Archive mensuelle de mai 2024

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Chômage : baisse insignifiante du nombre de chômeurs

Chômage : baisse insignifiantes du nombre de  chômeurs

Officiellement d’après les administrations françaises le chômage aurait enregistré une baisse insignifiante de leur de 1 %. Point en réalité on connaît une stabilité d’autant que d’après les calculs différents du bureau international du travail on a plutôt constaté une augmentation du nombre de chômeurs. 
Officiellement, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) a diminué en avril par rapport au mois précédent (-1,26%) avec 38.100 inscrits en moins à 2,981 millions, selon les chiffres du ministère du Travail publiés ce mardi.

En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) diminue de 0,43% (-38.100) et s’établit à 5,368 millions, selon la direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). La part des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) est de 43,7%.

La Dares ne commente pas les données mensuelles, trop volatiles, privilégiant les évolutions trimestrielles. Les derniers résultats trimestriels publiés fin avril faisaient état d’une quasi stabilité du chômage, avec une très légère baisse du nombre de chômeurs en catégorie A (-0,1%) au premier trimestre. En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi était stable par rapport au trimestre précédent.

Au premier trimestre, le taux de chômage en France au sens du Bureau international du Travail (BIT) s’est stabilisé à 7,5% de la population active par rapport au trimestre précédent, a rapporté l’Insee vendredi 17 mai.

Dans le détail, 6.000 chômeurs supplémentaires ont été comptabilisés au cours du dernier trimestre écoulé, portant leur nombre dans la France entière (hors Mayotte) à 2,3 millions selon ce mode de calcul qui permet les comparaisons internationales, a précisé l’Institut national de la Statistique.

Le halo autour du chômage, constitué des personnes considérées comme inactives par le BIT parce qu’elles souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas disponibles, diminue légèrement de 16.000 personnes et concerne désormais 1,9 million de personnes.

Le taux de chômage de longue durée, c’est-à-dire les demandeurs d’emploi en recherche depuis au moins un an, est stable à 1,8% de la population active. Le nombre de ces chômeurs diminue de 23.000 par rapport au dernier trimestre 2023, à 549.000 personnes. Les règles d’indemnisation de l’assurance chômage seront durcies à compter du 1er décembre, a confirmé Gabriel Attal dans une interview à paraître dans La Tribune Dimanche.

La durée d’indemnisation sera réduite à 15 mois « dans les conditions actuelles », c’est-à-dire si le taux de chômage se maintient en dessous de 9%, pour les chômeurs de moins de 57 ans. Et il faudra avoir travaillé 8 mois sur les derniers 20 mois pour être indemnisé, contre 6 mois au cours des 24 derniers mois actuellement.

 

Budget : une motion de censure juste avant les européennes ?

Budget : une motion de censure juste avant les européennes ?

Cette fois le danger d’une majorité pour un vote de censure du gouvernement se rapproche. Il s’agira de le fonder sur l’absence de vote rectificatif du budget qui en fait a été profondément modifié. L’initiative de ce dépôt de vote revient aux Insoumis mais qui devraient être rejoints par un autre dépôt de la part du Rassemblement national.

La question se pose surtout de l’attitude des « Républicains » un peu coincés » dans cette affaire et qui peut-être ne voudront pas faire un cadeau à la majorité à la veille des élections européennes.

Bref le gouvernement pourrait bien être en danger juste avant les sélections européennes qui s’annoncent d’ailleurs catastrophiques pour ceux qui soutiennent Macron. La débâcle électorale ajoutée à une motion de censure serait de nature à faire sauter le gouvernement voire à provoquer la dissolution de l’Assemblée nationale.

Projet de loi agricole :Très insuffisant

Projet de loi agricole :Très insuffisant

Ce projet de loi agricole adopté en première lecture qui va aller au Sénat est très loin de répondre à la problématique évoquée lors des manifestations des paysans. Il se limite essentiellement au problème des transmissions d’exploitation et à l’allégement des normes. La question des revenus reste entière. On a abandonné en route la perspective de tarifs réglementés bizarrement soutenus par Macron au salon de l’agriculture. Le problème demeure et c’est même la question centrale mais elles ne passent sans doute pas par l’illusoire de tarifs administrés mais ais par des évolutions structurelles du secteur et une plus grande transparence des processus de vente des produits. 

Pour le gouvernement, le texte, largement concerté avec l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA), est une « brique » de plus et un élément « utile » en faveur de l’agriculture. Mais il est, en réalité, loin de faire l’unanimité au Parlement, les oppositions critiquant un manque de réponses structurelles ou des renoncements environnementaux.

L’essentiel des députés de gauche, des insoumis aux socialistes, ont voté contre. Les communistes et les indépendants de Liot avaient déjà prévu de se partager entre abstentions et votes contre.

Malgré « quelques mesures sur la transmission », le texte est « vide, peu normatif et passe à côté de l’essentiel », a tancé Sébastien Jumel (PCF) ce mardi. « On veut ramener le gouvernement à ses responsabilités. Il ne comprend que le rapport de force », a expliqué de son côté David Taupiac (Liot).

