une forme d’insécurité dite « culturelle », prédisposant ainsi les groupes populaires à un vote identitaire de droite comportant une dimension xénophobe. Cette anxiété plus immatérielle serait d’autant plus forte que les tenants du multiculturalisme appartiendraient, dans leur majorité, aux organisations situées à gauche.

Sur le plan de la controverse politique, identifier cette nouvelle thèse comme inédite est crucial, puisqu’elle conduit à reprocher à la gauche de s’être détournée du peuple. Elle permet aussi de rejeter les explications, le plus souvent avancées par la gauche, du vote d’extrême droite comme reflet des mécanismes d’accroissement des inégalités et de montée de la précarité. Se trouve en contrepoint accréditée la thèse, nettement plus conservatrice, d’un trop-plein migratoire et de la dilution des liens nationaux et/ou républicains dans le communautarisme.

Le cas de la Pologne, pays qui combine miracle économique et pouvoir « populiste » entre 2015 et 2023, est ainsi avancé comme l’un des exemples probants à l’appui de l’idée que les récits ancrés à gauche, expliquant la montée des populistes par la paupérisation des groupes populaires, sont inopérants. Dans ce cas précis, l’enrichissement global de la société polonaise attesterait de l’absence de lien entre facteurs socio-économiques et vote pour les droites dites « populistes », et ce serait bien l’inquiétude identitaire ressentie lors de la « crise migratoire » de 2015 qui expliquerait le vote pour les partis populistes. Même si cette analyse fait en réalité l’impasse sur les inégalités sociales et territoriales apparues après la « chute du communisme ».

Malgré les apparences, cette seconde thèse – les gens votent pour les populistes avant tout du fait d’un sentiment d’insécurité culturelle – n’est qu’une variante de la précédente – les gens votent pour les populistes à cause de leur déclassement économique. Elle ne modifie que le point de départ d’une chaîne d’explication qui aboutirait, chez les électeurs, au rejet d’élites désormais coupées du peuple.

De plus, ces deux explications sont présentées par certains chercheurs comme complémentaires, la globalisation étant vue comme un processus à la fois économique et culturel. Au-delà, les promoteurs de l’interprétation par le déclassement économique ont, pour la plupart, expliqué le glissement électoral droitier qu’il provoquait par la prévalence d’un type psychologique particulier, l’attrait pour la « personnalité autoritaire », propre aux classes populaires, dont la xénophobie serait l’une des manifestations les plus saillantes. L’affaire serait donc entendue et le rejet populiste des élites serait le ressort universel des votes dits extrémistes.

Pourtant, il est permis de se demander ce que signifie le choix du terme de populisme pour éclairer l’état de nos démocraties.

En premier lieu, cette idée se distingue par son misérabilisme, qui trahit l’ethnocentrisme de classe de ceux qui l’énoncent. Les classes populaires n’y sont perçues que sous l’angle d’attitudes ataviques et compulsives, toutes afférentes, en dernière analyse, à l’appartenance à un groupe primaire défini de façon ethnique et tribale. La dimension civique et critique du vote populaire n’est ici que très peu prise en compte, car largement incomprise et – osons le dire – méprisée. Il est fait peu de cas des compétences à juger des électeurs, et les médias négligent de s’appuyer sur les nombreuses études scientifiques qui décrivent les univers sociaux des espaces au sein desquels le vote RN a le plus progressé. Ce biais a été souligné par plusieurs auteurs, comme en attestent les mises en garde, en France, d’Annie Collovald à propos du Front national.

En second lieu, cette thèse est constituée d’un patchwork de logiques explicatives, qui renvoient à des approches très éloignées les unes des autres, pour lesquelles le terme même de « populisme » n’a pas la même signification. Prenons simplement l’exemple des travaux fondateurs, désormais anciens, de l’historien italien Franco Venturi, qui a étudié dans les années 1950 le populisme russe du XIXᵉ siècle et du début du XXᵉ. Selon lui, le populisme est une variante agraire du socialisme communautaire, qui traverse l’histoire de la Russie, des slavophiles aux bolcheviks, et dont certains militants « allaient au peuple » en parcourant la campagne.

