Un milliard d’euros pour sauver Alstom
Un autre volet de ce plan, déjà annoncé et engagé, est la cession d’actifs à hauteur de 700 millions d’euros. Cela comprend la vente de sa participation de 20% dans le constructeur ferroviaire russe Transmashholding (TMH) pour 75 millions d’euros, conclue en janvier 2024, et surtout la vente de son activité de signalisation en Amérique du Nord à Knorr-Bremse. Cette seconde transaction, qui doit être finalisée cet été, doit rapporter environ 630 millions d’euros.
Sur le plan des résultats, Alstom affiche un bilan contrasté encore marqué par d’importantes difficultés financières notamment du fait de l’achat du constructeur canadien Bombardier.
Cependant les perspectives restent bonnes avec une forte demande à travers le monde selon le patron du groupe, avec l’identification de projets pour les trois prochaines années à hauteur 190 milliards d’euros, dont plus de la moitié en Europe.
Le résultat opérationnel ajusté atteint près d’un milliard d’euros, soit 17 % de plus que lors de l’exercice précédent. La marge opérationnelle progresse pour atteindre 5,7 %, « en ligne avec nos prévisions » s’est réjoui Henri Poupart-Lafarge.
Les choses se gâtent ensuite. Payant toujours l’intégration de Bombardier – son concurrent canadien racheté en 2021 et pas encore entièrement digéré – mais aussi des coûts de restructuration, Alstom affiche une perte nette de 309 millions d’euros. C’est plus du double de l’an passé.
La situation doit s’améliorer sur l’exercice 2024-2025, tout particulièrement avec la mise en œuvre du plan de désendettement et la fin de l’intégration de Bombardier. Alstom vise ainsi une croissance organique de son chiffre d’affaires d’environ 5 % et la poursuite du renforcement de sa marge opérationnelle ajustée, qui doit atteindre 6,5 % – avec un objectif d’arriver entre 8 et 10 % à moyen terme.
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