Archive mensuelle de mars 2024

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Des influences pro-russes parmi les politiques

Des influences pro-russes parmi les politiques

Ce n’est un secret pour personnes en France, nombre de politiques tout en condamnant l’attaque de l’Ukraine au moins pour la forme sont relativement proches de la Russie et même parfois financer par ce pays soit par l’intermédiaire d’associations soit directement comme ce qui vient d’être découvert au Parlement européen. En France on trouve partout des soutiens de la Russie à l’extrême gauche comme à l’extrême droite mais aussi dans les partis traditionnels comme « les républicains ».

Globalement d’ailleurs cela se traduit par une posture très ambiguë concernant le règlement du conflit Ukraine–Russie. Ces influences russes voudraient bien figer la situation grâce à des négociations immédiates qui entérineraient juridiquement les conquêtes russes sur l’Ukraine.

Certains à l’extrême gauche vont même jusqu’à discréditer le concept de défense et l’armée. Finalement une sorte de parfum de Munich qui revient quand certains, pas tous, de l’extrême droite à l’extrême gauche acceptaient le joug de Hitler. Le pacifisme officiel cache en fait un renoncement face aux velléités de conquête russe.

Une enquête, amorcée par les services de renseignement tchèques, a par exemple mis en lumière un vaste réseau d’influence russe au sein du Parlement européen.
Le Parlement européen est au cœur de la tourmente, car l’accusation est grave. Vladimir Poutine a-t-il des agents d’influence parmi les eurodéputés ? « Oui », a affirmé sans détour le Premier ministre belge devant le Parlement. « On a pu constater que la Russie a approché des eurodéputés, et en a payé pour qu’ils exercent de la propagande russe », a-t-il déclaré, alors que les autorités belges ne citent aucun nom. L’enquête a été amorcée par les services de renseignement tchèques, avec la mise au jour d’un vaste réseau d’influence russe.

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Chefs d’entreprise : inquiétudes sur l’Europe

Chefs d’entreprise : inquiétudes sur l’Europe

D’après une étude d’Opinionway, près de la moitié (49%) ont une image positive de l’Union européenne. mais 50% portent une vision négative sur l’Europe. Les plus grandes sont très favorables à l’Europe. Dans les entreprises de plus de 50 employés, les dirigeants sont seulement 26% à porter un regard défavorable sur l’Union européenne.

Cependant , près de six entrepreneurs sur dix (59%) se disent inquiets sur le futur de l’Union européenne. Ce taux grimpe même à 65% dans la construction et 63% dans le commerce. Dans les petites entreprises, 64% se disent préoccupés par les perspectives européennes.

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, ce taux redescend à 40%.

Interrogés sur les priorités à mettre en œuvre, les chefs d’entreprise citent en premier lieu la simplification administrative (51%). En France, le gouvernement doit mettre en œuvre un vaste plan de simplification, actuellement en préparation à Bercy. Ce chantier devrait déboucher sur un projet de loi examiné avant l’été au Parlement. Parmi les autres priorités, les chefs d’entreprises (43%) réclament à l’Europe de s’attaquer à la concurrence déloyale en dehors de l’UE.

Arrivent ensuite l’autonomie de l’UE dans les domaines de l’alimentation et de la santé (31%), et de l’industrie et de l’énergie (27%). A l’opposé, l’intégration professionnelle des migrants (10%), l’Intelligence Artificielle (IA), la cybersécurité et la numérisation de l’économie (14%) n’arrivent qu’en fin de tableau. S’agissant de la lutte contre la pauvreté (16%), le chômage (16%) ou le changement climatique (20%), ces priorités ne figurent qu’en milieu de classement.

 

Moral chefs d’entreprise : En baisse

 

Moral chefs d’entreprise : En baisse

 

À l’approche de cette échéance cruciale, l’institut de sondages OpinionWay a interrogé, pour La Tribune et LCI, le moral des dirigeants est en légère chute au mois de mars. L’indicateur qui mesure l’optimisme des chefs d’entreprise est passé de 87 à 84 en l’espace de trois mois. Entre janvier et décembre, la confiance avait grimpé de 10 points, mais l’horizon peine toujours à s’éclaircir pour de nombreux dirigeants.

L’indice des prix à la consommation a, certes, ralenti au cour de ces derniers mois, mais l’inflation pèse toujours sur l’activité des entreprises. 47% des personnes interrogées pensent que la hausse des prix pourrait avoir un impact sur la viabilité de leur entreprise. C’est trois points de plus qu’au mois de février. De plus en plus d’entreprises expriment des difficultés pour être payées à temps par leurs clients ou leurs fournisseurs (36% en mars contre 33% en février). Et 14% déclarent avoir des difficultés pour régler leurs factures (+2%). Avec le coup de frein économique, la situation ne risque pas de s’arranger.

