Archive mensuelle de mai 2024

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Foot- Départ de Mbappé : un championnat de France encore davantage insipide ?

Foot- Départ de  Mbappé : un championnat de France encore davantage insipide ?

 Kylian Mbappé a officialisé, vendredi 10 mai, son départ du Paris Saint-Germain à la fin de la saison. Il disputera son dernier match au Parc des Princes dimanche, contre Toulouse.  La question de l’avenir du Paris-Saint-Germain , aussi  championnat de France pourrait se poser. En effet Mbappé -même de façon parfois irrégulière-  a largement illuminé le club parisien et le foot français pendant sept ans et d’une certaine manière contribué à l’intérêt du football professionnel en France. Un championnat pourtant bien insipide et qui pourrait le devenir encore davantage après ce départ. La sanction de ce faible niveau pourrait intervenir rapidement lors des compétitions européennes avec des éliminations encore plus rapides des clubs français y compris pour le PSG.

« C’est beaucoup d’émotions, a déclaré l’attaquant parisien dans une vidéo de quatre minutes. J’ai eu la chance et l’immense honneur de faire partie du plus grand club de France, l’un des meilleurs du monde, qui m’a permis de grandir comme joueur et en tant qu’homme ».

 

Kylian Mbappé a également fait une sorte de mea culpa, admettant qu’il n’était pas le joueur « le plus démonstratif » et qu’il n’avait pas toujours été « à la hauteur de l’amour » donné par les supporters du PSG. Sept années avec « des hauts et des bas », mais un constat : « Je ne regrette pas d’avoir signé dans ce club prestigieux. »

Concernant son avenir, il n’a donné qu’un maigre indice en glissant : « Je ne pensais pas que ce serait aussi dur de quitter mon pays. » Mais il n’a pas révélé le nom de son futur club. Kylian Mbappé est annoncé avec insistance, depuis des mois, au Real Madrid.

Ukraine : offensive Russe dans la région de Kharkiv

 Ukraine : offensive Russe  dans la région de Kharkiv 

Profitant des atermoiements de l’Occident pour la fourniture d’armes à l’Ukraine, la Russie a lancé une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, et tenté de « percer les lignes de défense », a annoncé le ministère de la Défense ukrainien, vendredi 10 mai. 

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une  »bataille féroce » est toujours en cours. « La Russie a lancé une nouvelle vague d’actions de contre-offensive dans cette direction », a-t-il dit en milieu de journée lors d’une conférence de presse, tout en assurant que son état-major  »le savait » et avait « répondu à l’ennemi par le feu ».

Le gouverneur local, Oleg Synegoubov, a maintenu que  »toutes les actions offensives » avaient été repoussées et qu’il n’y avait « pas de perte de territoire ». Il a néanmoins affirmé, lors d’une interview diffusée à la télévision nationale, que des « combats actifs » avaient lieu à « 1 ou 2 kilomètres » de la frontière russe.

La région, dont la capitale est Kharkiv, la deuxième ville du pays, reste un objectif majeur pour le Kremlin. Les forces de Moscou  »se sont enfoncées d’un kilomètre dans le territoire ukrainien » et essaient d’avancer jusqu’à  »dix kilomètres », a déclaré une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien. La Russie cherche à créer une « zone tampon » pour empêcher l’Ukraine de frapper la région russe de Belgorod, très régulièrement ciblée, a-t-elle ajouté.

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Santé–Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par Diana Bell, Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.
Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.
Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

Croissance : reprise très timide en Europe

Croissance : reprise très timide en Europe

Finalement, dans l’ensemble de la zone euro, la croissance économique a rebondi plus que prévu au premier trimestre avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat. Les analystes interrogés par Bloomberg et Factset s’attendaient à une croissance de 0,1% sur les trois premiers mois de l’année. Selon les chiffres de l’institut européen des statistiques, le PIB avait reculé de 0,1% lors des deux trimestres précédents, soit une récession technique au deuxième semestre 2023.

La croissance économique a rebondi plus que prévu au premier trimestre dans la zone euro. Par ailleurs, le Royaume-Uni est sorti de la récession : son produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6% lors des trois premiers mois de l’année, alors que les économistes tablaient sur une progression de 0,4% au premier trimestre de 2024. Cette performance intervient alors que la croissance a également été meilleure que prévu également en Allemagne sur cette période, avec une progression de 0,2% du PIB au premier trimestre 2024 après un recul en fin d’année dernière et sur l’ensemble de l’année 2023, selon des chiffres officiels. Le taux de croissance de la première économie européenne est un peu meilleur que les prévisions de Factset, qui attendait une progression de 0,1%. Le PIB avait reculé de 0,5% au quatrième trimestre par rapport au précédent, selon un chiffre révisé à la baisse, contre un taux de – 0,3% annoncé précédemment.

