Mouvements sociaux : la mortelle incapacité de la France en matière de concertation
Historiquement la France a souvent été l’un des pays les plus agitées par des mouvements sociaux. Cependant depuis 2017 s’y rajoute la stratégie du président de la république qui a décidé sciemment de passer outre les organisation représentative et même les institutions pour imposer ses orientations. Depuis 2017, se sont succédées de très graves crises notamment celle des gilets jaunes, celle des retraites, celle des banlieues et maintenant celle de l’agriculture.
Certes, les questions sont complexes et les facteurs explicatifs interagissent entre eux et on ne peut trouver à chaque problème une seule solution miracle. Il faut d’autant plus consentir à accepter de faire un diagnostic partagé par les différents acteurs en cause avant de se précipiter vers des mesures mal appréciées et donc mal prises en compte.
Dans la période, la France connaît à travers le mouvement agricole une nouvelle crise très grave de la concertation. Du coup, c’est à chaud que le pouvoir sort de sa poche un train de mesures qui ressemblent plus à une auberge espagnole qu’à une stratégie économique et sociale.
Encore une fois, la responsabilité en incombe largement à Macon qui a inventé nombre de structures bidons comme le grand débat national, les conventions citoyennes ou encore le conseil de la Refondation qui n’ont ni légitimité ni même compétence. En outre on sait que les grandes réformes supposent des évolutions structurelles qui demandent des mois et des mois d’approfondissement et de concertation dans des enceintes représentatives. Tout ce qui est fait dans la précipitation et en quelques jours sous la pression des médias relève le plus souvent de l’apparence, de l’éphémère et de l’inefficacité.
Il faut réinstaurer évidemment un dialogue social approfondi entre les acteurs et cesser ce travail de démolition d’apprentis sorciers qui consiste à contourner et à ridiculiser organisations et institutions compétentes et représentatives. Sinon le risque est grand de voir se développer de nouvelles révoltes voir même le chaos quand seules les superstructures bureaucratiques décident de l’avenir du pays sans prendre en compte suffisamment les réalités techniques, sociales et sociétales.
0 Réponses à “Mouvements sociaux : la mortelle incapacité de la France en matière de concertation”