 

 

(*) Méthode : Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1.028 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié. L’échantillon a été interrogé par téléphone du du 23 février au 5 mars 2024. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

L’inflation officielle à 2,3% sur un an

 

L’inflation officielle  à 2,3% sur un an

 

L’INSEE annonce officiellement un ralentissement de l’inflation qui enregistre toutefois une hausse de 2,3 % en février sur un an. Bien évidemment il ne s’agit pas d’une baisse de prix mais d’une hausse plus mesurée . Une tendance toutefois à relativiser car la nature et le volume des achats des Français a profondément évolué témoin d’ailleurs l’assez net  tassement de la consommation. Inversement les dépenses contraintes, elle, comme les assurances par exemple dont les tarifs en moyenne ont évolué de plus 6 % début de l’année, continuent de progresser nettement

En mars, selon les estimations de l’Insee, l’inflation  serait limitée à 2,3 %, après 3 % en février. Au pic du phénomène, il y a un an, les hausses de prix avaient atteint 6,3 %. « Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix de l’alimentation (+ 1,7 % en mars après + 3,6 % en février), des services, du tabac, de l’énergie et des produits manufacturés », explique l’institut dans un communiqué.

 L’inflation est déjà revenue à 3 % et redescendra bien à 2 % d’ici à 2025 », assurait ainsi récemment François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France.

La plupart des lobbys ayant profité de la spéculation considère maintenant qu’on ne reviendra pas au niveau des anciens prix compte tenu du caractère dit structurel de l’inflation.

Une «force mobile scolaire» nationale !

 Une «force mobile scolaire» nationale  ! 

La création d’une force scolaire mobile nationale par la ministre de l’éducation va générer sans doute beaucoup de perplexité. Comment en effet une vingtaine de personnes pouvant se déplacer sur l’ensemble du territoire pourrait résoudre en effet une crise générale d’autorité. Cette force mobile scolaire ressemble un peu aux CRS spécialisées pour lutter contre les violences. Il aurait  doute été plus efficace d’annoncer d’une part un renforcement de la formation des enseignants est un durcissement drastique des règles de discipline et des sanctions  pour l’école .

La ministre de l’Éducation Nicole Belloubet a annoncé ce vendredi 29 mars la création d’une «force mobile scolaire» nationale qui pourra être envoyée dans les établissements scolaires en cas de «difficultés» en termes de sécurité. «Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés», a indiqué la ministre.

«Cette force scolaire, qui permettra aux établissements qui sont en difficulté de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté, est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives», a-t-elle ajouté, lors d’un déplacement dans un lycée professionnel de Bordeaux dont les personnels ont récemment fait l’objet de «menaces».

 


Ecole-Proviseur du lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !

Ecole-Proviseur du  lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !

Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est  à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais  considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».

Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.

Selon une  enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs :  »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.

Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.

 

Comment préserver les forêts ?

Comment préserver les forêts ?

La question de l’avenir de nos forêts taraude la société dans son ensemble, des forestiers aux industriels de la transformation du bois en passant par les citoyens et usagers des forêts. Avec l’accélération du changement climatique, qui se traduit en France par une trajectoire de réchauffement à +4 °C en 2100, les superpouvoirs des forêts – sources de matières premières, puits de carbone, fonctions de régulation et de protection, réservoir de biodiversité, espace de bien-être – sont de plus en plus mis à mal. À titre d’exemple, la séquestration du CO2 par les arbres – qui contribue à réduire les effets du changement climatique via la photosynthèse – a fortement diminué. Dans ce contexte, l’État lance un programme de recherche sur la résilience des forêts, qui vise à accroître les connaissances pour accompagner la conception et l’expérimentation – sur la base de travaux scientifiques – de trajectoires d’adaptation flexibles afin d’améliorer la résilience des socio-écosystèmes forestiers.

 

par , Ingénieur de recherche en sciences politiques, Inraet ,Chercheur en génétique, Inrae dans The Conversation

Cette programmation scientifique interroge le rôle de la recherche face aux défis de l’accélération des changements globaux. En effet, les forêts sont des socio-écosystèmes (c’est-à-dire, des systèmes complexes impliquant des composantes biophysiques et écologiques, mais également sociétales, et notamment politiques et économiques, ndlr). Sous l’effet de facteurs d’origine climatique et anthropique, mais aussi des évolutions des attentes et besoins de la société, ces socio-écosystèmes sont mis sous tension.

« Agir dans un monde incertain » implique de redéfinir la place des connaissances et des activités scientifiques. De quoi accompagner de nouveaux modes de gouvernance des forêts, l’évolution de la trajectoire climatique et les processus de décision en matière de gestion forestière.
La forêt a longtemps été considérée comme un objet technico-administratif : son sort devait échapper aux vicissitudes d’une société dominée par des aspirations de court terme. L’expertise technique détenue par les professionnels et organismes de gestion forestière avait le monopole « du dire et du faire » et les organes administratifs maintenaient un certain cloisonnement du débat forestier.

