Archive mensuelle de mai 2024

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Risque de l’IA : Une question de méthode et de démocratisation

Risque de l’IA : Une question de méthode et de démocratisation 

.L’intelligence artificielle a imposé le lexique de la peur. On parle d’invasion de robots venus remplacer les travailleuses et les travailleurs, de rupture technologique et de saut dans l’inconnu. En réalité, la création de la valeur reste absolument identique dans sa méthode depuis Socrate : il faut résoudre des problèmes ! Par Hadj Khelil, fondateur d’Hyko.ai* ( dans  » La Tribune)

Pour y parvenir, il faut d’abord connaître ses problèmes. Savoir les identifier nécessite de construire un pont, un lien entre l’énoncé et le vrai problème, le besoin non pourvu. Cette qualité de problématisation rend possible l’accès à une boite à outils dont la taille varie en fonction des âges. Si l’IA est une révolution de la caisse à outils, elle ne le sera jamais pour ce qui est du talent de problématisation.

Edgar Morin nous a montré la voie, la seconde vague de l’esprit français de Descartes : il nous faut avoir plus de méthode. Comme disait Einstein, il faut rester plus de temps avec les problèmes. Il avait prédit qu’un jour les machines répondraient à toutes les questions, mais nous prévenait déjà qu’elles ne pourraient jamais poser les meilleures questions.

Cette méthode de problématisation, cette gymnastique intellectuelle, c’est un monopole humain, un bastion qu’il faut encourager, former, valoriser. C’est sur celle-ci que nous devons nous appuyer pour dompter l’IA et la mettre au service du plus grand nombre à travers la résolution des grands problèmes de l’humanité. L’ordinateur quantique tant attendu, combiné à la magie de l’IA, pourraient être déterminants dans la réalisation des objectifs de développement durable, plutôt que servir la grande course à la profitabilité et compromettre les souverainetés des humains qui n’auraient pas livré les bons combats.

Le paradoxe veut que l’IA fasse son entrée fracassante dans un monde où les citoyens vont de plus en plus mal. C’est l’aboutissement de la prise de pouvoir des machines, accélérée par la compétition devenue mondialisée et omniprésente, après une phase, aujourd’hui révolue, de croissance effrénée où chacun a vu son temps libre, sa richesse, sa santé et ses libertés croitre.

Le prix à payer pour cette croissance inédite de richesses fut la spécialisation des tâches, censées répondre à des problèmes que l’on a fini par oublier avec la vague d’industrialisation, de normalisation, de standardisation, au nom de l’obsession à la productivité. Ne demeure que la hiérarchie sociale qui en découle, les dividendes sans cesse plus importants (un domaine où notre pays excelle encore) et finalement la conversion des travailleurs en robots. Ils ne comprennent plus à quel problème correspond les tâches qu’ils répètent. Savez-vous quel problème vous réglez dans la vie, et dans le monde ? Même des grands patrons et des dirigeants politiques ne le savent plus vraiment.

Ce n’est pas qu’ils soient stupides mais ils ne sont juste plus habitués à penser en termes de problèmes à résoudre et ont poussé une armée de cadres condamnés aux bullshit jobs à lubrifier les humains robotisés en leur parlant de devoir, puis de sens et enfin de mission. Mais après avoir délocalisé les emplois, le rêve du grand capital est de remplacer l’Homme par une machine sans état d’âme, dans une destruction créatrice qui laisserait des milliards d’entre nous sur le carreau (ces fameux cadres en premier lieu).

Je pense que la solution réside dans le problème, comme toujours. Si l’IA était démocratisée au maximum, elle pourrait répondre à la quête de sens et d’impact des citoyens du monde. S’ils peuvent (encore) répondre aux défis de l’époque et améliorer le monde pour les générations futures, car l’IA va pouvoir accélérer la transition environnementale, la démocratie participative et tout le reste, sans exception.

Puisque personne ne peut arrêter le progrès, il est de notre devoir de protéger les citoyens des tsunamis technologiques qui se profilent en leur offrant des outils pour en tirer profit. Cet outil surpuissant présente de multiples dangers, oui, mais il peut être un outil de libération, d’émancipation et de créativité qui redistribuera les cartes d’un monde devenu trop injuste pour tenir debout et pour vivre ensemble.

C’est pour cela que nous avons développé un outil de prototypage d’applications d’IA sur-mesure, en quelques minutes et sans connaissance informatique. La majeure partie de la valeur, du temps et de l’impact perdus se jouent dans cette phase de prototypage où l’IA permet des économies et un partage des connaissances, des possibles qui progressent à une vitesse délirante.

Cette révolution peut cesser de donner le pouvoir aux tenants de la technologie et le rendre à ceux qui détiennent légitimement le savoir et le savoir-faire, ceux qui connaissent les vrais problèmes et veulent les résoudre pour le bien de tous. Pour cela, il ne tient qu’à nous de la démocratiser en y prenant part, en en profitant pour réactiver ce qu’il y a de plus précieux, commun et humain en nous et dont l’épuisement menace les institutions et les organisations partout dans le monde : notre capacité à raisonner.

