Prix planchers: Mauvaise idée ?

 Prix planchers: Mauvaise idée ? 

Pour Macon, ces prix plancher«permettront de protéger le revenu agricole et de ne pas céder à toutes les pratiques les plus prédatrices qui aujourd’hui sacrifient nos agriculteurs et leurs revenus»Mais pour les autres partis, en particulier la droite, ce combat est à oublier, si l’on en croit le président des Républicains, Bruno Retailleau : «C’est une très mauvaise idée promue notamment par LFI qui comporte deux pièges : il s’agira d’un revenu minimum universel agricole, idée socialiste, et le prix plancher deviendra un prix de marché dans Egalim (la loi qui régit les revenus des producteurs, NDLR). Dans la diversité des régions et des exploitations, les écarts vont s’agrandir. On marche sur la tête !»

 

Il est clair que le concept de prix plancher est particulièrement confus. En réalité on confond le prix plancher avec le cout plancher moyen. Sinon fixer un vrai prix opère un retour à l’économie administrée coupée des échanges internationaux.

Pour Philippe Goetzmann, expert de la grande distribution«un prix plancher garantit un prix, un bout de papier. Ça n’a jamais garanti un volume, ce qui fait le chiffre d’affaires : “Prix fois volume”. Un prix plancher quand on n’est pas compétitif c’est la garantie de la chute des volumes donc au choix [on va parvenir] à la fin de l’agriculture ou la fermeture des frontières».

D’autres s’interrogent sur le calcul de ce prix plancher. «Le risque c’est qu’il y ait autant de prix planchers que de type d’élevage. On le voit avec les filières de la viande bovine. Dans le cadre de la loi Egalim, la contractualisation avec les entreprises est difficile car les filières ne se sont pas mises d’accord sur les critères des coûts de production», relève au Parisien Anne-Catherine Loisier, sénatrice centriste de Côte d’Or. Pour Sébastien Poutreau, céréalier et administrateur de la FNSEA, «ça part d’une bonne intention mais cela va vite devenir de la poudre aux yeux. Comment fixer ce prix plancher ? Entre un producteur de lait qui a son élevage en montagne et l’autre en plaine, les coûts ne sont pas les mêmes. On choisit lequel ?»

 La question est simple à trancher pour Anne-Catherine Loisier : «Si les prix administrés sont trop élevés par rapport à ceux internationaux, on n’exportera plus. Et les importations vont augmenter».

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