À l’évidence, ce cadrage ne répond plus aux attentes ni aux aspirations d’une société qui souhaite se réapproprier les enjeux forestiers.

 

Dans le domaine scientifique, l’objet forestier est encore souvent appréhendé de façon mono disciplinaire, ce qui donne une vision partielle et restreinte des enjeux associés aux forêts. Par exemple, la vulnérabilité des forêts est en général étudiée sans prendre en compte les interactions entre aléas, et sans couplage avec les enjeux sociaux et économiques. De plus en plus de travaux cherchent néanmoins à développer des approches plus intégrées en articulant les regards disciplinaires.

Le concept de « socio-écosystème » est ainsi utilisé pour étudier les multiples interactions et interdépendances, à différentes échelles spatio-temporelles, qui déterminent l’avenir du secteur forêt-bois. Celles-ci s’opèrent entre, d’une part les dynamiques écologiques des arbres et des peuplements forestiers, de l’autre les représentations, comportements, pratiques, organisations et institutions des acteurs intéressés et concernés par les enjeux forestiers.

Voilà donc la première mission de la recherche : aider à penser le monde dans sa complexité, et dans le cas présent, aider à appréhender la forêt comme un « objet » ancré dans la société.

D’un côté, la forêt ne peut être réduite à des considérations sociotechniques et à des intérêts particuliers ;

de l’autre, il n’est pas possible de penser son avenir en se limitant à ses dynamiques naturelles et à sa contribution au bien commun.

Par conséquent, s’appuyer sur des approches scientifiques diverses permet d’élargir l’espace du débat public et de décloisonner les enjeux forestiers.

Conservation, atténuation… et adaptation
Depuis les débuts de l’ère industrielle, les forêts font l’objet de préoccupations environnementales en raison des conséquences, directes ou indirectes, des activités humaines.

Le paradigme conservationniste s’est alors développé, de manière progressive, autour des logiques de protection, de restauration et de limitation des impacts des activités humaines. À partir des années 1990, le paradigme de l’atténuation s’est aussi imposé dans beaucoup de régions du monde, et notamment en Europe : les forêts doivent soutenir les actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre en stockant du carbone et en offrant des ressources alimentant une économie décarbonée.
Depuis quelques années, ces orientations paraissent toutefois incompatibles avec la dynamique d’évolution des forêts. La stratégie conservationniste ne peut pas être la réponse unique aux transformations profondes des socio-écosystèmes forestiers qui se profilent.

Et l’heure n’est plus à considérer les forêts comme des variables d’ajustement des stratégies d’atténuation, mais à envisager comme problème central les conditions de leur adaptation au changement climatique et du développement d’une bioéconomie forestière qui accompagne cet effort.

Dans la perspective d’opérer cette transition vers le paradigme de l’adaptation, il est attendu de la recherche qu’elle contribue à objectiver les enjeux et accompagne le développement d’alternatives.

La science joue un rôle décisif dans la mise à l’agenda du défi de l’adaptation et de son urgence. En complément des constats empiriques (incendies, dépérissements, tempêtes, etc.), les travaux académiques sur la dynamique d’évolution des socio-écosystèmes offrent une capacité de suivi et une vision dynamique, dans le temps et dans l’espace, du changement et de ses déterminants. Par exemple, le croisement des outils de monitoring (suivis terrain, télédétection) permet de suivre l’évolution de l’état de santé des forêts.

En situation de crise, les tensions entre les différents intérêts socio-économiques et écologiques sont exacerbées et un travail d’objectivation par la démarche scientifique peut contribuer à dépasser ces tensions pour partager une vision commune des problèmes.

L’adaptation doit aussi reposer sur une capacité à définir des trajectoires. La recherche est alors souvent mise à contribution pour proposer des solutions de court terme et des innovations « clés en main ».

Dans ce contexte d’incertitude, il faut changer la logique d’articulation entre connaissance et action. La recherche a dorénavant vocation à s’inscrire dans une dynamique d’expérimentation et de transformation des pratiques qui garantisse une capacité de résilience à long terme des socio-écosystèmes.

Sans abandonner les adaptations ponctuelles « tactiques » en réaction aux bouleversements, il faut glisser vers une adaptation « stratégique » qui assume une trajectoire de transformation de l’ensemble des composantes des socio-écosystèmes.

Nous devons partir du principe que la connaissance ne précède pas l’action, mais que l’une et l’autre s’alimentent grâce à une proximité plus forte entre les acteurs de la recherche et les acteurs de la forêt.