 

Les théories contemporaines en ont conservé l’idée, totalement décontextualisée, d’un « appel au peuple » (par un effet de traduction à l’anglais appeal to the people), mais elles donnent à celle-ci un sens radicalement différent, qui se rapproche davantage de ce qu’on entendait il y a quelques années par « démagogie », « poujadisme » ou « bonapartisme : une démocratie plébiscitaire, fondée sur le charisme supposé de chefs réputés capables de dialoguer directement avec les masses.

Les avatars les plus récents – et les plus aberrants – de cette thèse sont de considérer que les leaders fascistes des années 1930 n’étaient rien de plus que l’une des manifestations des « vagues populistes » subies par les démocraties libérales depuis leur émergence. Une telle inflexion – pour ne pas dire une telle régression – n’est possible qu’au mépris le plus complet de la très vaste historiographie du fascisme, qui en montre toutes les spécificités historiques et l’impossibilité de le ramener à cette forme molle qu’est le populisme sans perdre en acuité et en précision.

Dès lors, comment expliquer le succès du terme de populisme ? Ce succès tient en premier lieu à la légitimité politique et sociale de celles et ceux qui l’énoncent et se trouvent autorisés à fixer les limites du pensable et du raisonnable, et donc de l’extrême, en politique.

Comme le souligne la philosophe Catherine Colliot-Thélène, « le privilège de rationalité, explicitement ou implicitement revendiqué par les élites politiques et médiatiques, fixe les limites du questionnable, et il les fixe de manière si étroite que cela revient la plupart du temps à dénier aux citoyens toute véritable puissance d’agir ». Cette idée fonde la notion, non dénuée d’ironie, d’extrême centre, qui décrit la position de partis ou de leaders politiques qui revendiquent pour eux-mêmes le monopole des seules politiques non extrémistes.

Plus fondamentalement, l’interprétation par le biais de l’idée de populisme est révélatrice du glissement néo-libéral qu’ont connu les démocraties européennes et nord-américaines depuis les années 1980. L’une des manifestations de ce tournant a été, sur le plan culturel et idéologique, la redécouverte des idées de Tocqueville, pour qui la démocratie représentait tout autant l’avènement du peuple que le risque de voir l’ordre politique débordé par celui-ci.

Le peuple n’est plus, dans cet ordre de discours, la visée même de l’ordre démocratique, pas plus qu’un réservoir de légitimité culturelle et politique, mais un continent étranger peuplé par les idiots culturels de la mondialisation, incapables de discerner la vraie valeur de l’ordre démocratique. Peu importe dans ces conditions que les travaux s’appuyant sur l’idée de populisme picorent çà et là des bouts d’explications disparates, puisque la cohérence de cette approche n’est pas scientifique mais idéologique. L’interprétation populiste s’est ainsi imposée comme mode d’énonciation de la représentation politique démocratique, propre au temps post-démocratique qui est le nôtre.

Il ne s’agit pas, en somme, de suggérer que les insatisfactions populaires liées aux politiques économiques ou à l’insuffisante protection face à la mondialisation n’existent pas, mais plutôt qu’elles provoquent une sorte de « panique morale » chez les élites qui s’empressent de les stigmatiser comme vote illégitime et déraisonnable. Or, une littérature plus vaste existe pour contextualiser avec plus de nuance le glissement à droite d’une frange des groupes populaires. De tels travaux permettent de prendre au sérieux les politisations populaires (ou de classes moyennes inférieures) et de les encastrer dans des trajectoires sociales ou territoriales, qui leur donnent un sens politique que ne peut appréhender la notion très désincarnée – et souvent teintée d’intellectualisme – de populisme.

D’autres auteurs se sont intéressés aux transformations de l’offre électorale des partis de droite radicale ou extrême, sans faire de l’idée de populisme un passage obligé. Par exemple, pour souligner que les extrêmes droites ont su adapter leur discours, dans une logique « post-fasciste », pour reformuler leurs idées dans les habits neufs de l’identité nationale.