La délicieuse ironie de la vie a opéré un formidable retournement, dont elle a le secret, propulsant ainsi les fortunés d’autrefois dans l’enfer des autres. À nous maintenant de travailler au prochain retournement en faisant en sorte qu’il aboutisse à la situation la plus juste possible. Nous croyons fermement que l’IA, à la condition que nous réussissions à embarquer le plus d’humains possible dans l’arche, est une véritable opportunité d’imaginer et de concevoir un monde plus juste articulé sur les savoirs, les compétences, les intuitions de citoyens qui auront dompté l’IA.

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(*) Hadj Khelil a fondé le data lab BIG mama en 2014. il a lancé en 2024 Hyko.ai.

Chine : fin de la déflation ?

 Chine : fin de la déflation ?

 

La sortie de la déflation se confirme en Chine, d’après des chiffres officiels publiés ce samedi. Les prix à la consommation y ont en effet augmenté en avril de 0,3% sur un an. Ce, pour le troisième mois consécutif.

L’inflation chinoise d’avril est par ailleurs supérieure aux attentes des analystes interrogés par l’agence de presse  économique Bloomberg, qui prévoyaient 0,2 %. Elle dépasse aussi celle observée au mois de mars (0,1%). Et pour rappel, l’exécutif chinois s’est fixé en 2024 un objectif d’inflation à « environ 3% », la même fourchette que l’an dernier.

« En avril, la demande des ménages a continué à rebondir (…) et l’augmentation en glissement annuel s’est amplifiée », a ainsi expliqué dans un communiqué le Bureau national des statistiques chinois (BNS). Cependant, les prix sortie d’usine ont continué à baisser, une tendance qui persiste depuis fin 2022. L’indice des prix à la production a ainsi chuté de 2,5% sur un an, a ajouté le BNS.

En février dernier, la Chine a commencé à sortir de son cycle déflationniste. Une première en six mois. Les prix à la consommation avaient en effet augmenté de 0,7% sur un an. Une tendance tirée par une hausse notable dans les produits liés à l’éducation, la culture et les divertissements (+3,9% en février), mais aussi aux services (+3%) et à l’habillement (+1,6%).

La Chine a basculé dans la déflation en juillet 2023, ce qui n’était pas arrivé depuis 2021. Si un recul des prix peut sembler une bonne chose pour le pouvoir d’achat des citoyens chinois, la déflation est une menace pour l’économie car les consommateurs ont tendance à différer leurs achats dans l’espoir de nouvelles baisses.

Faute de demande, les entreprises sont alors contraintes de réduire leur production et consentent à de nouvelles ristournes pour écouler leurs stocks. Cette situation, qui pèse sur leur rentabilité, les pousse à geler les embauches ou à licencier : les économistes parlent d’une spirale néfaste, car ce phénomène est un frein supplémentaire à la consommation.

Le gouvernement chinois multiplie les politiques pour inciter les consommateurs à dépenser, mais les résultats restent jusque là mitigés. Outre une consommation atone, l’activité est pénalisée en Chine par une crise majeure dans l’immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et le ralentissement économique mondial global, qui pèse sur la demande en biens chinois. Et donc l’activité des usines.

La Chine a plusieurs fois annoncé des mesures pour sauver son secteur immobilier, mais avec pour le moment peu d’effets. « La demande intérieure est encore assez faible », notait auprès de l’AFP en mars, Zhiwei Zhang, économiste au cabinet Pinpoint Asset Management. Et, ajoutait-il, « les ventes d’appartements neufs ne se sont pas encore stabilisées ».

« La tâche de stabiliser le marché immobilier est encore très difficile », avait pour sa part déclaré au début de cette année le ministre chinois du Logement Ni Hong, estimant nécessaires les faillites et restructurations des promoteurs « gravement insolvables ». Pour rappel, l’immobilier chinois, qui avait connu deux décennies de croissance fulgurante avec la hausse du niveau de vie de la population, a longtemps représenté, au sens large, plus du quart du PIB de la Chine.

Ces défis imposés à l’économie chinoise ont obligé Pékin à viser une croissance de son PIB autour de 5% en 2024. Un objectif modeste par rapport à la décennie 1990-2000 où la Chine a connu une croissance à deux chiffres. Par ailleurs, ces dix dernières années, le pays a quand même réussi à maintenir une croissance aux alentours de 7% à 9%.

Lors d’un discours prononcé à l’ouverture de la session annuelle du Parlement chinois en mars, le Premier ministre chinoise Li Qiang avait d’ailleurs estimé que l’objectif de l’année 2024 ne sera « pas facile » à atteindre. Et d’ajouter : « Nous devons donc maintenir le cap de notre politique, travailler plus dur et mobiliser les efforts concertés de toutes les parties. »

 

Climat et Progrès dans les pays en développement pas incompatibles ? (Rémy Rioux, directeur général de l’AFD)

 Climat et Progrès dans les pays en développement pas incompatibles ?  (Rémy Rioux, directeur général de l’AFD)

 Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement (AFD),  ee félicite sans doute un peu naïvement des progrès pour mener de pair développement et lutte contre la dégradation du climat à l’échelle internationale en particulier dans les pays pauvres. Les Européens se féliciteraient des avancées dans ce domaine. Reste que les transferts technologiques, financiers et de compétences ne sont pourtant pas à la hauteur des enjeux. Et les pays en développement payent d’une part les conséquences de la pollution des pays développés et leur marginalisation dans l’économie mondiale. La conséquence étant l’accroissement de l’immigration non contrôlée. L’aide au développement pour dire les choses brutalement est complètement anecdotique. Et c’est un plan Marshall qu’il faudrait engager. Enfin sur le plan méthodologique,  il aurait surtout été intéressant d’enquêter auprès des résidents des pays pauvres

Il y a un large consensus chez les Européens sur la nécessité d’une solidarité internationale, dans un monde où le risque de divisions augmente, souligne Rémy Rioux, le directeur général de l’AFD. (interview « la Tribune »).