Comme évoqué, l’expertise technique de la « science forestière » a dirigé depuis le XIXe siècle les décisions en matière de gestion des parcelles et d’aménagement des propriétés forestières. Les fondements de ce processus de décision sont remis en question pour plusieurs raisons.

Il n’existe tout d’abord plus de corps socio-professionnel unifié porteur d’une expertise commune, mais une grande diversité de prescripteurs techniques qui développent leurs propres référentiels et orientations sylvicoles.

Les enjeux forestiers actuels impliquent en outre des processus de décision qui ne peuvent se limiter à un raisonnement à l’échelle de la parcelle ou la propriété mais doivent intégrer les échelles « fonctionnelles » (massifs forestiers, paysages, territoires, bassins d’approvisionnement, etc.).

Enfin, l’accélération brutale du changement climatique rend obsolète une part importante des connaissances empiriques existantes.

Dans ce contexte incertain qui expose le décideur à une prise de risque face à un futur inconnu, il est nécessaire de développer des processus de décision davantage fondés sur la connaissance.
Dans ce contexte, les travaux scientifiques peuvent d’une part servir de support à l’élaboration d’outils d’aide à la décision pour offrir à la diversité des prescripteurs techniques un socle commun de connaissances pour concevoir leurs référentiels de gestion.

La science a d’autre part vocation à fournir des éléments de caractérisation des différentes variables et de leurs interactions afin qu’elles soient prises en compte dans des modèles explicatifs, puis des outils d’aide à la décision multi-échelles.

La science doit finalement permettre d’intégrer la culture de l’incertitude et des risques multiples dans la décision, en encourageant le développement de connaissances sur la base de l’expérimentation et de la modélisation, en élargissant par la prospective le champ des possibles en matière de gestion et valorisation des forêts.

Un plan d’adaptation stratégique est donc une urgence absolue pour accélérer les transitions des forêts, favoriser leur résilience et assurer le maintien de leurs fonctions écologiques tout en accompagnant l’industrie face à un afflux de bois dépérissant aux propriétés potentiellement dégradées. Agir sans attendre, s’appuyer sur la science et la nature, suivre les évolutions en continu et construire des solutions collectives, constituent les quatre principes d’un plan d’action ambitieux pour la forêt et le bois.

France et laïcité : déclin ou sursaut ? – par Alain Bauer

France et  laïcité : déclin ou sursaut ? – par Alain Bauer

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée » (dans  » L’Opinion »)

La laïcité, terme incompréhensible et inexportable hors de France, trouve ses racines dans l’affirmation d’un Etat fort et supérieur aux cultes. Elle a trouvé une sorte d‘équilibre instable entre les lois Debré ou Guermeur et les tentatives socialistes de renationaliser l’école, se limitant le plus souvent à un affrontement régulier entre ultra-catholiques et archi-laïques.

Plusieurs mouvements vinrent bouleverser les habitudes : l’apparition de consommateurs d’école quittant le public pour le privé dans le secondaire, face à la lente mais réelle détérioration du service public éducatif ; l’arrivée massive de jeunes issus des immigrations et d’une culture qui avait peu connu les confrontations précédentes ; la remise en cause, par le biais d’algorithmes déjantés, de tout ce qui pouvait faire débat, au nom de croyances devenues autant de vérités alternatives.

La France reste un pays curieux, inclassable. L’Etat y a construit une Nation, agrégeant des territoires, des langues, des cultes et des cultures, autour d’un système centralisé, unitaire et très pyramidal.

 En imposant une laïcité qui rassemble, Jean Jaurès avait forcé les ultras radicaux à s’accommoder d’une cohabitation avec une église. Personne n’avait vu venir la puissance des effets de l’importation massive de travailleurs venus compenser les pertes humaines de la première Guerre mondiale ni des décisions concernant le regroupement familial au début des années soixante-dix, donc de l’apparition d’un espace musulman en France. Encore moins de grand effort de déconstruction des structures qui avaient affirmé un « roman national » pendant si longtemps.

Conflit. Mais le refus de la compréhension de la dimension spirituelle, l’incompréhension des travaux de la mission dirigée par Régis Debray sur le fait religieux, l’incapacité du « mammouth » à comprendre qu’il n’est pas de sanctuaire si on ne lui fixe pas des règles et des bornes, a pourri le système et l’a peu à peu désagrégé. Bien plus que cela, la fin du concept de « vérité » impulsé par les réseaux sociaux, a mis à mal toute capacité d’imposer un référentiel commun. Trolls, enragés, manipulateurs, intégristes de toutes natures, ont trouvé un espace naturel de développement très peu, très mal et très tardivement combattu par les gouvernements démocratiques.

