Disparition de la biodiversité et risque sur l’agroalimentaire
Jérémie Wainstain, expert de la mesure environnementale, s’alarme, dans une tribune au « Monde », du contraste entre la mobilisation des entreprises sur la « décarbonation » et l’inertie du secteur agroalimentaire face aux menaces sur le vivant.
Rappelons à toutes fins utiles que la biodiversité n’est pas un sujet comme les autres : c’est la clé de voûte de nos systèmes alimentaires. Les vers de terre, les arbres, les champignons, les abeilles sont les ouvriers invisibles (et gratuits) qui permettent aux agriculteurs de produire ce qui nous nourrit. Sans biodiversité, pas de pollinisation, pas de sols fertiles, pas de recyclage des nutriments, pas de régulations des espèces invasives ou des maladies. Sans biodiversité, pas de purification de l’eau et de l’air, pas de régulation du climat par les zones humides.
Pour les entreprises de l’agroalimentaire, la disparition accélérée de la biodiversité à l’échelle planétaire a donc des conséquences très concrètes et de très court terme. Elle accroît les risques d’approvisionnement en matière première, et donc de réduction des marges. Elle accroît les risques sanitaires sur les productions agricoles, et donc de qualité des produits.
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