LA TRIBUNE DIMANCHE – Cette année, vous avez élargi votre enquête annuelle sur la perception par les Européens de la politique de développement à quatre autres pays en raison de la tenue des élections européennes : l’Allemagne, l’Italie, la Pologne et la Suède. Quel est le premier enseignement que vous en tirez ?

RÉMY RIOUX - À l’heure où l’on ne parle que d’une Europe divisée et tentée par des forces prônant le repli national, ce sondage montre à l’inverse des Européens très conscients des interdépendances et appelant à des réponses collectives. Les sondés s’intéressent à l’actualité internationale – six sur dix le font quotidiennement -, et pensent très majoritairement que les solutions passent par plus de coopération. Plus de deux Européens sur trois soutiennent l’action internationale, de l’Europe comme de leur propre pays, en direction du « Sud global ». J’ai été surpris par le soutien très élevé des Italiens et des Polonais. Ce sondage montre un fort consensus des Européens sur la nécessité d’une solidarité internationale, non sans angoisse bien sûr face à un monde qui se fragmente, comme on le voit sur l’enjeu migratoire.

En effet, l’apport des migrants à l’économie et à la culture est perçu majoritairement comme négatif, notamment en France et en Pologne. Pourquoi ?

La contribution des migrants à l’économie et à la culture des pays européens n’est pas une question tranchée : en Pologne et en France le négatif l’emporte, mais en Italie et en Suède elle est jugée positive. En revanche, tous les Européens ou presque – entre deux tiers et 80% – appellent à aider les pays les plus fragiles et à investir dans les thématiques associées aux migrations : lutte contre la traite des êtres humains, soutien aux déplacés, entrepreneuriat et création d’emplois dans les pays en développement. La seule réponse durable au défi migratoire, c’est un développement partagé entre l’Europe et l’Afrique.

La baisse des taux retardée ?

La baisse des taux retardée ?

Alors qu’il y a encore quelques semaines la plupart des experts prévoyaient plusieurs baisses de taux dans les banques centrales, il se pourrait bien que ces décisions soient renvoyées à plus tard surtout aux États-Unis où l’inflation demeure encore solide. La banque centrale européenne et les mêmes experts prévoyaient concernant l’union européenne une baisse des taux dès le mois de juin. Une baisse des taux qui pourraient être très symbolique si la banque centrale américaine décide de reporter dans le temps la réduction des taux d’intérêt. Le problème pour l’union européenne c’est qu’on ne peut trop s’écarter de la stratégie monétaire américaine sans mettre en jeu les équilibres de l’euro. À noter aussi que si l’inflation a tendance à se tasser un peu, les prix, eux, demeurent un niveau très élevé et justifient encore le maintien d’une politique monétaire restrictive. Tout le problème étant de trouver un équilibre entre politique monétaire et croissance

Le point de vue peut étonner à l’heure où la plupart des experts anticipent dans un futur proche un assouplissement de la politique monétaire des banques centrales du monde entier. Mais selon, Michelle Bowman, une gouverneure de la banque centrale américaine (Fed), ce scénario ne semble pas être privilégié.

Une affirmation qu’elle a partagée vendredi dans une interview accordée à l’agence de presse économique Bloomberg. La gouverneure a aussi précisé qu’elle s’attendait à ce que les taux, qui sont depuis juillet au plus haut depuis plus de 20 ans, restent à ce niveau « plus longtemps ». « Cela reste mon scénario de base », a-t-elle averti.

Pour rappel, la Fed a, le 1er mai, maintenu ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%. Quelques mois plus tôt, pourtant, la Réserve fédérale envisageait de commencer à les baisser dans le courant de l’année. Mais le rebond de l’inflation américaine depuis janvier l’a poussée à reporter ce mouvement, afin d’éviter une nouvelle flambée des prix.

En mars, l’inflation en terre nord-américaine a en effet grimpé à 2,7% sur un an, selon l’indice PCE privilégié par la Fed – celui qu’elle souhaite ramener à 2%. Un chiffre qui grimpe à 3,5% selon un autre indice, le CPI, dont les données pour avril seront publiées mercredi.

Fort de ces données, le président de la Fed, Jerome Powell, a donc prévenu qu’il faudrait sans doute « plus de temps que prévu » avant d’avoir confiance dans la baisse de l’inflation, et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Et ce n’est pas Michelle Bowman qui le contredira : dans son interview à Bloomberg, elle veut en effet observer « plusieurs mois de progrès » avant de pouvoir envisager d’enclencher quelconque baisse. Il lui faudra, dit-elle, « probablement un certain nombre de réunions du comité monétaire de la Fed aussi avant que je sois à l’aise avec ça ». Pour rappel, la Fed se réunit toutes les six semaines.

A l’origine, lors de la dernière réunion de la Réserve fédérale, le 21 mars dernier, les membres du comité de la Fed (FOMC) avaient annoncé tabler sur trois baisses des taux de 0,25 point de pourcentage cette année. Un chiffre en baisse par rapport à la précédente réunion en décembre dernier, à l’issue de laquelle ils avaient évoqué trois ou quatre baisses afin de ramener les taux à 4,6% à la fin de 2024.