 

Même chose en France, puisque le PIB a progressé de 0,2% au premier trimestre, soutenu par la consommation des ménages et les investissements des entreprises, selon l’Insee, qui avait précédemment annoncé une prévision d’une croissance nulle entre janvier et mars. Plus optimiste, la Banque de France tablait sur une progression de 0,2%.

Au dernier trimestre 2023, l’économie française avait enregistré une croissance de 0,1%.

L’économie espagnole a quant à elle démarré l’année 2024 sur les chapeaux de roues, avec une croissance de 0,7% au premier trimestre, portée notamment par la hausse des exportations, selon une estimation de l’Institut national des statistiques (INE). Ce taux est identique à celui du quatrième trimestre 2023, revu à la hausse de 0,1 point.

L’Italie a vu son PIB augmenter de 0,3% au premier trimestre, grâce à la bonne tenue de tous les secteurs d’activité, selon l’Institut national des statistiques (Istat). Le gouvernement de Giorgia Meloni avait abaissé début avril ses prévisions de croissance pour 2024, tablant sur une hausse du PIB de 1%, suivie de 1,2% en 2025.

Les objectifs de croissance de Rome pour 2024, jugés ambitieux par les analystes, sont nettement supérieurs aux prévisions de la Banque d’Italie, qui table sur seulement 0,6%. La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) prévoient 0,7%.

Au Portugal, le PIB a progressé de 0,7% par rapport aux trois derniers mois de 2023, et de 1,4% au premier trimestre sur un an, selon l’Institut national des statistiques (Ine). Ce taux est en ligne avec les estimations de la majorité des analystes cités dans les médias portugais qui tablaient sur une hausse entre 1 et 2,1%.

Finalement, dans l’ensemble de la zone euro, la croissance économique a rebondi plus que prévu au premier trimestre avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent, selon Eurostat. Les analystes interrogés par Bloomberg et Factset s’attendaient à une croissance de 0,1% sur les trois premiers mois de l’année. Selon les chiffres de l’institut européen des statistiques, le PIB avait reculé de 0,1% lors des deux trimestres précédents, soit une récession technique au deuxième semestre 2023.

Dans le même temps, la croissance du PIB des Etats-Unis a déçu au premier trimestre 2024, ralentissant plus qu’attendu et atteignant même son plus bas niveau depuis près de deux ans, après une année 2023 qui avait surpassé toutes les espérances.

La croissance américaine a ralenti à 1,6% en rythme annualisé sur les trois mois de janvier à mars, contre 3,4% au quatrième trimestre 2023. Ces données sont ajustées de l’inflation, c’est-à-dire que le calcul exclut les effets de la hausse des prix. Une croissance de 2,2% était attendue, selon le consensus de Market Watch.

Les Etats-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme. Mais en la comparant simplement au trimestre précédent, comme le font d’autres économies avancées, la croissance est de 0,4%.

Le chiffre de 1,6% aurait pu être une bonne nouvelle aux yeux des investisseurs, qui pensent que si l’économie donne des signes de faiblesse, la Fed sera plus encline à baisser ses taux d’intérêt directeurs. Mais dans le même temps, l’inflation sous-jacente, qui exclut les variations de l’énergie et de l’alimentation, a été plus forte qu’attendu.

Croissance Royaume-Uni : enfin un rebond

Croissance Royaume-Uni : enfin un rebond

Enfin un rebond de la croissance, de 0,6% au premier trimestre mais les effets de la crise de l’inflation pèsent encore .

Après une légère contraction au second semestre 2023, l’économie britannique a repris des couleurs en début d’année. Les chiffres publiés vendredi montrent que le PIB a crû de 0,6%, grâce à un regain d’activité du commerce de détail, des transports et du secteur des soins de santé privés.

Cette croissance dépasse les prévisions des économistes. Elle s’explique par le ralentissement de l’inflation (+3,2% en mars, sur un an) et la poursuite de la hausse des salaires. Ces deux tendances ont conduit à une très légère augmentation du pouvoir d’achat des Britanniques qui a surtout dopé le secteur des services (+0,7%). La production industrielle britannique a elle aussi progressé (+0,8 %) alors que le secteur de la construction a chuté de 0,9 %.