 Depuis Samuel Paty ou Dominique Bernard, de manière moins tragique mais souvent violente, chaque jour rappelle, en classe ou sur les réseaux sociaux, que la bataille fait rage entre ce qui fait Nation et ce qui isole en communauté.
 Les évènements récents ne sont qu’un des épisodes d’un conflit de plus en plus visible qui impose une action ferme envers les parents et les élèves, qu’il faut aider et intégrer, les collègues et personnels, qu’il faut véritablement protéger.
 La laïcité n’est ni un culte, ni une évidence. Elle n’est pas punitive. Depuis l’affaire des « foulards de Creil », le camp laïc est divisé, fragilisé, affaibli. Il est quasi impossible de se mettre d’accord sur une définition commune. Essayons donc celle-ci : la liberté de croire, de ne pas croire, de changer de religion. Le respect de la Constitution et des valeurs qu’elle défend. La primauté de la science et de la démonstration par les faits. Bref, un retour aux fondamentaux qui avaient permis de sortir de notre « guerre des deux France » pour éviter ce face-à-face qui se développe et mine la structure de la République.

Alain Bauer est professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il est l’auteur d’Au bout de l’enquête, paru aux Editions First

Augmenter la fiscalité comme la TVA : une erreur

La France est dans le viseur des agences de notation et de la Commission européenne pour sa gestion de ses finances publiques. Le déficit a atteint 5,5 % en 2023, il est prévu à 4,4 % pour 2024. La marche est très haute et pose de nouveau la question du bien-fondé des grands principes de la politique économique d’Emmanuel Macron.

 

L’économiste Alain Trannoy constate, dans une tribune au « Monde », que les baisses d’impôt n’ont pas atteint leurs objectifs, et préconise des hausses temporaires et ciblées en évitant tout « choc fiscal ».

 

Celui-ci a mis en œuvre une politique de l’offre en privilégiant la réduction des charges et des impôts pour les entreprises. Elle a encore pesé en 2023 avec la baisse des impôts de production (3,7 milliards d’euros) et la dernière étape de la suppression de la taxe d’habitation (2,5 milliards). Faut-il faire machine arrière et revenir à une augmentation générale des grands impôts ? Cela nous semblerait un contresens majeur, alors que la France stagne depuis trois trimestres. En revanche, on peut songer à une hausse temporaire des impôts ciblant certains comportements ou certains revenus particuliers, sans affecter encore plus la conjoncture.

Le diagnostic est connu. La France est handicapée par le déséquilibre de sa balance commerciale, avec un recul considérable de ses parts de marché par rapport à ses concurrents européens sur le marché intérieur. En sept ans, la politique d’Emmanuel Macron a incontestablement produit des effets : le taux de chômage a baissé de 3 points, et 1,2 million d’emplois ont été créés dans le secteur privé. Le capital-risque nécessaire pour créer des start-up a été au rendez-vous et la France est redevenue attractive pour les investisseurs étrangers. L’investissement des entreprises a augmenté jusqu’au troisième trimestre 2023. L’emploi dans l’industrie manufacturière a recommencé à croître et la France a cessé de perdre des parts de marché.

Cette politique de l’offre aurait dû se traduire par une performance macroéconomique supérieure de la France par rapport à ses voisins – c’est d’ailleurs le cas vis-à-vis de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Les prévisions économiques de Bercy ont, jusqu’à fin 2023, traduit cet optimisme, avec pour corollaire des anticipations de rentrées fiscales plus abondantes. Le dogme de ne pas avoir à augmenter les impôts se serait trouvé ainsi vérifié ex post.

 

 

Bayrou et Édouard Philippe sur la liste européenne pour remonter le score ou couler les intéressés ?

Bayrou  et Édouard Philippe sur la liste européenne pour remonter le score ou couler les intéressés ?

 

 

Officiellement il s’agirait de redonner du crédit à une liste du pouvoir en perte de vitesse puisque les sondages ne lui octroient que moins de 20 % des voix. Le problème est que cette défaite pourrait aussi être imputée aux deux intéressés par la suite, histoire de ternir un peu leur image  en comparaison de celle du  chef de l’État.

L’objectif du président de la République avec cette proposition est de montrer que toute la majorité est mobilisée derrière l’eurodéputée sortante. À l’heure actuelle, les sondages l’indiquent encore bien loin derrière Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national.

« Tout ce que je peux faire pour aider, je le ferais », a indiqué le maire de Pau.
Du côté du maire du Havre et fondateur du parti issu de la majorité présidentielle, Horizons, la porte n’est pas du tout fermée non plus.

 

Si François Bayrou et Édouard Philippe acceptaient officiellement de participer en ajoutant leur nom loin derrière celui de Valérie Hayer, ils seraient colistiers, mais en positions inéligibles. Même en cas de victoire du camp présidentiel, ils ne seraient donc pas amenés à siéger au Parlement européen.