La situation aux Etats-Unis contraste avec celle de la zone euro, où l’inflation devrait revenir à 2% en 2025. Hier, la Banque centrale européenne (BCE) a ainsi jugé « plausible » de commencer à baisser ses taux directeurs en juin, si l’inflation maintient sa trajectoire à la baisse avec  2% en 2025, après 2,3% en 2024.

La formation permanente de plus en plus réduite et payante

La formation permanente de plus en plus réduite et payante

 

De réforme en réforme, la formation permanente se réduit comme peau de chagrin. D’abord le droit à la formation pour tous calculée en temps a été transformée en enveloppe financière pour chacun. Bref de plus en plus dépendante du marché. Et maintenant le gouvernement décide d’une participation forfaitaire de 100 € pour tous les participants candidats à la formation permanente. De dérive en dérive, le droit la formation se rétrécit un moment où l’évolution technique justifie au contraire de plus en plus de formation pour s’adapter aux évolutions structurelles et techniques.

 

Alors que 82% des bénéficiaires sont des employés et des ouvriers, la participation forfaitaire de 100 euros, mise en place depuis le 2 mai, est accueillie avec scepticisme par les professionnels du secteur.

Après de longs mois de tergiversations, la décision est tombée et la date a été officialisée : depuis le 2 mai, l’utilisation du compte personnel de formation (CPF) n’est plus gratuite. Un décret publié le mardi 30 avril prévoit en effet une « participation obligatoire au financement des formations éligibles » au CPF s’élevant à 100 euros, quelle que soit la formation choisie.

Une somme fixe, dont seront dispensés les demandeurs d’emploi, les salariés en reconversion mais aussi ceux dont la formation est abondée par l’employeur. Cette nouveauté devrait représenter quelque 200 millions d’euros d’économie pour l’État, selon les chiffres de Bercy, alors que le CPF a coûté pas moins de 2,6 milliards d’euros à la France en 2021. Un argument qui ne convainc pas les organismes de formation du bien-fondé de la mesure, eux qui subiront de plein fouet l’impact de cette nouveauté.

 

Ukraine : Macron redoute l’extension de la guerre

Ukraine : Macron redoute l’extension de la guerre

 

 

Alors que l’esprit de Munich a gagné depuis longtemps la majorité de la classe politique, l’extrême droite, l’extrême gauche mais aussi une bonne partie des » républicains » et autres « pacifistes », macron n’exclut pas une intervention française en Ukraine si les intérêts vitaux de la France devaient être mis en cause par la Russie mais aussi si l’Ukraine était vraiment menacée de disparition. «Il faut être dissuasifs et crédibles vis-à-vis parfois de nos adversaires en leur disant : “si vous allez trop loin et que si vous menacez nos intérêts, ma propre sécurité alors je n’exclus pas d’intervenir”», a expliqué le chef de l’État ce samedi.

Le président français a «espéré qu’on n’aura pas à faire la guerre». Il répondait à une question d’internaute : «allons-nous partir en guerre ?»«L’Ukraine a été attaquée par la Russie, et à un moment donné, il faut qu’on arrive à dissuader la Russie de continuer à avancer. En Ukraine se jouent la souveraineté et l’intégrité du territoire de ce pays. Mais se joue aussi l’état de droit, nos règles communes. Et si on laisse faire en Ukraine c’est la loi du plus fort. Et on ne peut pas être en sécurité, ça se passe à 1.500 kilomètres de chez nous», a-t-il commencé.

Cessez-le-feu improbable à Gaza

Cessez-le-feu improbable à Gaza 

En dépit des propos de Biden  qui estime qu’un cessez-le-feu à Gaza est possible avec la libération de touts les otages, il paraît assez hypothétique qu’un cessez-le-feu intervienne rapidement. Pour l’instant, les négociations internationales ont échoué. En cause des exigences de chacune des parties incompatibles. Surtout la volonté des uns et des autres de poursuivre le conflit.

Le président américain Joe Biden a estimé samedi qu’un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages. «Il y aurait un cessez-le-feu demain si le Hamas relâchait les otages», a assuré Joe Biden lors d’une réception de collecte de fonds près de Seattle, au nord-ouest des Etats-Unis, au domicile d’un ancien responsable de Microsoft, après avoir évité le sujet dans des circonstances similaires vendredi.

«Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable», a indiqué le Quai d’Orsay à propos de la situation à Rafah«Une telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises», poursuit le communiqué de la diplomatie française.

Bellamy contre la GPA à l’échelle mondiale

Bellamy contre la GPA à l’échelle mondiale 

Pour Bellamy, eurodéputé et tête de liste des Républicains aux élections européennes,  à l’initiative d’un des amendements qui ont conduit le Parlement européen à reconnaître la GPA comme une forme de traite des êtres humains, L’interdiction doit être mondiale.