 

IA: Des risques d’intoxication politique

IA: Des risques d’intoxication politique 

Les auteurs d’une étude du MIT mettent en garde contre les risques de voir un jour l’intelligence artificielle commettre des fraudes ou truquer des élections.

Vous craignez la menace d’une intelligence artificielle (IA) qui deviendrait malveillante? En réalité, c’est déjà le cas, selon une nouvelle étude. Les programmes actuels d’intelligence artificielle sont conçus pour être honnêtes. Ils ont pourtant développé une capacité de tromperie inquiétante, parvenant à abuser des humains dans des jeux en ligne ou encore à vaincre des logiciels censés vérifier que tel utilisateur n’est pas un robot, souligne une équipe de chercheurs dans la revue Patterns.

Même si ces exemples peuvent sembler anodins, ils exposent des problèmes qui pourraient bientôt avoir de graves conséquences dans le monde réel, avertit Peter Park, chercheur au Massachusetts Institute of Technology spécialisé dans l’IA. «Ces capacités dangereuses ont tendance à être découvertes seulement après coup», confie-t-il à l’AFP. Contrairement aux logiciels traditionnels, les programmes d’IA fondés sur l’apprentissage en profondeur ne sont pas codés mais plutôt développés via un processus similaire à la culture sélective des plantes, poursuit Peter Park. Dans lequel un comportement semblant prévisible et contrôlable peut rapidement devenir imprévisible dans la nature.

Les chercheurs du MIT ont examiné un programme d’IA conçu par Meta et baptisé Cicero qui, associant des algorithmes de reconnaissance de langage naturel et de stratégie, a réussi à battre des êtres humains au jeu de société Diplomatie. Une performance dont s’était félicitée la maison mère de Facebook en 2022 et qui avait été détaillée dans un article publié en 2022 dans Science. Peter Park était sceptique quant aux conditions de la victoire de Cicero selon Meta, qui a assuré que le programme était «essentiellement honnête et utile», incapable de traîtrise ou d’acte déloyal.

Mais, en fouillant les données du système, les chercheurs du MIT ont découvert une autre réalité. Par exemple, jouant le rôle de la France, Cicero a trompé l’Angleterre (sous la responsabilité d’un joueur humain) en complotant avec l’Allemagne (jouée par un autre humain) pour l’envahir. Plus précisément, Cicero a promis sa protection à l’Angleterre, puis a secrètement confié à l’Allemagne qu’elle était prête à attaquer, exploitant la confiance gagnée de l’Angleterre. Dans une déclaration à l’AFP, Meta n’a pas contesté les allégations sur la capacité de tromperies de Cicero, mais a déclaré qu’il s’agissait «d’un pur projet de recherche», avec un programme «conçu uniquement pour jouer au jeu Diplomatie». Et Meta a ajouté ne pas avoir l’intention d’utiliser les enseignements de Cicero dans ses produits.

L’étude réalisée par Peter Park et son équipe révèle toutefois que de nombreux programmes d’IA utilisent bien la tromperie pour atteindre leurs objectifs, et ce sans instruction explicite de le faire. Dans un exemple frappant, Chat GPT-4 d’OpenAI a réussi à tromper un travailleur indépendant recruté sur la plateforme TaskRabbit en lui faisant effectuer un test «Captcha» censé écarter les requêtes émanant de robots. Lorsque l’être humain a demandé en plaisantant à Chat GPT-4 s’il était réellement un robot, le programme d’IA a répondu : «Non, je ne suis pas un robot. J’ai une déficience visuelle qui m’empêche de voir les images», poussant le travailleur à réaliser le test.

En conclusion, les auteurs de l’étude du MIT mettent en garde contre les risques de voir un jour l’intelligence artificielle commettre des fraudes ou truquer des élections. Dans la pire des hypothèses, préviennent-ils, on peut imaginer une IA ultra-intelligente cherchant à prendre le contrôle sur la société, conduisant à écarter les humains du pouvoir, voire provoquant l’extinction de l’humanité. A ceux qui l’accusent de catastrophisme, Peter Park répond que «la seule raison de penser que ce n’est pas grave est d’imaginer que la capacité de tromper de l’IA restera à peu près au niveau actuel». Or, ce scénario semble peu probable, compte tenu de la course féroce à laquelle se livrent déjà des géants des technologies pour développer l’IA.