Réécrit sous la bronca hivernale des tracteurs, le texte, éclectique, propose des mesures sur la formation, un guichet unique départemental censé favoriser les installations et transmissions d’exploitations. Il entend aussi accélérer les procédures de contentieux en cas de recours contre des stockages d’eau ou des bâtiments d’élevage, en dépit des alertes du Conseil d’État sur des « risques d’inconstitutionnalité ».

Il comporte également certains objectifs non contraignants, comme celui de viser 400.000 exploitations et 500.000 agriculteurs d’ici 2035, ou la nécessité d’une réforme fiscale agricole d’ici 2025.

« Tout ça est dérisoire au regard de l’enjeu », estime Grégoire de Fournas (RN), en dénonçant une « opération de communication du gouvernement ». Le Rassemblement national a voté contre.

 

Des procès des oppositions que balaie le gouvernement, qui renvoie à l’automne les discussions sur le revenu agricole et la fiscalité sur les produits phytosanitaires, avec un texte spécifique sur les pesticides. « On ne peut pas tout régler dans une loi d’orientation », réplique aussi le rapporteur général Eric Girardin (Renaissance), estimant « la feuille de route remplie sur la reconnaissance de l’agriculture dans la souveraineté alimentaire et sur les mesures de simplification ».

La mesure phare du texte, saluée par la FNSEA, confère à l’agriculture un caractère « d’intérêt général majeur », concrétisant une promesse d’Emmanuel Macron faite dans un salon de l’Agriculture fortement agité. Une forme d’appel aux juges administratifs à faciliter certains projets de retenues d’eau ou de bâtiments d’élevage, mis en balance avec un enjeu environnemental.

Mais des juristes et des députés sont circonspects, jugeant que la protection de l’environnement, ayant une valeur constitutionnelle, prévaudra toujours. La gauche est en revanche vent debout contre un article qui révise l’échelle des peines en cas d’atteinte à l’environnement et « réserve la qualification de délit » aux atteintes « de manière intentionnelle ».

Chine : très légère révision de la croissance

Chine : très légère révision de la croissance

Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé mardi 28 mai sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine pour 2024 à 5%, saluant les mesures récentes prises par Pékin pour stimuler son économie. «La croissance économique de la Chine devrait rester solide à 5% en 2024 et ralentir à 4,5% en 2025», a déclaré le FMI dans un communiqué, ajoutant que la décision était «motivée par des données solides sur le PIB au premier trimestre et des mesures politiques récentes».

 

Les économistes du crédit agricole relativise toutefois les perspectives de croissance

…L’analyse des ventes au détail par catégorie fait ressortir la faiblesse structurelle de la demande, en particulier pour les biens. Les services profitent encore de la reprise du tourisme, qui a enfin dépassé son niveau pré-pandémie. En revanche, la guerre des prix en cours dans le secteur automobile commence à se matérialiser : en mars, les ventes de voitures ont augmenté de 6% en nombre d’unités mais baissé de 3,7% en valeur. Cela signifie que la baisse des prix n’a pas été compensée par une hausse significative des volumes, et donc que certains constructeurs pourraient vite se retrouver en difficulté si les prix ne se stabilisaient pas.

L’interminable chute du marché immobilier
Les indicateurs liés au marché immobilier ont continué à se dégrader en mars, qu’il s’agisse de l’investissement, des mises en chantier, des projets rendus ou du nombre de transactions. Les prix des biens dans l’ancien sont toujours en baisse dans 69 des 70 premières villes chinoises. Ces indicateurs sont en contraction depuis le début de l’année 2022 et ce, malgré les différentes mesures de soutien mises en place par les autorités (baisse des taux, facilités de prêts, allègement des conditions d’accès à la propriété).

L’impact de la crise immobilière se fait aussi sentir sur la production dans les industries lourdes liées au secteur de la construction, comme le ciment ou l’acier brut. De manière globale, la production industrielle a également ralenti en mars (+4,5% sur un an, contre +7% en janvier-février). Cela s’explique non seulement par l’atonie de la demande interne, mais aussi par le ralentissement des exportations (-7,5% sur un an), en particulier dans les secteurs de production traditionnels de l’économie chinoise (téléphones et biens d’équipements). Le taux d’utilisation des capacités industrielles est ainsi à son plus bas niveau depuis 2016.

Le ralentissement de la demande extérieure intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et les pays occidentaux. En déplacement en Pennsylvanie, région industrielle dans laquelle une partie de l’élection américaine de novembre pourrait se jouer, Joe Biden a ainsi annoncé vouloir tripler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium chinois et lancer une enquête sur les pratiques déloyales de la Chine dans les secteurs de la construction navale, du transport maritime et de la logistique.

Cette annonce fait écho aux inquiétudes de l’industrie sidérurgique latino-américaine, et en particulier brésilienne, qui réclame elle aussi des taxes sur les importations chinoises.

Côté européen, les enquêtes visent quant à elles les fabricants d’éoliennes et les constructeurs de véhicules électriques, soupçonnés de bénéficier d’importantes subventions publiques créant des distorsions de concurrence.

