Nouvelle-Calédonie : toujours le même problème de nationalité et toujours les mêmes troubles
Le territoire pourrait bien être engagé à nouveau dans une longue période de troubles. Il est clair que l’extension du corps électoral risque de diluer la représentation kanaks. Le problème c’est que même ceux qui ont plus de 10 ans de présence sont exclus des élections locales de Nouvelle-Calédonie. Depuis l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, le corps électoral est gelé en Nouvelle-Calédonie. Alors qu’évidemment en 25 ans la population a évolué. Le droit de vote pour les élections provinciales ou les référendums sur l’archipel est réservé aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Il faut, par exemple, avoir résidé en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 ou être l’enfant d’un parent ayant été dans cette situation pour participer au scrutin, rappelle Outre-mer La 1ère.
Ces modalités visent à maintenir une meilleure représentation des Kanaks, peuple autochtone de plus en plus minoritaire en Nouvelle-Calédonie.Mais près d’un électeur sur cinq est aujourd’hui privé de droit de vote dans le territoire.
La réforme constitutionnelle vise donc à dégeler le corps électoral, et à ouvrir les élections aux résidents installés depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie. « Chacun constate que le corps électoral gelé n’est plus conforme aux principes de la démocratie », a commenté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu à de multiples reprises dans l’archipel ces dernières années.
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