(dans le JDD)

François-Xavier Bellamy.
Quand l’Europe a mis à jour sa directive contre la traite des êtres humains, j’ai déposé des amendements pour y inclure la GPA. Cette pratique consiste à louer le corps d’une femme, et à faire de l’enfant l’objet d’un marché : c’est bien d’une situation de traite qu’il s’agit. Cachée derrière les mots de progressisme et d’égalité, il y a une industrie qui tire des milliards d’euros de cette exploitation indécente. Si elle veut être fidèle au principe de la dignité absolue de la personne humaine, qui est au cœur de notre civilisation, l’Europe ne peut pas tolérer qu’on fasse de nouveau d’une vie l’objet d’un contrat. Il aura fallu plus d’un an de travail pour convaincre le Parlement, puis les États et la Commission européenne, puisque toute nouvelle règle suppose un accord entre eux. Je suis très heureux que nous y soyons parvenus. J’avais pris l’engagement, avec mes colistiers LR en 2019, d’une initiative européenne contre la GPA : parole tenue.
À…

Financiarisation de la santé : danger

Financiarisation de la santé :  danger

« Les pharmacies d’officine résistent, mais les prédateurs sont prêts à pousser la porte en contournant les règles installées par la profession pour les patients », préviennent le président et le responsable du pôle Professions libérales de la CPME, François Asselin et Gilles Bonnefond dans « l’Opinion ». 

Les exemples se multiplient : les centres de soins dentaires et d’ophtalmologie, dont 31 ont été fermés en France pour fraude, mais aussi les centres d’audioprothèse et les laboratoires de biologie et bientôt les cabinets de radiologie. Ces secteurs entiers se sont laissés pénétrer par des fonds de pension souvent d’origine étrangère avec des montages financiers opaques.

 Mais la finalité reste la même : faire des profits rapides dans des secteurs solvabilisés par les cotisations sociales tout en dépossédant le professionnel de santé de son outil de travail et de son indépendance. L’étape suivante est la concentration de ces services dans les zones rentables au détriment d’une santé de proximité sur tout le territoire.

Que devient le patient dans cette dérive de l’organisation des soins ?

 L’assurance maladie est de plus en plus inquiète au vu du montant des fraudes détectées et demande depuis un an la création d’un observatoire de ces dérives. Une commission sénatoriale est en train de rédiger un rapport sur les risques de cette financiarisation.

Dans ce marasme, les pharmacies d’officine résistent, mais les prédateurs sont prêts à pousser la porte en contournant les règles installées par la profession pour les patients.

 Cheval de Troie. La manœuvre est simple. Elle consiste à développer la vente de médicaments par Internet par l’intermédiaire de plateformes de type Amazon. Ces plateformes sont « le cheval de Troie » de la financiarisation de la pharmacie et vont fragiliser encore plus les pharmacies des zones rurales.

Les pharmacies françaises sont présentes sur l’ensemble des territoires, ce qui constitue un formidable atout pour l’accès aux soins et pour la qualité de la prise en charge des patients.

 Tout le monde se félicite des règles qui organisent l’offre pharmaceutique en France, un secteur solide et capable de s’adapter comme nous l’avons constaté en pleine crise sanitaire pour protéger et accompagner toute la population.
 Cette dérégulation réduirait le médicament à de la consommation, exactement l’inverse des objectifs de l’assurance-maladie et de tous les professionnels de santé. La politique doit être claire et cohérente pour un secteur de la santé de plus en plus en souffrance et présenté comme la seconde préoccupation des Français.
 Nous demandons, au contraire, des garanties pour que chaque professionnel puisse exercer son métier en toute indépendance, de contrer avec efficacité cette financiarisation rampante de la santé, de renoncer à un projet de texte législatif contribuant à déréguler la pharmacie.
Les patients doivent être protégés et avoir un égal accès aux soins dans tous les territoires.

François Asselin est président de la Confédération des PME (CPME). Gilles Bonnefond est responsable du pôle Professions libérales de la CPME et Vice-président de la CNPL (Chambre nationale des professions libérales).

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« Ne pas interdire les écrans » ?

« Ne pas interdire les écrans » ?

 

Un point de vue qui conteste l’interdiction des écrans aux enfants. Un article qui mérite d’être lu mais aussi contesté avec cette confusion entre accès aux écrans et formation au numérique

 

par , Professeure des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication, Université de Lorraine, Université de Lorraine

Fin avril 2024, la « Commission Écrans », a rendu au président de la République son rapport pour réguler les pratiques numériques des jeunes. Intitulé « Enfants et écrans : À la recherche du Temps perdu », le texte suscite depuis de nombreuses réactions, particulièrement centrées sur la problématique sanitaire. L’application de certaines de ses recommandations, notamment l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, apparait sujet à caution.

Les 29 propositions oscillent entre « interdiction totale des écrans » et nécessité de « mieux former au numérique ». Face aux interrogations suscitées par cette apparente ambivalence, les co-présidents de cette Commission insistent sur la complémentarité de ces propositions qui sont à tenir ensemble. Interdire les écrans et éduquer au numérique : cet « en même temps » est-il effectivement possible ?

Les vifs débats autour de la place des écrans dans nos espaces intimes, professionnels et sociaux s’ancrent dans une « société du risque » particulièrement inquiète de son avenir, notamment de sa capacité à faire face aux transformations technologiques. Si on peut reconnaître une accélération de ces préoccupations, celles-ci s’inscrivent dans un mouvement anthropologique connu, celui de la « panique morale ». Ce phénomène des paniques morales exprime une crainte quant à la déstabilisation des valeurs sociétales, et se cristallise autour des usages juvéniles desdits écrans et des conséquences de ces usages sur la santé mentale et sociale des enfants et adolescents, ainsi que sur leur développement cognitif et leur culture générale.