Ces dernières semaines, les discussions autour des surcapacités chinoises se sont intensifiées. En déplacement en Chine, Janet Yellen, secrétaire du Trésor américain, a déclaré que ces surcapacités faisaient peser un risque de dislocation de l’économie mondiale. Dévoilant ses nouvelles prévisions de croissance dans le cadre de ses Réunions de printemps, le FMI a quant à lui mis en garde contre un « essoufflement » de la reprise économique chinoise, en raison d’une demande intérieure atone et de la crise immobilière, qui pourrait multiplier les surcapacités de production et donc exacerber les tensions commerciales.

Comment expliquer les 5,3% de croissance du premier trimestre ?
Devant ce panorama, comment expliquer les bonnes performances de la croissance chinoise ? Si l’on en croit les chiffres chinois, elles peuvent être attribuées à la hausse des investissements dans les industries liées aux nouvelles technologies et les infrastructures. Une tendance qui confirme les priorités des autorités et leur soutien constant au secteur de l’offre.

Tout en se félicitant pour ces performances, le ministre de l’Économie chinois a indiqué que l’atteinte de la cible de croissance fixée pour 2024 « autour de 5% » supposerait de nouveaux efforts. Le Politburo, l’instance dirigeante du Parti communiste chinois, doit se réunir fin avril et pourrait annoncer de nouvelles mesures de soutien à l’économie : baisse des ratios de réserves obligatoires, accélération des émissions obligataires, nouvelles injections de liquidités. Une chose est sûre, les marchés restent circonspects face aux perspectives chinoises et réagiraient sûrement mal à un resserrement monétaire ou budgétaire. Malgré les chiffres du premier trimestre, le consensus continue d’anticiper une croissance sous la cible des 5%.

Revenir à la NUPES ? Sans doute, mais sans les « insoumis » !

Revenir à la NUPES ? Sans doute, mais sans les « insoumis » !

 

La tête de liste LFI aux européennes, Qui constate que salissent ne cesse de s’enfoncer dans les profondeurs au point de ne réaliser qu’environ la moitié des voix de Glucksmann croient encore à la reconstitution de la NUPES. Certes une alliance de gauche va sans doute ce reconstituer au-delà des européennes mais ce sera sans le leadership des insoumis voir en leur absence. Des » insoumis » qui finalement ont négligé les questions européennes pour se consacrer aux protestations internationales notamment à la question palestinienne. Sans parler de leur positionnement ambigu vis-à-vis du conflit ukrainien.

On a un peu de difficulté à comprendre et encore davantage à adhérer au point de vue de la tête de liste aux élections européennes (intervenants Le Figaro).

 Qu’est-ce qui vous distingue aujourd’hui des autres formations de gauche ?

MANON AUBRY. – Nous sommes les seuls à porter le programme de la Nupes. J’aurais aimé qu’on mène campagne tous ensemble sur ce programme-là. Force est de constater que certains ont préféré lui tourner le dos. La deuxième différence, c’est notre constance et notre cohérence dans notre opposition aux traités de libre-échange et notre opposition aux règles d’austérité budgétaires dictées par l’Europe, qui sacrifient nos services publics.

Défendez-vous toujours la désobéissance à certains traités européens ?

Notre ambition écologique et sociale prime sur tout le reste, quitte à assumer effectivement de désobéir à certaines règles européennes. Par exemple, lorsque la Commission impose une privatisation des activités de transports de marchandises de la SNCF. Même chose sur les nouvelles règles d’austérité budgétaire …

Élections européennes : Un vote d’opposition en faveur du RN

Élections européennes : Un vote d’opposition en faveur du RN

Indiscutablement la grande surprise de ces Elections Européennes sera la percée du Front National. Plusieurs facteurs explicatifs à ce résultat assez exceptionnel pour l’extrême droite. D’abord sans doute le rejet à la fois politique mais aussi culturel du président de la république. Ce dernier est sa majorité ne sont plus audibles même lorsqu’il peuvent avoir raison. Ainsi par exemple lors du débat entre Attal et Bardella à peu près tous les experts ont conclu à la victoire du premier ministre. Par contre l’opinion à accordé ses faveurs majoritairement à Bardella. La preuve sans doute que la parole du pouvoir est complètement discréditée.

 

C’est donc davantage par rejet de la majorité actuelle que les voix se reportent de façon aussi massive sur le Front National. En fait, un vote d’opposition et même de toutes les oppositions avec toutes les contradictions que cela comporte. Par ailleurs, les élections européennes sont l’occasion d’un défoulement traditionnel puisque cela ne remet pas en cause les déséquilibres politiques en France, en tout cas dans l’immédiat. L’autre facteur explicatif est surtout le grand silence de Marine Le Pen qui gagne des voix quand elle s’abstient de parler alors qu’à l’inverse Macon ne cesse de multiplier les bavardages inutiles, les changements de position et les incohérences. Le silence est le meilleur atout du programme politique de Marine Le Pen. Pour preuve elle va tout faire pour refuser le débat avec Macron.

Sur la tendance après les européennes et sauf changements brutaux des équilibres politiques, le Front National devrait continuer de progresser. Il pourrait devenir majoritaire à l’occasion des élections des députés. Marine Le Pen ne sera pas forcément élue présidente de la république mais elle maîtrisera le pouvoir grâce à ses députés.