 

Radicalisme idéologique : une colonisation mentale (Rachel Khan )

 Radicalisme idéologique : une colonisation mentale (Rachel Khan )

L’actrice et écrivain Rachel Khan revient avec «Encore debout, la République à l’épreuve des mots», un livre dédié à Arnaud Beltrame, dans lequel elle s’alarme face à la montée des idéologies radicales qui fragilisent la République.( dans le Figaro)

Rachel KHAN. - Ce livre se veut une réponse à la haine – de Dieudonné à Rima Hassan, en passant par les militants qui bloquent les universités – qui attaque la République. Ce livre s’est imposé. J’étais en train d’écrire un roman. Mais il y a eu le mois d’août, les journées d’été des écologistes et de LFI, un nouveau lynchage aux relents antisémites encore, trois ans après Racée, une rentrée difficile où la laïcité est harcelée, et puis le 7 octobre. Face à cette barbarie sans nom, le silence. Face aux otages, des regards qui se détournent. Après les attentats de Toulouse, de l’Hyper Cacher, après tous ces attentats terroristes islamistes, nous ne sommes pas capables de répondre à la haine. Voilà les faits.

 

En dédiant ce livre à Arnaud Beltrame, je voulais rendre hommage à cet homme debout, à son courage qui nous manque à tous. Il a donné sa vie, il s’est sacrifié pour la République alors que certains aujourd’hui sacrifient la République pour eux-mêmes et leurs petits postes. J’ai aussi écrit ce livre pour parler d’un miracle. Notre République est encore debout. Mais jusqu’à quand ? J’ai écrit parce que j’ai peur de nos faiblesses et de nos renoncements. J’ai écrit comme un cri.

Votre ouvrage file la métaphore d’un tribunal où se défendent successivement l’extrême gauche, l’extrême droite, l’avocat installé puis l’auteur (vous-même). En quoi cette métaphore permet-elle de mettre en lumière le rôle du langage – qui peut autant diviser que ternir la République – dans le paysage politique actuel ?

Ce livre est un pamphlet et une profession de foi. Dans les plaidoiries, je me mets à la place de l’extrême gauche, de l’ultra-droite, des «pas de vaguistes», en analysant les mots qu’ils utilisent et leurs méthodes pour influencer les masses ou pour garder leur poste. Pour être honnête, malgré le contexte, je me suis beaucoup amusée à écrire les différentes plaidoiries et positions qui, selon moi, nuisent à notre République. Pour cela, j’ai utilisé mon expérience de comédienne mais aussi d’ancienne «plume» politique pour me mettre dans la logique de mes adversaires politiques. Cet exercice est jubilatoire, surtout dans un contexte où l’on vous classe dans telle ou telle idéologie pour mieux faire de vous une cible. Mais, la chance des auteurs, c’est qu’ils voient leur page Wikipédia changer en fonction d’articles malveillants orchestrés par des militants haineux, c’est qu’ils voient aussi les réseaux sociaux les traiter de «lâches», «d’ordure» et bien sûr d’être d’«extrême droite» seulement parce qu’ils défendent leur pays, mais que les auteurs ont la possibilité d’écrire des livres, de décrire leur pensée, leur parcours, et ceci grâce à des éditeurs solides, comme l’Observatoire. Dans ce livre, je voulais démontrer en quoi nous sommes passés de Descartes «je pense, donc je suis» à «je dis donc je suis», ou «je dis donc je sais».

 

Plus de 5000 policiers blessés par violence en 2023

Plus de 5000 policiers blessés par violence en 2023

Signe sans doute du délitement de la société française et de l’affaiblissement de l’État plus de 5000 policiers ont encore été blessés suite à des violences en 2023. 
Selon un bilan que dévoile Le Figaro, pas moins de 5492 policiers ont été blessés par des violences en 2023, soit une moyenne de quinze par jour. Insultés dans la rue, molestés lors des manifestations, renversés par des chauffards, piégés dans des guets-apens au pied des immeubles des cités et maintenant attaqués dans le cœur d’un hôtel de police. L’affaire des deux policiers grièvement blessés par balle, jeudi soir, dans les murs même du commissariat du 13e arrondissement de Paris, démontre que ce qui devrait être l’ultime sanctuaire des forces de l’ordre n’est plus inviolable.

Intervenant sur l’agression au cutter d’une femme de 73 ans dans un appartement, la patrouille a dû enfoncer la porte d’entrée et utiliser un pistolet à impulsions électriques à plusieurs reprises avant de maîtriser le forcené, qui serait d’origine asiatique. C’est après l’avoir ramené au commissariat vers 22 heures pour le faire souffler dans un éthylotest que ce dernier, pris de furie, s’est emparé d’une arme de service. Coup sur coup, il a touché un agent à la jambe, puis un second à hauteur de l’abdomen. Le pronostic vital de ce dernier était toujours engagé.

