Ferroviaire: Laurent Wauquiez veut sauver Lyon-Turin
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez veut «sauver le Lyon-Turin», dans l’impasse à vingt-quatre heures de la clôture de dépôt des dossiers à Bruxelles. «Mais je fixe mes conditions», à savoir un geste supplémentaire de l’État sur le contrat plan Etat-Région mobilité, a-t-il dit dans un entretien à l’AFP.
La semaine dernière, il manquait encore 40 millions d’euros pour boucler le budget de 220 millions d’euros pour les études du tracé français de la ligne ferroviaire transalpine et du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (le «CFAL-Nord»), selon les chiffres fournis par le ministre de la Transition écologique et des Transports, Christophe Bechu, devant le Sénat.
« je mets 100 millions de plus sur la table, et je demande à l’État de faire pareil» pour «le sauvetage des petites lignes ferroviaires, l’investissement sur les voies vertes et la sécurisation des ouvrages d’art pour les routes», a-t-il ajouté. «Pour sauver le Lyon-Turin, il faut que l’État réponde d’ici demain (…), la balle est dans son camp», a-t-il dit. À défaut, «on risque de perdre la moitié des financements de l’UE (…), sans compter que cela ferait tomber la déclaration d’utilité publique».
Lancé il y a trente ans, ce chantier de ligne à grande vitesse vise à réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail, avec 150 km de voies en France, 60 km en Italie et un tunnel de 57,5 km. Son coût a été évalué à plus de 26 milliards d’euros. Ses opposants dénoncent un projet «pharaonique» et «néfaste» pour l’environnement, ses soutiens assurent qu’il participera à la décarbonation en retirant plus d’un million de camions des routes.
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