Un autre facteur explicatif majeur pour comprendre la montée du Front National, c’est la dégradation générale de l’autorité dans nombre de domaines sociétaux ; aussi la montée inquiétante d’une immigration non maîtrisée et de la violence. C’est sans doute sur ce terrain qu’est surtout attendu le front national. Pour le reste compte tenu des contradictions de son programme, il y a fort à parier que le Front National sera contraint comme en Italie de revoir sa copie à moins de créer le chaos dans le pays

Débat européennes : un spectacle affligeant

Débat européennes : un spectacle affligeant

 

Le spectacle affligeant offert par les têtes de liste aux élections européennes, ce lundi sur BFM TV, illustre le grand n’importe quoi de ce début de campagne et la déconnexion croissante entre les citoyens et les politiques, estime l’historien Maxime Tandonnet dans le Figaro.

Maxime Tandonnet est essayiste et historien. Il a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019), qui vient d’être réédité dans la collection «Tempus» (poche). 

500.000 : c’est l’audimat moyen du débat collectif du 27 mai sur BFMTV, dans le cadre de la campagne des élections européennes ; soit, environ, un électeur français inscrit sur 100. Et combien de téléspectateurs ont-ils tenu trois heures et dix minutes devant un spectacle aux accents de cour de récréation, à l’image de Raphaël Glucksmann demandant à la candidate Insoumise de «lui lâcher les baskets» ? C’est dire si les échanges entre les huit têtes de liste ne peuvent avoir qu’une influence marginale sur les sondages et sur le résultat du scrutin. D’ailleurs, ce débat se présentait comme un fidèle reflet d’une vie politique française dominée par la déconnexion envers le pays profond.

 

En effet, dans un climat de défiance populaire envers le monde politique, se déchaîner collectivement sur un gibier de potence, au point de le placer en position de paria, revient à lui offrir un avantage inespéré. Le président du Rassemblement national ne propose rien de plus que les autres qui soit de nature à lui valoir une telle réussite sondagière. Cependant, une partie de l’écœurement populaire s’identifie à son image. Sur elle se cristallise, par un effet de psychologie des foules, la réaction d’une frange importante de la France profonde au sentiment de déclassement et de mépris envers elle de la classe dirigeante.

 

Plus ils cognent sur le RN, plus ils le font monter. Le débat précédent, entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, a une fois de plus illustré ce phénomène. Donné perdant (sinon écrasé) par la plupart des experts et «politistes», le président du Rassemblement national était considéré comme plutôt gagnant par l’opinion publique, selon divers sondages. Que les responsables politiques ne voient pas ce phénomène d’identification populaire au paria est un signe patent de déconnexion ou d’aveuglement. Car ces élections du Parlement européen constituent avant tout un défouloir. Elles rejouent en 2024, dans les urnes, la crise des gilets jaunes. La force de la liste RN ne tient pas un projet ni à des idées (lesquelles?), ni aux personnalités qui l’animent. Sa force tient à son statut de pestiféré qui lui permet d’incarner, mieux que les autres, le rejet populaire du pouvoir actuel.

 

Ce contexte explique aussi le naufrage de Valérie Hayer, qui n’est sûrement pas moins compétente que la moyenne des autres candidats. Elle se trouve à contre-courant d’un puissant mouvement populaire d’hostilité envers le pouvoir en place et les hommes qui l’incarnent. Déstabilisée quand l’un des animateurs a sollicité son avis sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle s’est contentée de répondre «je ne suis pas experte de ce sujet». Cette réponse quasi suicidaire est révélatrice d’un profond malaise, sans doute amplifié par l’initiative sans succès de Gabriel Attal se substituant à elle pour débattre contre Jordan Bardella ou les déclarations transgressives d’un chef de l’État – en principe au-dessus de la mêlée politicienne en tant que président de tous les Français – désireux de descendre dans l’arène et d’en découdre à sa place contre le RN.

Dans ce contexte, les approximations et les absurdités se perdaient dans la tourmente, à l’image de cette candidate proposant une nationalisation européenne de la compagnie Total. Mais en outre, les velléités d’élever le débat en parlant du fond des dossiers ne suffisent pas à modifier le cours d’un fleuve en colère. François-Xavier Bellamy, une fois encore, a montré – sans invective ni attaque personnelle – sa maîtrise des questions européennes, par exemple sur le pacte européen pour l’immigration ou l’interdiction des véhicules thermiques. Quelques jours auparavant, il avait crevé l’écran en suscitant un large consensus autour de lui par sa dénonciation vigoureuse du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, jugé antidémocratique (dès lors que privilégiant un seul candidat). Or, les sondages n’enregistrent guère d’effet de son excellente campagne comme de son coup d’éclat. L’actuelle malédiction qui frappe l’étiquette «droite Les Républicains» est la clé de ce paradoxe. Elle tient largement au soupçon populaire de connivence avec la majorité au pouvoir, résultat des positions prises par ce parti, notamment pendant la crise sanitaire et sur la réforme des retraites.