 

Élections européennes : Bardella en tête; Hayer menacée par Glucksmann

 

 Selon une récente étude d’OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD, la liste qu’il mène est toujours en tête des intentions de vote pour les élections européennes, avec une nette avance. Cette cinquième vague du Baromètre montre que la liste du Rassemblement national a gagné deux points, atteignant 31 % des intentions de vote, comparé à une précédente enquête réalisée le 3 mai.

 

La liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, occupe la deuxième position mais reste significativement derrière celle du RN avec 16 % des intentions de vote, marquant un recul de 1 % par rapport au sondage précédent et de 2 % par rapport à celui d’avant. Pendant ce temps, bien que la liste conduite par Raphaël Glucksmann n’ait pas progressé (autour de 13%), l’écart se réduit entre Renaissance et le Parti socialiste. Il n’est plus que de 2 à 3 points entre les listes de Valérie Hayer ( autour de 16%) et de Raphaël Glucksmann, co-président de Place Publique. Cette tendance à la baisse pourrait être perçue comme un signal d’alarme pour la majorité, en dépit de l’implication récente de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron dans la campagne.

Derrière les trois listes principales, les autres partis politiques se tiennent dans un mouchoir de poche. Marion Maréchal et sa liste, après avoir enregistré une belle progression dans la dernière enquête, sont maintenant à 7 % des intentions de vote, au même niveau que François-Xavier Bellamy des Républicains.
Comme lors de notre précédente analyse, les listes de Les RépublicainsLa France insoumise et Europe Écologie – Les Verts se trouvent à égalité avec chacune 7 % des intentions de vote. Réalisé le 6 mai, ce sondage n’intègre pas les derniers faits marquants de la campagne.

La liste du Parti communiste stagne à 3 % des intentions de vote, malgré les efforts intensifs de son chef de file, Léon Deffontaines, pour reconquérir les électeurs des classes laborieuse. Les autres listes minoritaires peinent également, ne dépassant pas 1 % des intentions de vote.

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

Grippe aviaire: La prochaine pandémie ?

par , Professor of Conservation Biology, University of East Anglia dans The Conversation 

Je suis une biologiste de la conservation et j’étudie les maladies infectieuses émergentes. Quand on me demande quelle sera la prochaine pandémie, je réponds souvent que nous en vivons une en ce moment, mais qu’elle touche d’autres espèces que la nôtre. Je fais référence à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 (IAHP H5N1) qui a tué des millions d’oiseaux et un nombre indéterminé de mammifères, surtout au cours des trois dernières années.

Cette souche est apparue chez les oies domestiques en Chine en 1997 et s’est rapidement propagée à l’humain en Asie du Sud-Est, avec un taux de mortalité de 40 à 50 %. Mon groupe de recherche a été en contact pour la première fois avec le virus en 2005 lorsqu’il a causé la mort de civettes palmistes d’Owston, un mammifère menacé d’extinction, qui faisaient partie d’un programme d’élevage en captivité dans le parc national de Cuc Phuong, au Viêt Nam.

On ignore comment ces bêtes ont contracté la grippe aviaire. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de vers de terre, de sorte qu’elles n’ont pas été infectées par la consommation de volailles malades, comme c’est arrivé pour des tigres en captivité de la région.

Cette découverte nous a incités à compiler tous les cas confirmés de mort par la grippe aviaire afin d’évaluer l’ampleur du péril que ce virus pourrait représenter pour la faune sauvage.

Voici comment un virus récemment détecté dans des élevages de volailles chinoises en est venu à menacer une partie importante de la biodiversité mondiale.

Jusqu’en décembre 2005, la plupart des infections confirmées avaient été trouvées dans quelques zoos et refuges en Thaïlande et au Cambodge. Notre étude de 2006 a montré que près de la moitié (48 %) des différents groupes d’oiseaux (ou « ordres », selon les taxonomistes) comportaient une espèce chez laquelle on avait signalé des cas de mort par la grippe aviaire. Ces 13 ordres représentent 84 % de toutes les espèces d’oiseaux.

Il y a 20 ans, nous avons estimé que les souches de H5N1 en circulation étaient probablement hautement pathogènes pour tous les ordres d’oiseaux. Nous avons également observé que la liste des espèces chez lesquelles on avait confirmé une infection comprenait des espèces menacées à l’échelle mondiale et que des habitats importants, tels que le delta du Mékong au Viêt Nam, se trouvent à proximité de foyers d’éclosion chez les volailles.