Bire du camp présidentiel, ils ne seraient donc pas amenés à siéger au Parlement européen.

Michel-Edouard Leclerc, ministre à Bercy: un démago de plus !

Michel-Edouard Leclerc, ministre  à Bercy: un démago de plus !

Encore un qui ne doute de rien, Michel Édouard Leclerc qui se voit ministre des finances. Pourquoi pas compte tenu de l’incompétence générale d’un côté et la démagogie populiste d’autre part du très médiatique patron du magasin Leclerc.

C’est vrai que Michel Édouard Leclerc aurait toutes les qualités requises puisqu’il a pour habitude de dire tout et le contraire, d’attaquer tout le monde en se glorifiant lui-même. Oui vraiment le profil d’un politique mais encore plus démago que les autres. L’intéressé , suite à la crise de l’inflation, avait promis des baisses de prix puis s’est avisé et maintenant justifie les nouvelles hausses par leur caractère qui seraient structurelles . La vérité est différente car l’inflation a largement été alimentée certes par certains coûts de production mais surtout par la spéculation aussi bien des industriels que des distributeurs qui n’ont pas hésité à glisser des hausses supplémentaires par rapport à l’inflation générale. Michel Édouard Leclerc qui ne doute de rien — surtout pas de lui-même- – prétend pouvoir défendre les intérêts de la France met sa centrale d’achat en dehors de la France pour éviter d’avoir à subir les contraintes légales françaises.

Au point où nous en sommes, ce serait un charlatan de plus mais avec la voix sirupeuse du curé de campagne reprochant les péchés des autres mais ignorant les siens.

La vérité c’est que Michel Édouard Leclerc s’exprime à peu près surtout pour faire de la pub gratuite à son groupe. Se vantant en permanence d’être le meilleur. Faut-il aussi rappeler l’épisode de l’électricité verte produite et distribuée par Leclerc. En réalité une électricité nucléaire achetée à bas prix à EDF ; une activité liquidée quand la crise énergétique est venue !

Interrogé sur ses préférences en termes de partis politiques, le président du comité stratégique des centres Leclerc a indiqué être « d’une formation sociale-démocrate, il faut du marché, je crois aussi à la régulation, je regarde tout le monde ».Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du leader de la distribution Leclerc, a indiqué jeudi sur LCI « penser tout le temps » à un engagement en politique, estimant également qu’il fallait « revoir le système fiscal » français tout en refusant de « dramatiser » sur le niveau de la dette.

À la question du journaliste qui lui demandait s’il pourrait s’engager en politique, Michel-Edouard Leclerc a répondu: « j’y pense tout le temps » et « je suis pas encore candidat à Bercy, j’y pense quand je me rase ».

« Je n’exclus rien, je veux être utile socialement, si je peux aider des plus jeunes que moi à grandir [...] Il y a des moments, c’est vrai que je suis tellement triste de voir le niveau quelquefois de débat à l’Assemblée nationale », a-t-il ajouté.

Certains objecteront que parfois on a connu des ministres de l’économie qui n’était pas des technocrates comme Maunoury; avec une différence, le bagout en moins et le talent en plus.

 

Economie, politique, société: les plus lus 29 mars 2024

Economie, politique, société: les plus lus 29 mars 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conflits : La Russie sur deux fronts

Conflits : La Russie  sur deux fronts 

Depuis le premier jour de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, tous les regards se sont tournés vers la frontière occidentale de la Russie, où s’est créé un front de guerre de 1.000 km. Mais sur les frontières russes à l’Est, impliquant toute l’Asie Centrale, s’est ouvert un autre front diplomatique et économique depuis la chute de l’URSS. L’Europe, les États-Unis et la Chine s’y livrent une grande bataille d’influence. Par Gérard Vespierre (*) Président de Strategic Conseils. ( dans  » la Tribune »)

A l’image du « Grand Jeu » du 19e siècle, entre l’empire russe et l’empire britannique et leurs influences respectives, en Asie Centrale, il s’est ouvert un nouveau « Grand Jeu » entre l’empire russe actuel et ses adversaires du 21e siècle, l’Union européenne et les États-Unis. Il convient d’y ajouter la Chine, tant le jeu de Pékin est dual, dans cette partie du monde, vis-à-vis de son « allié stratégique » russe.

Après son opposition au seul empire britannique au 19e siècle, la Russie actuelle est confrontée, sur ses frontières orientales, à l’action économique et politique (donc stratégique) des trois plus grands ensembles géopolitiques du monde.

Tous les pays d’Asie Centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Turkménistan, Tadjikistan, Ouzbékistan) sont donc soumis à un triple ballet diplomatique et économique de la part des pays européens, des États-Unis et de la Chine, depuis le début des années 1990.