Alors, les élections européennes 2024, comme défouloirs, seront vite oubliées, notamment quand viendront les municipales deux ans plus tard. Toutefois, les responsables politiques de tout bord, et plus particulièrement de la droite LR, pourraient en tirer quelques leçons essentielles pour l’avenir de leur courant politique.

Pharmacies : protestation et grève jeudi

Pharmacies : protestation et grève jeudi

Comme les généralistes, les pharmaciens sont mécontents des conditions économiques de leur activité. Ils soulignent les difficultés économiques du secteur et la fermeture régulière d’officines. Comme en médecine au manque cruellement de pharmaciens. S’ajoute à cette crise le manque structurel de médicaments. Un comble quand on sait que la France occupe une place privilégiée dans la pharmacie mondiale. Le problème est que la plupart des médicaments ont été délocalisés surtout en Asie. On manque même parfois de paracétamol !

.Selon l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les pénuries se sont encore aggravées en 2023 avec +30,9% de ruptures signalées. Sur le seul mois de janvier 2024, c’est 4925 signalements de ruptures ou de risque de ruptures de stock qui ont été remontées par l’agence.

«Cet hiver par exemple, nous avons manqué de cortisone et avant, de doliprane. C’est une situation plus qu’inquiétante», soulignent les pharmaciens. «Le gouvernement a décidé de faire une feuille de route qui devait aboutir à un plan mais pour l’heure, on n’en sait pas plus.» En février dernier, la réunion de travail prévue sur le sujet avait finalement été annulée.

Les syndicalistes se disent également inquiets des rumeurs autour d’une «dérégulation du réseau officinal», qui pourrait permettre la vente de médicaments sur internet. «Les médicaments vont devenir des biens de consommation et c’est dangereux», insiste Pierre-Olivier Variot.

 

Encore des milliers d’exécutions en Chine et en Iran

Encore  des milliers d’exécutions en Chine et en Iran

Encore des exécutions parfois par milliers en Chine et en Iran pour des délits de droit commun mais surtout d’opposition politique. Pas étonnant qu’on retrouve la plupart de ces pays dans le concept douteux de « sud global » surtout composé de dictatures. 

Le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau dans le monde depuis 2015, sous l’effet d’une forte augmentation en Iran, a indiqué Amnesty International mercredi 29 mai dans son rapport annuel sur la peine de mort. L’organisation de défense des droits humains basée à Londres a dénombré 1.153 exécutions en 2023 – sans inclure la Chine, qui ne donne pas ses chiffres -, soit une hausse de plus de 30% par rapport à 2022. Les condamnations à mort prononcées, elles, ont augmenté de 20%, s’élevant au total à 2.428.

Selon Amnesty, les cinq pays comptant le plus d’exécutions en 2023 sont la Chine, où elles sont estimées à plusieurs milliers, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Somalie et les États-Unis. À lui seul, l’Iran a exécuté 853 personnes, soit près de 50% de plus qu’en 2022. 

« Les pays qui continuent de procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés »

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International

Malgré cette hausse en 2023, concentrée en particulier au Moyen-Orient, «les pays qui continuent de procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés», a-t-elle souligné. Leur nombre est tombé à seize l’an dernier, reculant à un niveau jamais vu. Aucune exécution n’a été enregistrée au Bélarus, au Japon, en Birmanie ou au Soudan du Sud, contrairement à 2022. En Asie, le Pakistan a abrogé la peine de mort pour les délits liés à la drogue, tandis que la Malaisie a aboli la peine de mort automatique pour certains crimes. À l’inverse, l’Afrique subsaharienne fait partie des régions où les condamnations à mort ont augmenté, de 66% à 494 en 2023. Les exécutions, toutes en Somalie, ont plus que triplé pour atteindre 38.

Aux États-Unis, où l’on dénombre 24 exécutions, plusieurs États affichent un «engagement sans faille à la peine de mort», regrette Agnès Callamard, qui dénonce la méthode d’asphyxie à l’azote pratiquée en Alabama. Le rapport d’Amnesty ne compte pas les milliers d’exécutions soupçonnées en Chine, ni celles en Corée du Nord ou au Vietnam, l’organisation voyant dans le secret entourant ces chiffres une volonté d’instiller «la peur».

 

Ukraine–Macron pour des frappes en Russie

Ukraine–Macron pour des frappes en Russie

 

Pour défendre l’Ukraine, Macron s’est  prononcé des frappes   en Russie. Pendant longtemps les pays occidentaux qui fournissent des armes en Ukraine se sont opposés à leur utilisation sur des cibles en Russie. Progressivement devant le recul ukrainien, le camp occidental ouvre la possibilité aux ukrainiens d’utiliser les armes fournies pour répondre sur le sol Russe. En clair, l’Occident s’engage de plus en plus dans le conflit Russo ukrainien avec la fourniture de matériel mais aussi de techniciens voire de troupes.

 

Il y a encore cependant des interrogations, voire des oppositions du côté occidental. Certains sont encore opposés à ces frappes sur la Russie aussi à la fourniture de troupes. La Pologne forcément très impliquée évoque à propos de ces réticences le concept « d’ambiguïté stratégique ». Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde mardi contre l’usage d’armes occidentales visant le territoire russe, évoquant le risque de «conséquences graves», au moment où le débat ressurgit dans les chancelleries alliées de l’Ukraine.