Parmi les mammifères qu’on sait avoir été exposés à la grippe aviaire au début des années 2000, on compte des primates, des rongeurs, des porcs et des lapins. De grands carnivores tels que des tigres du Bengale et des panthères nébuleuses en sont morts, ainsi que des chats domestiques.

Des animaux de zoo ayant mangé des volailles infectées figurent parmi les premières victimes de la grippe aviaire.

Notre article de 2006 montrait la facilité avec laquelle ce virus franchit la barrière d’espèce et suggérait qu’il pourrait un jour constituer une menace pandémique pour la biodiversité mondiale.

Malheureusement, nous avions raison.

Près de vingt ans plus tard, la grippe aviaire tue des espèces de l’Extrême-Arctique jusqu’à la péninsule antarctique.

Ces dernières années, la grippe aviaire s’est rapidement propagée en Europe et s’est infiltrée en Amérique du Nord et du Sud, causant la mort de millions de volailles et de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères. Selon un récent article, 26 pays ont signalé la mort de mammifères d’au moins 48 espèces différentes des suites du virus depuis 2020, date de la dernière hausse du nombre d’infections.

Même l’océan n’est pas à l’abri. Depuis 2020, 13 espèces de mammifères aquatiques ont été touchées, notamment des otaries, des marsouins et des dauphins, dont certaines meurent par milliers en Amérique du Sud. Il est désormais confirmé qu’un grand nombre de mammifères charognards et prédateurs vivant sur la terre ferme, tels que des cougars, des lynx, et des ours bruns, noirs et polaires, sont également affectés.

Le Royaume-Uni à lui seul a perdu plus de 75 % de ses grands labbes et a connu un déclin de 25 % de ses fous de Bassan. Le déclin récent des sternes caugek (35 %) et des sternes pierregarin (42 %) est aussi causé en grande partie par le virus.

Les scientifiques n’ont pas encore réussi à séquencer complètement le virus chez toutes les espèces touchées. La recherche et une surveillance soutenue pourraient nous indiquer dans quelle mesure il peut s’adapter et s’il peut s’étendre à d’autres espèces. Nous savons qu’il infecte déjà des humains – avec quelques mutations génétiques, il risque de devenir plus contagieux.

Du 1er janvier 2003 au 21 décembre 2023, on a rapporté 882 cas d’infection humaine par le virus H5N1 dans 23 pays, dont 461 (52 %) ont été fatals.

Plus de la moitié des morts se sont produites au Viêt Nam, en Chine, au Cambodge et au Laos. Des infections transmises de volaille à humain ont été enregistrées pour la première fois au Cambodge en décembre 2003. On a signalé des cas sporadiques jusqu’en 2014, puis on a observé une interruption jusqu’en 2023, où il y a eu 41 décès pour 64 cas. On a détecté le sous-type H5N1 chez des volailles au Cambodge depuis 2014.

Au début des années 2000, le virus H5N1 en circulation avait un taux de mortalité élevé chez les humains. Il est donc inquiétant de constater que des gens meurent à nouveau après avoir été en contact avec des volailles.

Les sous-types H5 de la grippe aviaire ne sont pas les seuls à préoccuper les humains. Le virus H10N1 a été isolé à l’origine chez des oiseaux sauvages en Corée du Sud. On a signalé sa présence dans des échantillons provenant de Chine et de Mongolie.

Des recherches récentes ont montré que ces sous-types de virus étaient pathogènes chez des souris et des furets de laboratoire et qu’ils pourraient infecter les humains. La première personne dont l’infection par le virus H10N5 a été confirmée est décédée en Chine le 27 janvier 2024, mais elle était également atteinte d’une grippe saisonnière (H3N2). Elle avait été en contact avec des volailles vivantes qui se sont révélées positives pour le virus H10N5.

Des espèces menacées d’extinction ont connu des morts de la grippe aviaire au cours des trois dernières années. On vient de confirmer que le virus a fait ses premières victimes dans la péninsule antarctique chez les grands labbes, ce qui constitue une menace imminente pour les colonies de pingouins dont les grands labbes mangent les œufs et les poussins. Le virus a déjà tué des manchots de Humboldt au Chili.

Comment peut-on endiguer ce tsunami de H5N1 et d’autres grippes aviaires  ? Il faut revoir complètement la production de volaille à l’échelle mondiale et rendre les exploitations autosuffisantes en matière d’élevage d’œufs et de poussins au lieu d’en faire l’exportation. En outre, la tendance aux mégafermes de plus d’un million d’oiseaux doit être enrayée.

