Les robots, des amis ?
Habitués, depuis déjà plusieurs décennies, à voir des robots industriels automatiser d’innombrables tâches pénibles, répétitives ou dangereuses pour l’humain (peinture, soudage, assemblage…), une nouvelle révolution de la robotique est à l’œuvre. Moins « esclaves », mais plus « compagnons », les prochains robots humanoïdes nous ressembleront physiquement (avec deux bras et deux jambes), voire mentalement. Dopées à l’intelligence artificielle, ces machines pourraient bien envahir nos vies.
A défaut de prendre cette prédiction pour argent comptant, le moins que l’on puisse dire c’est que de grands groupes technologiques consacrent des sommes importantes au développement de ces robots humanoïdes : Tesla, avec ses robots Optimus, Google, Open AI ou encore Figure, société qui a levé 675 millions de dollars auprès de Microsoft, Open AI, Nvidia et Jeff Bezos. Bref, une myriade de grandes et petites sociétés investissent pour faire converger IA et robotique. Jamais à court de propos sensationnalistes, le 21 janvier dernier, Elon Musk s’est même enthousiasmé en pronostiquant que d’ici à 2040, 1 milliard de robots humanoïdes devraient être à nos côtés. Dit autrement, arrive le temps où IA et robotique se connecteront.
Pour l’heure, si ces futurs auxiliaires sont technologiquement prêts, il reste encore pas mal de chemin à faire pour parfaire leur « presque humanité », à commencer par leur aspect physique. Il n’y a qu’à voir le robot humanoïde Optimus de Tesla qui, avec son 1m72 et ses 57 kg, son buste et sa tête noire sans visage et sans aucune expression, agit pour l’instant comme un véritable repoussoir. Sans doute que ce sujet de forme devrait être assez vite résolu, ne serait-ce que pour une raison commerciale : donner envie d’adopter ces robots aux caractéristiques presque humaines.
Une fois ceci fait, il ne restera plus qu’à doter ces machines d’une forme d’empathie artificielle qui fera que nous oublierons progressivement que l’on interagit avec une machine. L’heure sera alors venue de sérieusement se poser la question éthique sur la complémentarité que nous voudrons nouer entre l’Homme et la machine. Dit autrement, et à l’instar des débats récurrents sur l’IA, serons-nous un jour tentés d’abandonner notre idéal d’autonomie en déléguant tout ou partie de nos choix à des machines capables de choisir et de décider à notre place ?
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