Pourtant une importante et robuste étude américaine, menée sur le long terme auprès de 12000 enfants entre 9 et 12 ans, conclut sans hésitation à l’absence de lien entre temps passé « devant les écrans » et incidence sur les fonctions cérébrales et le bien-être des enfants. Pourtant encore, en France, une enquête longitudinale d’envergure, déployée cette fois auprès de 18000 enfants depuis leur naissance, montre que ce sont des facteurs sociaux qui jouent un rôle prépondérant dans le développement de l’enfant.

Malgré ces faits scientifiques, le débat autour de la place desdits écrans dans notre société se polarise, et se caractérise récemment par une ultraradicalisation des postures, ce qui a pour premier effet de porter préjudice à la compréhension de tout un chacun. Au cœur de ce débat, les « écrans ». L’emploi de ce terme générique est en soi problématique, et à l’origine de nombreuses confusions et conclusions hâtives. Les objets techniques qu’il recouvre sont multiples, invisibilisant la diversité et la complexité de leurs usages, du jeu à l’information, en passant par la communication. Distinguer les activités qui ont les écrans pour support a son importance.

Le soir de la remise du rapport produit par la « Commission Écrans », le premier ministre Gabriel Attal a enjoint « l’éducation nationale [à] balayer devant sa porte », de façon à cesser en son sein l’usage de « l’écran pour l’écran ». Un tel propos ne manque pas de surprendre. Cette attaque, vécue comme telle par de nombreux enseignants et personnels de direction, est incompréhensible quand on connaît la vivifiante production pédagogique des enseignants en matière d’éducation par le numérique et au numérique. Incompréhensible aussi quand on sait déjà les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs établissements pour faire face à des thématiques complexes comme la protection des données personnelles des mineurs ou encore le phénomène de (cyber-) harcèlement.

Tout comme celui d’« écran », le terme « numérique à l’école » ne signifie pas grand-chose. Il tend même, sans jeu de mots, à faire écran à la diversité de situations, de pratiques et de contenus didactiques expérimentés dans les classes. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. En 2020, un rapport, publié par le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO), a fait le point à travers une vaste revue de littérature engagée par des spécialistes du champ, sur les interrelations entre « numérique et apprentissages scolaires ». Sa conclusion soulignait combien le scénario pédagogique prévalait pour le recours aux outils numériques dans la classe. C’est l’alliance entre stratégie d’enseignement et objectifs d’apprentissages qui fait le sens de l’éducation par le/au numérique.

Ainsi il parait absurde de « bannir les écrans des écoles maternelles » – comme le préconise le rapport de la « Commission Écrans » – alors que les programmes scolaires mentionnent, dès la fin de la Grande Section, la capacité attendue des enfants « à utiliser des objets numériques (appareil photo, tablette, ordinateur) ». De plus, les propositions didactiques des enseignants de maternelle témoignent d’un souci d’allier développement de compétences langagières et exploitation de ressources numériques. Une méta-analyse de 19 études scientifiques montre d’ailleurs que le recours à la tablette numérique auprès d’enfants âgés de 2 à 5 ans favorise – à condition qu’ils soient accompagnés d’adultes – l’amélioration de la capacité à résoudre des problèmes, le développement de compétences mathématiques ou encore de vocabulaire.

C’est tout au long de la scolarité que les compétences numériques sont pensées dans la classe et développées de façon réfléchie, bénéficiant de l’appui des connaissances scientifiques dans le domaine. La Direction du Numérique pour l’Éducation finance des projets de recherche (« Groupes de Travail Numériques »), qui ont précisément pour mission de produire des travaux destinés non seulement à évaluer les pratiques numériques dans l’enseignement et les apprentissages, mais aussi à soutenir les acteurs – enseignants, personnels de direction et d’encadrement, notamment – dans la mise en œuvre de scénarios efficients.

Un de ces groupes de recherche (GTnum EMILIE) inscrit son travail autour du grand triptyque organisateur des apprentissages des langages « Dire, Lire, Écrire » pour favoriser une éducation aux médias et à l’information ancrée dans les réalités éducatives et sociales à destination des élèves de cycles 2 et 3.

Conjointement, face à la menace que constitue incontestablement l’empire des GAFAM sur les libertés individuelles et collectives, le cadre éthique dans lequel se déploient ces usages numériques fait l’objet d’une réflexion partagée par les enseignants et personnels d’encadrement. Ceux-ci sont de plus en plus soucieux d’adopter des usages et des pratiques en cohérence avec le règlement général sur la protection des données (RGPD) mais aussi avec des valeurs – celles des communs numériques – en adéquation avec l’idéal de l’école républicaine.

La question dudit numérique dans l’éducation dépasse très largement le cadre de l’école, et la sphère privée fait l’objet également de toutes les attentions. Là encore, le discours politique et médiatique apparait clivant, le premier ministre n’hésitant pas à affirmer le 30 novembre 2023 : « Concernant l’usage des écrans à la maison, nous sommes proches d’une catastrophe sanitaire et éducative ». Encore une fois, les travaux scientifiques ne corroborent pas cette affirmation. Ils mettent en avant des usages sociaux différenciés des objets connectés selon les médiations parentales à l’œuvre, mais aussi plus largement les contextes culturels.