Une telle perspective rappelle que la globalisation n’est qu’un nouvel avatar des processus d’universalisation dans lesquels se réinventent constamment les appartenances. Comment s’étonner que des forces nationalistes y voient une occasion d’actualiser leur idéologie ethnocentrique ? Les expériences souverainistes en Europe montrent en effet que les appartenances et les particularismes deviennent un produit d’exportation ou de soft power, à l’instar des lois mémorielles polonaises censées faire droit à la vision polonaise de l’histoire dans un monde où les mémoires sont un flux concurrentiel. Mais aussi que ces mêmes identités sont une ressource pour redéfinir la place de l’État dans la mondialisation, comme le montre la doctrine « Global Britain » lancée par Boris Johnson après le Brexit.

Force est de constater que ces projets savent capter les conservatismes populaires, qui ne peuvent guère se laisser réduire aux « ressentiments » contre les élites dont les commentateurs politiques ont fait leur fonds de commerce.

Rugby: Toulouse nettement au-dessus

Rugby: Toulouse nettement au-dessus

Le  Stade Toulousain a terrassé  l’UBB ce vendredi en finale du Top 14 (59-3) pour s’adjuger sans contestation possible un 23e Bouclier de Brennus.

Les Toulousains ont une nouvelle fois montré leur expérience à ce niveau en remportant une 10e finale de rang sur les 30 qu’ils ont disputées, championnat et Coupe d’Europe confondus. Insatiable en première période, le Stade n’a pas baissé le pied au retour des vestiaires: le banc s’est vidé, mais le rendement a toujours été le même, avec six essais supplémentaires. “Je ne sais pas si on réalise ce qu’on a fait. C’est dur de revenir en finale, de gagner. Quand on joue comme ça, c’est difficile de nous battre”, a avoué Romain Ntamack.

Conseil de l’UE : Viktor Orban président

Conseil de l’UE :  Viktor Orban président

 

 

 Ce proche de Donald Trump,  devient donc ce lundi 1er juillet, et pour six mois, le président du Conseil de l’Union européenne. Parmi les trois principales institutions de l’UE, le Conseil de l’UE partage avec le Parlement européen le pouvoir législatif et budgétaire. L’instance réunit les ministres nationaux des 27 Etats membres, et ce, en fonction des sujets (affaires économiques et financières, justice, affaires intérieures, agriculture, pêche, etc). Les chefs d’Etat y participent en fonction des sujets à l’ordre du jour.

Cette présidence suscite des interrogations mais on se rassure  toutefois en indiquant que les grands dossiers structurels s’inscrivent toujours dans une certaine continuité compte tenu des délais nécessaires à leur gestion. L’intérêt, c’est aussi de confronter Orban  à la problématique européenne alors qu’il a toujours tendance à se mettre en marge voire contre la majorité.

BFM et RMC rachetés par Rodolphe Saadé (CGM)

 BFM et RMC rachetés  par Rodolphe Saadé (CGM)

BFM et RMC rachetés par l’armateurs CMA CGM encore un  patron à la tête de médias mais c’est sans doute préférable qu’un rachat par exemple de  Bolloré qui transforme ses moyens de communication en outil de propagande.  L’Autorité de la concurrence et l’Arcom vient en effet  validé l’acquisition d’Altice Media par l’armateur CMA CGM. 

Rodolphe Saadé peut officiellement devenir le propriétaire d’Altice Media. Vendredi, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arcom) et l’Autorité de la concurrence (ADLC) ont chacune donné leur feu vert à son rachat de BFMTV, RMC, RMC Découverte, RMC Story, ainsi que des chaînes locales BFM Régions. Mais sous conditions.

Mi-mars, le magnat des télécoms Patrick Drahi, à la tête du groupe Altice, avait annoncé avoir cédé Altice Media à l’armateur marseillais CMA CGM, dirigé par Rodolphe Saadé, moyennant 1,55 milliard d’euros. Les deux parties étaient depuis en attente d’une approbation de l’Autorité de la concurrence et d’un agrément de l’Arcom.

 

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