 

Européennes et Front National : pas un vote d’adhésion mais d’opposition

Européennes et Front National : pas un  vote d’adhésion mais d’opposition

Indiscutablement la grande surprise de ces Elections Européennes sera la percée du Front National. Plusieurs facteurs explicatifs à ce résultat assez exceptionnel pour l’extrême droite. D’abord sans doute le rejet à la fois politique mais aussi culturel du président de la république. Ce dernier est sa majorité ne sont plus audibles même lorsqu’il peuvent avoir raison. Ainsi par exemple lors du débat entre Attal et Bardella à peu près tous les experts ont conclu à la victoire du premier ministre. Par contre l’opinion à accordé ses faveurs majoritairement à Bardella. La preuve sans doute que la parole du pouvoir est complètement discréditée.

 

C’est donc davantage par rejet de la majorité actuelle que les voix se reportent de façon aussi massive sur le Front National. En fait, un vote d’opposition et même de toutes les oppositions avec toutes les contradictions que cela comporte. Par ailleurs, les élections européennes sont  l’occasion d’un défoulement traditionnel puisque cela ne remet pas en cause les déséquilibres politiques en France, en tout cas dans l’immédiat. L’autre facteur explicatif est surtout le grand silence de Marine Le Pen qui gagne des voix quand elle s’abstient de parler alors qu’à l’inverse Macon ne cesse de multiplier les bavardages inutiles, les changements de position et les incohérences. Le silence est le meilleur atout du programme politique de Marine Le Pen. Pour preuve elle va tout faire pour refuser le débat avec Macron.

Sur la tendance après les européennes et sauf changements brutaux des équilibres politiques, le Front National devrait continuer de progresser. Il pourrait devenir majoritaire à l’occasion des élections des députés. Marine Le Pen  ne sera pas forcément élue présidente de la république mais elle maîtrisera le pouvoir grâce à ses députés.

Un autre facteur explicatif majeur pour comprendre la montée du Front National, c’est la dégradation générale de l’autorité dans nombre de domaines sociétaux ; aussi la montée inquiétante d’une immigration non maîtrisée et de la violence. C’est sans doute sur ce terrain qu’est surtout attendu le front national. Pour le reste compte tenu des contradictions de son programme, il y a fort à parier que le Front National sera contraint comme en Italie de revoir sa copie à moins de créer le chaos dans le pays

Environnement-Sécheresses et pluies extrêmes, les deux faces du changement climatique en France

Environnement-Sécheresses et pluies extrêmes, les deux faces du changement climatique en France

Sécheresse extrême dans les Pyrénées-Orientales, crues rapides dans le Gard ou encore inondations records dans le Pas-de-Calais… Avec le changement climatique, l’eau pose problème, que cela soit par son manque ou par son excès. Deux types de catastrophes climatiques qui sont en réalité les deux faces d’une même pièce, rendus plus fréquents et/ou plus intenses à l’échelle de la France, et parfois tout à la fois, avec une alternance de sécheresse et d’inondations sur les mêmes territoires. C’est un nouveau cycle de l’eau, parfois contrarié, auquel les territoires doivent s’adapter. L’occasion pour le paléoclimatologue et ancien vice-président du groupe 1 du GIEC (groupe chargé de l’évaluation des aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat) Jean Jouzel de rappeler quelques enjeux clés liés à l’eau dans le contexte du changement climatique.

 

par ,Directeur émérite de Recherche au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (CEA-CNRS-UVSQ)/Institut Pierre Simon Laplace, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)

Cela peut sembler contre-intuitif, mais les inondations récentes dans le nord de la France et la sécheresse persistante dans les Pyrénées-Orientales relèvent de la même mécanique à l’échelle planétaire. Pour comprendre ce qui se joue, il faut revenir au cycle de l’eau et partir du point de départ, à savoir les précipitations.

Car le changement climatique a des effets contrastés, et cela a été documenté par de nombreuses études scientifiques et récemment par le GIEC dans son rapport de 2022. À l’échelle planétaire, les températures augmentent, mais comme les températures de l’océan aussi, les niveaux de précipitations sont plus importants. Pour chaque degré Celsius en plus, on observera 7 % d’évaporation supplémentaires, ce qui se traduit par une augmentation des précipitations au niveau mondial.

Globalement, ce qui se passe en France ces derniers mois, entre sécheresses et pluies extrêmes, est en phase avec ce à quoi on s’attendait au niveau de réchauffement actuel. Mais le changement climatique fait mal les choses : il y a à la fois une augmentation des précipitations là où il y en a déjà suffisamment – voire déjà en excès – et une baisse là où il y en avait déjà peu ou trop peu. Ce sont des mécanismes de circulation atmosphériques de l’air chaud chargé d’humidité qui sont en cause.

Parmi les régions les plus vulnérables à la sécheresse, on retrouve le pourtour méditerranéen. Ce n’est pas la seule : l’ouest de l’Amérique du Nord, le sud de l’Australie ou encore l’est de l’Asie le sont également.