Pour éviter les pires conséquences de ce virus, il faut se pencher sur sa source première : l’incubateur que sont les élevages intensifs de volailles.

IA: les limites

IA: les limites

 

Désormais, les IA génératives telles que ChatGPT, ou Midjourney sont démocratisées. Cependant, malgré leurs prouesses remarquables, il reste des points sur lesquels ces technologies peuvent être améliorées. Polytechnique Insights, la revue de l’institut Polytechnique, décrypte les enjeux de cette technologie.

Les IA génératives se perfectionnent chaque jour, mais la fiabilité des réponses données est encore incertaine. Bien qu’elles calculeront toujours plus vite que nous, leur intelligence n’est pas comparable à l’intelligence humaine par manque de vraie compréhension des informations contenues dans les données qu’elles traitent. Des erreurs peuvent se produire.

Éric Moulines, professeur en apprentissage de statistique à l’École polytechnique (IP Paris) admet que « ce type d’IA est incapable d’évaluer la véracité des réponses qu’elle donne et il est possible [pour ChatGPT] de générer des contenus qui semblent plausibles, mais qui sont rigoureusement faux ». Ce phénomène, dit d’ »hallucinations », s’explique par des erreurs ou des biais dans les bases de données d’entraînement.

 Comme pour tout traitement de « big data » en numérique, les IA génératives fonctionnent grâce à d’énormes serveurs qui nécessitent beaucoup d’énergie et requièrent des méthodes de refroidissement énergivores. Avec un nombre toujours croissant d’usagers, ce besoin ne fait que grandir.

« L’IA générative ne pourra se développer sans une remise en question de son empreinte écologique », assure Laure Soulier maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Ainsi, les scientifiques travaillent déjà sur l’optimisation de ces systèmes avec de l’ »IA frugale ». Le but: réduire les ressources nécessaires à leur fonctionnement afin de limiter au maximum leur empreinte carbone.

Pour créer du contenu original comme du texte ou de l’image, les IA génératives établissent des liens et font des déductions en s’appuyant sur une base de données préexistante. De ce fait, il y a un risque persistant concernant la sécurité des données. La majorité des IA génératives sont américaines et sont donc hébergées sur des serveurs outre-Atlantique.

En vertu du « Patriot Act » et du « Cloud Act »ces données peuvent, en principe, être récupérées par les autorités américaines. Cela représente un risque, en particulier pour les entreprises, qui voient la sécurité et la confidentialité de leurs données menacées. En 2023, le Parlement européen s’est mis d’accord sur un premier « AI Act » qui encadrera leur usage sur le territoire européen.

Certes, certains métiers tendent à disparaître avec cette technologie, comme ce fut le cas dans les secteurs de l’information et des médias, de la musique ou encore des services avec la première vague innovations dans l’IA. Avec l’IA générative, les emplois menacés sont caractérisés par des tâches répétitives et non-intellectuelles. Ces IA permettront de libérer du temps, au profit de la productivité.

  »Les employés de centres d’appels, les secrétaires, les opérateurs de saisie, des activités linéaires et simples, avec peu de variations dans les tâches, peu d’interactions avec autrui, pourraient être remplacés par des bots », précise Janine Berg économiste à l’Organisation internationale du travail de l’ONU. Ainsi, de nouveaux métiers émergeront de cette révolution numérique conduisant à une évolution et non à une perte d’emploi.

IA : les entreprises vont dans le mur ! ( McKinsey )

IA : les entreprises vont dans le mur  ! ( McKinsey )

Le cabinet de conseil constate que les milliers de tests qu’ont lancés les entreprises depuis plus d’un an sur des cas d’usage s’avèrent peu rentables. L’expert IA de McKinsey recommande une nouvelle approche du sujet. Parmi les cas d’usage de l’IA largement testés dans les entreprises, l’optimisation automatique de la gestion des énormes bases de données.( infos des « Echos »)

 

Quinze mois après ChatGPT, l’histoire de l’IA réclame une première encyclique. C’est la conviction de McKinsey, qui voit trop d’entreprises s’embourber dans leur ruée vers l’intelligence artificielle générative. « Moins de 10 % ont vu un effet sur plus de 20 % de leur Ebit », prévient Stéphane Bout, le patron de QuantumBlack.

Voilà pourquoi la filiale logiciel du cabinet de conseil, armée de 1.200 experts des données, annonce aux « Echos » lancer une nouvelle offre d’accompagnement sur l’IA qui tire les leçons d’un an et demi d’expérience à leurs côtés. Avec un mot d’ordre : arrêter les expérimentations à tout bout de champ et se concentrer sur deux ou trois chantiers approfondis.

