Agriculture : le soufflé des réformes envisagées retombent
Une fois la mobilisation pratiquement terminée, les espérances de réforme s’estompent au point même qu’on ne sait même pas quelle grande priorité retenir. Le slogan « agriculture prioritaire » n’a évidemment aucun sens concret. Pas davantage que l’idée des tarifs réglementés et la rémunération des agriculteurs. Quant à la maîtrise de la production nationale pour satisfaire des besoins en France c’est aussi un leurre dans la mesure la France est également exportatrice et aurait à supporter les mesures de rétorsion si elle ferme ses marchés. Quelques dossiers avancent mais l’ampleur n’est pas suffisante et surtout le rythme est trop lent. En cause, la responsabilité politique mais aussi les contradictions internes au secteur.
Le Premier Ministre, qui ce matin a reçu une nouvelle fois les présidents de la FNSEA, Arnaud Rousseau, et des Jeunes Agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot. A l’issue de cet entretien de deux heures, aucune voie majeure de sortie de la crise agricole, qui occupe le gouvernement depuis la mi-janvier, n’a pourtant émergée. Au lieu de cinq priorités, la FNSEA en a en effet présenté « cinq blocs ».
« On lui a dit qu’il y avait cinq grands blocs sur lesquels on n’avançait pas au bon rythme » : sur les dossiers de l’élevage, la question de l’eau et des pesticides, la compétitivité, la trésorerie et les retraites, a déclaré Arnaud Rousseau après la rencontre. Or, chacun de ces grands thèmes inclut plusieurs des 120 revendications formées depuis le début du mouvement de protestation agricole, ainsi que plusieurs des 62 engagements déjà pris par le gouvernement pour y répondre, dont la mise en œuvre est toutefois jugée trop lente par les agriculteurs.
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