En regard des projections du GIEC, les sécheresses récurrentes dans le sud-ouest de la France ou en PACA sont donc appelées à se répéter. Dans le même temps, les épisodes méditerranéens exposent les habitants de PACA à des épisodes de pluie extrêmes. Les deux phénomènes, la sécheresse en lame de fond, et des épisodes de pluie intenses, peuvent s’alterner.

Les projections ne montrent pas de changement significatif dans le niveau de précipitation annuel dans la moitié nord de la France. Ce qui est intéressant, c’est que les projections dans cette région – notamment celles réalisées par le projet Explore — indiquent des débits d’étiage qui vont diminuer jusqu’à 50 % en août et septembre sur la majeure partie des fleuves et des rivières, ceci à cause d’une augmentation de l’évaporation liée au réchauffement. Cela montre bien que le niveau de précipitation annuel n’est pas un indicateur pertinent pour raisonner à l’échelle du territoire.

Une fois que la pluie est tombée et que les réservoirs naturels que sont les nappes phréatiques, les lacs ou les rivières ont été rechargés, il faut voir ce qu’on fait de l’eau. Mais même si les précipitations sont le point de départ, il ne faut pas se méprendre sur la quantité d’eau à disposition :

  • Les pluies torrentielles des dernières semaines, vu la saison où elles interviennent, sont utilisées en priorité par la végétation de surface, avant de pouvoir recharger les nappes.
  • Dans le bilan hydrique global, on élude trop souvent l’enjeu de l’évaporation de l’eau, soit par les sols, soit par l’évapotranspiration des végétaux.

Ensuite, oui, l’eau est indispensable pour l’agriculture, l’alimentation humaine, celle des animaux, pour la biodiversité également, et notamment pour ces écosystèmes que l’on appelle zones humides, qui peuvent d’ailleurs agir comme des « zones tampons » naturelles pour absorber l’excédent d’eau lors des épisodes pluvieux extrêmes. On parle beaucoup de sécheresse, mais il faut aussi considérer que l’excédent momentané de précipitations doit aller quelque part, dans un contexte qui est celui d’une élévation du niveau de la mer. C’est tout le cycle de l’eau qui est affecté.

Il y a de nombreux axes socio-économiques à prendre en compte lors des sécheresses. L’un d’entre eux est le rendement des cultures. Le rendement du blé tendre a ainsi augmenté régulièrement entre 1955 et 1995, selon les travaux de chercheurs de l’INRA (depuis devenue INRAE).

Mais désormais, il stagne, ce que les spécialistes attribuent au changement climatique, ce qui pousse à sélectionner de nouvelles variétés. L’excès d’eau a aussi des effets négatifs au plan économique, et peut nuire, là aussi, aux rendements des cultures des céréales.

Il n’y a pas que les zones humides ou les cultures humaines qui pâtissent du manque d’eau, les forêts aussi. La sécheresse contribue d’ailleurs à réduire l’effet « puits de carbone » (capacité à stocker le CO2 présent dans l’atmosphère sous forme de végétation) des forêts, et cela alors qu’on tablait au contraire sur une augmentation de cet effet à travers la reforestation et l’afforestation…

Ce sont en réalité trois dangers qui menacent les forêts :

  • Avec la sécheresse elle-même, les arbres poussent moins bien,
  • Les ravageurs (maladies, insectes…) voient leur aire de répartition s’élargir sous l’effet du changement climatique,
  • La combinaison entre sécheresses, canicules et orages (vents violents) est propice aux feux de forêt.

 

Pour le monde forestier, l’enjeu d’adaptation est important. Cela peut passer par le recours à différentes essences d’arbres mieux adaptées au climat, par exemple.

. De nombreux fleuves et rivières, en France, sont utilisés à des fins d’irrigation dans le secteur agricole. Les lacs et rivières sont aussi le lieu d’usage de loisirs, comme la pêche. Et dans le même temps, la ressource en eau est importante aussi dans le domaine de l’énergie, puisqu’elle permet le refroidissement de certaines centrales nucléaires, par exemple, et assure le bon fonctionnement des barrages hydro-électriques.

Dans le passé, des épisodes de sécheresse ont pu contraindre à baisser la puissance des centrales, le débit de la rivière n’étant plus suffisant et la température des eaux trop élevées pour assurer leur refroidissement. Les sécheresses peuvent ainsi nous faire toucher à certaines limites industrielles.

Les Pyrénées-Orientales, par exemple, sont confrontées à une situation extrêmement tendue depuis 2022. Le département entame sa troisième année de restriction des usages en eau, avec des nappes phréatiques encore majoritairement dans le rouge, selon une plateforme développée avec le BRGM qui permet de suivre l’état des différents aquifères du bassin. Cet outil doit aider les différents acteurs du territoire à mieux prioriser les usages de l’eau.

Le transport fluvial de marchandises constitue un autre aspect économique notable de l’eau. En août 2022, la sécheresse frappant le Rhin avait contraint les entreprises de transport allemandes à ne charger les barges qu’au quart de leur capacité habituelle. Si cela devait toucher par exemple la Seine, cela pourrait avoir des impacts importants en France.

Actuellement, le monde politique a tendance à mettre le monde agricole au-dessus des autres pour l’affectation de la ressource en eau, ce qui peut poser question. Je pense que l’eau est un bien commun, et que la façon de gérer la ressource en France, par grands bassins hydrographiques, a du sens.

