Bardella veut une majorité absolue
Bardella a sans doute raison de poser d’une certaine manière ses conditions pour accéder à Matignon. Il a sans doute compris qu’une majorité relative risque de rendre la gouvernance impossible. Du coup, il pourrait se brûler les ailes comme premier ministre à rechercher en permanence une impossible majorité entre des alliés contradictoires. Notons que le même problème se pose évidemment pour la gauche si par hypothèse elle parvenait à obtenir la majorité relative. C’est conséquence directe d’une dissolution précipitée par Macron et à laquelle aucun parti n’était préparé et qui pourrait conduire le pays vers le chaos.
«Pour gouverner, pour nous essayer, j’ai besoin d’une majorité absolue», tonne Jordan Bardella. «Qui peut croire qu’on pourra changer le quotidien des Français en cohabitation avec une majorité relative? Personne», insiste le président du RN. Le mouvement à la flamme a beau être en tête dans les intentions de vote au niveau national, il est encore trop tôt pour déceler quelle sera l’épaisseur de son possible succès. C’est la première fois que le jeune responsable, qui mène une campagne au slogan limpide - «Bardella premier ministre» -, met dans la balance sa nomination comme deuxième personnage de l’État.
D’une certaine manière, bardella revient sur son gouvernement d’union nationale en exigeant comme préalable une majorité absolue. Et en indiquant clairement : «La cohérence, c’est que c’est le RN qui conduit cette coalition.»
. Il renvoie ainsi par exemple Ciotti à son rôle de supplétif; un Ciotti déjà en contradiction sur les retraites. Mais le message vaut sans doute aussi pour les autres alliés du est RN.
Ce risque de majorité relative pourrait aussi concerner éventuellement la gauche qui rencontrerait à leur les mêmes incohérences dans une alliance potentielle avec d’autres courants s’ajoutant à ses propres contradictions internes.
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