Crise agricole : encore une semaine de chaos
On risque d’assister cette semaine à une crise caractérisée par le chaos tellement les contradictions sont grandes entre le pouvoir et certains agriculteurs, à l’intérieur du monde syndical relativement divisé, entre les intérêts des agriculteurs des industriels et de la distribution sans parler des intérêts des ménages et de l’écologie.
La FNSEA et pour d’autres raisons d’autres syndicats s’estiment avoir été contournés par la base et veulent maintenant montrer la radicalité. Le syndicat qui a négocié la politique agricole avec le pouvoir se met maintenant dans une position dure.
De son côté ,le gouvernement qui n’a rien vu venir depuis des années est pris à son propre piège de ses discours contradictoires et de l’écart considérable qui les sépare de l’action concrète. Bref encore une semaine de chaos et comme pour les salariés en attendant l’usure des combattants. C’est ainsi que se règlent les conflits en France
La capitale notamment risque d’être prise dans un blocus pour plusieurs jours. Samedi 27 janvier, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien ont appelé à un « siège » à durée indéterminée, en bloquant tous les « axes lourds » qui mènent à la capitale. L’action commencera dès lundi 29 janvier, à 14 heures.
Selon un communiqué de l’intersyndicale relayé par BFMTV, les agriculteurs qui participeront à cette mobilisation d’ampleur viennent de l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme. Le blocage avait déjà été évoqué par les syndicats plus tôt dans la semaine. Ils avaient souhaité « prendre le week-end pour reposer les esprits et les corps » et « pour recalibrer la mobilisation de la semaine prochaine », avait expliqué Maxime Buizard, un administrateur national des JA. À présent, le siège est acté.
La Coordination rurale du Lot-et-Garonne a, quant à elle, annoncé bloquer le marché de Rungis. Le siège pénalisera le commerce alimentaire dès lundi matin. « L’idée est qu’aucun camion ne puisse approvisionner la capitale et que, s’il le faut, on tienne aussi longtemps que nécessaire, pour que les pénuries puissent se faire sentir et que nous nous fassions entendre », a précisé l’administrateur national des Jeunes agriculteurs. Ce dernier a évoqué « une action dans la durée, au moins sur cinq jours, qui permettra de faire comprendre aux Parisiens qu’ils ont besoin des agriculteurs pour vivre ».
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