Je souhaiterais que davantage de concertation soit menée avec tous les acteurs. Certes, l’irrigation est un enjeu important pour l’agriculture, mais la sélection de cultures adaptées au changement climatique aussi.

Une chose est sûre : comparé à d’autres pays, l’eau dont dispose la France représente une richesse au plan économique. Et cela va continuer, même avec le changement climatique, si l’on se donne les moyens de s’adapter. Cela passe aussi par la sobriété des usages, ce qui est un enjeu d’éducation et de solidarité.

La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

 La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

L’expert en industrie Olivier Lluansi, Enseignant à l’Ecole des mines et à l’ESCP Business School ,  pose dans une tribune au « Monde » la question de la bonne échelle à suivre pour les politiques industrielles menées par le gouvernement : la France ou bien l’Europe.

 

En ces temps de campagne électorale, nous débattons sur le rôle de l’Europe. Pour certains, l’Europe est la cause principale de notre désindustrialisation. Pour d’autres, il n’existe pas de solution à notre renaissance industrielle en dehors d’elle.

Commençons par les faits : aujourd’hui la France industrielle est tristement singulière en Europe. Grande dans notre imaginaire collectif, avec les centrales nucléaires, le TGV, les Airbus et Ariane, etc., notre industrie manufacturière ne pèse en fait que 10 % de notre création de richesse, très loin derrière la moyenne européenne de 15 %, sans mentionner les 16 % de l’Italie, les 12 % de la Belgique ou de l’Espagne, les 18 % de la Suisse (hors EU) et les 19 % de l’Allemagne. Depuis l’impasse d’une vision de l’« industrie sans usine », nous sommes en queue du peloton, au même niveau que la Grèce, et ne devançant en Europe que Malte, Chypre et le Luxembourg.

Si la France s’est grandement désindustrialisée, ce n’est pas le cas de toute l’Europe. Cette singularité porte, en elle, une première conséquence. Puisque tous les pays de l’Union européenne (UE), grands ou moyens, et même certains « petits », disposent d’une part manufacturière dans leur création de richesse au moins 20 % supérieure à la nôtre, il est vain de blâmer le cadre européen.

Rétablir une compétition « loyale »

En termes directs, la France doit « balayer devant sa porte » et commencer par remettre à l’endroit ce que quarante ans de désindustrialisation en France ont « mis à l’envers ». Si la France souhaite peser, qu’il s’agisse de souveraineté économique, d’industrie verte ou d’équilibre commercial, elle doit assumer une ambition industrielle nationale et une compétitivité intra-européenne. Nous n’avons pas d’autre choix.

Rafah -Gaza : un « incident tragique » reconnaît Israël

Rafah -Gaza : un « incident tragique » reconnaît Israël

Israël admet un « incident tragique » après le bombardement d’un camp de réfugiés. La présidence de l’Autorité palestinienne et le Hamas accusent Israël d’avoir commis un  »massacre » lors d’une frappe aérienne ayant touché un centre pour personnes déplacées à Rafah, dimanche 26 mai. Selon les autorités locales de la bande de Gaza, au moins 45 personnes ont été tuées et 249 ont été blessées.

« Je demande aux autorités israéliennes de mener une enquête complète et transparente », exige dans un communiqué l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. Il requiert également « des mesures immédiates pour mieux protéger les civils ». De son côté, le gouvernement israélien affirme examiner les faits concernant ce bombardement « vraiment grave »« Toute perte de vie, de vie civile est quelque chose de grave et d’affreux », a ajouté Avi Hyman, porte-parole de l’exécutif, assurant par ailleurs qu’Israël cherchait à « limiter les pertes

Encore une agression d’un élève caractériel en Maine-et-Loire

Encore une agression d’un élève caractériel en Maine-et-Loire

 
Un lycéen a agressé sa prof d’anglais ce lundi 27 mai dans un établissement de Chemillé, dans le Maine-et-Loire. Il lui a porté un coup de couteau au visage. Sa mère témoigne.

 

Scolarisé depuis trois ans au lycée de l’Hyrôme à Chemillé-en-Anjou, l’agresseur est âgé de 18 ans. Il termine l’année de terminale en bac professionnel.

Lors d’une conférence de presse ce lundi après-midi, le procureur a précisé que dans l’établissement, il n’avait jamais fait parler de lui. Aucun problème de discipline, le jeune homme n’a jamais eu affaire à la justice, ni aux services sociaux.

La mère décrit son fils comme étant « calme. Justement. C’est ça. S’il avait des problèmes, il ne nous avait jamais rien dit, c’est peut-être pour ça aussi. Oui. C’est compliqué quand même ».

 

Le lycéen a été placé en garde à vue et une enquête pour tentative de meurtre a été confiée à la brigade de recherche de Cholet.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur du coup de couteau ne présente pas de déséquilibre patent, pas de raison évidente pour ce passage à l’acte. Aux enquêteurs, il a exprimé un mal-être global et déclaré avoir voulu « libérer la pression » en ayant un geste violent à l’égard de quelqu’un.

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