L’Otan, bras stratégique atlantico-européen a mis en place en 2004 un « Représentant spécial » en charge de promouvoir la politique de l’Alliance en Asie centrale (et au Caucase). Il rapporte directement au Secrétaire général de l’Organisation.

L’Union européenne a également mis en place des relations structurées avec les pays impliqués. Les cinq ministres des Affaires étrangères d’Asie centrale ont été reçus, dans le cadre d’une « grande première » par leurs 27 homologues de l’UE le 23 octobre 2023.

La Chine n’est pas en reste. Dans le cadre du déploiement de ses importants investissements ferroviaires et industriels dans chaque pays d’Asie centrale traversé par les « nouvelles routes de la soie », elle a symboliquement réuni, en mai 2023, les dirigeants des cinq pays chez elle à Xi’an, point de départ des routes de la soie historiques… La Russie n’y était pas conviée…

Le Kremlin continue naturellement de maintenir le maximum d’échanges politiques et économiques avec ses anciennes républiques. Mais les pays d’Asie centrale disposent des mêmes ressources énergétiques que leur ancien tuteur russe, pétrole, gaz et uranium. Sur le marché mondial, la Russie et les cinq pays d’Asie centrale sont donc des producteurs concurrents, visant les mêmes débouchés géographiques: l’Europe et les deux géants asiatiques, Chine et Inde.

Il s’agit donc pour les pays d’Asie centrale d’élaborer une stratégie d’éloignement de la Russie de façon mesurée et équilibrée, à travers la création de partenariats diversifiés. La nécessité de ce choix s’est vue accélérée par l’invasion de l’Ukraine. Le choix militaire du Kremlin pour reprendre le contrôle de populations russophones ne pourrait-il pas s’appliquer vis-à-vis des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale ?

Le Kremlin est extrêmement attentif à cette évolution, sans vouloir faire apparaître son agacement, à l’image des déclarations de Dmitri Peskov concernant les choix des dirigeants kazakhs, par exemple : « Le Kazakhstan est un pays souverain qui développe ses relations avec d’autres pays, selon ses propres décisions ».

Le Kazakhstan, vaste comme cinq fois la France, représente à lui seul les 2/3 de la superficie de cette région et 30% de la population cumulée des cinq pays d’Asie centrale.

Son action, et les partenariats dans lesquels il s’engage, sont donc particulièrement importants. Tel est le cas avec la France. Les relations ont commencé au cours des années 1990 autour de l’uranium, ressource précieuse pour notre important parc de centrales électronucléaires. En 2008 fut signé un « partenariat stratégique » entre les deux pays.

La France se place au cinquième rang des investisseurs au Kazakhstan, grâce en particulier à la participation très active de TotalEnergies dans l’important site pétrolier offshore de Kashagan, en mer Caspienne. Le Kazakhstan se place au deuxième rang des pays fournisseurs de pétrole de la France, et est notre premier fournisseur en minerai d’uranium. Cette proximité énergétique permet à EDF de travailler au projet de la première centrale électronucléaire kazakh. Le partenariat stratégique s’est donc fortement concrétisé.

La visite en novembre 2023 du président de la République à Astana a matérialisé cette étroite collaboration. Le président Tokaïev a souhaité à cette occasion donner une dynamique supplémentaire au partenariat avec la France. Plus de 170 entreprises françaises sont déjà présentes dans le pays. De nouveaux contrats ont été signés dans le domaine de l’énergie, mais aussi dans le secteur pharmaceutique et dans le domaine du contrôle aérien avec la fourniture de radars, outils nécessaires au renforcement de la souveraineté.

Un rapport de la « Fondation des Sciences Politiques » paru récemment en Allemagne a classé le Kazakhstan comme puissance moyenne, et pays le plus important d’Asie centrale « une nation avec une importante influence dans le domaine politique et économique, certes, mais moins qu’une grande puissance… ». Quel contraste par rapport au début des années 1990. Le Kazakhstan est entré dans une ère nouvelle, où il souhaite jouer un rôle régional et international marqué.

Les tensions dans la géopolitique internationale crée un besoin d’échanges renforcés et de dialogue. La création du Forum International d’Astana correspond donc aux nécessités de dialogues internationaux élargis et au souhait du Kazakhstan d’y jouer un rôle à sa nouvelle mesure.

Dans son discours du premier Forum, l’an dernier, le président Kassym-Jomart Tokaïev avait décrit l’époque actuelle comme «  une période de tensions géopolitiques sans précédent  » caractérisée par «  un processus de destruction des fondements mêmes de l’ordre mondial qui a été construit depuis la création des Nations unies  ».

