Encore des milliers d’exécutions en Chine et en Iran
Encore des exécutions parfois par milliers en Chine et en Iran pour des délits de droit commun mais surtout d’opposition politique. Pas étonnant qu’on retrouve la plupart de ces pays dans le concept douteux de « sud global » surtout composé de dictatures.
Le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau dans le monde depuis 2015, sous l’effet d’une forte augmentation en Iran, a indiqué Amnesty International mercredi 29 mai dans son rapport annuel sur la peine de mort. L’organisation de défense des droits humains basée à Londres a dénombré 1.153 exécutions en 2023 – sans inclure la Chine, qui ne donne pas ses chiffres -, soit une hausse de plus de 30% par rapport à 2022. Les condamnations à mort prononcées, elles, ont augmenté de 20%, s’élevant au total à 2.428.
Selon Amnesty, les cinq pays comptant le plus d’exécutions en 2023 sont la Chine, où elles sont estimées à plusieurs milliers, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Somalie et les États-Unis. À lui seul, l’Iran a exécuté 853 personnes, soit près de 50% de plus qu’en 2022.
« Les pays qui continuent de procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés »
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
Malgré cette hausse en 2023, concentrée en particulier au Moyen-Orient, «les pays qui continuent de procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés», a-t-elle souligné. Leur nombre est tombé à seize l’an dernier, reculant à un niveau jamais vu. Aucune exécution n’a été enregistrée au Bélarus, au Japon, en Birmanie ou au Soudan du Sud, contrairement à 2022. En Asie, le Pakistan a abrogé la peine de mort pour les délits liés à la drogue, tandis que la Malaisie a aboli la peine de mort automatique pour certains crimes. À l’inverse, l’Afrique subsaharienne fait partie des régions où les condamnations à mort ont augmenté, de 66% à 494 en 2023. Les exécutions, toutes en Somalie, ont plus que triplé pour atteindre 38.
Aux États-Unis, où l’on dénombre 24 exécutions, plusieurs États affichent un «engagement sans faille à la peine de mort», regrette Agnès Callamard, qui dénonce la méthode d’asphyxie à l’azote pratiquée en Alabama. Le rapport d’Amnesty ne compte pas les milliers d’exécutions soupçonnées en Chine, ni celles en Corée du Nord ou au Vietnam, l’organisation voyant dans le secret entourant ces chiffres une volonté d’instiller «la peur».
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