 

S’il est évident que l’intégration de cet objet socialement partagé constitue un défi pour l’exercice de la parentalité, il n’en reste pas moins que les parents font face, et ont besoin tout à la fois d’informations fiables sur le sujet et de soutien. Comme le montrait en 2021 une enquête menée auprès de 1852 parents d’enfants âgés entre 6 et 11 ans, ils attendent de l’école la prise en charge de compétences comme « évaluer/vérifier l’information » et « se protéger du cyberharcèlement », jugées essentielles pour la réussite scolaire et à l’intégration sociale de leur enfant.

Depuis plusieurs années, les politiques publiques ont saisi la nécessité absolue d’établir des dynamiques territoriales engageant les acteurs dans toute leur pluralité, qui témoignent d’un souci de favoriser la co-éducation par le/au numérique. Les territoires numériques éducatifs (TNE) illustrent cette prise de conscience. Ces dispositifs ne sont pas exempts de critiques, documentées d’ailleurs par la recherche, mais ils ont le mérite de tenter de répondre aux enjeux complexes par la conjugaison d’actions de formation et d’accompagnement, de production de ressources et de maillage entre les différentes instances. Ils ont aussi le mérite de considérer la question de la place dudit numérique dans notre société pour ce qu’elle est : une question de pouvoir d’agir collectif, une question d’égalité sociale, économique et culturelle d’accès – à l’information, aux sociabilités, aux industries culturelles, mais aussi aux démarches administratives et aux droits sociaux.

Une telle intention passe par le fait de ne pas culpabiliser les adultes dans la sphère privée, et de leur redonner avant tout l’autorité et le pouvoir d’agir sur leurs propres usages pour ensuite pouvoir entrer en dialogue avec les enfants. Une conception coercitive de l’éducation par le/au numérique s’accommode mal avec une éducation aux médias et à l’information favorisant au quotidien réflexivité et développement d’une culture critique.

Le rapport « Enfants et Écrans : à la recherche du temps perdu » a le mérite de poser un sujet crucial sur la table : quelle conception de notre société, du vivre-ensemble, et des médiations, parentales et professionnelles, voulons-nous ? Toutefois, il succombe à de nombreux endroits à un discours catastrophiste et à la tentation de faire primer l’interdiction sur l’éducation. Voilà qui occulte une importante partie de la littérature scientifique sur les réalités sociales et culturelles des pratiques numériques. En misant sur des préconisations empreintes d’interdits, ne laisse-t-on pas planer le risque de rompre le dialogue et de renoncer à une prise en charge éducative de ces enjeux numériques ? Cette démission serait tout simplement une défaite collective.

Art contemporain : « Il ne suffit pas de se couper l’oreille pour devenir Van Gogh »

 

Art contemporain  : « Il ne suffit pas de se couper l’oreille pour devenir Van Gogh »

 

Dans sa chronique, Harry Bellet, journaliste au service Culture du « Monde », s’interroge sur ce que dit l’art contemporain de l’état du monde.

 

Le dessinateur de presse Cambon a publié dans Le Journal des arts, le 28 avril, une caricature intitulée « L’état du monde à Venise ». Des visiteurs de la Biennale d’art contemporain, bien vêtus et flûte de champagne (ou de prosecco) à la main, regardent, admiratifs et souriants, une sculpture représentant notre planète couturée de cicatrices, constellée de pansements, et prête à recevoir d’autres blessures comme avec ce bateau de migrants, ces missiles ou ces bombes qui explosent un peu partout.La charge est juste, hélas, mais la Biennale, qui se tient depuis le 20 avril jusqu’au 24 novembre, révèle aussi un autre constat – sociologique, intellectuel ou idéologique, comme on voudra. Moins dans les œuvres exposées (certaines sont militantes, mais il n’y en a pas tant que cela) que dans ce qu’on veut leur faire dire. Précisons que la Biennale se compose de plusieurs sous-ensembles : le premier, le plus attendu, est la section internationale, confiée chaque fois à un commissaire d’exposition différent. Le Brésilien Adriano Pedrosa a conçu celui de cette édition.

Le deuxième, ce sont les pavillons nationaux. Chaque pays représenté, quatre-vingt-dix en 2024, montre les artistes de son choix. Le troisième, qui se développe de plus en plus, ce sont des expositions privées organisées dans des palais loués – fort cher – pour l’occasion, ou dans l’espace public, par des grandes galeries ou des maisons de mode, quand ce n’est pas par des artistes eux-mêmes, pour peu qu’ils en aient les moyens financiers.

Jean-Hubert Martin l’avait magistralement démontré, en 1989 à Paris, avec son exposition « Les Magiciens de la terre » : il y a des artistes formidables ailleurs qu’en Occident. Mais lui avait effectué une sélection rigoureuse des œuvres, sur des bases esthétiques, exposant seulement ce qu’il estimait être le meilleur. Aujourd’hui, ces critères semblent n’avoir plus cours : tout se vaut.

Comment représenter la nature dans les grandes orientations

 Comment représenter la nature dans les grandes orientations

 

Si un discours non anthropocentré est moralement souhaitable, il soulève de nouvelles difficultés pour les organisations, observent les chercheurs Benoît Demil, Xavier Lecoq et Vanessa Warnier dans une tribune au « Monde ».