Dans un tel environnement une nouvelle plate-forme de dialogue ne peut qu’apporter une contribution positive afin de relever ces défis mondiaux. Le forum servira de plateforme aux délégués de haut niveau de gouvernements étrangers, d’organisations internationales, d’entreprises et de cercles universitaires. L’objectif est d’engager le dialogue autour des affaires internationales et de la sécurité, la recherche de solutions, au changement climatique, aux pénuries alimentaires et à la sécurité énergétique.

Les tensions géopolitiques autour de la Russie et de la Chine mobilisent les regards et les attentions. Mais, dans les grands espaces qui les séparent, les principaux acteurs de l’Asie centrale entendent bien jouer un rôle à la hauteur de leur position stratégique, de leurs ressources, et de leurs objectifs d’équilibre.

Les puissances moyennes de la région, souhaitent ardemment définir une troisième voie dans les affaires du monde, comme le précise une des réunions du Forum.

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(*) diplômé de l’ISC Paris, DEA Finances Dauphine PSL, Fondateur du média web : www.le-monde-decrypte.com  Chroniqueur géopolitique sur IdFM 98.0

 

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Inflation–Prix des assurances : hausse de 6 %

Inflation–Prix des assurances : hausse de 6 %

 

En 2023, les assurances ont dépensé 6,5 milliards pour rembourser en partie les dégâts liés aux catastrophes climatiques, contre 3,5 milliards par an dans les années 2010. Ce qui justifierait l’augmentation des tarifs de 6 %. Alors qu’officiellement l’inflation ne devrait pas dépasser 2 % d’après le gouvernement, les assurances justifient l’augmentation des tarifs de 6 % par la croissance des sinistres. Notons que l’assurance représente un coût d’environ 5 % dans le budget des ménages.

 

Face à la multiplication des sinistres, elles augmentent en revanche leurs tarifs : + 6% en moyenne cette année, par rapport à 2023. La hausse pourrait au mieux ralentir, si les événements climatiques étaient mieux anticipés. « Plus on prend de mesure de prévention, plus cette prévention est efficace et plus on pourra maîtriser l’augmentation des sinistrés, des dommages, et il y aura moins d’impact sur les tarifs », explique Florence Lustman, présidente de France Assureurs.

Selon les associations de consommateurs, l’augmentation des tarifs sert également à couvrir les coûts de fonctionnement des assurances.

Déficit et dette : l’impossible équation fiscalité–dépenses–croissance

Déficit et dette  : l’impossible équation fiscalité–dépenses–croissance
Le dérapage complètement incontrôlé du budget appelle évidemment des mesures radicales notamment concernant le fonctionnement de l’État. Le problème c’est que ces réformes structurelles demandent du temps et que le pouvoir politique va se rabattre comme d’habitude sur l’augmentation de la fiscalité pour boucher les trous. Pourtant le taux de fiscalité ( taux de prélèvements obligatoires) est déjà à près de 50% du PIB. Augmenter encore la pression fiscale, c’est mettre en cause la compétitivité du pays donc la croissance mais aussi les recettes fiscales. Bref on tourne en rond.De toute manière avec un déficit annuel de l’ordre de 150 milliards par an , la France est condamnée à emprunter. Et pas seulement pour rembourser l’endettement mais aussi pour financer le fonctionnement. Pour preuve la France encore empruntée de leur de 300 milliards cette année. De quoi faire plonger encore un peu plus l’endettement.

Comme il est sans doute trop tard pour le gouvernement d’engager des réformes réellement structurelles, le pouvoir va se rabattre sur des mesures fiscales supplémentaires et une réduction des dépenses sociales. De quoi affaiblir un peu plus un pouvoir d’achat en berne donc aussi la consommation et la croissance.

Dernier élément à prendre en compte et non des moindres, le pouvoir ne dispose d’aucune majorité politique pour engager des mesures structurelles radicale. Il pourrait même m’être menacé avec le nouveau plan de rigueur qui s’annonce après les européennes.

Partant d’un déficit public plus bas que prévu, le gouvernement va avoir de vastes difficultés à remonter la pente. Pour rappel, Bercy avait inscrit dans sa loi de programmation des finances publiques (LFPP) 2024-2027 présentée en décembre dernier une croissance entre 1,4% et 1,8% sur cette période. « Je ne vois pas par quel miracle la prévision de croissance en France serait supérieure à la croissance potentielle (environ 1,2%), tout en faisant de la consolidation budgétaire », s’interroge l’économiste.

Le pari de revenir à 3% d’ici à 2027 « est complètement fantaisiste à l’heure actuelle», juge Christopher Dembick. S’agissant de 2024, la croissance du PIB va osciller entre 0,1% et 0,3% au premier semestre selon la dernière note de conjoncture de l’Insee. Pour parvenir à l’objectif de croissance de 1% en 2024, « il faudrait que la croissance du PIB accélère de 0,7% durant les deux derniers trimestres de cette année », a calculé l’institut de statistiques.

 

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