Economie, politique, société: les plus lus 10 mai 2024

Economie, politique, société: les plus lus 10 mai  2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sciences Po : L’impasse des clivages radicaux

Sciences Po : L’impasse des clivages radicaux

Les slogans simplificateurs, l’occupation des locaux et l’empêchement des activités ne doivent pas remplacer le débat critique et contradictoire, estiment, dans une tribune au « Monde », dix professeurs de Sciences Po, qui dénoncent la volonté de boycott des universités israéliennes.

 

Quelle doit être la mission d’une université dans une démocratie ? Celle d’être un lieu de savoir où sont élaborées de nouvelles idées en réponse à des questions difficiles.

Le spectacle qu’a donné notre école au cours de ces dernières semaines ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons de notre métier, ni de notre institution. Elle ne correspond pas non plus à l’idée que nous revendiquons d’une pensée ouverte et pluraliste dans notre république.

La fermeture de la pensée, le radicalisme et les simplifications à outrance ont prospéré depuis plusieurs jours. Nous déplorons nombre de propos tenus qui, au nom de la défense légitime du droit des Palestiniens, appellent à la fermeture du dialogue avec les Israéliens. Cette politique intolérante, dont espèrent tirer profit les politiques qui ont visité nos campus, n’est pas la nôtre. Elle ne peut être celle de l’université dans un moment aussi critique.

Les slogans simplificateurs, l’occupation des locaux et l’empêchement des activités ne doivent pas remplacer le débat critique et contradictoire. Nous avons chacun nos sensibilités et nos affinités, mais ces différences ne doivent pas nous empêcher d’échanger entre nous, ni de parler avec le monde extérieur sans intimidation ou chantage moral.

Nous appelons au retour à une forme de civilité intellectuelle et républicaine qui repose sur le respect de la parole de ceux qui pensent différemment et sur l’acceptation des règles essentielles du pluralisme critique, en vue de créer des ponts au lieu de les détruire.

Il est de notre responsabilité de réfléchir aux mots qui sont galvaudés sans aucune précaution dans les débats, qu’il s’agisse de sionisme, de génocide ou d’antisémitisme. La question se pose aussi de savoir à partir de quand notre propre sensibilité et notre partialité deviennent déraisonnables. Une ligne rouge est franchie quand est proposé un boycott des universités israéliennes. Cette idée, lorsqu’elle ne relève pas d’un sectarisme assumé, traduit une grande ignorance des controverses en Israël et de la réalité politique au Proche-Orient.

Société-La politique réduite à la caricature médiatique

Société-La politique réduite à la caricature médiatique

 

Tous les sondages démontrent que les Français sont le peuple le plus pessimiste d’Europe. Toute la société porte une responsabilité dans la décadence du pays qui concerne des champs politiques très divers comme l’affaiblissement de l’autorité de l’État, l’augmentation des déficits publics et de l’endettement, l’islam radical, la sécurité en général, la drogue, l’affaiblissement du système de santé ou le lamentable niveau de l’école . Cela pour ne citer que les principaux sujets de préoccupation. Pourtant,   la politique se réduit souvent à un exercice marketing devant les caméras. Ou la politique réduite à l’apparence médiatique. 

 

Encore une fois, tous les acteurs qui font société doivent accepter leur propre responsabilité. D’une certaine manière,  les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent. Et en France , on préfère et de loin les bavards criards aux responsables clairvoyants et discrets. La plupart des partis sont complètement discrédités à force de réduire la politique à sa seule apparence. Le bla-bla devant une caméra pour donner l’illusion de la conviction et de l’action. Un art dans lequel Macron et la plupart des autres sont passés maîtres grâce notamment à la dialectique verbeuse et creuse des différents instituts politiques dont ils sont les produits ou dont ils s’inspirent.

Tous les partis sont discrédités et le report sur le front national constitue une sorte de refuge des déçus de la politique. Ils sont nombreux à droite comme à gauche. Une gauche surtout composée de bisous nounours qui s’éloignent chaque jour un peu plus des réalités socio-économiques. Et une droite qui se laisse tenter par la démagogie et-ou l’immobilisme. Mais un immobilisme qui concerne à peu près l’ensemble du système politique condamné à parler jusqu’à la nausée mais sans effet sur les transformations et les restructurations faute de courage et de vision. Bref la politique tombée au rang de la télé réalité et à ses décors de papier mâché.

 

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