 

Les débats sur la protection de la nature sont nombreux aujourd’hui et mettent aux prises des acteurs qui représentent des intérêts différents, parfois divergents. La question de la représentation de la nature elle-même se pose. Le mot « représentation » peut se comprendre ici de deux manières. La première concerne la façon dont nos imaginaires contemporains se figurent cette nature. Le domaine de l’art s’est emparé de cette version de la représentation depuis le XVe siècle, en peinture notamment : d’un arrière-plan mettant en lumière un portrait ou une scène, la nature est devenue progressivement un sujet en soi dans nos images comme dans nos imaginaires.

Le second sens de la représentation concerne la façon d’inclure la nature dans les débats et les prises de décision relatifs aux aménagements du territoire, à l’usage des ressources naturelles et, plus généralement, aux activités humaines. Evidemment, les deux perspectives sont liées : l’inclusion du vivant ou de paysages dans les décisions dépend largement de la conception de la nature dans nos sociétés.

Après de nombreux pays européens, la France a finalement interdit cette pratique en prévoyant cependant un moratoire de sept ans pour permettre aux cirques de s’adapter …..

Niveau de l’enseignement – « Tout le système éducatif ment »

Niveau de l’enseignement -  »Tout le système éducatif  ment »

Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste, à l’occasion de la sortie de son livre « La Fabrique du crétin » dénonce les mensonges sur le niveau réel de l’ensemble du système éducatif de la maternelle jusqu’au CAPES

ENTRETIEN - Pour l’enseignant et essayiste, l’abaissement de la valeur des diplômes est tel qu’il sera très difficile de revenir en arrière.

Enseignant dans le public, Jean-Paul Brighelli a alerté sur les dérives de l’Éducation nationale dès 2005, avec la publication du best-seller La Fabrique du crétin (Gawsewitch Éditeur).

LE FIGARO. - Gabriel Attal a annoncé vouloir mettre fin aux « correctifs académiques » qui consistent à gonfler les notes du brevet, pour atteindre un certain niveau de réussite. On a appris que la pratique était aussi courante pour le bac. Comment est-ce possible ?

Jean-paul BRIGHELLI. - Il y a trois niveaux dans le trucage, en amont et en aval. On commence par choisir des sujets très faciles, en dessous même du programme de l’année en cours. Puis on incite les enseignants à faire preuve de la plus grande mansuétude. Par exemple, au bac de français (l’épreuve anticipée de première), on ne peut enlever tout au plus que deux points pour l’orthographe, quel que soit le nombre de fautes.

Les élèves qui sont aujourd’hui au lycée sont mauvais en orthographe pour la bonne et simple raison que l’école ne leur a jamais appris l’orthographe avant. Même une réforme du collège n’y changerait rien: il a été prouvé qu’il est très difficile d’apprendre un mécanisme, une structure, après ses 12 ans. Si le ministre souhaite malgré tout imposer une sévérité face aux fautes d’orthographe, il faut en tout cas qu’il transmette un vrai barème aux enseignants puisque aujourd’hui les professeurs peuvent retirer seulement deux points aux élèves qui font des fautes d’orthographe.

 

Quelle serait la réforme idéale selon vous?

La priorité doit être l’entrée des élèves en primaire: c’est là que tout se joue et que les bases de la langue française peuvent être intégrées. Ces années clés doivent être l’occasion d’insister sur l’orthographe, mais en utilisant les bonnes méthodes, c’est-à-dire l’inverse de celles qui sont utilisées aujourd’hui. Dans le cas où l’école primaire serait ainsi réformée, il faudrait surtout être patient, puisque les effets d’une progression ne s’observent qu’après une quinzaine d’années.

Que reprochez-vous aux méthodes aujourd’hui utilisées?

Nous assistons depuis 1989 au naufrage de nos méthodes d’apprentissage de lecture et de l’écriture. La loi dite «Jospin» a intronisé ce qu’on appelle le constructivisme, un courant de pensée selon lequel l’élève construit lui-même ses propres savoirs. L’idée était de placer l’enfant au «centre du système», sans le contraindre à intégrer des savoirs qui lui seraient étrangers. Ce qui explique les graves lacunes en orthographe des enfants depuis le milieu des années 90. À mon sens, la seule méthode qui permette vraiment aux élèves d’apprendre à lire et écrire correctement est la méthode syllabique: celle qui permet d’apprendre les mots en identifiant chaque lettre présente afin d’en faire des syllabes.

 

 

Automobiles–Les réparations trop chères : 10 % sans contrôle technique

Automobiles–Les réparations trop chères : 10 %  sans contrôle technique

Du fait de la croissance significative des frais d’entretien des véhicules, 10 % environ des automobilistes sans contrôle technique . »Le prix de l’entretien et des réparations, en quatre ans, a augmenté de 26%. Le seul prix des pièces a augmenté de 30%, c’est plus de deux fois plus vite que l’inflation », pointe Éric Champarnaud, co-fondateur et expert automobile de l’entreprise C-Ways. À titre d’exemple, dans le centre de contrôle technique agréé où TF1 s’est rendu, après examen méthodique des 136 points à vérifier, un véhicule a échoué pour deux petits points seulement : la plaque d’immatriculation avant détériorée et l’un des stops arrière ne fonctionnant pas. Le propriétaire devra, en l’occurrence, passer une contre-visite coûtant 30 euros à elle seule. Quant aux réparations demandées pour réussir la contre-visite, leur prix s’élève, en moyenne, à 400 euros. À noter que le défaut le contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.

Economie, politique, société: les plus lus 11 mai 2024

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