« Macron ne réforme pas grand-chose » (Édouard Philippe)
D’une certaine manière Édouard Philippe toujours droit dans ses bottes allume Macron et l’accuse d’immobilisme en matière de réforme notamment concernant la situation financière. L’ancien bras droit d’Alain Juppé tire la sonnette d’alarme : ne pas traiter des déficits «est une idée très dangereuse». À cet égard, il explique que la dette «n’est pas une obsession d’expert-comptable». «Ce doit être une obsession politique. Parce que lorsqu’on la laisse filer, on perd progressivement sa souveraineté. On devient dépendant de ceux qui financent notre train de vie», détaille-t-il.
Comme Juppé Édouard Philippe se veut le candidat de la rigueur.
«Si la rigueur, c’est de toujours se demander si un euro d’argent public est bien dépensé, bien sûr qu’il faut de la rigueur. C’est une vertu», relativise Édouard Philippe, pour qui le «choix des mots est très politique». Raison pour laquelle il «préfère parler de sérieux» que de «rigueur». Mordant contre l’exécutif, le candidat putatif à la présidentielle esquisse un constat alarmant. «Nous dépensons de plus en plus, nous recrutons de plus en plus de fonctionnaires, et pour autant les services publics fonctionnent souvent de moins en moins bien», tance-t-il. Un discours de vérité pour se projeter vers l’échéance suprême et ainsi faire confiance aux électeurs. «On peut gagner une élection en disant la vérité, y compris quand elle est difficile à entendre.»
Notons cependant que pendant qu’il était premier ministre, Édouard Philippe ne s’est guère attaqué au train de vie de l’État et à l’armée de fonctionnaires !
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